• CIJ : le Burkina Faso et le Niger présentent leurs arguments sur leur différend frontalier

    Au cours d'une audience qui s'est tenue mercredi à la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à la Haye aux Pays-Bas, le Burkina Faso et le Niger ont présenté leurs arguments respectifs quant à leur différend autour du tracé de leur frontière commune. Le jugement de la Cour est attendu dans les quatre à six prochains mois.

     

    Le Burkina Faso a soutenu que, pour délimiter la partie de la frontière faisant l'objet du présent différend avec le Niger, la Cour devait se baser sur un Arrêté rendu en 1927 par le gouverneur général de l'Afrique Occidentale Française (AOF) tel que modifié par un Erratum de la même année.

     

    De son côté, le Niger a soutenu que l'Arrêté de 1927 et l'Erratum n'étaient pas assez précis pour permettre de définir la ligne frontière dans certains secteurs et que la Cour devait, pour ce faire, recourir à une carte établie en 1960 par l'Institut géographique national français (IGN) et, dans certains secteurs, ajuster le tracé frontalier IGN en tenant compte d'effectivités (preuves matérielles de souveraineté territoriale).

     

    En conséquence, la ligne frontalière défendue par le Niger passe au sud-ouest de celle défendue par le Burkina Faso. Le principal désaccord entre les parties concerne la région de Bossébangou, au centre de la zone en question dans cette affaire.

     


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  • Ban se félicite de l'application par le Cameroun et le Nigéria de l'arrêt de la CIJ sur la délimitation de leur frontière

    Le Secrétaire général s'est félicité mercredi de l'engagement des gouvernements du Cameroun et du Nigéria à honorer leurs obligations découlant de l'arrêt de la Cour internationale de Justice (CIJ) concernant la délimitation de leur frontière commune.

     

    Dans une déclaration communiquée par son porte-parole à l'occasion du dixième anniversaire de cette décision, Ban Ki-moon a également salué la Commission mixte Cameroun-Nigéria pour ses « efforts méritoires » dans la mise en œuvre de l'arrêt de la CIJ.

     

    « Le succès de la Commission est l'illustration d'une approche novatrice en matière de résolution des conflits », affirme la déclaration. « En réglant leur différend frontalier de manière pacifique, le Cameroun et le Nigéria fournissent un exemple positif pour les pays confrontés à un défi similaire de par le monde. »

     

    Le Secrétaire général a souligné qu'il importe d'examiner les besoins socioéconomiques, humanitaires et sécuritaires des populations affectées par le processus de démarcation, y compris dans le secteur de Bakassi, et de mettre en œuvre des mesures de confiance et de favoriser la coopération transfrontalière.

     

    Enfin, il a encouragé les deux pays à conclure rapidement un accord sur les 200 kilomètres de frontière restants afin d'achever le processus de démarcation.

     

    M. Ban a enfin réitéré l'engagement des Nations Unies à continuer de soutenir les deux pays dans l'exécution de l'arrêt de la Cour, au travers de la Commission mixte et du Comité de suivi de l'Accord de Greentree lié à la péninsule de Bakassi, tous deux présidés par l'ONU.

     

    Précédemment administrée par le Nigéria, la péninsule de Bakassi a fait l'objet pendant des décennies d'un contentieux territorial entre ce pays et son voisin, le Cameroun. Un arrêt de la CIJ en date du 10 octobre 2002 en a attribué la souveraineté au Cameroun, décision que le Nigéria a acceptée.


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