• La Cour pénale internationale a estimé qu'il n'existait pas d'éléments de preuve suffisants pour établir la culpabilité de Jovica Stanisic, ex-patron des services secrets serbes et allié de feu le président Slobodan Milosevic.

    L'ex-chef des services secrets de Milosevic acquitté

    Jovica Stanisic, l'ex-patron des services secrets serbes et allié de feu le président Slobodan Milosevic.

    L'ancien patron des services secrets serbes et allié de feu le président Slobodan Milosevic, Jovica Stanisic, a été acquitté jeudi 30 mai 2013 par la Cour pénale internationale.

    Celle-ci le poursuivait pour crimes de guerre en Bosnie et en Croatie au début des années 1990.

    Les juges de la CPI ont également acquitté pour les mêmes chefs d'inculpation un officier du contre-espionnage des Services de sécurité de l'Etat serbe, Franko Simatovic.

    La cour a estimé qu'il n'existait pas d'éléments de preuve suffisants pour établir que les deux anciens responsables serbes ont aidé les militaires tenus pour responsables de meurtres et autres crimes.

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    Jovica Stanisic, chef du renseignement serbe sous la présidence de Slobodan Milosevic, a été acquitté de crimes contre l'humanité et crimes de guerre lors des conflits en ex-Yougoslavie au début des années 90, le TPIY estimant que son but, en créant et soutenant une série d'unités spéciales, n'était pas la commission de ces crimes.

     

    "La chambre ordonne que vous soyez immédiatement libérés du centre de détention de l'ONU", a déclaré le juge Alphons Orie lors d'une audience publique à La Haye, où siège le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), allongeant la liste des acquittements prononcés récemment par le tribunal.

     

    Jovica Stanisic, 62 ans, avait dirigé les services de renseignement de la sûreté de l'Etat (DB) au sein du ministère serbe de l'Intérieur avec son coaccusé et adjoint à l'époque, Franko Simatovic, 63 ans, lui aussi acquitté. M. Simatovic, dit "Frenki", était le "subordonné de confiance" de M. Stanisic, selon l'accusation.

     

    "La chambre estime que l'accusation n'a pas prouvé au-delà de tout doute raisonnable que les accusés ont planifié ou ordonné les crimes retenus dans l'acte d'accusation", a dit le juge Orie.

     

    Ce dernier a assuré que les deux hommes avaient organisé la création et l'entraînement d'unités spéciales, qui ont bel et bien commis des crimes. Mais il a estimé que l'assistance apportée par les accusés à ces unités "n'était pas spécifiquement destinée à la commission des crimes".

     

    Nerveux lors de l'audience, jouant notamment avec le fil des écouteurs leur fournissant la traduction du jugement, les deux hommes ont été impassibles au moment de se lever pour entendre le verdict. Ils étaient ensuite visiblement émus après avoir salué leurs avocats.

     

    Leurs unités spéciales, surnommées les "Scorpions" ou "Bérets rouges", ont commis de nombreux crimes, dont certains ont été filmés, comme l'exécution de trois hommes et de trois garçons d'une balle dans le dos près de Srebrenica, dans l'est de la Bosnie.

     

    Les deux hommes étaient poursuivis pour des crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis pendant les guerres de Croatie (1991-1995) et de Bosnie (1992-1995), contre des civils non serbes dans le but de les chasser de territoires revendiqués par les Serbes.

     

    Ils plaidaient non coupables et l'accusation avait requis la réclusion à perpétuité.


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  • ADDIS ABEBA - Les dirigeants africains réunis en sommet à Addis Abeba ont annoncé lundi la création prochaine d'une force de réaction rapide, affirmant vouloir tirer la leçon de leur incapacité à intervenir militairement dans les récentes crises sur le continent, dont dernièrement celle du Mali.

    Le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, président en exercice de l'Union africaine (UA), a fait état devant la presse d'une décision historique (du sommet) d'avoir une force de réaction rapide à laquelle de nombreux pays ont proposé de contribuer.

    Une telle force serait opérationnelle immédiatement grâce aux contributions d'ores et déjà offertes par l'Afrique du Sud, l'Ouganda et l'Ethiopie, a précisé devant les journalistes Ramtane Lamamra, commissaire de l'UA à la Paix et la Sécurité. Les contributions en hommes, matériel et financement à cette force se feront sur une stricte base de volontariat, a-t-il ajouté.

    La mise en place d'une telle force se veut une mesure provisoire en attendant que (le projet de) Force africaine en attente soit totalement opérationnelle, a poursuivi M. Lamamra.

    Les dirigeants africains discutent depuis des années de cette Force africaine en attente (FAA), prévue dès la constitution de l'UA, mais sa mise en place, initialement prévue pour fin 2010 a été repoussée et n'interviendra au mieux qu'en 2015.

    La nécessité, d'ici là, d'une force de réaction rapide est encore apparue lors de la crise au Mali, où la France a envoyé quelque 4.000 soldats pour repousser les milices islamistes qui avaient conquis le nord du pays, tandis que les pays africains peinaient pendant ce temps à apporter une réponse militaire immédiate.

    L'Afrique aurait pu faire mieux, aurait pu agir plus vite et peut-être faire un effort significatif, pour faire en sorte qu'une contribution française ne soit pas indispensable, a relevé M. Lamamra.

    Il est vraiment dommage que cinquante ans après notre indépendance, notre sécurité dépende à un tel point d'un partenaire étranger, a pouruivi le commissaire africain.

    L'idée d'une telle force rapide a été avancée au cours du sommet de l'UA qui s'est achevé lundi par le président sud-africain Jacob Zuma, et l'Assemblée (des chefs d'Etat) a accepté, de nombreux pays se proposant de fournir des forces, à la fois des soldats et des forces de police, a précisé le Premier ministre éthiopien.

    La Force africaine en attente doit compter à terme 32.500 membres, militaires ou civils, issus des cinq principales régions du continent. Mais les progrès ont été long depuis le lancement de cette idée il y a une dizaine d'années, et seules deux des cinq sections régionales envisagées pourraient être prochainement opérationnelles.

    D'ici là, des crises, des changements inconstitutionnels de pouvoir, des violations massives des droits de l'Homme risquent de se produire ici ou là, donc si nous voulons être réalistes, nous ne pouvons pas attendre d'avoir l'outil parfait à notre disposition, a fait valoir M. Lamamra.

    Présent samedi à Addis Abeba, le président français François Hollande a invité pour sa part les chefs d'Etat africains les 6 et 7 décembre à Paris pour un sommet destiné à discuter de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme en Afrique.

    M. Lamamra a estimé que cette proposition était en soi positive, incontestablement, mais qu'il s'agira de bien préparer cette rencontre. Il s'agira de se mettre d'accord sur (...) la ligne directrice fondamentale selon laquelle l'Afrique a la responsabilité principale et que les partenaires internationaux se mobiliseront autour de l'Afrique, en soutien a l'Afrique, en appoint à l'Afrique dans la plus grande transparence, a-t-il ajouté.


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  • ADDIS ABEBA - Les dirigeants africains, réunis pour un sommet de l'Union Africaine (UA) à Addis Abeba, vont demander lundi que les procès devant la Cour pénale internationale du président kényan Uhuru Kenyatta et de son vice-président William Ruto soient confiés à la justice kényane.

    Nous allons approuver ce matin ce que les ministres ont proposé, c'est certain, a déclaré le commissaire à la Paix et la Sécurité de l'UA, Ramtane Lamamra, à des journalistes, en référence à une résolution en ce sens adoptée jeudi par les ministres des Affaires étrangères de l'UA.

    Les dirigeants africains vont appeler à ce que soit mis fin au processus devant la CPI (...) les juridictions kényanes vont devoir s'occuper de la situation, a-t-il précisé.

    MM. Kenyatta et Ruto, élus en mars à la tête de leur pays, sont poursuivis par la CPI pour leur rôle présumé dans l'organisation des violences qui avaient suivi le précédent scrutin présidentiel au Kenya, en décembre 2007.

    Ces violences, déclenchées par la réélection contestée du président sortant Mwai Kibaki et qui s'étaient rapidement muées en affrontements communautaires, avaient fait plus de 1.000 morts et des centaines de milliers de déplacés en quelques semaines.

    La CPI accuse plus spécifiquement MM. Kenyatta et Ruto, alors dans deux camps opposés, d'avoir en large partie orchestré et financé les vagues d'attaques et de représailles entre communautés rivales.

    Le procès d'Uhuru Kenyatta doit commencer le 9 juillet à La Haye, siège de la CPI. Celui de William Ruto aurait dû débuter ce mardi, mais a été reporté sine die début mai.

    Plusieurs dirigeants africains ont publiquement accusé la CPI de ne concentrer ses enquêtes que sur l'Afrique.

    Depuis sa création, la CPI a inculpé une trentaine de personnes, tous des Africains, pour des crimes survenus dans huit pays d'Afrique (République démocratique du Congo, Centrafrique, Ouganda, Soudan (Darfour), Kenya, Libye, Côte d'Ivoire, Mali).


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  • "La Réunion consultative du Traité sur l'Antarctique"

    Le Traité sur l’Antarctique a été signé à Washington le 1 er décembre 1959 par les douze pays dont des scientifiques s’étaient livrés à des activités dans et autour de l’Antarctique pendant l’Année géophysique internationale (AGI) 1957-1958. Il est entré en vigueur en 1961. Depuis, un nombre élévé d’autres nations y ont adhéré pour porter à 50 aujourd’hui le nombre total des Parties.

    Au nombre des dispositions importantes du Traité figurent les suivantes:

    Seules les activités pacifiques sont autorisées dans l'Antarctique. (Article premier).

    La liberté de la recherche scientifique dans l'Antarctique et la coopération à cette fin … se poursuivront (Article II).

    Les observations et les résultats scientifiques de l’Antarctique seront échangés et rendus librement disponibles (Article III).

    Parmi les signataires du Traité se trouvaient sept pays ( Argentine, Australie, Chili, France, Norvège, Nouvelle-Zélande et Royaume-Uni) ayant des revendications territoriales qui se chevauchent parfois. D’autres pays ne reconnaissent aucune revendication. Les États-Unis d’Amérique et la Russie maintiennent une “base de revendication”. Toutes les positions sont explicitement protégées dans l’article IV qui préserve le statut quo:

    Aucun acte ou activité intervenant pendant la durée du présent Traité ne constituera une base permettant de faire valoir, de soutenir ou de contester une revendication de souveraineté territoriale dans l'Antarctique, ni ne créera des droits de souveraineté dans cette région . Aucune revendication nouvelle, ni aucune extension d'une revendication de souveraineté territoriale précédemment affirmée, ne devra être présentée pendant la durée du présent Traité (Article IV).

    "La Réunion consultative du Traité sur l'Antarctique"

    "La Réunion consultative du Traité sur l'Antarctique"

    De 1961 à 1994, la RCTA se réunissait en général une fois tous les deux ans mais, depuis 1994, elle se tient tous les ans.

    La RCTA est organisée par les Parties consultatives dans l’ordre alphabétique anglais.

    A la réunion participent des représentants:

    • des Parties consultatives
    • des Parties non consultatives
    • d’observateurs, qui sont actuellement le Comité scientifique pour la recherche en Antarctique ou SCAR, la Commission pour la conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique ou CCAMLR et du Conseil des directeurs des programmes antarctiques nationaux ou COMNAP
    • d’experts invités comme l’Antarctic and Southern Ocean Coalition (ASOC) et l’Association internationale des organisateurs de voyages dans l’Antarctique.

    Les mesures, décisions et résolutions qui sont adoptées par consensus à la RCTA donnent effet aux principes du Traité sur l’Antarctique et du Protocole relatif à la protection de l’environnement, fournissant les règlements et lignes directrices qui régissent la gestion de la région du Traité sur l’Antarctique et les travaux de la RCTA. Les décisions qui portent sur les questions d’organisation internes et les résolutions qui sont des textes exhortatoires ne lient pas juridiquement les Parties contractantes. En revanche, les mesures lient les Parties consultatives une fois qu’elles ont été approuvées par toutes les Parties consultatives.

    Seules les Parties consultatives prennent part à la prise des décisions. D’autres participants à la réunion peuvent cependant contribuer aux délibérations.

    Pour en savoir plus: http://www.ats.aq/f/ats_meetings_atcm.htm


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  • La Corée du Sud vient d’adhérer officiellement à un traité international sur l’adoption qui a pour objectif d’assurer la protection des enfants.

    Selon le ministère de la Santé et du Bien-être, la Corée du Sud est devenu membre de la Convention de la Haye sur la protection des enfants et la coopération en matière d’adoption internationale, puisque son ministre Jin Young a signé hier le traité en question.

    Au cours de la cérémonie de signature, le ministre a fait état de la volonté de son gouvernement de promouvoir les droits des enfants et de protéger les enfants adoptés.

    La convention est entrée en vigueur en 1995 et a été ratifiée par 90 nations parmi lesquelles les Etats-Unis, l’Allemagne et la Chine.

    La Corée du Sud ne tardera pas à réorganiser son dispositif sur l’adoption, afin de satisfaire les normes requises par ce pacte international.


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  • Les droits de millions de migrants et réfugiés ont été «bafoués» dans le monde par des gouvernements préoccupés avant tout par la défense des frontières, selon un rapport d'Amnesty International.

    Les droits de millions de migrants et de réfugiés «bafoués»

    «Les droits de millions de personnes qui ont fui les conflits et les persécutions ou qui ont quitté leur pays en quête de travail et d'une vie meilleure (..) ont été bafoués», a dénoncé jeudi l'organisation de défense des droits de l'Homme, dont le siège est à Londres.

    Amnesty a particulièrement insisté sur le conflit en Syrie où, selon elle, «une année de plus a été perdue pour le peuple syrien». L'organisation a souligné les «conditions désastreuses» dans lesquelles vivent nombre de réfugiés syriens dans des camps installés aux frontières avec la Jordanie, la Turquie et le Liban.

    «Inaction mondiale»

    «La communauté internationale est paralysée, ce qui fait que nous avons vu une inaction mondiale», a regretté le secrétaire général d'Amnesty, Salil Shetty.

    «Partout dans le monde, les Etats se montrent davantage désireux de protéger leurs frontières nationales que les droits de leurs citoyens et ceux des hommes et des femmes qui viennent chercher refuge ou de meilleures chances», a ajouté l'organisation.

    «Des millions de migrants se retrouvent dans une situation de violence ou de violation de leurs droits, qu'il s'agisse de travail forcé ou de violences sexuelles, à cause de politiques de lutte contre l'immigration qui ouvrent la porte à leur exploitation en toute impunité», a renchéri Salil Shetty.

    Mesures de contrôles dangereuses

    L'organisation accuse ainsi «l'Union européenne d'appliquer des mesures de contrôles aux frontières qui mettent en danger la vie des migrants et des demandeurs d'asile et ne garantissent pas la sécurité de celles et ceux qui fuient les conflits et les persécutions».

    «Les gens ressentent un manque croissant de respect envers les droits des personnes cherchant refuge dans l'Union européenne», a ajouté M. Shetty, attribuant cela aux «mesures d'austérité» appliquées en Europe. L'Italie est notamment sévèrement critiquée.

    «Des bateaux entiers d'Africains naviguant au large des côtes italiennes se sont vu refuser la sécurité des côtes européennes en 2012 parce que les Etats considèrent le contrôle de leurs frontières comme sacro-saint», regrette le rapport.

    Conditions proches de l'esclavage

    Nombre des 214 millions de migrants dans le monde sont soumis à des conditions de travail «proches de l'esclavage» ou qui s'apparente à du «travail forcé», note-t-il également.

    Hong Kong, la Jordanie, le Liban et le Koweït sont particulièrement pointés du doigt pour leur incapacité à protéger les droits des employés de maison étrangers.

    En Jordanie, certaines employées sont «confinées au domicile de leur employeur, sans salaire, leur passeport confisqué ou sont maltraitées physiquement, sexuellement ou psychologiquement par leur employeur», détaille Amnesty.

    Sécurité en questions

    En matière de sécurité, Amnesty a recensé en Egypte au moins huit personnes abattues en 2012 par les forces de sécurité alors qu'elles tentaient de franchir la frontière avec Israël. En Libye, «des milliers de personnes sont détenues indéfiniment, dans l'attente de leur expulsion, dans des centres de détentions surpeuplés et insalubres».

    Le rapport dénonce également la politique «du tirer pour tuer» toujours en usage en Erythrée à l'encontre de ceux qui tentent de franchir la frontière avec l'Ethiopie.

    En Somalie, où près de 1,1 million de personnes ont dû quitter leur domicile pendant les deux décennies de conflit, l'ONG souligne qu'il y a eu de nombreux rapports d'agressions sexuelles contre les femmes et les filles vivant dans les camps de réfugiés tentaculaires autour de la capitale Mogadiscio.

    Au Kenya voisin, où plus de 468'000 réfugiés s'entassent dans le plus grand camp du monde, à Dadaab, la majorité des résidents somaliens sont victimes d'abus commis par la police, dénonce Amnesty.

     


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  • Accord international pour protéger quatre espèces de requins menacées

    Accord international pour protéger quatre espèces de requins menacées


    BANGKOK - La communauté internationale a décidé en mars 2013 de réguler le commerce de quatre requins très prisés pour leurs ailerons et dont l'espèce est menacée, malgré l'opposition de pays inquiets pour l'industrie de la pêche, a constaté à l'AFP.

    Les 178 pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites), réunis depuis plus d'une semaine à Bangkok, ont décidé de protéger le requin océanique à pointe blanche (ou requin longimane) et trois espèces de requins-marteaux (hallicorne, grand et lisse).

    Lors de deux votes à bulletins secrets qui nécessitaient une majorité des deux-tiers, le requin océanique a recueilli 92 voix pour sa protection, 42 contre et 8 abstentions, et les trois requins-marteaux 91 pour, 39 contre et 8 abstentions.

    Des résultats salués par des applaudissement nourris.

    Lors de la précédente conférence en 2010, des propositions similaires de protection des squales, dont les ailerons sont vendus à prix d'or en Asie, avaient échoué de justesse face à un front de capitales inquiètes pour l'industrie de la pêche.

    Mais les quatre requins ont été cette fois inscrits à l'annexe II de la Cites, qui permet de réguler le commerce d'une espèce pour empêcher sa surexploitation. Si ces mesures sont confirmées cette semaine en réunion plénière, elles entreront en vigueur d'ici 18 mois.

    Les pays exportateurs seront alors tenus de délivrer des permis d'exportation tout en assurant la survie de l'espèce.

    La Cites doit également examiner dans la journée l'inscription du requin-taupe sur cette même liste. En 2010, ce requin avait été inscrit à l'annexe II en comité avant un revirement en plénière.

    Depuis l'entrée en vigueur de la Cites en 1975, seuls le grand requin blanc, le requin baleine, le requin pèlerin et le poisson-scie ont été placés sous sa protection.

    Plusieurs pays d'Asie, Japon en tête, se sont une nouvelle fois opposés à élargir la protection des requins. Tokyo estime par principe que les espèces marines commerciales ne devraient pas être gérées par la Cites, mais par les organisations de pêche.

    Environ 100 millions de requins sont tués chaque année dans le monde, selon l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui estime que 90% de la population de l'animal a disparu en un siècle.


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  • BANGKOK - Huit pays accusés de ne pas lutter avec détermination contre le trafic d'ivoire ont échappé en mars à des sanctions, au dernier jour d'une réunion internationale dont les éléphants décimés étaient l'une des stars.

    Le comité permanent de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites) avait sommé trois pays d'origine (Ouganda, Tanzanie, Kenya), trois de transit (Malaisie, Vietnam, Philippines) et les deux principaux marchés (Chine et Thaïlande)-- de soumettre un plan d'action.

    Les huit ont manifesté un engagement déterminé à prendre des mesures immédiates et décisives pour combattre le commerce illégal de l'ivoire, a estimé le comité, précisant que tous, à l'exception de la Chine et de la Tanzanie, avaient effectivement présenté des projets précis.

    Ils devront soumettre leurs plans définitifs d'ici le 15 mai et tenir la Cites informée des développements d'ici le prochain comité permanent, organe exécutif de la convention, à l'été 2014, avant que celui-ci ne se penche à nouveau sur la question.

    La Cites peut imposer des sanctions contre un pays allant jusqu'à un embargo sur les exportations des 35.000 espèces animales et végétales qu'elle protège. Des mesures qui constituent un dernier ressort, a commenté son secrétaire général John Scanlon. Nous n'avons pas atteint ce stade, a-t-il indiqué à l'AFP.

    Plusieurs ONG avaient réclamé des sanctions contre ces pays, alors que les éléphants sont victimes d'un braconnage sans précédent depuis l'interdiction du commerce international de l'ivoire en 1989.

    Ce trafic a doublé depuis 2007 et plus que triplé depuis 1998, selon un rapport publié la semaine dernière par la Cites et d'autres organisations spécialisées. Il reste, selon ce texte, entre 420.000 et 650.000 éléphants en Afrique.

    Scanlon avait estimé en février que leur braconnage en 2012 serait probablement plus élevé que l'année précédente, lorsque 25.000 individus avaient été abattus.


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  • Antarctique: appel pour renforcer la coopération scientifique internationale

    BRUXELLES - La coopération scientifique internationale doit être renforcée en Antarctique afin de préserver le Continent blanc, ont plaidé mercredi à Bruxelles le prince Albert II de Monaco, l'ex-Premier ministre français Michel Rocard et son ancien homologue australien Robert Hawke dans un appel commun.

    La recherche en Antarctique souffre d'un fractionnement regrettable, a déploré le prince Albert II, en ouvrant dans la capitale belge la 36e réunion consultative sur le Traité de l'Antarctique.

    Ce continent dédié à la science (...) ne bénéficie pas suffisamment de programmes scientifiques internationaux coordonnés, a-t-il regretté.

    Sur les 80 principales stations de recherche installées en Antarctique, deux seulement peuvent être qualifiées d'internationales, et encore ne concernent-elles chaque fois que deux pays, a poursuivi le prince, en insistant sur les avantages économiques, écologiques et diplomatiques qu'apporterait une concertation renforcée.

    Cinquante pays sont partie au traité sur l'Antarctique, entré en vigueur en 1961 pour garantir l'utilisation de ce continent à des fins pacifiques. Un protocole, relatif à la protection de l'environnement en Antarctique, en fait depuis 1998 une réserve naturelle dédiée à la science et à la paix.

    La coopération scientifique internationale en Antarctique doit permettre la mise en commun des infrastructures et de la logistique, a déclaré Michel Rocard, ambassadeur français pour les pôles Arctique et Antarctique en faisant lecture de l'appel commun.

    Il est pour le moins surprenant de constater qu'il n'existe quasiment aucune initiative d'internationalisation des infrastructures et de la logistique dans la zone du traité, a-t-il constaté.

    Si l'on songe aux avantages potentiels que représente la mutualisation des moyens et des coûts logistiques, sans oublier la réduction de l'empreinte écologique, cette situation est plus surprenante encore, a-t-il précisé.

    M. Rocard a appelé les parties au traité à décider l'ouverture d'un espace de discussion et de réflexion sur ce thème, d'autant plus nécessaire en temps de crise mondiale et de difficultés budgétaires des Etats.

    Le bénéfice serait double, selon les signataires de l'appel: un meilleur développement de la science et renforcement de l'harmonie internationale en Antarctique.

    L'Australien Robert Hawke était absent pour des raisons de santé à cette réunion qui doit s'achever le 29 mai.

    De son côté, le prince Albert II de Monaco a insisté aussi sur la nécessité d'une mobilisation la plus large possible pour l'Antarctique, un continent essentiel à notre survie où les obstacles et périls sont de plus en plus menaçants.

    Le danger de la surpêche commence à se poser de manière très aigüe, a-t-il constaté, plaidant pour la création d'aires maritimes protégées et d'une extension des principes du traité aux zones maritimes adjacentes à l'Antarctique.


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  • NEW DELHI - Le Premier ministre indien, Manmohan Singh, a affirmé lundi avoir convenu avec son homologue chinois, Li Keqiang, de renouveler leurs efforts pour résoudre leur différend frontalier, en s'engageant pour la paix et la tranquillité entre les deux géants asiatiques.

    Nous avons convenu que nos représentants spéciaux se rencontreront prochainement pour continuer les discussions visant à un accord rapide pour une décision territoriale juste, raisonnable et mutuellement acceptable, a déclaré M. Singh lors d'une conférence de presse à New Delhi.

    La paix et la tranquillité à notre frontière doit être préservée, a-t-il ajouté.

    Le chef du gouvernement de la deuxième économie mondiale est arrivé à New Delhi quelques semaines après un regain de tension frontalière entre les deux pays, les Indiens accusant l'armée chinoise d'avoir pénétré le 15 avril dernier de près de 20 km dans un territoire qu'ils revendiquent dans l'Himalaya.

    La ligne de contrôle actuelle (LAC) entre les deux puissances nucléaires n'a jamais été formellement délimitée, même si New Delhi et Pékin ont signé des accords pour maintenir la paix dans cette région, qui fut le théâtre d'une guerre éclair en 1962.

    Sans mentionner directement les récentes tensions, Li a souligné que la coopération entre les deux pays les plus peuplés de la planète avait des conséquences mondiales: La paix mondiale (...) ne peut être une réalité sans une confiance stratégique entre l'Inde et la Chine.

    Les problèmes frontaliers empoisonnent depuis des années leurs relations.


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