• Que peut faire l’ONU contre les viols de guerre ?

    Cette carte provient du dossier LE VIOL COMME TACTIQUE DE GUERRE : UNE RÉALITÉ MONDIALE
    Carte réalisée par le géographie Vincent Moriniaux publiée dans Angela Minzoni-Deroche, 2005, Le viol comme tactique de guerre, dossier de plaidoyer, Secours catholique Caritas France, p. 22.

    « La violence sexuelle est utilisée comme une véritable arme de guerre lors des conflits. La situation actuelle est trop importante pour être ignorée. L’Organisation des Nations unies, qui défend le droit international et les droits de l’homme, condamne épisodiquement et de manière inégale les viols de guerre. Elle doit désormais adopter une ligne claire et une tolérance zéro face aux coupables. 

    Ce qui s’est passé lors de la révolution en Libye et maintenant lors du conflit en Syrie met en lumière la situation des femmes. L’Assemblée générale de l’ONU, qui aura lieu en septembre, devrait être l’occasion pour l’organisation intergouvernementale de faire des efforts à ce sujet.

    L’heure n’est plus aux paroles mais aux actes

    L’ONU doit tout d’abord mettre les décisions théoriques en pratique. Une série de résolutions a déjà été adoptée. Les deux plus importantes étant celles de 2000 et de 2008 demandant à toutes les parties à un conflit armé de prendre des mesures particulières pour protéger les femmes et les petites filles contre les actes de violence sexiste, en particulier le viol. 

    Cependant, aujourd’hui, l’heure n’est plus à la rédaction d’autres résolutions mais à une action concrète, avec comme mots d’ordre justice et responsabilité. Le Conseil de sécurité des Nations unies doit pousser les gouvernements à traduire devant les tribunaux les coupables.

    D’autre part, l’ONU doit se concentrer sur la question des femmes de manière plus large, et non seulement sur cette question des viols de guerre. La prévention des viols se fera seulement si la situation générale des femmes dans ces pays s’améliore. En effet, les viols massifs sont liés directement à la position de la femme dans les sociétés concernées.

    Enfin, les Nations unies doivent s’assurer de l’existence et de l’organisation de services pour les femmes victimes, que ce soit des services sociaux, de santé ou autres. L’ONU doit chapeauter tout cela. La mise en place de ces services est primordiale pour permettre aux femmes victimes de ces atrocités de commencer une nouvelle vie. »


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  • La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et Survie ont déposé, lundi 24 juin, une plainte contre l’ex-patron du GIGN Paul Barril.

    Il aurait signé un contrat d’assistance de fournitures d’armes et de munitions au gouvernement rwandais en plein génocide des Tutsis et des Hutus modérés. Il a toujours nié son implication.

    La plainte a été déposée lundi auprès du Tribunal de grande instance de Paris, par trois organisations : la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et l’association Survie. 

    Elle vise le capitaine de gendarmerie Paul Barril, ex-patron du GIGN, pour son implication supposé dans le génocide rwandais au cours duquel environ 800 000 Tutsis et Hutus modérés ont été tués entre le 6 avril et le 4 juillet 1994 par des miliciens et des éléments des Forces Armées Rwandaises (FAR, force gouvernementale)).

    « Il savait à quoi il contribuait : un génocide »

    Selon les plaignants, Paul Barril est coupable de complicité de génocide « pour avoir notamment contracté le 28 mai 1994 un accord d’assistance de fourniture d’armes et de munitions, et de formation et d’encadrement, avec Jean Kambanda, le premier ministre du Gouvernement intermédiaire rwandais de l’époque ».

    À cette période, Paul Barril, qui ne travaillait plus officiellement pour l’État français, dirigeait la société Secrets et le groupe GPB-Groupe Privé Barril, deux structures spécialisées dans la sécurité. Lorsqu’il a signé, « le Rwanda était en plein génocide. La communauté internationale dénonçait les multiples violations des droits de l’homme et les Nations unies avaient adopté le 17 mai un embargo sur les armes, rappelle Patrick Baudouin, l’avocat de la FIDH. En signant un tel accord, Paul Barril savait à quoi il contribuait : un génocide envers les Tutsis et les Hutus modérés ».

    Un contrat à 3,3 millions de dollars

    Selon le dépôt de plainte, le contrat portait sur la fourniture de 2 000 000 de cartouches, 11 000 obus et mortiers et 11 000 grenades ; et l’équipement de 20 hommes d’encadrement. Le montant de ce contrat s’élevait à 3,3 millions de dollars (2,5 millions d’euros). Mais l’évolution de la situation au Rwanda n’a pas permis à ce contrat d’être entièrement exécuté : 1,2 million de dollars (920 000 €) auraient été payés à Paul Barril.

    « Depuis très longtemps, on parle de l’implication de Paul Barril dans le génocide rwandais. Mais il n’y avait pas de pièces probantes le certifiant. Cette fois, nous détenons des documents sur le contrat du 28 mai et sur le début de son exécution », note Patrick Baudouin.

    L’avocat du capitaine Barril, Sophie Joinquet, jointe mardi 25 juin par téléphone par La Croix, n’avait pas connaissance de cette plainte. « Mon client vit en Angleterre et son état de santé est très précaire. Ce que je peux vous dire, c’est qu’il a toujours nié être impliqué dans le génocide rwandais, de près ou de loin ».


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  • La Suisse conteste deux décisions récentes de la Cour européenne des droits de l'homme. Elle va demander leur réexamen par la Grande Chambre de l'instance européenne.

    Les demandes seront consultées par la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga.

    L'un des arrêts concerne l'expulsion d'un Nigérian condamné à trois ans et demi de prison pour des infractions à la législation sur les stupéfiants. La Cour européenne a constaté que son renvoi viole le droit au respect de la vie familiale.

    Strasbourg juge que l'intérêt privé du recourant de demeurer en Suisse prime sur l'intérêt public au non-renouvellement de son autorisation de séjour.

    Dans un autre arrêt, la Cour déplore l'absence en Suisse d'une disposition légale précisant les conditions auxquelles un médecin peut prescrire une substance létale à une personne qui, sans souffrir d'une maladie particulière, désire mettre fin à ses jours.

    Selon l'Office fédéral de la justice (OFJ), qui a annoncé mardi les prochaines demandes de réexamen adressées à la Grande Chambre, ces deux arrêts soulèvent «une question grave relative à l'interprétation ou à l'application de la Convention européenne».

    L'OFJ précise par ailleurs que ces demandes interviennent «après consultation des autorités concernées et d'entente avec la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga». Au préalable, la recevabilité des deux demandes devra encore être examinée par un comité de la Grande Chambre de la Cour européenne.


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  • Affaire Kenyatta : le procès débutera le 12 novembre 2013, annonce la CPI

    Le siège de la Cour à La Haye.

    La Chambre de première instance de la Cour pénale internationale (CPI) a fixé la nouvelle date du procès à l'encontre de Uhuru Muigai Kenyatta, actuel Président du Kenya, au 12 novembre 2013, a annoncé jeudi la CPI dans un communiqué. Le procès devait initialement avoir lieu le 9 juillet.

     

    Le 26 avril 2013, la Chambre de première instance avait en effet conclu que la Défense devait bénéficier d'un délai supplémentaire pour se préparer en raison des retards pris par le Procureur dans la communication des preuves.

     

    Après avoir reçu les observations de la Défense et les réponses de l'Accusation et du représentant légal des victimes, les juges ont donc décidé de reporter l'ouverture du procès de M. Kenyatta.

     

    La nouvelle date a été fixée en tenant compte du besoin pour la Défense d'avoir suffisamment de temps pour préparer son affaire, ainsi que de considérations de planification et de logistique, explique la CPI.

     

    M. Kenyatta, élu en avril 2013 à la Présidence du Kenya, est accusé en tant que coauteur indirect de cinq chefs de crimes contre l'humanité (meurtre, déportation ou transfert forcé de population, viol, persécution, et autres actes inhumains) qui auraient été commis pendant les violences post-électorales au Kenya en 2007-2008.

    La CPI avait décidé en 2012 de poursuivre des membres de chacun des camps qui s'étaient affrontés lors ces violences, qui faisaient suite à la réélection contestée du président Mwai Kibaki fin 2007. Ces violences, les plus graves de l'histoire du Kenya indépendant, avaient fait plus de 1 000 morts et plus de 600 000 déplacés.


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  • Les sept plaies d'Afrique

    Guerres et conflits politiques

    A l'exception du Congo Kinshasa,avec sa zone de guerre sur la frontière rwandaise, la bande sahélienne (de la Mauritanie à la Somalie) est désormais la plus instable (Mali, Somalie, Soudans, Erythrée).

    Djihadisme

    La Somalie et le Mali ont été les portes d'entrée d'Al-Qaeda dans le sous-continent. En Somalie, les shebabs tiennent Mogadiscio et le Sud. Au Mali, Aqmi, lointain héritier des GIA algériens, tente d'implanter dans la régionles mouvements qui lui sont alliés.

    Piraterie

    D'abord cantonnée sur les côtes de l'Afrique de l'Est (Somalie, Kenya), où les Occidentaux ont envoyé des navires de surveillance, la piraterie maritime devient un fléau dans le golfe de Guinée, en particulier au large du Nigeria.

    Sécheresse

    12 millions de personnes sont menacées de famine au Sahel.Un million de personnes, selon l'Onu, vont connaître cette année une grave insécurité alimentaire dans le Soudan du Sud.

    Paludisme

    C'est le principal fléau sanitaire et un frein au développement. 250 millions de personnes sont touchées chaque année et près d'un million en meurent.Coût économique de la maladie :12 milliards de dollars/an.

    Sida

    23 millions de personnes sont infectées, mais les progrès du dépistage et des trithérapies ont permis, depuis quelques années, de sauver des centaines de milliers de vies.

    Corruption

    Pots-de-vin, appels d'offres truqués, évasion fiscale...Parmi les plus mauvais élèves,Transparency International pointe la Somalie, les Soudans, la Guinée équatoriale, le Burundi, la République démocratique du Congo, le Tchad, l'Angola...Les pays pétroliers sont rarement des pays vertueux.

    Et même si ça ne tombe plus juste (les plaies, c'est 7!! pas 9), nous pouvons rajouter deux plaies: les multinationales et les chinois qui essaient  autant l'un que l'autre de tout voler en corrompant à tout va!


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  • Canberra saisit le plus haut organe judiciaire des Nations unies à La Haye afin que soit interdite la chasse à la baleine par le Japon en Antarctique.

    L'Australie veut interdire la chasse à la baleine

    Canberra, qui avait saisi la Cour internationale de Justice en 2010, estime que le Japon viole ses obligations internationales en harponnant chaque année des centaines de baleines sous couvert de son programme de recherche scientifique Jarpa II, dans le sanctuaire baleinier de l'océan Austral.

    La Commission baleinière internationale (CBI) proscrit toute chasse commerciale depuis 1986, et à ce jour, seules la Norvège et l'Islande continuent la chasse commerciale malgré ce moratoire.

    Canberra estime que le Japon exploite de son côté un article du moratoire de 1986 autorisant la chasse à des fins de recherche scientifique. Pourtant, la chair des cétacés finit sur les étals nippons, et le Japon ne s'en cache pas, lui pour qui la chasse à la baleine est une tradition culturelle ancestrale. Les recettes servent en partie à financer le programme Jarpa II.

    «Le nombre de baleines tuées, capturées et traitées dans le cadre de ce programme dépasse de loin tout ce qui avait été entrepris sur la base de permis scientifiques depuis la création de la CBI» en 1946, soutient l'Australie dans sa plainte : «l'Australie prie la cour d'ordonner au Japon de mettre fin au programme Jarpa II».

    Un jugement long

    La délégation australienne aura la parole de mercredi à vendredi. Les Japonais s'exprimeront la semaine suivante, du 2 au 4 juillet alors qu'un deuxième tour de plaidoiries aura lieu du 9 au 16 juillet. Un jugement n'est pas attendu avant des mois.

    Quelque 6800 petits rorquals (baleines de Minke) de l'Antarctique ont été tués entre 1987 et 2005 dans le cadre du programme Jarpa I, le prédécesseur de Jarpa II (2005-...), contre 840 baleines tuées à des fins de recherche lors des 31 ans avant l'entrée en vigueur du moratoire, selon la requête de Canberra.

    Environ 2.600 petits rorquals entre 2005 et 2009 et au moins 13 rorquals communs entre 2005 et 2007 ont été tués par les baleiniers japonais. Jarpa II vise les petits rorquals, les rorquals communs et les baleines à bosse, ces deux dernières espèces étant considérées comme en danger.

    Aucune baleine à bosse n'a encore été tuée dans le cadre de Jarpa II, reconnaît toutefois Canberra.

    Les programmes Jarpa ont continué malgré des appels du CBI et de la communauté internationale.

    Tokyo soutient que son programme est légitime et scientifique car son but est de prouver que les populations de baleines peuvent supporter une chasse commerciale sans être menacées. Le gouvernement nippon a créé un groupe de travail au sein du ministère des Affaires étrangères en vue de la procédure devant la CIJ.

    «Les recherches japonaises sur la chasse à la baleine sont une étude scientifique et sont légitimes en vertu de la Convention internationale pour la régulation de la chasse à la baleine», a soutenu un membre du groupe de travail sous couvert de l'anonymat.

    Légitime?

    Les militants de l'association Sea Shepherd suivront les débats devant la CIJ de très près, eux qui harcèlent les baleiniers japonais dans l'Antarctique pour les empêcher de chasser, une pratique pouvant mener à des affrontements musclés.

    Deux navires de l'organisation, le «Steve Irwin» et le «Bob Barker», avaient heurté le navire-usine japonais Nisshin Maru en février, chaque partie accusant l'autre d'être l'agresseur. Sea Shepherd a porté plainte pour piraterie aux Pays-Bas contre l'équipage du Nisshin Maru.

    Et le harcèlement a porté ses fruits : le nombre de baleines pêchées en Antarctique lors de la campagne 2012-2013 n'est que de 103 alors que les quotas avaient été fixés à plus de 1000 petits rorquals ou rorquals communs. Le ministre japonais de l'Agriculture et de la pêche, Yoshimasa Hayashi a directement imputé ce maigre butin au harcèlement permanent des écologistes.

    «Si l'Australie remporte cette affaire, ce sera un grand soutien à notre cause», assure Geert Vons, directeur de Sea Shepherd Pays-Bas, qui a pris part à plusieurs campagnes de son organisation en Antarctique : «mais si l'Australie ne remporte pas cette affaire, j'ai peur de ce qui va se passer... si rien ne se passe maintenant, il ne se passera jamais rien».

     


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  • Rapport du HCR : 45,2 millions de déplacés, un record

    Le Haut-Commissariat pour les réfugiés a publié mercredi 19 juin son rapport Tendances mondiales 2012 sur  les déplacés dans le monde.

    Les conflits au Mali, en Syrie, en RDC et dans les deux Soudans provoquent une augmentation du nombre de déplacés, au plus haut depuis 1994. 

    Chaque jour, 23 000 personnes sont obligées de quitter leur maison à cause de violences. C’est un des résultats du rapport du Haut-Commissariat pour les réfugiés, publié mercredi 19 juin. L’an dernier, 7,6 millions de personnes ont été déplacées, dont 6,6 millions à l’intérieur de leur pays, ce qui fait grimper le nombre total de déplacés dans le monde à 45,2 millions, au plus haut depuis 1994. 

    Parmi elles, 28,8 millions de personnes ont fui à l’intérieur de leur propre pays, 15,4 millions sont réfugiées hors de leur pays (« réfugiés »), dont 937 000 ont demandé l’asile. Près des trois quarts des déplacés sont pris en charge par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

     « Il s’agit là de chiffres véritablement alarmants. Ils attestent de souffrances individuelles intenses et témoignent des difficultés que rencontre la communauté internationale pour prévenir les conflits et promouvoir sans retard des solutions à l’intention de ces personnes », a déclaré António Guterres, chef du HCR. 

    L’Afghanistan fournit le plus de réfugiés depuis 32 ans

    Parmi les réfugiés, plus de la moitié provient de cinq pays touchés par un conflit : l’Afghanistan, la Somalie, l’Irak, la Syrie et le Soudan. Et en 2012, 1,1 million de réfugiés se sont ajoutés au total, provenant principalement de République démocratique du Congo (RDC), du Mali, de Somalie, du Soudan et de Syrie, tous touchés par un conflit.

    Le HCR recense uniquement les personnes déplacées en raison des violences qui frappent leur pays – guerres, persécutions, etc. Il ne prend pas en compte les déplacements à cause de la famine ou de la misère. Cela explique le fait que près de 34 % des réfugiés proviennent de la région Asie-Pacifique : en effet, au total, plus de 2 millions et demi d’Afghans ont quitté leur pays (auxquels il faut ajouter 1 million et demi de personnes déplacées dans le pays). 

    Cela fait 32 ans que les Afghans représentent la nationalité qui fournit le plus de réfugiés dans le monde.

    Nombre moyen de personnes nouvellement déracinées par jour

    Nombre moyen de personnes nouvellement déracinées par jour

    La France au 4e rang des demandes d’asile

    Près de la moitié du total des réfugiés sont des mineurs. En outre, 21 300 d’entre eux, non accompagnés de leurs parents, ont déposé une demande d’asile en 2012. « C’est le chiffre le plus élevé que le HCR ait jamais enregistré pour ce groupe de population. » 

    L’organisation indique que les pays d’accueil n’ont guère changé depuis 2011. Le Pakistan continue d’abriter le plus grand nombre de réfugiés (1,6 million), notamment à cause de la guerre en Afghanistan. Suivent, pour les mêmes raisons, l’Iran et l’Allemagne. La France, pour sa part, accueille près de 268 000 personnes, dont 218 000 réfugiés et 50 000 demandeurs d’asile (au quatrième rang mondial pour les demandes d’asile).

    L’augmentation du nombre de déplacés a été en partie compensée par des retours au pays. Plus de 520 000 personnes ont pu regagner leurs maisons en 2012, un chiffre comparable à 2011. La plupart d’entre eux étaient issus d’Afghanistan, d’Irak et de Côte d’Ivoire.

    Face à cette situation, le pape a appelé, hier devant 60 000 personnes, à accueillir les familles réfugiées : « Nous sommes appelés à les aider, à nous ouvrir à la compréhension et à l’hospitalité. » Avant d’insister : « En plus des dangers du voyage, souvent ces familles courent le risque de la désagrégation, et, dans le pays qui les accueille, ils doivent affronter des cultures et des sociétés différentes des leurs. »


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  • Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel

    La Convention, qui impose une interdiction totale des mines terrestres antipersonnel, est le fruit de négociations menées par une coalition puissante et inhabituelle de gouvernements, des Nations Unies, d’organisations internationales telles que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et plus de 1400 organisations non gouvernementales regroupées au sein d’un réseau connu sous le nom de Campagne internationale pour interdire les mines.

    Cette coalition sans précédent a utilisé la promotion et la défense pour sensibiliser le public à l’incidence des mines antipersonnel sur les civils et pour susciter un soutien mondial à une interdiction totale.

    En décembre 1997, la Campagne internationale pour interdire les mines et Jody Williams, son coordinnateur, se sont vu décerner le prix Nobel de la paix. La Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel est entrée en vigueur le 1er mars 1999.

    Pour plus d’informations, consulter le site Web de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel.

    Lorsqu’un pays devient « État Partie » à la Convention, il s’engage :

    • à ne jamais employer, mettre au point, produire, stocker ou transférer des mines terrestres antipersonnel et à ne pas aider toute autre partie à mener ces activités;
    • à détruire dans les quatre ans tous les stocks de mines antipersonnel;
    • à éliminer dans les dix ans toutes les mines antipersonnel posées;
    • lorsque ses moyens le lui permettent, à apporter son aide au déminage, à la sensibilisation aux mines, à la destruction des stocks et aux activités d’aide aux victimes partout au monde;
    • à présenter au Secrétaire général un rapport sur les mesures prises pour remplir ses obligations au titre de la Convention.

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  • Amnesty International dénonce les conditions de détention des immigrants en Libye, pays de transit et de destination pour des dizaines de milliers d’Africains subsahariens.

    Les autorités libyennes doivent mettre fin à la "détention indéfinie" de milliers d’immigrants, y compris des réfugiés et des demandeurs d’asile, dont certains sont soumis à la torture, estime Amnesty International dans un rapport publié jeudi 20 juin 2013. 

    L’organisation internationale de défense des droits de l’Homme, basée à Londres, déplore dans le même temps que l’Union européenne aide le gouvernement libyen à "renforcer la sécurité des frontières (…) afin de freiner 'l’immigration clandestine' vers l’Europe, aux dépens des droits de l’Homme".

    Sept centres de rétention visités

    Amnesty affirme avoir visité sept "centres de rétention", et fait état pour chacun de "preuves de mauvais traitements, assimilables à la torture pour certains cas ». L’ONG dénonce "le traitement inacceptable de milliers de ressortissants étrangers, la plupart originaires d’Afrique subsaharienne, qui font l’objet d’arrestations arbitraires et sont détenus pendant de longues périodes dans des conditions déplorables".

    "Plusieurs détenus, y compris des femmes, ont été frappés brutalement à l’aide de tuyaux d’eau ou de câbles électriques", ajoute-t-elle en affirmant avoir recueilli par ailleurs des témoignages de détenus blessés par balles lors d’émeutes. "La torture et les mauvais traitements que nous avons découverts dans les + centres de rétention + sont inacceptables", souligne Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord de l’ONG.

    L’Union européenne mise en cause

    Sur l’aide de l’Union Européenne pour freiner l’immigration clandestine, elle a jugé "profondément troublant de constater que les fonds de l’UE semblent avoir été utilisés pour financer des centres de détention où des milliers de ressortissants étrangers sont illégalement détenus". L’ONG exhorte l’UE à ne plus conclure de nouveaux accords avec la Libye dans ce domaine, jusqu’à ce qu’elle "démontre son respect des droits des réfugiés, demandeurs d’asile et migrants".

    Selon l’organisation, depuis mai 2012, les autorités libyennes ont expulsé 25 000 personnes entrées "'illégalement'" en Libye, un pays de transit et de destination pour des dizaines de milliers d’immigrants africains souhaitant se rendre en Europe.

    Les subsahariens détenus par milliers

    Amnesty a recensé un total de 5 000 réfugiés, demandeurs d’asile et migrants détenus dans 17 "centres de rétention" dépendants du ministère de l’Intérieur, "en plus d’un nombre inconnu de personnes détenues par les milices". 

    Venus d’Afrique subsaharienne, ils sont des milliers à tenter de rejoindre l’Europe en transitant par la Libye, où ils sont victimes de mauvais traitements. Certains parviennent à embarquer en direction de la Sicile et de l’Europe, et là aussi, subissent la maltraitance des passeurs, courant de gros risques en Méditerranée.

    Le Niger en opérations

    De nombreux pays africains s’efforcent de retenir leurs ressortissants en menant des opérations à la frontière. Ainsi, les forces de sécurité nigériennes mènent actuellement une opération visant à lutter contre l’immigration clandestine dans la région d’Agadez, zone frontalière de la Libye et frappée en mai par des attentats-suicides. 

    "L’opération que nous avons lancée vise à sécuriser la région nord et le démantèlement des réseaux clandestins d’immigrants fait partie du plan", a déclaré à l’Agence France-Presse une source sécuritaire jointe à Agadez par téléphone depuis Niamey, sans précision sur les effectifs mobilisés.

    Quelque 4 000 migrants clandestins ouest-africains entrent en Libye chaque mois en passant par cette grande ville du Nord désertique, d’après les autorités de la région. "Nous allons contrôler l’immigration clandestine. Agadez est un carrefour et un point de départ pour des personnes de diverses nationalités, il y a beaucoup de mouvements incontrôlés, il faut mettre fin à l’anarchie", a affirmé sur la radio publique le gouverneur de la région d’Agadez, le colonel Garba Maïkido.


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  • Le HCR préoccupé par le flux de réfugiés nigérians vers le Cameroun et le Niger

    Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé mardi que la crise actuelle dans le nord-est du Nigéria continuait de forcer un grand nombre de personnes à franchir la frontière avec le Cameroun et le Niger, afin d'y trouver refuge.

     

    Le gouvernement du Nigéria a déclaré l'état d'urgence dans les états d'Adamawa, de Borno et de Yobe en mai. Depuis quelques semaines, les opérations lancées contre les rebelles et l'insécurité générale ont déplacé des milliers de personnes, dont plus de 6000 se sont réfugiées au Niger.

     

    Une équipe du HCR s'est récemment rendue dans la zone frontalière entre le Nigéria et le Cameroun, pays dans lequel 3000 Nigérians ont trouvé refuge. « Le flux de Nigérians a commencé il y a une semaine. Les gens nous ont expliqué qu'ils fuyaient des affrontements entre l'armée du Nigéria et des insurgés du groupe armé Boko Haram à une dizaine de kilomètres de la frontière », a expliqué le porte-parole du HCR, Adrian Edwards, lors d'une conférence de presse à Genève.

     

    « La majorité de ceux qui sont arrivés au Cameroun jusqu'à présent sont des femmes et des enfants. Ils sont hébergés dans des églises et des écoles et dépendent de la population locale pour leur alimentation. Nous travaillons avec les autorités locales pour réinstaller ces personnes dans des lieux plus sûrs à l'intérieur du pays », a-t-il ajouté.

     

    L'Agence onusienne a envoyé un convoi d'aide humanitaire de Niamey au Niger vers la région de Diffa dans le sud-est de ce pays, pour fournir une aide de première nécessité aux réfugiés, ainsi qu'aux Nigériens venant du Nigéria rentrés au pays.

     

    « Les gens continuent d'arriver au Niger. En même temps, nos équipes ont observé que certains Nigérians rentrent dans leur pays après seulement quelques jours au Niger ou font le va-et-vient, selon la situation sécuritaire du moment », a-t-il expliqué. En conclusion, M. Edwards a précisé que des Nigérians continuaient également d'arriver au Tchad, en moins grand nombre, et ce, malgré la fermeture officielle de la frontière.

     


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