• 28 octobre 2013 – Lors de la présentation de son rapport à l'Assemblée générale, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur l'indépendance des juges et des avocats, Gabriela Knaul, a appelé lundi à un encadrement légal plus strict des tribunaux militaires.

    La question de l'établissement et du fonctionnement des tribunaux militaires est au cœur du mandat de la Rapporteuse spéciale qui a axé son analyse sur le respect, par ces tribunaux, des normes internationalement reconnues en la matière. Ces tribunaux ont longtemps été au centre de la problématique des mécanismes des droits de l'homme en termes d'accès à la justice, d'impunité pour les abus aux droits de l'homme passés, d'indépendance, d'impartialité et d'équité des procédures.

    La Rapporteuse a examiné un certain nombre de problèmes et a proposé des solutions pour que les tribunaux militaires, là où ils existent, soient parties intégrantes du système judiciaire général et fonctionnent avec la compétence, l'indépendance et l'impartialité qui garantissent l'exercice et la jouissance des droits de l'homme, en particulier celui à un procès équitable et au droit à des réparations effectives.

    Les tribunaux militaires revêtent plusieurs formes selon les États. Il n'existe par d'harmonie entre les différents systèmes juridiques militaires, surtout en ce qui concerne la définition de « délits militaires ». « Ces différences et ces complexités rendent difficile toute classification de tels tribunaux », a expliqué Mme Knaul.

    « Néanmoins, l'objectif des tribunaux militaires consiste à permettre aux forces armées de traiter des affaires directement liées à la discipline, à l'efficacité et à la morale des militaires. Or, la nécessité de séparer les tribunaux pour appliquer les normes disciplinaires militaires n'est pas toujours respectée », a-t-elle ajouté.

    L'experte indépendante de l'ONU a jugé « regrettable » l'usage de tribunaux militaires pour juger des civils. Une telle pratique va à l'encontre des normes régionales et internationales ainsi que du droit international.

    La Rapporteuse spéciale a rappelé que la compétence de ces tribunaux devait s'appliquer aux infractions d'ordre militaire. Dans ce contexte, les États ne doivent pas invoquer le concept d'actes liés à la fonction pour priver les juridictions de droit commun de leur compétence au profit de tribunaux militaires et ne doivent juger que les personnels des armées auteurs d'infractions militaires ou de manquements à la discipline militaire.

    « Les États doivent en conséquence interdire les jugements de civils par des tribunaux militaires, sauf dans les cas où les civils sont assimilés à des membres du personnel des armées accusés d'avoir commis des infractions en dehors du territoire de l'État », a souligné Mme Knaul.


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  • TOKYO - Le ministre japonais de la Défense a déclaré mardi 28 octobre 2013 que les incursions maritimes chinoises dans les eaux japonaises autour de l'archipel des Senkaku menaçaient la paix.

    Je pense que les intrusions de la Chine dans les territoires (eaux territoriales, ndlr) autour des îles Senkaku constituent une zone grise entre temps de paix et situation d'urgence, a déclaré Itsunori Onodera à des journalistes, au lendemain d'une nouvelle incursion de navires des garde-côtes chinois dans cette zone ultra-sensible au coeur du différend sino-japonais.

    Cette +zone grise+ va être discutée au sein du Conseil national de sécurité qui va être bientôt mis en place à Tokyo, a précisé le ministre japonais.

    Depuis quelques jours, le ton est singulièrement monté entre les deux pays qui se disputent les îles Senkaku, le nom japonais d'un petit archipel de mer de Chine orientale, revendiqué avec force par Pékin sous le nom de Diaoyu.

    Samedi, à l'occasion d'un défilé des Forces d'auto-défense (SDF), le nom officiel de l'armée nippone, le Premier ministre japonais de droite Shinzo Abe a averti que Tokyo ne tolèrera aucun changement par la force du statu quo concernant cet archipel.

    Le même jour, évoquant le fait que des chasseurs japonais avaient décollé pour surveiller des avions chinois, le ministère chinois de la Défense avait déclaré que toute action aérienne contre ses appareils constituerait un acte de guerre.

    Nous devrions prendre des contre-mesures fermes et toutes les conséquences seraient supportées par la partie responsable de la provocation, en clair le Japon, avait averti le ministère.

    Sous administration japonaise, les Senkaku/Diaoyu sont situées à 200 km au nord-est des côtes de Taïwan, qui les revendique également, et 400 km à l'ouest de l'île d'Okinawa (sud du Japon). Outre leur position stratégique, les fonds marins environnants pourraient renfermer des hydrocarbures.

    La nationalisation par Tokyo en septembre 2012 de trois des cinq îles de l'archipel avait mis le feu aux poudres, déclenchant une semaine de manifestations antijaponaises, parfois violentes, dans de nombreuses villes chinoises.

    Depuis lors, Pékin envoie régulièrement des navires patrouiller dans la zone, tandis que Tokyo est en train de mettre sur pied une force spéciale pour défense son archipel. L'accroissement du nombre de navires armés dans cette région fait craindre à des experts, notamment aux Etats-Unis, un incident sérieux entre les deux puissances asiatiques.

    Tokyo dénonce régulièrement le comportement dangereux de la Chine et s'inquiète de la montée en puissance maritime de son grand voisin.

    C'est dans ce contexte surchauffé que le Japon va entamer dans trois jours de très importantes manoeuvres aéro-navales pour renforcer, et probablement montrer à ses voisins chinois, sa capacité à défendre ses îles.


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  • Plusieurs pays, dont la France et les États-Unis, espèrent persuader la Russie d’instaurer d’immenses aires marines protégées dans l’océan Austral.Les pays ont jusqu’au 1er  novembre pour trouver un accord, alors que les navires de pêche sont de plus en plus nombreux dans les mers antarctiques.

    Réunis à Hobart, sur l’île australienne de Tasmanie, les 24 États (plus l’Union européenne) membres de la Convention sur la conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR) ont jusqu’au 1er  novembre pour s’accorder sur la création d’immenses aires marines protégées en Antarctique.Deux groupes de pays s’opposent depuis des mois. D’un côté, la France, les États-Unis, l’Australie, l’Allemagne et la Nouvelle-Zélande, avec l’Union européenne, poussent à sanctuariser près de 2,9 millions de km² de l’océan Austral. De l’autre côté, Russie et Ukraine repoussent la décision.

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    Une quinzaine de pays adoptent une déclaration en faveur des aires marines protégées

    Une quinzaine de pays ont réaffirmé, samedi 26 octobre à Ajaccio, la nécessité de transformer 10 % des océans en aires marines protégées d'ici à 2020, contre moins de 3 % actuellement. Le message ministériel d'Ajaccio a été adopté au terme du 3e congrès mondial des aires marines protégées (AMP), qui s'est ouvert le 21 octobre et s'est achèvé dimanche 27 ocotbre.

    Avec "moins de 3 % des océans couverts par des aires marines protégées, le niveau de protection nécessaire est encore loin d'être atteint", affirment les ministres signataires d'Inde, d'Italie, de Chypre ou encore du Sénégal et du Nicaragua.

    Aussi, ils "réaffirment" leur "engagement résolu" à réaliser l'objectif fixé à Nagoya (Japon) en 2010 de "constituer d'ici à 2020 un réseau complet et cohérent d'aires marines protégées gérées efficacement et couvrant 10 % des océans". Au rythme actuel de création d'AMP, il faudrait un siècle pour atteindre cet objectif.

    STATUT DE LA HAUTE MER

    Ils ont également "appelé solennellement la communauté internationale" à ouvrir des négociations d'ici à la fin de 2014 sur la création d'un instrument juridique international de protection de la biodiversité en haute mer, qui représente 64 % des océans et qui est devenu un "Far West" pour chalutiers géants et prospection pétrolière.

    Des pays comme les Etats-Unis, le Canada, la Russie, l'Islande, la Norvège ou encore le Japon n'étaient pas représentés au niveau ministériel à ce congrès, et n'ont donc pas signé cette déclaration. Ces pays sont réticents à s'engager sur la question de la haute mer, en raison notamment d'intérêts liés à la pêche.

    Cette déclaration est "un message fort", a estimé le ministre de l'écologie, Philippe Martin, qui a ouvert la porte à d'autres pays qui souhaitent s'y associer comme la Belgique.

     


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  • La Serbie a enterré la veuve de Tito

    La dépouille de Jovanka Broz, décédée dimanche dernier à l'âge de 88 ans des suites d'un arrêt cardiaque, a été déposé dans le mausolée où Tito avait été inhumé en 1980.

    Jovanka Broz, la veuve du défunt dirigeant yougoslave Josip Broz Tito, dernier symbole de la Yougoslavie communiste, a été enterrée samedi à Belgrade aux côtés de son époux avec les honneurs d'État, après avoir vécu dans un isolement total depuis 30 ans.

    La dépouille de Jovanka Broz - qui est décédée dimanche dernier à l'âge de 88 ans des suites d'un arrêt cardiaque -, a été déposé dans la «Maison des Fleurs», le mausolée où Tito avait été inhumé en 1980. Samedi, par une journée ensoleillée d'automne, l'enterrement s'est déroulé sans cérémonie religieuse, en présence de plus de 4.000 personnes, dans une atmosphère sobre, imprégnée de nostalgie pour la Yougoslavie, fédération communiste qui a éclaté dans les années 1990 dans une série de guerres sanglantes. Une garde militaire a tiré une salve d'honneur.

    Dans une brève oraison funèbre, le Premier ministre Ivica Dacic a dit «au revoir à Jovanka Broz, la première dame de la Yougoslavie (...) notre fierté (...) une femme à l'encontre de laquelle nous avons commis des péchés».«Vive la Yougoslavie», ont crié certains dans la foule, où certains portaient des décorations de la Deuxième Guerre mondiale tandis que d'autres brandissaient des drapeaux yougoslaves.«J'ai voulu lui dire au revoir, comme je l'ai fait pour Tito. Pour moi, ils étaient comme ma famille», a dit Minka Jovanovic, 84 ans, qui avait rejoint les partisans de Tito dans sa jeunesse.

    Résidence surveillée

    Reine de l'élégance, hôtesse des soirées du gotha des non-alignés, la gloire et le luxe dans lesquels Jovanka Broz vivait depuis son mariage avec Tito s'étaient évanouis lorsqu'elle fut accusée par les proches collaborateurs de fomenter un coup d'État contre son époux, qui avait à l'époque cessé de paraître en public en raison de sa maladie à la fin des années 1970.

    De 31 ans la cadette de Tito, dont elle était la troisième épouse, Jovanka Broz avait été placée en résidence surveillée quelques années avant la mort du dirigeant et privée de ses droits et de ses papiers d'identité. Les autorités serbes lui avaient restitué en juin 2009 ses papiers d'identité et lui avaient accordé une retraite. Son ultime apparition en public remonte à mai 1980 lorsqu'elle a assisté aux funérailles de Tito, qui avaient réuni plus de 200 leaders mondiaux, parmi lesquels Margaret Thatcher, Saddam Husein et Léonid Brejnev.

    «Juste après la mort de Tito, ils m'ont chassée (de la résidence) en chemise de nuit, sans mes affaires, sans le droit de prendre même une photo de nous deux, une lettre, un livre (...) et on m'a placée, contre mon gré, dans cette maison où je vis toujours», avait déclaré Mme Broz au quotidien Politika en juillet 2009. «A partir de ce moment-là, j'ai été traitée comme une criminelle. Je ne pouvais pas sortir de la maison sans être accompagnée par des gardiens armés», avait-elle raconté.

    Pas de divorce officiel

    Issue d'une famille de paysans, Jovanka, née le 7 décembre 1924, rejoint à 17 ans les partisans de Tito, avec lesquels elle reste jusqu'à la fin de la guerre: elle aura alors le grade de capitaine. En 1948, elle est recrutée comme secrétaire au cabinet de Tito.La date de leur mariage reste imprécise, comme la plupart des autres détails de la vie privée de Tito. Il a eu lieu en 1952, d'après certains biographes.

    Le couple n'a jamais officiellement divorcé .Cheveux noirs coiffés en chignon, Mme Broz était rapidement devenue un symbole de l'élégance dans un pays appauvri par la deuxième guerre mondiale. Elle dînait avec Elizabeth Taylor et Richard Burton, ainsi qu'avec d'autres vedettes du cinéma international, qui jouaient dans des films tournés en Yougoslavie dans les années 1960.Mais elle prenait rarement la parole en public, semblant satisfaite de son rôle de première dame silencieuse, inséparable de son époux, qu'elle n'aurait pas vu pendant les trois dernières années de sa vie.


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  • Le Groenland accorde une grande concession dans le fer et dit oui à l'uranium

    COPENHAGUE - Le Groenland a accordé sa première grande concession minière à une compagnie minière britannique et adopté une loi permettant l'exploitation de l'uranium, jusque-là interdite.

    Le gouvernement a dans un premier temps signé un permis d'exploitation pour 30 ans d'un gisement de minerai de fer à 150 km au nord-est de la capitale Nuuk, qui devrait produire 15 millions de tonnes par an.

    C'est un moment historique pour le Groenland, a affirmé dans un discours le ministre groenlandais de l'Industrie et des Minerais, Jens-Erik Kirkegaard.

    Ce projet est le plus grand jamais vu au Groenland, ouvrant de grandes perspectives pour l'avenir de notre société, a-t-il ajouté, se félicitant des redevances négociées par son gouvernement.

    Dans un second temps, il a obtenu que le Parlement abroge l'interdiction qui pesait depuis 1988 sur l'extraction de l'uranium. Le texte a été adopté à 16 voix contre 12 et une abstention.

    Lors d'un discours à Reykjavik le 12 octobre, la chef de gouvernement Aleqa Hammond avait estimé que le Groenland avait le potentiel parmi les dix premiers exportateurs d'uranium au monde, voire les cinq premiers.

    Le Groenland, territoire autonome du Danemark, compte fortement sur ses ressources en minerais pour développer une économie qui dépend des subsides versés par Copenhague et de la pêche.

    Lors des élections législatives en mars, les Groenlandais ont porté au gouvernement des sociaux-démocrates qui ont promis de tirer parti fiscalement de l'intérêt de groupes étrangers pour le sous-sol de l'île.

    S'il est probablement très riche et le réchauffement climatique propice aux candidats à son exploitation, l'isolement et la faiblesse des infrastructures du Groenland font hésiter les investisseurs. Le projet de London Mining, baptisé Isua, sera donc un test important.

    L'entreprise projette un chantier de construction de trois ans, employant de 1.000 à 3.000 personnes selon les phases, ce qui devrait faire grimper la population d'une île qui compte aujourd'hui 56.000 habitants.

    La majorité des ouvriers devraient être chinois, London Mining ayant indiqué en 2010 que l'implication de groupes chinois devraient selon les prévisions permettre des économies de coût importantes.

    La compagnie table sur 810 emplois au plus fort de l'exploitation de la mine, dont il estime que 55% pourraient être occupés par des Groenlandais.

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  • BUENOS AIRES - L'Argentine a annoncé mardi 22 octobre 2013 son intention de porter plainte contre l'Union européenne (UE) devant l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) dès l'entrée en vigueur de taxes anti-dumping contre les importations de biocarburants argentins, approuvées mardi par les Européens.

    Lampleur du préjudice que provoquera cette mesure protectionniste à une industrie qui se développait de manière dynamique et novatrice ne permet pas d'autre option que le recours à l'OMC, a précisé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

    Les pays de l'UE ont approuvé mardi la proposition de la Commission européenne de taxer très sévèrement les producteurs argentins et indonésiens de biocarburants, accusés de dumping et déjà soumis à des taxes provisoires sur le Vieux continent.

    La Commission envisage d'imposer une taxe comprise entre 22% et 25% aux importations de biodiesel argentin, contre 8% en moyenne actuellement.

    L'entrée en vigueur est prévue le 28 novembre.

    Les industriels argentins démentent de leur côté tout dumping et dénoncent un protectionnisme.

    L'application de cette mesure provoquerait l'effondrement de l'industrie argentine de biodiesel, et aurait des répercussions sur toute la filière soja, car l'Argentina fabrique son biodiesel à partir du soja, avait alerté récemment la Chambre argentine des biocarburants (CARBIO).

    Au cours des trois dernières années, les exportations de biodiesel argentin ont atteint en moyenne 1,5 million de tonnes, mais celles-ci devraient être divisées par trois en 2013 et pourraient être nulles en 2014, selon les professionnels du secteur.

    L'Argentine est le premier producteur mondial de biodiesel, fabriqué à base d'huile de soja, avec une production de 2,5 millions de tonnes en 2012 (1,8 milliard de dollars), dont 1,6 à l'export, devant l'Indonésie et la Malaisie qui élaborent un biodiesel à base d'huile de palme.


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  • LAGOS - Deux Américains, le capitaine et le chef-mécanicien d'un bateau de ravitaillement pétrolier, ont été enlevés au large du Nigeria par des pirates qui ont attaqué leur navire, a-t-on appris jeudi 24 octobre 2013 de sources concordantes.

    Le navire C-Retriever, battant pavillon américain, a été attaqué au large de Brass, dans l'Etat de Bayelsa (sud) mercredi, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Marine nigériane Kabir Aliyu, confirmant l'information donnée plus tôt par la société privée de sécurité Ake, basée à Londres.

    Le chef mécanicien et le capitaine ont tous deux été enlevés et ils sont tous deux Américains, a indiqué un responsable d'Ake, Richard Fylon.

    Un responsable du département d'Etat américain a confirmé l'incident depuis Washington sous couvert d'anonymat.

    La Marine nigériane a lancé une opération pour rechercher et secourir les deux Américains, a aussi déclaré Kabir Aliyu, sans préciser si une marine étrangère y était associée.

    Selon deux responsables du département de la Défense des Etats-Unis, la marine américaine n'a pas reçu l'ordre d'intervenir pour le moment.

    Il s'agit du premier enlèvement en deux ans de ressortissants américains dans le sud pétrolifère du Nigeria, selon un responsable de la société Ake à Lagos.

    Ce responsable, qui a également requis l'anonymat, affirme que, malgré une autre attaque de pirate plus tôt cette semaine, aucune patrouille navale n'avait été envoyée en renfort dans la zone.

    Selon le responsable d'Ake à Lagos, lors d'attaques du type de celle du C-Retriever, les pirates sont généralement une petite quinzaine à bord de deux ou trois bateaux à moteur.

    Le nombre d'attaques dans le Golfe de Guinée, qui comprend le Nigeria, le Bénin et le Togo, est passé de 39 en 2010 à 62 en 2012, selon l'Institut de recherche britannique sur les relations internationales, Chatham House.

    Et selon un récent rapport du Bureau maritime international (BMI), il y a eu plus d'attaques de navires dans le Golfe de Guinée qu'au large des côtes somaliennes l'an dernier.

    Le Nigeria, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Espagne et les Pays-Bas ont mené ensemble la semaine dernière des exercices militaires, dans le cadre des efforts internationaux pour lutter contre la piraterie dans cette zone.

    La plupart des actes de piraterie dans le Golfe de Guinée visent les pétroliers et leur précieuse marchandise, revendue au marché noir.

    Premier producteur de pétrole d'Afrique, avec environ deux millions de barils par jour, le Nigeria a été le premier pays de la zone à subir de nombreuses attaques de pirates au large de ses côtes.


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  • Navire Greenpeace: la Russie va boycotter le procès au tribunal international

    La Russie ne participera pas au procès organisé au tribunal international du droit de la mer, après l'arraisonnement par les autorités russes du bateau de Greenpeace Arctic Sunrise.

    "La partie russe a informé les Pays-Bas et le tribunal international du droit de la mer (...) qu'elle ne va pas participer au procès", a déclaré un porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, cité par l'agence de presse Ria-Novosti, ce mercredi 23 novembre.

    La Russie a donc décidé de boycotter le procès organisé au tribunal international du droit de la mer, saisi par les Pays-Bas après l'arraisonnement du navire de Greenpeace dans l'Arctique russe et l'interpellation de son équipage accusé de piraterie. L'Arctic Sunrise bat pavillon néerlandais.

    Opération contre une plateforme pétrolière


    Les Pays-Bas ont annoncé lundi avoir saisi le tribunal et demandé la libération "urgente" des 30 membres d'équipage d'un navire de Greenpeace, interpellés lors d'une opération contre une plateforme pétrolière dans l'Arctique russe. Ils tentaient d'y déployer une banderole dénonçant les risques écologiques liés à l'extraction du pétrole. 

    Les 30 prisonniers, dont 26 ressortissants étrangers, ont été placés en détention à Mourmansk, dans le nord-ouest de la Russie et ont été inculpés de "piraterie en groupe organisé", ce qui les rend passibles de 15 ans de prison.

     


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  • La charia, soit la loi islamique, sera désormais appliquée dans le petit sultanat de Brunei, sur l'île de Bornéo. Amputation, flagellation ou encore lapidation sont prévues dans cette législation.

    Le sultanat de Brunei introduit la loi islamique

    Le Brunei, un petit sultanat richissime situé sur l’île de Bornéo, est devenu mardi le premier pays d’Asie du Sud-Est à introduire la charia (loi islamique) qui prévoit notamment la lapidation en cas d’adultère.

    Le sultan Hassanal Bolkiah, un des hommes les plus fortunés au monde, a annoncé dans un discours officiel la promulgation d’un nouveau code pénal islamique, pour les seuls musulmans, qui entrera progressivement en vigueur dans les six mois à venir. La nouvelle législation, qui ne s’applique qu’aux musulmans, prévoit l’amputation de membres pour les voleurs, la flagellation pour la consommation d’alcool ou l’avortement, ainsi que la lapidation en cas d’adultère.

    Seul Etat de la région à appliquer la charia

    Le Brunei devient ainsi le seul Etat d’Asie du Sud-Est à appliquer la charia. En Indonésie, plus grand pays musulman au monde, seule la province autonome d’Aceh, sur l’île de Sumatra, a introduit la loi islamique. "Avec l’entrée en vigueur de cette législation, nous remplissons notre devoir envers Allah", a déclaré le sultan.

    Le sultanat de Brunei, minuscule Etat situé sur la côte nord de l’île de Bornéo, est l’un des pays les plus riches au monde, grâce à d’immenses ressources en hydrocarbures. Ses habitants, qui sont un peu plus de 400.000, sont musulmans aux deux tiers, avec une forte présence bouddhiste (13%) et chrétienne (10%).

    Religion officielle

    L’islam est cependant religion officielle et sa pratique est réputée plus conservatrice qu’en Malaisie ou en Indonésie, pays musulmans voisins. La consommation d’alcool est ainsi interdite et la pratique d’autres religions que l’islam sévèrement réglementée. La loi islamique ne s’appliquera qu’aux musulmans mais il reste à savoir dans quelle mesure.

    Le Brunei compte déjà deux systèmes judiciaires: l’un civil et l’autre islamique. Le domaine de compétence de ce dernier est actuellement limité aux litiges mineurs comme les différends matrimoniaux.

    Le sultan Hassanal Bolkiah, tentait depuis 1996 de faire appliquer la charia. "Sa Majesté Paduka Seri Baginda Sultan Haji Hassanal Bolkiah Mu’izzaddin Waddaulah", comme il se fait officiellement appeler, règne en monarque absolu sur le petit territoire depuis 1967, année où il a succédé à son père.

    Sultan très riche

    Le sultan est réputé pour sa grande richesse, estimée à vingt milliards de dollars (14,6 milliards d’euros) par le magazine américain Forbes, et pour son importante collection de milliers de Rolls-Royce, Aston-Martin et autres Lamborghini.

    Son mode de vie a ainsi souvent été critiqué pour n’être pas très islamique, en particulier quand la presse l’a accusé d’entretenir un harem de maîtresses occidentales et d’avoir baptisé un de ses yachts de luxe "seins".

    Le sultan a cependant semblé épouser ces dernières années une plus grande orthodoxie islamique, appelant à un retour aux racines musulmanes du Brunei, contre les influences occidentales véhiculées par un internet omniprésent.

    Enseignement religieux obligatoire

    Il a ainsi rendu l’enseignement religieux obligatoire pour tous les enfants musulmans et ordonné la fermeture de tous les commerces pour la prière du vendredi. La critique est peu courante dans le minuscule pays mais l’application de la charia est un des très rares points de discorde.

    De nombreux habitants voient en effet dans son introduction une contradiction avec l’ouverture à l’international et la modernité de plus en plus grandes du sultanat, ainsi qu’avec la mentalité des Malais, l’ethnie dominante, qui entretient un rapport plus souple avec la loi islamique.

    "Cela semble presque incompatible avec la culture malaise, qui est paisible", estime Tuah Ibrahim, un chauffeur de bateau-taxi dans la capitale Bandar Seri Begawan. "Je n’arrive pas à imaginer mon pays devenir une autre Arabie saoudite", lâche-t-il. Dans son discours, le sultan a cependant assuré que l’application de la charia "n’entamait en rien notre politique ... en tant que membre de la famille des nations".

    Cette déclaration n’a pas convaincu les militants des droits de l’homme. "Le Brunei montre ses caractéristiques féodales, comme un Etat qui appartient au XVIIIe siècle, plutôt que comme un membre important de l’Asie du Sud-Est du XXIe siècle", a estimé Phil Robertson, directeur adjoint pour l’Asie de l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch. Le militant a qualifié l’application de la charia d’"ajecte et absolument injustifiable".

     


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  • Un habitant des Kiribati, un archipel du Pacifique Sud menacé par la montée des eaux, a demandé à la Nouvelle-Zélande le statut de réfugié pour cause de réchauffement climatique.

    Il réclame le statut de réfugié climatique

    Ioane Teitiota, 37 ans et habitant des Kiribati, a fait appel cette semaine du refus des autorités néo-zélandaises de l'immigration de lui accorder le statut de réfugié. Ce qui entraîne son retour forcé vers les Kiribati, a expliqué jeudi son avocat Michael Kitt.

    Selon lui, son client ne doit pas être renvoyé aux Kiritabi, une trentaine d'atolls coralliens dont la plupart dépassent à peine le niveau de l'eau. Des zones entières de l'archipel sont régulièrement envahies par l'océan et les récoltes s'appauvrissent en raison de l'infiltration d'eau salée dans les réserves d'eau douce.

    «Un accès à l'eau douce est un droit fondamental. Le gouvernement des Kiribati est incapable, et peut-être réticent, de garantir ces choses car c'est totalement hors de son contrôle», a déclaré l'avocat à Radio New Zealand.

    Le cas de son client pourrait créer un précédent, non seulement pour les 100'000 habitants des Kiribati, mais pour toutes les populations menacées par le changement climatique causé par l'homme, a-t-il estimé. Cette montée du danger crée une nouvelle classe de réfugiés, dont les droits ne sont pas reconnus par les conventions internationales, a-t-il poursuivi.

    Vie menacée

    Les autorités de Nouvelle-Zélande ont refusé le statut de réfugié à Ioane Teitiota en arguant que personne ne menaçait sa vie s'il retournait chez lui. Mais Michael Kitt réplique que la vie de son client, et de ses trois enfants, est menacée par l'environnement.

    La Haute cour d'Auckland doit se prononcer dans cette affaire avant la fin du mois. Le président des Kiribati, Anote Tong, avait indiqué fin 2012 réfléchir au déplacement de population vers les Fidji et le Timor oriental, des terres relativement proches.

     


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