• Les USA disent qu'ils continueront à voler dans la zone proclamée par Pékin


    WASHINGTON - Les Etats-Unis ont affirmé vendredi 29 novembre 2013 que leurs avions militaires continueraient à opérer dans la zone de défense aérienne proclamée par Pékin, après que la Chine eut fait décoller des chasseurs pour surveiller des appareils américains et japonais qui y évoluaient.

    Nous avons des vols qui traversent l'espace aérien international à travers le Pacifique, dont la zone que la Chine a inclus dans sa zone d'identification aérienne, a déclaré le colonel Steve Warren, responsable du service de presse du Pentagone.

    Ces vols sont cohérents avec les politiques américaines, connues de longue date, sur la liberté de navigation, appliquées dans de nombreux endroits dans le monde, a ajouté le colonel Warren dans un communiqué.

    Je peux confirmer que les Etats-Unis opèrent, et continueront à opérer normalement dans la zone, a-t-il conclu.

    Plus tôt à Pékin, l'agence Chine Nouvelle avait annoncé, citant un responsable de l'armée de l'air, que plusieurs avions de combat ont été envoyés d'urgence pour vérifier l'identité d'avions américains et japonais entrant dans la zone d'identification de la défense aérienne établie le week-end dernier.

    Ce responsable, Shen Jinke, avait précisé que la patrouille chinoise, qui comprenait au minimum deux chasseurs, avait identifié deux avions de surveillance américains et dix appareils japonais, dont un avion de combat F-15.

    Samedi dernier, les autorités chinoises ont unilatéralement instauré une zone aérienne d'identification sur une grande partie de la mer de Chine orientale, entre la Corée du Sud et Taïwan, englobant notamment un petit archipel contrôlé par Tokyo, les îles Senkaku, et fermement revendiqué par Pékin sous le nom de Diaoyu.

    Le Japon et la Corée du Sud avaient affirmé jeudi avoir envoyé des appareils dans cette zone sans en référer aux autorités chinoises, après un survol identique effectué en début de semaine par deux bombardiers américains.


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  • La justice néo-zélandaise a refusé mardi 26 novembre 2013 d'accorder le statut de réfugié climatique à un habitant des Kiribati, un archipel du Pacifique menacé par la montée des eaux, estimant que ses arguments n'étaient "pas convaincants".

    Les avocats de Ioane Teitiota, 37 ans, avaient plaidé que leur client ne devait pas être renvoyé chez lui, malgré l'expiration de son visa, car le réchauffement climatique met en péril son pays natal.

    Des zones entières de l'archipel, une trentaine d'atolls coralliens dont la plupart dépassent à peine le niveau de l'eau, sont régulièrement envahies par l'océan. L'érosion grignote les rivages et les récoltes s'appauvrissent en raison de l'infiltration d'eau salée dans les réserves d'eau douce.

    Dans un jugement publié mardi, le juge de la Haute cour, John Priestley, a reconnu que les Kiribati pâtissaient d'une dégradation de leur environnement. Mais des millions d'habitants de zones proches de la mer sont dans une situation comparable à celle du plaignant, a-t-il ajouté.

    Ioane Teitiota ne répond pas en outre aux critères observés pour recevoir le statut de réfugié selon la loi internationale.

    Un réfugié doit être menacé de persécution s'il rentre dans son pays natal, selon la convention de l'ONU sur les réfugiés, a rappelé le juge.

    "L'environnement économique des Kiribati n'est peut-être pas aussi attirant que celui de l'Australie ou de la Nouvelle-Zélande pour le plaignant (...), mais sa situation ne semble pas être différente de celles de ses concitoyens".

    La justice a également rejeté l'argument de la défense qui avançait que l'homme était victime d'une "persécution passive" de la part de l'environnement.

    "Ces demandes (d'obtention de statut de réfugié climatique) sont une nouveauté et font preuve d'un bel optimisme, mais elles ne sont pas convaincantes, et elles sont donc vouées à l'échec", a conclu le juge.

    Si ces demandes étaient acceptées, "des millions de personnes menacées à moyen terme par des privations économiques, les conséquences d'une catastrophe naturelle, d'une guerre, ou confrontées aux difficultés à attendre du réchauffement climatiques, pourraient alors d'un coup prétendre à la protection de la convention sur les réfugiés", a-t-il ajouté.

    Kiribati fait partie des nations îliennes, avec les Maldives, Tuvalu et Tokelau, qui pourraient devenir "sans terre" à cause du réchauffement climatique, selon la Commission des droits de l'Homme de l'ONU. Les îles Marshall et d'autres archipels sont également menacés.

     


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  • BRUXELLES - Trois Éthiopiens ayant survécu au naufrage de leur embarcation après avoir quitté la Libye en guerre en mars 2011 à bord d'un canot, ont déposé plainte mardi à Bruxelles pour faire établir la responsabilité de la Belgique et d'autres pays de l'Otan dans ce drame ayant coûté la vie à 63 personnes.

    Agés aujourd'hui de 15, 21 et 25 ans, les trois jeunes hommes, travailleurs migrants dans la Libye de Mouammar Kadhafi, font partie des neuf rescapés sur les 72 personnes qui avaient pris place dans un zodiac de 10 mètres pour fuir le conflit.

    L'embarcation de fortune, partie de Tripoli dans la nuit du 26 au 27 mars 2011, devait en principe rallier l'île italienne de Lampedusa en une vingtaine d'heures mais s'est retrouvée à cours de carburant dès le lendemain.

    Le bateau pneumatique se trouvait alors à mi-chemin, dans une zone placée depuis un mois sous surveillance par des pays de l'Otan, chargés de faire respecter un embargo décrété par les Nations unies.

    Pris de panique, les migrants ont contacté par téléphone satellitaire, dans la soirée du 27 mars, un prêtre italien d'origine érythréenne, Mussie Zerai, qui a lui-même averti les gardes-côtes italiens, selon le texte de la plainte.

    Ceux-ci ont alors relayé un signal d'alerte maximale, qui sera répété toutes les quatre heures pendant 10 jours, destinés aux forces militaires italiennes, françaises, belges, espagnoles, britanniques, canadiennes et américaines qui se trouvaient à proximité de l'embarcation à la dérive, a expliqué le père Zerai lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

    Alors que les passagers, parmi lesquels se trouvaient 20 femmes et deux bébés, mouraient les uns après les autres, ils ont été survolés quatre ou cinq fois par un hélicoptère, qui leur a largué quelques vivres, et par un avion, qui les a pris en photo, ont expliqué des survivants, cités par la Fédération internationale des Ligues des Droits de l'Homme (FIDH).

    Un navire militaire s'est même approché à une dizaine de mètres de l'embarcation, selon le témoignage d'un survivant.

    Mais aucun bâtiment n'est venu à leur secours et le zodiac a continué à dériver avant finalement d'accoster le 10 avril sur la côte libyenne, avec seulement 11 personnes en vie, dont deux mourront peu après.

    D'après la description des rescapés, le navire qui s'était approché pourrait être le Narcisse, un chasseur de mines belge placé sous commandement de l'Otan.

    Crime de guerre

    C'est la raison pour laquelle les trois jeunes Éthiopiens, qui vivent actuellement aux Pays-Bas et en Australie, ont introduit une plainte avec constitution de partie civile mardi devant un juge d'instruction bruxellois.

    Déposée contre X pour crime de guerre et non-assistance à personnes en danger, elle vise en fait les hauts responsables de la marine belge et le commandant du bateau, qui ont omis d'intervenir, a expliqué l'avocate des plaignants, Véronique van der Plancke.

    Des plaintes similaires ont été déposées depuis 2012 en France, en Espagne et en Italie, mais elles n'ont jusqu'ici pas abouti à des actes concrets. Des demandes d'information ont aussi été adressées aux Etats-Unis, au Canada, au Royaume Uni et à l'Otan, mais elles sont là aussi restées globalement lettre morte, selon Katie Booth, une responsable de la FIDH.

    Les survivants ne demandent pas une indemnité mais que justice soit faite. Pour que de tels drames ne se reproduisent plus --et ils se produisent encore--, il faut que les responsabilités des uns et des autres soient clarifiées et que l'Union européenne revoie sa politique d'asile et d'immigration, a estimé Katie Booth.


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  • WASHINGTON - La Maison Blanche a affirmé vendredi que le plan marocain d'autonomie du Sahara occidental était à ses yeux sérieux, réaliste et digne de foi, peu avant une rencontre entre le président Barack Obama et le roi Mohammed VI.

    Ce plan représente une approche potentielle qui peut satisfaire les aspirations des habitants du Sahara occidental pour diriger leurs propres affaires dans la paix et la dignité, a déclaré le porte-parole de l'exécutif américain, Jay Carney.

    Le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, a été annexé en 1975 par le Maroc. Le Front Polisario, soutenu par l'Algérie, réclame l'indépendance de ce territoire via un référendum d'autodétermination alors que Rabat a proposé en 2007 un plan de large autonomie mais conservant tous les attributs de souveraineté, notamment le drapeau, l'hymne national et la monnaie.

    Une Mission de l'ONU (Minurso) est déployée depuis 1991 au Sahara occidental. En avril 2013, le Conseil de sécurité a prolongé son mandat et encouragé le Maroc à mieux respecter les droits de l'Homme au Sahara, sans charger la Minurso d'enquêter dans ce domaine comme le voulait Washington.

    Cette exigence, ensuite abandonnée, avait provoqué des frictions entre Maroc et Etats-Unis début 2013.

    Le roi Mohammed VI devait être reçu vendredi après-midi par le président Obama, la première visite du souverain alaouite à la Maison Blanche depuis 2004, alors que Rabat est un allié majeur non Otan des Etats-Unis, un statut privilégié qui permet notamment l'accès à des ventes d'armes.

     


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  • La Chine a décidé samedi 23 novembre d’imposer un contrôle aérien sur une grande partie de la mer de Chine orientale. Le conflit avec le Japon autour des îles disputées de Senkaku empoisonne les relations entre les deux pays depuis trois ans. Les États-Unis ont pris partie pour le Japon et mis en garde contre « le risque d’un incident ».

    Les propos sont secs, voire menaçants ce lundi 25 novembre entre la Chine et le Japon après que la Chine a décidé deux jours avant d’instaurer un contrôle aérien sur une grande partie de la mer de Chine orientale. Le premier ministre nippon, Shinzo Abe s’est déclaré « très inquiet » au sujet de cette décision « dangereuse qui peut conduire à un incident imprévisible ».

    Pékin a riposté en signifiant son « fort mécontentement » et « sa protestation solennelle face aux exagérations irrationnelles » de Tokyo. Washington a pris partie pour son allié nippon en dénonçant une « décision unilatérale de la Chine ». « Une escalade ne va qu’accroître les tensions dans la région et créer le risque d’un incident » a dénoncé le secrétaire d’État américain John Kerry.

    La Chine revendique l’archipel Senkaku

    Depuis plusieurs années l’archipel inhabité de Senkaku (baptisé Diaoyus par les Chinois) est au cœur d’un différend diplomatique entre les deux puissances asiatiques. Le rachat en septembre 2012 de trois des îles de l’archipel par l’État japonais à des propriétaires privés nippons avait ravivé les tensions.

    Depuis, les anicroches sont fréquentes entre les deux pays autour de cet archipel revendiqué par la Chine. Pékin envoie régulièrement des navires de garde-côtes dans ses eaux territoriales.

    Menaces de représailles dans les airs

    Pékin se montre cette fois-ci clairement offensif pour marquer son territoire en imposant une « zone d’identification aérienne ». Cette zone couvre une grande partie de la mer de Chine orientale entre la Corée du Sud et Taïwan.

    Tout avion s’aventurant dans cette zone devrait au préalable décliner son identité, indiquer son plan de vol et maintenir des communications radio permettant de « répondre de façon rapide et appropriée aux requêtes d’identification » a précisé le ministère chinois de la Défense. Faute de quoi les forces armées chinoises seraient susceptibles d’intervenir.

    Le quotidien Global Times, proche des autorités chinoises, juge bon de préciser que la Chine « répondra à toutes les provocations » dans la zone. Et si par exemple « le Japon envoie des appareils militaires intercepter des chasseurs chinois, les forces armées de Pékin seront contraintes de prendre des mesures défensives d’urgence », insiste le quotidien.

    États-Unis et Corée du Sud aux côtés du Japon

    Tokyo a clairement répondu qu’il ne se plierait pas à ces exigences dans cette zone « qui n’a aucune validité pour le Japon ». Les États-Unis feront de même, notamment concernant les 70 000 soldats américains stationnés au Japon et en Corée du Sud.

    La Corée du Sud a, de son côté, jugé « regrettable » cette décision chinoise, la zone en question empiétant également sur la zone sud-coréenne qui comprend un îlot submergé, Ieodo, déjà source de tensions diplomatiques entre Séoul et Pékin. Pour renforcer sa suprématie sur cet îlot, la Corée du Sud y a construit en 2003 une station de recherche maritime sur pilotis qui avait suscité l’ire de Pékin.


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  • La conférence Genève-2 sur la Syrie débutera le 22 janvier 2014

    Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a convoqué pour le 22 janvier 2014 la conférence internationale de paix sur la Syrie, a annoncé son porte-parole lundi. La conférence mettra pour la première fois face à face le gouvernement de Damas et les forces de l’opposition.

    «Nous irons à Genève avec espoir. La conférence de Genève est le moyen d’obtenir une transition pacifique qui réponde aux aspirations légitimes de tout le peuple syrien pour la liberté et la dignité et garantisse la sécurité et la protection de toutes les communautés en Syrie», a affirmé le porte-parole de l’ONU dans un communiqué.

    «Son objectif est l’application complète du communiqué de Genève du 30 juin 2012, dont l’établissement, sur la base du consentement mutuel, d’un gouvernement de transition avec les pleins pouvoirs exécutifs, y compris sur les entités militaires et de sécurité», a-t-il ajouté.

    «Le conflit syrien dure depuis trop longtemps. Ce serait impardonnable de ne pas saisir cette occasion de mettre un terme aux souffrances et aux destructions qu’il a provoquées», a déclaré le secrétaire général de l’ONU.


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  • PEKIN - L'armée chinoise a fait voler son premier drone de combat furtif, ce bond technologique confirmant que Pékin rattrape son retard sur les Etats-Unis en matière de technologie militaire, a rapporté vendredi la presse officielle.

    Le drone au fuselage profilé a effectué un vol d'une vingtaine de minutes jeudi 21 novembre 2013 avant de se poser sans problème apparent, selon des témoins cités dans les journaux.

    Ressemblant au drone militaire américain Northrop Grumman X-47B, avec son aile delta, il est baptisé Lijian (Epée effilée). Il pourra conduire des missions de surveillance et de frappe à distance.

    De façon classique en Chine, ce baptême de l'air a d'abord été rapporté par des photographies et des vidéos mises en ligne par des amateurs sur des blogs d'initiés, une telle publication ayant forcément obtenu un feu vert au moins tacite des autorités.

    Ces clichés ont vraisemblablement été pris à Chengdu (sud-ouest) où sont fabriqués les avions de combat nouvelle génération de l'armée de l'air chinoise.

    Puis les médias ayant pignon sur rue --agence Chine nouvelle, télévision CCTV, Quotidien du peuple-- ont repris la nouvelle, en insistant sur le fait que les capacités militaires chinoises se rapprochaient de celles des grandes nations occidentales.

    Avec ce premier vol réussi, la Chine rejoint les rangs des Etats-Unis et de l'Europe qui travaillent sur la prochaine génération d'avions de combat sans pilote, a expliqué à l'AFP Rick Fisher, de l'International Assessment and Strategy Center.

    Ce drone illustre l'investissement massif que la Chine est en train de réaliser pour se doter d'une puissance militaire de classe mondiale, a-t-il commenté.

    En développant des drones, Pékin va nettement compliquer la défense de pays comme le Japon et (de territoire) comme Taïwan, ainsi que la tâche pour les forces militaires américaines en Asie, a ajouté l'expert.

    Début octobre, Tokyo et Washington ont annoncé que les Etats-Unis allaient pour la première fois déployer des drones d'observation Global Hawks au Japon.

    Le drone Lijian sera selon M. Fisher vraisemblablement décliné en une version pour porte-avions et une autre version, à l'envergure élargie, pour des missions de surveillance de longue portée.

    Pékin avait dévoilé son premier prototype de chasseur-bombardier furtif début 2011, plus tôt qu'attendu par les experts, confirmant ainsi la rapide modernisation de ses forces armées.

    La Chine, dotée de la plus grande armée de la planète (Armée populaire de libération) et d'un arsenal nucléaire, a le deuxième budget de défense du monde après les Etats-Unis, ce qui suscite des craintes chez ses voisins et à Washington.


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  • Nucléaire: l'Iran et les grandes puissances scellent un premier accord historique

    GENEVE - L'Iran et les grandes puissances ont scellé dimanche 24 novembre 2013 un premier accord historique pour contenir le programme nucléaire de Téhéran, mais ont souligné qu'il ne s'agissait que d'une première étape franchie.

    Après cinq jours d'âpres négociations, les grandes puissances et l'Iran ont annoncé un accord au terme duquel la république islamique acceptera de limiter son programme nucléaire en échange d'un allègement des sanctions économiques, ouvrant une nouvelle période de pourparlers sur le fond pendant six mois.

    Plus précisément l'accord prévoit que sur le stock d'uranium existant enrichi à 20%, l'Iran en retiendra la moitié en oxyde d'uranium pour fabriquer du combustible destiné au (réacteur de recherche civil iranien) TRR. Il diluera le (stock) restant à 20% d'UF6 (hexafluorure d'uranium, un gaz qui alimente directement les centrifugeuses d'uranium) à moins de 5%.

    De plus Téhéran s'engage à ne pas enrichir de l'uranium à plus de 5% pendant six mois et à ne pas se doter de nouveaux sites d'enrichissement.

    Succès et première étape importante

    L'accord a été qualifié de succès par le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei et de première étape importante par le président des Etats-Unis Barack Obama.

    Le président français François Hollande y a vu une étape vers l'arrêt du programme militaire nucléaire iranien.

    Cet accord pourrait être le début d'un accord historique pour les peuples et nations du Moyen-Orient et au-delà, a estimé le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.

    Une percée a été réalisée, mais seulement un premier pas sur un chemin long et difficile, a nuancé le président russe, Vladimir Poutine.

    Dans le même sens le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré dimanche soir que maintenant, la partie vraiment difficile commence. Tout juste arrivé de Genève à Londres il a précisé qu'il faudra faire un effort pour obtenir un accord complet qui demandera d'énormes engagements en termes de vérification, de transparence et de responsabilité.

    Ainsi le Congrès américain a déjà annoncé qu'il était favorable à de nouvelles sanctions renforcées contre l'Iran, sanctions qui n'entreraient en vigueur que si Téhéran ne respectait pas l'accord conclu à Genève. Selon le résumé d'un conseiller d'un sénateur américain, les sanctions prendraient effet s'ils trichent ou si le démantèlement n'est pas entamé d'ici six mois.

    L'accord constitue une avancée pour les experts car il établit une gamme plus importante de contraintes et vérifications sur le programme nucléaire iranien.

    Selon Bruno Tertrais, de la Fondation pour la Recherche Stratégique, basée à Paris, c'est un accord qui permet de gagner du temps, puisqu'une grande partie du programme nucléaire iranien va être gelé pour six mois.

    Le texte laisse toutefois une part d'ambiguïté qui permet des interprétations divergentes.

    D'un côté le président iranien Hassan Rohani a affirmé que le droit à l'enrichissement d'uranium sur le sol iranien a été accepté. De l'autre, John Kerry a assuré au contraire que l'accord ne dit pas que l'Iran a le droit à l'enrichissement, quoiqu'en disent certains commentaires en l'interprétant.

    Ce que dit (le document), c'est que dans le cadre d'une solution complète, si nous atteignons le stade suivant de cette solution complète, l'Iran sera en mesure de jouir de ses droits fondamentaux à disposer de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques, ce qui impliquera ce que nous appelons un programme d'enrichissement mutuellement défini et limité aux besoins pratiques, a expliqué le chef de la diplomatie britannique William Hague.

    A Washington, le président Barack Obama a assuré que cet accord barre le chemin le plus évident de la république islamique vers une bombe atomique.

    Il a pris soin de souligner les énormes difficultés persistant dans ce dossier qui empoisonne la communauté internationale depuis une décennie ajoutant que les sanctions les plus sévères continueront d'être appliquées.

    Les Occidentaux et Israël soupçonnent Téhéran de dissimuler un volet militaire derrière son programme civil, ce qu'il nie.

    Cette question est au coeur des inquiétudes des pays occidentaux et d'Israël, qui craignent que l'uranium enrichi à 20% soit utilisé par l'Iran pour obtenir de l'uranium à 90% pour un usage militaire, malgré les dénégations de Téhéran.

    L'Iran affirme que cet uranium est destiné à son réacteur de recherche et à des fins médicales.

    M. Kerry a également voulu rassurer Israël, en affirmant qu'un accord nucléaire complet rendra le monde (...), les partenaires de la région et l'allié Israël plus sûrs.

    Mais le Premier ministre Benjamin Netanyahu a dénoncé une erreur historique après que son bureau a évoqué un mauvais accord qui offre ce que l'Iran voulait: la levée significative des sanctions et le maintien d'une partie significative de son programme nucléaire.


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  • JOHANNESBURG - La Centrafrique reste suspendue du Processus de Kimberley, a-t-on appris vendredi 22 novembre 2013 auprès de ses représentants à Bangui, présents à Johannesburg pour la réunion annuelle du régime international assurant que les diamants ne servent pas à financer des conflits.

    La décision est prise depuis jeudi 21 novembre 2013 et va seulement être confirmée, la suspension est maintenue, a déclaré à l'AFP Maxime Ange Kazagui, secrétaire permanent adjoint du Processus de Kimberley en poste à Bangui.

    Ce qui est dit, c'est que sur la base des rapports de l'ONU, le contexte actuel ne permet pas pour l'instant d'envoyer une mission d'évaluation, a-t-il ajouté, alors que les pays et ONG membres terminaient de rédiger le communiqué final de la réunion.

    La Centrafrique a été suspendu le 23 mai, dans la foulée du renversement en mars du président François Bozizé par les rebelles du Séléka et l'arrivée au pouvoir du président Michel Djotodia.

    L'industrie du diamant fait vivre près d'un quart de la population et M. Djotodia avait proposé un plan pour assurer la traçabilité des diamants exportés par son pays.

    Le Processus de Kimberley demande de continuer à affiner le plan en attendant de pouvoir envoyer une mission, a ajouté M. Kazagui.

    Il y a trop d'attentisme de la part du Processus de Kimberley qui doit absolument envoyer une mission le plus vite possible, a-t-il personnellement déploré. On ne peut pas maintenir la suspension sans aller voir sur le terrain si le plan proposé est crédible.

    Le Centrafrique est un producteur de diamants relativement modeste par la quantité qui le classe 10 ou 11e mondial selon les années, mais 4e ou 5e par la qualité, avec environ 350.000 à 400.000 carats par an, a-t-il rappelé.

    En Centrafrique, on ne peut pas payer deux mois de salaire sans l'apport du diamant, a-t-il dit, redoutant les conséquences sur place.

    La décision sur la Centrafrique bloque l'export, mais pas la production. On évalue à 100.000 carats la valeur déjà stockée mais le stockage ne pourra pas continuer, ce qui veut dire que d'une manière ou d'une autre, les diamants vont partir en contrebande, a-t-il expliqué.

    En toute objectivité il y a des zones dangereuses en Centrafrique (..) mais les zones diamantifères sont sous contrôle du gouvernement, a-t-il ajouté.

    Les nouvelles autorités ont présenté un plan mais aussi bien l'Est que l'Ouest du pays ne sont pas sécurisés. Le gouvernement ne contrôle pas ces zones de production. Des éléments durs et certaines factions du Séléka sont revenus, affirme au contraire Alan Martin de l'ONG canadienne Partnership Africa Canada.

    La situation a empiré depuis juin, a-t-il dit.


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  • Le président afghan Hamid Karzaï a annoncé jeudi 21 novembre 2013 qu'entre 10'000 et 15'000 soldats étrangers pourraient rester en Afghanistan après le retrait de l'OTAN, fin 2014, si le traité bilatéral de sécurité avec les États-Unis est signé. Ce traité sera examiné jusqu'à dimanche par les 2500 délégués de la Loya Jirga.

    Au total, "si (ce traité) est signé, entre 10'000 et 15'000 soldats (étrangers) resteront. Quand je dis "soldats", je ne parle pas seulement des Américains, mais également de troupes venant d'autres pays de l'OTAN, de pays comme la Turquie, ou d'autres pays musulmans", a dit M. Karzaï.

    Le président afghan s'exprimait devant les 2500 délégués de la Loya Jirga, grande assemblée traditionnelle afghane, qui examinera jusqu'à dimanche à Kaboul un traité bilatéral de sécurité (BSA). Le texte a été négocié laborieusement pendant des mois entre les États-Unis et l'Afghanistan.

    "Votre décision est attendue au-delà des frontières de l'Afghanistan", a lancé devant les délégués le président Karzaï, lors du discours d'ouverture de la Jirga.

    Cette assemblée traditionnelle a lieu dans une vaste salle dans l'ouest de Kaboul. En raison des risques d'attentat des insurgés talibans, farouchement hostiles au maintien de troupes étrangères dans le pays, un dispositif de sécurité exceptionnel a été mis en place dans la capitale afghane.

    Immunité de juridiction

    Le traité bilatéral de sécurité doit établir les modalités d'une présence militaire américaine en Afghanistan au terme de la mission de combat de l'OTAN fin 2014. Mercredi, le secrétaire d'État américain, John Kerry, a annoncé s'être entendu avec le président afghan Hamid Karzaï sur les "termes" du BSA.

    Kaboul a publié de son côté un projet d'accord selon lequel les soldats américains qui resteraient en Afghanistan après 2014 bénéficieraient de l'immunité de juridiction, principal point d'achoppement entre les deux pays.

    S'il est approuvé par la Loya Jirga, le BSA sera ensuite transmis au Parlement, avant son éventuelle promulgation par le président Karzaï.


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