• Radovan Karadzic condamné à perpétuité

    Radovan Karadzic, ex-président des Serbes de Bosnie a été définitivement jugé coupable, mercredi 20 mars 2019, de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

    Le Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux a ordonné une peine à perpétuité à l’encontre de Radovan Karadzic, ancien chef politique des Serbes de Bosnie, aggravant la condamnation à quarante ans de prison prononcée en première instance en 2016 par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie.

    En tant que président de la Republika Srpksa et commandant suprême de l'armée des Serbes de Bosnie de 1992 à 1996, M. Karadzic a été reconnu coupable de génocide pour le massacre de Srebrenica en 1995, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. 

    Le Conseiller spécial des Nations Unies pour la prévention du génocide, Adama Dieng, a souligné que ce jugement confirmait que la reddition des comptes prévalait plutôt que l'impunité. Cependant, la justice à elle seule n'apportera pas une réconciliation authentique aux communautés divisées par la violence et ne peut être imposée de l’extérieur, a-t-il ajouté.

    « M. Karadzic n'est pas un héros, c'est un criminel », explique M. Dieng dans un communiqué de presse. « Les vrais héros sont les survivants et les témoins des crimes qu'il a commis. Ils ont fait preuve d'un courage immense en se présentant devant les tribunaux pour témoigner et n'ont jamais perdu espoir qu'ils obtiendraient justice ».

    Aujourd'hui, le déni et le révisionnisme alimentent l'instabilité régionale et fragilisent les relations de voisinage. Pour Adama Dieng « il faut faire davantage pour renforcer la réconciliation, instaurer la confiance et promouvoir un dialogue constructif ».

    Le Conseiller spécial pour la prévention du génocide exprime la conviction que « la reddition des comptes constitue un élément essentiel pour la construction d'un avenir plus pacifique et stable dans la poursuite conjointe de la vérité et d'une réconciliation authentique en Bosnie-Herzégovine et dans toute la région ».

     

     


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  • le Tchad face aux défis de la lutte antiterroriste

    Le Tchad « fait face à d’innombrables défis dont les plus importants sont la menace terroriste, le dérèglement climatique et la pauvreté ».

    Devant le Conseil des droits de l’homme ce vendredi à Genève, M. Djimet Arabi, le Ministre tchadien de la Justice a indiqué que Ndjamena avait accepté la « quasi-totalité » des recommandations, soit exactement 195 recommandations. Selon M. Arabi, cela dénote de sa posture volontariste.

    S’agissant des neuf recommandations notées, il a assuré que son pays continue d’en étudier la faisabilité. Cependant, le Tchad a informé le Conseil des enjeux sécuritaires dans la région du Sahel, de la complexité de cette lutte, « avec un ennemi qui use de moyens asymétriques ». 

    Par conséquent, « tout souhait de mise en œuvre des recommandations ayant un relent sécuritaire doit tenir compte impérativement de cette dimension », a ajouté le Garde des Sceaux tchadien.

    D’ailleurs dans ce combat contre le terrorisme, Ndjamena a insisté sur « les énormes sacrifices » consentis, tout en affichant sa confiance « quant à l’issue de ce combat ».

    « Car nous avons le droit avec nous et rien ne justifie le terrorisme », a-t-il fait valoir.

    A cet égard, il a rappelé la mutualisation des moyens avec le G5 Sahel ((Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) dans cette « lutte contre cette nébuleuse ».

    Outre la lutte contre le terrorisme, le Ministre a relayé les nombreux autres défis du Tchad, notamment ceux liés aux changements climatiques. Le Tchad, qui subit également les effets de la dégradation environnementale consécutives aux dérèglements climatiques, est surtout revenu sur le sort du Lac Tchad.

    « Ce Lac, qui est jadis considéré comme une véritable mer intérieure, s’assèche chaque jour un peu plus », a regretté M. Arabi. Selon le Ministre, cette situation est vécue comme une angoisse par les milliers de personnes vivant dans le Bassin du lac Tchad.

    « Des populations qui assistent impuissantes à la mort lente de leurs raisons de vivre », a regretté le Garde des Sceaux tchadien.


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