• Cinq ans de prison pour crime de lèse-majesté

    Cinq ans de prison pour crime de lèse-majesté

    Un animateur radio a écopé d'une lourde peine dans un pays où la royauté est très protégée. L'homme s'est fait arrêter lors de son retour en Thaïlande.

    Un animateur de radio a été condamné à cinq ans de prison pour lèse-majesté en Thaïlande, où la royauté est protégée par une loi extrêmement sévère. Cette condamnation constitue l'une des premières décisions par un tribunal militaire, en charge des affaires de lèse-majesté depuis le coup d'Etat du 22 mai.

    Arrêté à son retour

    L'homme de 59 ans, qui travaille pour une radio sur internet diffusée depuis l'étranger, a été arrêté lors de son retour en Thaïlande en juin, a précisé ce mardi 18 novembre son avocat, membre du groupe des avocats thaïlandais pour les droits de l'Homme.

    «Dans un premier temps, le tribunal l'avait condamné à dix ans de prison. Mais comme il a reconnu les faits, le juge a réduit la peine à cinq ans», a expliqué l'avocat. L'homme ne pourra pas faire appel, les tribunaux militaires excluant les procédures d'appel.

    Des condamnations en hausse

    Les défenseurs des droits de l'Homme affirment qu'un nombre sans précédent de poursuites pour crime de lèse-majesté ont été engagées depuis le coup d'Etat, et plusieurs personnes placées en détention.

    En Thaïlande, la famille royale est protégée par une des législations les plus sévères au monde, qui punit le crime de lèse-majesté de 15 ans de prison par accusation. La junte militaire en a fait l'une de ses priorités, dans un contexte d'incertitude liée à la succession du roi, hospitalisé.

    Le tribunal militaire de Bangkok a confirmé qu'un jugement avait été rendu mais sans donner plus de détails. Il a simplement précisé qu'il ne s'agit pas de la première condamnation de ce type par un tribunal militaire depuis l'instauration de la loi martiale, deux jours avant le coup d'Etat.

    Il venait assister à des funérailles

    D'après son avocat, l'animateur de radio était revenu en Thaïlande pour assister à des funérailles. Comme dans l'immense majorité des cas de lèse-majesté, sa demande de caution a été rejetée.

    De nombreux intellectuels et organisations jugent que nombre d'affaires de lèse-majesté sont politiques, relevant qu'un grand nombre d'accusés ont des liens avec le mouvement des Chemises rouges, partisan de l'ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra.

    Le milliardaire, renversé par un coup d’État en 2006, reste le facteur de division du royaume. Sa sœur Yingluck, déstabilisée par sept mois de manifestations meurtrières contre son gouvernement, a été chassée de son poste de Premier ministre par la justice en mai, deux semaines avant le nouveau putsch.


  • Commentaires

    1
    Dimanche 23 Novembre 2014 à 17:24

    Là, ce n'est vraiment pas une nouveauté. Cette arrestation, arbitraire pour moi, n'est ni la 1ère du genre, ni la dernière malheureusement. Le crime de lèse-majesté a bon dos depuis longtemps dans ce pays.

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