• Lors de cette réunion du Conseil, le Président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer, a appelé les Etats à être vigilants et à continuer à prendre des mesures concrètes pour assurer une interprétation ambitieuse et une mise en œuvre intégrale de ces conventions.

    Selon lui, les conventions de Genève, qui ont été ratifiées mondialement, représentent une des plus grandes réalisations de la coopération entre États. « Les conventions nous montrent ce qui est possible lorsque les États prennent des mesures collectives et individuelles pour faire respecter le droit et les principes humanitaires », a-t-il déclaré.

    Les conventions de Genève dictent les règles de conduite à adopter en période de conflits armés, notamment la protection des civils, des travailleurs humanitaires, des blessés ou encore, des prisonniers de guerre.

    La première convention de Genève date de 1864. Cependant, les textes en vigueur aujourd’hui ont été écrits après la Seconde Guerre mondiale, notamment les quatre conventions de Genève signées le 12 août 1949.

    « Les quatre conventions sont entrées en vigueur un an plus tard, le 21 octobre 1950, et sont, depuis, au centre du droit international humanitaire », a relevé le Conseil juridique de l’ONU, Miguel de Serpa Soares, lors de cette session du Conseil de sécurité.

    Cette année marque également le 20e anniversaire de l'adoption de la résolution 1265, première résolution du Conseil sur la protection des civils.

    Nous pouvons et devons faire plus - Peter Maurer, Président du CICR

    Peter Maurer a rappelé que trop souvent le CICR voit les conséquences de la violation du droit international humanitaire : massacres, torture, viols, villes détruites, et traumatismes psychologiques.

    Mais, selon lui, les violations persistantes de la loi ne signifient pas que cette loi est inadéquate, mais plutôt que les efforts visant à assurer son respect sont insuffisants. « Nous pouvons et devons faire plus », a-t-il dit.

    Il a appelé les Etats à ratifier tous les traités relatifs au droit international humanitaire, à renforcer la doctrine, les règles et les pratiques d’engagement militaire, et à s'assurer que la formation militaire inclut les principes du droit international humanitaire.

    Selon le chef du CICR, les nouvelles technologies créent de nouvelles lignes de front dans le cyberespace, ainsi que de nouvelles façons de combattre. « Face à ces nouveaux défis, nous devons constamment réfléchir à la signification et au développement du droit international humanitaire pour relever les défis de la guerre », a-t-il conclu.

    De son côté, Miguel de Serpa Soares a noté que les Conventions de Genève et les autres instruments du droit international humanitaire ne contiennent pas de dispositions spécifiques concernant la protection des soldats de la paix des Nations Unies.

    « Cependant, il ne fait aucun doute qu'ils sont protégés par le droit international humanitaire dans les situations de conflit armé », a-t-il souligné.


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