• En Europe, les dépenses militaires au plus haut depuis la Guerre froide

     

    Augmentation significative

    Washington loin devant

     


    votre commentaire
  •  

    Le Pentagone a été chargé lundi 18 juin 2018 par le président américain de la création d'une sixième branche de l'armée US, la «force spatiale».

    Donald Trump veut créer une force spatiale. Il a ordonné au Pentagone de commencer immédiatement le processus nécessaire à établir une «space force» qui serait indépendante de l'armée de l'air. Le Congrès doit encore se prononcer.

    Force «séparée mais égale»

    «Nous allons avoir une armée de l'air, et une force armée de l'espace, séparée mais égale», a-t-il dit. Et Donald Trump de trancher ainsi le débat actuel en défaveur de ceux qui voulaient que la nouvelle force spatiale soit rattachée à l'US Air Force.

    Donald Trump avait déjà indiqué qu'il était favorable à la création de cette sixième branche, aux côtés de l'armée de terre (US Army), l'armée de l'air (US Air Force), la marine (US Navy), le corps des Marines et les garde-côtes. Au Congrès, le débat fait rage depuis des années entre les partisans d'une nouvelle entité à l'égale des autres corps, et ceux qui trouvaient plus fonctionnel de laisser l'espace dans le giron de l'armée de l'air.

    «Nous devons dominer l'espace»

    La création de cette force spatiale ne pourra se faire du jour au lendemain, et le Congrès devra dans tous les cas adopter une loi à cet effet. Mais l'ordre du président républicain établit clairement comme politique officielle de son administration, et du Pentagone, de créer cette force.

    «Pour défendre l'Amérique, une simple présence dans l'espace ne suffit pas. Nous devons dominer l'espace», a déclaré Donald Trump.


    votre commentaire
  • Nombre record de femmes dans l'armée israélienne

    Tsahal n'avait jamais autant enrôlé de femmes dans ses unités combattantes que lors des deux dernières périodes de recrutement.

    Pendant l'année écoulée, 2700 femmes ont été enrôlées dans des unités combattantes, a indiqué dimanche un officier à des journalistes, se référant aux chiffres publiés après le recrutement de novembre.

    Mars et novembre sont les deux principales périodes de recrutement des appelés dans l'armée israélienne. Le service militaire obligatoire est de deux ans et huit mois pour les hommes et de deux ans pour les femmes. La plupart des recrues combattantes servent dans des unités mixtes.

    L'officier a souligné que dans les garde-frontières la proportion de femmes est passée de 15% à 35% en trois ou quatre ans. Concernant la conscription des juifs ultra-orthodoxes, il a indiqué que le but fixé par le gouvernement, de 3200 ultra-orthodoxes enrôlés, n'avait pas été atteint puisqu'en 2017 seulement 2850 ont accepté d'accomplir leur service militaire.

    Débat sur le service des ultra-orthodoxes

    Le service militaire des ultra-orthodoxes fait depuis longtemps débat en Israël et est régulièrement à l'origine de heurts entre des membres de cette communauté (environ 10% de la population israélienne) et la police.

    Une décision début septembre de la Cour suprême statuant que les ultra-orthodoxes devaient accomplir leur service militaire comme les autres, et l'arrestation de plusieurs d'entre eux qui ne s'étaient pas présentés aux centres de conscription, ont provoqué des manifestations ces dernières semaines. L'application de la décision de Cour suprême a toutefois été reportée d'un an.

    L'officier a ajouté qu'il y avait une «hausse générale continue» du nombre d'ultra-orthodoxes dans l'armée qui s'était établie à 15% entre 2016 et 2017, en raison notamment de la croissance démographique importante de cette population.


    votre commentaire
  • Les Etats-Unis envisagent de renforcer leur posture militaire en Afrique

    Plusieurs responsables américains ont fait savoir que les Etats-Unis comptaient renforcer leur posture militaire en Afrique. 

    Les Etats-Unis envisagent de renforcer leur posture militaire en Afrique pour traquer les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) qui cherchent à se repositionner après la chute de leur "califat" aux confins de la Syrie et l'Irak, selon plusieurs responsables américains.

    Après la chute de Raqa et de Mossoul, "l'Afrique est l'un des endroits où nous savons que l'ISIS espère renforcer sa présence", a indiqué lundi le chef d'état-major américain, le général Joe Dunford, utilisant une autre dénomination pour l'EI. "Nous savons à quel point la Libye et le Sinaï sont importants pour l'EI. Nous savons à quel point ils ont essayé de s'établir en Afrique de l'Est et bien sûr, nous parlons maintenant de l'Afrique de l'Ouest", a-t-il ajouté au cours d'un point de presse consacré à l'enquête en cours sur l'embuscade ayant coûté la vie à quatre militaires américains le 4 octobre au Niger. "Nous allons faire des recommandations au ministre" de la Défense Jim Mattis et au président Donald Trump "sur la répartition des unités nécessaires pour répondre au niveau de menace que nous évaluons", a poursuivi le chef d'état-major qui doit présider mardi à Washington une réunion avec les représentants militaires de 75 pays pour "discuter de la prochaine phase de la campagne militaire" contre l'EI.

    Vendredi 20 octobre 2017, le sénateur républicain Lindsey Graham avait été encore plus clair: "La guerre est en train de se déplacer. Nous allons assister à davantage d'actions en Afrique", avait-il déclaré à la presse à la sortie d'un entretien avec M. Mattis. L'Afrique est déjà la deuxième zone d'intervention dans le monde des Forces spéciales américaines, après le Proche-Orient. Ces unités d'élites y sont chargées de former les militaires locaux à la lutte anti-terroriste. Ils ne sont pas sensés partir en mission avec les militaires locaux quand il y a un risque de combat, a souligné le général Dunford.

    Mais ces règles d'engagement "vont changer dans le cas des opérations anti-terroristes", a prévenu Lindsay Graham, laissant entendre que les soldats américains sur le terrain seraient autorisés à tirer les premiers sur des "cibles terroristes", ce qui n'est pas le cas actuellement. La guerre "est en train de se déplacer", a confirmé le général Dunford lundi. "Je ne suis pas sûr qu'on puisse dire qu'elle se déplace vers l'Afrique seulement. Nous sommes confrontés à un défi qui s'étend de l'Afrique de l'Ouest à l'Asie du Sud-Est". "Je pense que l'ISIS va tenter d'établir une présence physique ailleurs qu'en Irak ou en Syrie, maintenant qu'ils ont perdu leur califat de Raqa et Mossoul", a-t-il expliqué. "C'est bien pourquoi nous conduisons les sortes d'opérations que nous avons au Niger, pour nous assurer que les forces locales ont la capacité de l'empêcher".

    Les Etats-Unis soutiennent l'opération militaire française Barkhane dans cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Tchad, Niger, Burkina Faso), laissant à la France la tâche de mener le combat contre les groupes islamistes radicaux dans cette région avec les alliés africains.  Les Etats-Unis apportent notamment du ravitaillement aérien pour les avions français et échangent du renseignement avec les Français. Même si la présence de soldats américains en Afrique est peu connue de l'opinion publique américaine, les Etats-Unis ont 6.000 hommes déployés dans 53 pays du continent, notamment au Tchad, en République démocratique du Congo, en Ethiopie, en Somalie, en Ouganda, au Rwanda et au Kenya.  Les effectifs des forces spéciales américaines varient fréquemment car leurs missions sont courtes mais, au moment des faits, 800 d'entre eux étaient déployés au Niger, ce qui en fait la force américaine la plus importante en Afrique. Malgré l'embuscade de début octobre, "notre intention est de continuer les opérations là-bas", a assuré le général Dunford.


    votre commentaire
  • Une femme dirigera des Marines au combat

    Une jeune lieutenante va devenir la première femme à commander un peloton des Marines américains sur le champ de bataille.

    Une femme va diriger des Marines américains au combat pour la première fois de l'histoire de ce prestigieux corps de l'armée américaine, a annoncé lundi 25 septembre 2017 le Pentagone. «Je suis fier de cet officier et de ceux de sa promotion», a indiqué le commandant du corps des Marines, le général Robert Neller, dans un communiqué.

    «Les Marines ont le droit de s'attendre à des officiers compétents et capables, et ils le méritent», a-t-il ajouté. Les officiers de cette promotion remplissent toutes les conditions pour se préparer à leur prochain défi, celui de diriger des Marines, «y compris au combat».

    Treize semaines d'entraînement

    Cette jeune lieutenante, qui a tenu à garder l'anonymat, est la première à avoir achevé avec succès les 13 semaines d'entrainement extrêmement physique que subissent les Marines pour pouvoir commander un peloton d'une quarantaine d'hommes au combat. Il n'est ouvert aux femmes que depuis avril 2016.

    Le Pentagone a publié une vidéo de l'entraînement de certains des 88 Marines ayant ainsi accédé au grade d'officier sur les 131 qui ont essayé. On y voit une jeune femme brune, les cheveux ramenés en arrière par un strict chignon et le visage caché par des lunettes noires.

    Une femme va diriger des Marines américains au combat pour la première fois de l'histoire de ce prestigieux corps de l'armée américaine, a annoncé lundi le Pentagone. «Je suis fier de cet officier et de ceux de sa promotion», a indiqué le commandant du corps des Marines, le général Robert Neller, dans un communiqué.

    «Les Marines ont le droit de s'attendre à des officiers compétents et capables, et ils le méritent», a-t-il ajouté. Les officiers de cette promotion remplissent toutes les conditions pour se préparer à leur prochain défi, celui de diriger des Marines, «y compris au combat».

    Treize semaines d'entraînement

    Cette jeune lieutenante, qui a tenu à garder l'anonymat, est la première à avoir achevé avec succès les 13 semaines d'entrainement extrêmement physique que subissent les Marines pour pouvoir commander un peloton d'une quarantaine d'hommes au combat. Il n'est ouvert aux femmes que depuis avril 2016.

    Le Pentagone a publié une vidéo (ci-dessous) de l'entraînement de certains des 88 Marines ayant ainsi accédé au grade d'officier sur les 131 qui ont essayé. On y voit une jeune femme brune, les cheveux ramenés en arrière par un strict chignon et le visage caché par des lunettes noires.

    Photos intimes sur les réseaux sociaux

    L'administration Obama a supprimé en 2016 les dernières discriminations en fonction du sexe dans l'armée, ouvrant aux femmes tous les postes de combat (forces spéciales, infanterie, blindés...), même les plus exposés. Le corps des Marines s'est montré le plus réticent à cette évolution. Il avait été secoué au printemps par un scandale après la diffusion sur des réseaux sociaux de photos intimes de femmes Marines, diffusées sans leur consentement par des collègues masculins.

     


    votre commentaire
  •  Les ultra-orthodoxes contraints de faire l'armée

    La puissante communauté était exempte de service militaire, obligatoire pour tous en Israël. La Cour suprême a annulé cette exception.

    La Cour suprême israélienne a annulé un texte qui exempte les ultra-orthodoxes du service militaire, provoquant le mécontentement de cette puissante communauté.

    Violation du principe d'égalité

    Selon des documents de la cour vus par l'AFP, les neuf juges de la cour ont décidé qu'un amendement à la loi sur le service militaire adopté en 2015 était plus favorable aux étudiants en religion qu'aux autres, jugeant ainsi qu'il «viole le principe de l'égalité».

    Ensuite, à une majorité de huit contre un, ils ont jugé qu'il devait être annulé. «La majorité des juges a statué que l'annulation (de l'amendement) prendrait effet seulement un an après la date du jugement», selon un résumé de ce dernier.

    Ce délai permettra de donner du temps aux hommes politiques pour trouver une formule qui puisse être acceptable à la fois pour la cour et pour les partis ultra-orthodoxes, dont le soutien est vital au gouvernement de Benjamin Netanyahu.

    Obligatoire sauf exception, le service militaire, généralement à l'âge de 18 ans, est de deux ans et huit mois pour les hommes et de deux ans pour les femmes.

    Mécontentement

    Les dirigeants ultra-orthodoxes ont fait part de leur mécontentement à la suite de cette décision, sans pour autant menacer de retirer leur appui au gouvernement qui dispose d'une faible majorité au Parlement.

    «C'est un jugement lamentable», a déclaré Menahem Eliezer Moses, du parti Judaïsme unifié de la Torah, à la chaîne publique One TV.

    «Nous n'allons certainement pas démanteler le gouvernement», a-t-il ajouté. «Il y a encore deux ans avant les élections» législatives.

    Le ministre de l'Intérieur Arié Dery, du parti Shass, est allé dans le même sens. «La cour suprême est totalement déconnectée de nos traditions», a-t-il dit sur Twitter. «Nous agirons de toutes nos forces pour amender la loi et permettre la poursuite de l'arrangement actuel».

    Les ultra-orthodoxes observent strictement les règles du judaïsme dans tous les aspects de la vie quotidienne et spirituelle. Ils considèrent la conscription comme une source de tentations pour les jeunes, sortis du monde fermé de la prière et de l'étude religieuse. Cette communauté représente environ 10% de la population.

    Le service militaire est régulièrement à l'origine de heurts avec les policiers, lors de manifestations ou d'arrestations de jeunes cherchant à échapper à l'enrôlement.


    votre commentaire
  • Pologne: l'Otan déploie sa force multinationale

    Des soldats américains sont arrivés jeudi 13 avril 2017 comme prévu pour renforcer la position orientale de l'Otan face à la Russie.

    La Pologne a accueilli les premiers soldats américains de la force multinationale en cours de déploiement dans la région. Leur arrivée doit permettre de renforcer le flanc oriental de l'Otan face à la Russie.

    Plus de 1100 militaires - 900 américains, 150 britanniques et 120 roumains - doivent être stationnés à Orzysz, ville située à 220 km au nord-est de Varsovie et à moins de 60 km au sud de l'enclave russe de Kaliningrad. Là, Moscou dispose de missiles à capacité nucléaire et d'un système aérien de défense anti-missile S-400.

    Trois autres bataillons doivent être opérationnels d'ici juin dans la région. La Pologne a exercé un lobbying intense pour le stationnement des troupes de l'Otan sur son sol, tout particulièrement depuis l'annexion de la Crimée ukrainienne par la Russie en 2014.

    Moment «historique»

    «Le déploiement de ces troupes en Pologne est une démonstration claire de l'unité et de la détermination de l'Otan et envoie un signal clair aux agresseurs éventuels», a déclaré le général Curtis Scaparrotti, commandant suprême des forces alliées en Europe, lors d'une cérémonie de bienvenue à l'occasion des premières arrivées à Orzysz.

    Le président polonais Andrzej Duda a qualifié ce déploiement de moment «historique», «attendu par des générations».

    L'arrivée des militaires à Orzysz intervient au moment où le président Donald Trump semble avoir changé d'avis sur l'Otan, qui n'est plus à son avis «obsolète» et avoir pris ses distances avec la Russie de laquelle il souhaitait auparavant se rapprocher


    votre commentaire
  •  

    La défense de l’Europe implique-t-elle une Europe de la défense ? Les ministres européens débattent depuis le 14 novembre de la stratégie globale de l’Union, après le double choc du Brexit, en juin, et de l’élection de Donald Trump.

    Comment qualifier aujourd’hui la défense européenne ?

    Les plus durs la jugent « inexistante » ; les plus optimistes la considèrent « à la recherche d’un second souffle ». Face aux menaces actuelles (affirmation de puissance de la Russie, déstabilisation au Moyen-Orient, instabilité en Turquie), le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, a amorcé un tournant dans son discours sur l’état de l’Union, en septembre.

    Après avoir déploré le manque de coopération entre les États membres de l’UE, il s’est donné un délai de douze mois pour relancer le dossier. Des avancées sont même attendues pour le 25 mars 2017, à l’occasion des 60 ans du traité de Rome, lui-même signé quatre ans après l’échec de la Communauté européenne de défense (CED). Tout un symbole.

    Pour Vivien Pertusot, directeur bruxellois de l’Institut français des relations internationales (Ifri), la tâche ne sera pas aisée. « Aujourd’hui, la défense européenne est très fragmentée, rappelle-t-il. Les efforts sont dispersés, la défense s’opère par régions, par accords bilatéraux. Alors que si l’on suit la lettre des traités, on devrait aller vers une défense commune ».

    Vers où se dirige l’Europe de la défense ?

    Une idée-force sur laquelle se penche Bruxelles est celle d’un siège unique pour les opérations et missions civiles et militaires de l’UE. Le Royaume-Uni a toujours été strictement opposé à la perspective d’un « quartier général » bruxellois mais le vote en faveur du Brexit rebat les cartes.

    Jean-Claude Juncker a aussi évoqué des « ressources militaires communes qui, dans certains cas, appartiendraient à l’Union », de même que la mise en commun par les États membres de « leurs capacités de défense sous la forme d’une coopération structurée permanente ». Cette disposition, prévue par le traité de Lisbonne, n’a jamais été mise en œuvre.

    « Il sent un élan, dans certains pays, pour une défense plus intégrée », traduit Vivien Pertusot. Mais la question du financement reste aussi centrale que problématique : « C’est un serpent de mer au sein du serpent de mer », commente l’expert – surtout quand il est question d’opérations communes. Un financement européen en matière de recherche semble plus concevable : un fonds dédié devrait être proposé par la Commission d’ici à la fin de l’année.

    L’élection de Donald Trump change-t-elle la donne ?

    Pour bon nombre de responsables Européens, Donald Trump à la Maison-Blanche rime avec urgence à mettre sur pied une politique de défense européenne, pour compenser un probable désengagement américain du Vieux-Continent.

    « Nous perdons aujourd’hui la boussole que représentent les États-Unis pour le monde occidental », a déclaré Françoise Grossetête, du Parti populaire européen (PPE), la droite au Parlement. « C’est un électrochoc qui doit pousser l’Europe à s’unir et à faire émerger un vrai leadership européen, pour assurer enfin sa propre sécurité et prendre toute sa place sur la scène internationale ».

    Le libéral Guy Verhofstadt parle d’« un signal d’alarme », arguant que « l’Europe ne peut plus retarder la mise en place d’une Communauté européenne de la défense ». Mais personne ne se risque à évoquer l’option d’une armée européenne, même parmi les plus fédéralistes.

    « À l’heure actuelle, ce n’est pas envisageable, tranche Vivien Pertusot. La question est trop sensible. Les déploiements militaires restent des décisions nationales. »


    votre commentaire
  • L'Allemagne va assumer un rôle militaire accru

    Berlin pointe la menace russe pour l'Europe. Le pays confirme son intention de jouer un rôle plus important au sein de l'Otan et de l'UE.

    L'Allemagne a entériné mercredi 13 juillet 2016 de nouvelles directives en matière de défense. Elles doivent amener le pays à assumer un rôle militaire plus important sur la scène internationale et jugent que la Russie pourrait à terme «représenter un défi pour la sécurité» en Europe.

    Cette feuille de route de l'armée allemande est détaillée dans un «livre blanc» sur la défense adopté dans la matinée en Conseil des ministres.

    Responsabilité européenne

    Première puissance économique européenne, «l'Allemagne est de plus en plus perçue comme un acteur central en Europe» qui «a la responsabilité de contribuer à façonner l'ordre mondial de manière active», souligne le document.

    Après des décennies de réticences liées à la seconde guerre mondiale, Berlin, qui n'hésite plus à déployer ses soldats sur de nombreux théâtres (Mali, Kosovo, Afghanistan), est prêt à «assumer sa responsabilité et à prendre les choses en main» face aux défis «sécuritaires et humanitaires», insiste encore le texte.

    Menace russe

    Parmi les menaces, le texte pointe en particulier la menace potentielle que constitue la Russie, pays qui «remet ouvertement en question la paix en Europe» notamment après l'annexion de la Crimée, en 2014.

    «En modernisant de façon complète ses forces armées, la Russie semble prête à aller aux limites des obligations internationales actuelles», s'inquiètent les auteurs du texte. L'attitude de Moscou «exige des réponses des pays concernés, mais aussi de l'Union européenne et de l'Otan», estiment-ils.

    «Sans un changement de cap, la Russie représentera dans un avenir prévisible un défi pour la sécurité de notre continent», prévient encore le document.

    Hausse d'effectifs

    Le précédent cadre d'action pour la Bundeswehr remontait à 2006. Ce livre blanc s'inscrit dans la lente évolution amorcée il y a une vingtaine d'années par l'Allemagne, pays resté longtemps très frileux sur les questions militaires car traumatisé par son passé militariste.

    Autre signe de la volonté de changement du gouvernement allemand en matière de défense: la Bundeswehr va connaître sa première hausse d'effectifs depuis 1990 et davantage d'investissements, mettant fin à un quart de siècle de coupes budgétaires depuis la fin de la Guerre froide.

    D'ici sept ans, l'armée allemande entend ainsi recruter 7000 soldats supplémentaires et 4400 personnels civils.


    votre commentaire
  • Les soldates vont se battre en première ligne

    L'armée britannique lèvera en fin d'année l'interdiction faite aux femmes de participer aux combats rapprochés.

    L'annonce a été faite vendredi 8 juillet 2016 par le ministère de la Défense, décision qualifiée par le Premier ministre David Cameron «d'étape importante». La levée de cette interdiction fait suite à une étude qui visait à déterminer si les femmes étaient physiquement assez fortes pour servir dans l'infanterie britannique et si leur présence représentait un risque pour la cohésion des unités.

    Les femmes pourront ainsi «participer aux combats terrestres rapprochés». Dès novembre, elles pourront rejoindre le Royal Armoured Corps qui opère dans les chars et autres véhicules militaires. D'ici à fin 2018, l'infanterie, les Royal Marines et un régiment de l'armée de l'air spécialisé dans la défense des aérodromes seront également accessibles aux femmes.

    «Il est vital que nos forces armées soient de classe internationale et reflètent la société dans laquelle nous vivons», a affirmé David Cameron depuis Varsovie où il participe au sommet de l'OTAN. «Cela va permettre aux forces armées de tirer le meilleur parti de l'ensemble de leurs talents et d'accroître les opportunités pour les femmes», a-t-il ajouté.

    Avions et sous-marins autorisés

    Jusqu'à présent, les femmes de l'armée britannique étaient autorisées à opérer sur le front mais pas à participer à des missions au contact avec l'ennemi. Ce règlement les excluait de fait de l'infanterie et de tous les corps armés qui pourraient les exposer à des situations de combat rapproché.

    Des femmes pilotent en revanche déjà des avions de chasse de la Royal Air Force, et l'ont fait au-dessus de l'Irak, et la Royal Navy a levé en 2014 l'interdiction pour elles de servir à bord d'un sous-marin.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique