• Histoires insolites sur le Débarquement

    Il y a 70 ans, les Alliés débarquaient en Normandie pour l'une des plus célèbres batailles de la Deuxième Guerre mondiale. L'histoire du 6 juin 1944 se compose aussi de dizaines d'anecdotes parfois cocasses.

    Le 6 juin 1944, à l'aube, les Alliés débarquent en Normandie. L'opération «Overlord» est un succès. Les Allemands sont mis en déroute et la libération de la France commence.

    L'histoire figure dans tous les manuels. Mais des dizaines d'autres petites histoires, souvent méconnues, viennent alimenter la grande. En voici quelques-unes.

    Temps sec et couvert, mer peu agitée à agitée

    Le Débarquement devait avoir lieu le 5 juin. De mauvaises conditions météo ont pourtant repoussé l'opération au lendemain. Si la bataille s'est jouée sur le terrain, elle a également donné lieu à un affrontement entre les météorologues des deux camps. Et dans cette course à l'information, les Alliés ont eu une longueur d'avance sur les Allemands.

    Sur une carte météo qui reflète la situation la veille du Débarquement, une dépression est centrée au nord des îles britanniques. Il pleut en Normandie et la visibilité est faible.

    Eisenhower décide donc de repousser l'opération de 24 heures puisque la même carte du 5 juin fait apparaître au-dessus de l'Angleterre un front froid, annonciateur d'une éclaircie.

    Les tanks en caoutchouc

    En 1944, les Allemands étaient conscients que la menace d'un débarquement les guettait. La question était où. Afin de tromper l'ennemi, les Britanniques lancent l’opération «Fortitude», la plus vaste campagne d'intoxication jamais réalisée.

    Le but des Anglais, faire croire aux Allemands que le Débarquement aura lieu dans le nord de la France. Pour cela, ils installent de long de leurs côtes des tanks gonflables en caoutchouc, de fausses barges, une armée factice et vont même jusqu'à lancer de fausses opérations de repérage aérien. Et ça marche. Les Allemands y croient et renvoient l'essentiel de leurs bataillons dans le Pas-de-Calais.

    Le 6 juin 1944, à l'aube, les Alliés débarquent en Normandie. L'opération «Overlord» est un succès. Les Allemands sont mis en déroute et la libération de la France commence.

    L'histoire figure dans tous les manuels. Mais des dizaines d'autres petites histoires, souvent méconnues, viennent alimenter la grande. En voici quelques-unes.

     
    Commémoration

    Onze histoires insolites sur le Débarquement

    Mis à jour à 15h15

    Il y a 70 ans, les Alliés débarquaient en Normandie pour l'une des plus célèbres batailles de la Deuxième Guerre mondiale. L'histoire du 6 juin 1944 se compose aussi de dizaines d'anecdotes parfois cocasses.

    1/44 6 juin 1944
    Le général Dwight Eisenhower donne ses ordres à ceux qui vont prendre leur envol pour la première vague d'assaut en Normandie. Chef de l'opération «Overlord», l'une des plus gigantesques de l'Histoire, Eisenhower fait distribuer les 5 et 6 juin des tracs à tous les soldats, marins et aviateurs y participant. Il écrit: «Vous êtes sur le point de vous embarquer pour la grande croisade vers laquelle ont tendu tous nos efforts pendant de longs mois. Les yeux du monde sont fixés sur vous. [...] J'ai totalement confiance en votre courage, votre dévouement et votre compétence dans la bataille. Nous n'accepterons que la Victoire totale!».
    Image: Reuters

     

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    Le 6 juin 1944, à l'aube, les Alliés débarquent en Normandie. L'opération «Overlord» est un succès. Les Allemands sont mis en déroute et la libération de la France commence.

    L'histoire figure dans tous les manuels. Mais des dizaines d'autres petites histoires, souvent méconnues, viennent alimenter la grande. En voici quelques-unes.

    Temps sec et couvert, mer peu agitée à agitée

    Le Débarquement devait avoir lieu le 5 juin. De mauvaises conditions météo ont pourtant repoussé l'opération au lendemain. Si la bataille s'est jouée sur le terrain, elle a également donné lieu à un affrontement entre les météorologues des deux camps. Et dans cette course à l'information, les Alliés ont eu une longueur d'avance sur les Allemands.

    Sur une carte météo qui reflète la situation la veille du Débarquement, une dépression est centrée au nord des îles britanniques. Il pleut en Normandie et la visibilité est faible.

    Eisenhower décide donc de repousser l'opération de 24 heures puisque la même carte du 5 juin fait apparaître au-dessus de l'Angleterre un front froid, annonciateur d'une éclaircie.

    Les tanks en caoutchouc

    En 1944, les Allemands étaient conscients que la menace d'un débarquement les guettait. La question était où. Afin de tromper l'ennemi, les Britanniques lancent l’opération «Fortitude», la plus vaste campagne d'intoxication jamais réalisée.

    Le but des Anglais, faire croire aux Allemands que le Débarquement aura lieu dans le nord de la France. Pour cela, ils installent de long de leurs côtes des tanks gonflables en caoutchouc, de fausses barges, une armée factice et vont même jusqu'à lancer de fausses opérations de repérage aérien. Et ça marche. Les Allemands y croient et renvoient l'essentiel de leurs bataillons dans le Pas-de-Calais.

    L'opération Titanic

    Le D-Day, il s'agit encore une fois de tromper l'ennemi. Les Alliés décident de parachuter des mannequins pour éloigner les troupes des côtes. Cinq cents poupées en toile de jute et équipées d'appareil imitant le bruit des coups de feu sont larguées à Saint-Lô, Yvetôt, Caen et à l'est de l'Orne. Les mannequins sont équipés d'un mécanisme d’autodestruction afin que les Allemands ne se rendent pas compte de la supercherie.

    Ils y étaient

    Parmi la foule des anonymes, de grandes personnalités étaient présentes le 6 juin 1944 en Normandie.

    - Le 6 juin au matin, les militaires américains laissent Ernest Hemingway sur une barge, sans l'autoriser à débarquer. Accompagnant la 7ème vague d'assaut qui fait route vers Omaha Beach, l'écrivain observe le déroulement des combats, yeux collés à ses jumelles Zeiss.

    Robert Capa est le seul photographe présent, le 6 juin, sur la plage d'Omaha Beach. Il travaille pour Life. Embarqué dans une des six péniches de la compagnie E du 16e régiment, il prend, avec son fameux Leica, environ 120 photos pendant plus de 6 heures, sous les obus et entre les balles. Les bobines seront ensuite détruites par accident au laboratoire de son magazine.

    - Ecrivain, cinéaste (réalisateur du fameux «Shock Corridor»), Samuel Fuller, alors soldat de deuxième classe, est un des premiers à débarquer à Omaha Beach, au sein de la 1ère division d'infanterie de l'armée américaine. Rien ne l'a préparé à cette expérience qu'il a racontée dans des récits saisissants : «La guerre, c'est 'Kill, kill, kill' (...). La guerre, ça n'est pas psychologique, ça n'est pas du renseignement, ni de l'espionnage. Ce sont des fusils et des balles. A 5 cents pièce. Et la mort».

    « La bête d’Omaha »

    De son vrai nom Heinrich Severloh, «la bête d’Omaha» est un mitrailleur de l’armée allemande chargé de défendre Omaha Beach. Lors du Débarquement, il a tiré pendant cinq heures, tuant de son propre aveu, plus de 1000 soldats américains. Il est mort en 2006, à l'âge de 85 ans.

    Gustav le pigeon

    Le succès du Débarquement a été annoncé par un pigeon voyageur prénommé Gustav, matricule NPS.42.31066. Il a été officiellement décoré pour ses faits d’armes.

    Pourquoi Omaha et Juno?

    Il fallait bien donner des noms de code aux plages du Débarquement. Omaha et Utah Beach ont reçu le nom de la ville et de l'Etat d'origine de deux commandants américains participant aux opérations sur ces plages.

    Le général anglais Montgommery décide, lui, de donner des noms de poissons à ses plages: goldfish (poisson rouge) et swordfish (espadon) deviennent Gold Beach et Sword Beach. La dernière plage, qui devait s'appeler jellyfish (méduse), aurait eu pour diminutif Jelly (gelée), ce qui semblait inapproprié. C'est finalement le canadien Dawney qui l'appellera Juno, du nom de son épouse.

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  • Commentaires

    1
    prado 74
    Vendredi 6 Juin 2014 à 08:27

    merci beaucoup pour cet article qui dévoile un autre aspect de la guerre connu dans nos livres d'histoire ; le plus impressionnant est l'allemand qui raconte avoir tué à lui seul, 1000 soldats américains et lui a vécu jusqu'à 85 ans ; paix et respect aux soldats tombés sous sa mitrailleuse

    2
    Lucile NO...
    Vendredi 6 Juin 2014 à 09:45

    Merci Royautes pour ces "anecdotes" qui ont pointillaient le cours de l'Histoire.... Le mitrailleur allemand qui avoue avoir tué plus de 1000 G.I. a-t-il seulement été inquiété pour ses" faits d'armes"....

    Un petit sourire néanmoins pour le pigeon "Gustav" dont j'ignorais les "prouesses" !!!!!

    Oui Prado "paix et respect" pour toutes les victimes de cette barbarie que fut cette seconde guerre mondiale

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    3
    Lucile NO...
    Vendredi 6 Juin 2014 à 12:18

    oups : ont pointillE ....

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