• Il y a 40 ans, les Khmers Rouges prenaient Phnom Penh

    Il y a 40 ans, les Khmers Rouges prenaient Phnom Penh

    Aucune commémoration n'a été organisée par le gouvernement en place. L'opposition demande que toute «la vérité soit faite» sur le régime de terreur.

    Le Cambodge a discrètement commémoré ce vendredi 17 avril la prise et l'évacuation de Phnom Penh par les Khmers rouges, il y a tout juste 40 ans. L'opposition demande que toute «la vérité soit faite» sur ce régime de terreur dirigé par Pol Pot.

    «Nous devons demander justice pour toutes les victimes», a lancé le chef de l'opposition, Sam Rainsy. Il s'exprimait devant plusieurs centaines de Cambodgiens venus rendre hommage aux deux millions de victimes du régime khmer rouge (1975-1979), morts d'épuisement, de famine, de maladie ou à la suite de tortures ou d'exécutions sommaires.

    «Si nous n'avons rien fait de mal, nous ne devons pas avoir peur que la vérité soit faite», a ajouté Sam Rainsy. La cérémonie d'hommage était organisée par son parti pour les 40 ans de la chute de Phnom Penh aux mains des Khmers rouges, le 17 avril 1975.

    Le Cambodge a discrètement commémoré ce vendredi 17 avril la prise et l'évacuation de Phnom Penh par les Khmers rouges, il y a tout juste 40 ans. L'opposition demande que toute «la vérité soit faite» sur ce régime de terreur dirigé par Pol Pot.

    «Nous devons demander justice pour toutes les victimes», a lancé le chef de l'opposition, Sam Rainsy. Il s'exprimait devant plusieurs centaines de Cambodgiens venus rendre hommage aux deux millions de victimes du régime khmer rouge (1975-1979), morts d'épuisement, de famine, de maladie ou à la suite de tortures ou d'exécutions sommaires.

    «Si nous n'avons rien fait de mal, nous ne devons pas avoir peur que la vérité soit faite», a ajouté Sam Rainsy. La cérémonie d'hommage était organisée par son parti pour les 40 ans de la chute de Phnom Penh aux mains des Khmers rouges, le 17 avril 1975.

    Pas de commémoration officielle

    Sam Rainsy s'est ensuite recueilli devant les crânes conservés au mémorial de Choeung Ek, le plus célèbre des «Killing fields», du nom de ce charnier situé à la périphérie de Phnom Penh.

    Aucun représentant du gouvernement n'était présent et aucune commémoration officielle n'est prévue. Lui-même un ancien Khmer rouge, le Premier ministre Hun Sen critique, au nom de l'unité nationale, la culture du souvenir de ce drame qui a fait mourir un quart de la population.

    Hun Sen s'oppose aux procès

    Seul le traditionnel «jour de la colère» sera organisé le 20 mai par l'Etat cambodgien pour rappeler aux plus jeunes le drame khmer rouge. Hun Sen, qui ne prend jamais la parole à l'occasion de cette journée, s'oppose ouvertement à tout nouveau procès.

    Néanmoins, trois anciens cadres khmers rouges ont été inculpés en mars par le Tribunal spécial de Phnom Penh. Parrainé par l'ONU, cette Cour est chargée de juger les crimes de l'époque.

    Dans la foule venue se recueillir vendredi aux «Killing fields» figuraient de nombreux survivants des Khmers rouges. Certains ont même vécu l'évacuation forcée de Phnom Penh, le 17 avril 1975.

    Il y a tout juste 40 ans, Phnom Penh tombait sans résistance, après cinq ans de guerre civile et de bombardements américains au Cambodge dans le cadre de la guerre du Vietnam. Les deux millions d'habitants évacuent la ville en urgence. Nombre d'entre eux meurent sur la route.

    Emprisonnés, enchaînés, battus

    «Il y a quarante ans, Pol Pot transformait le Cambodge en enfer», témoigne Huot Huorn, en pleurs. Cette vieille dame est venue allumer de l'encens pour rendre hommage aux 36 membres de sa famille ayant péri lors de ces quatre années de cauchemar.

    «Ma haine pour ce régime est toujours là... Leurs péchés restent ancrés dans ma mémoire. Ils nous ont affamés, ont emprisonné les gens sans nourriture ni eau jusqu'à ce qu'ils meurent», ajoute cette femme qui est la seule de la famille, avec ses trois soeurs, à avoir survécu.

    «Je les ai vu éclater les têtes des enfants sur des troncs d'arbres», témoigne-t-elle. Des accusations confirmées par de nombreux témoignages recueillis par le Tribunal spécial. «Ils nous ont arrêtés, mon mari et moi, nous ont emprisonnés, enchaînés. Ils m'ont battue jusqu'à ce que je fasse une fausse couche», ajoute Chan Kimsuong, aujourd'hui âgée de 70 ans.

    «Après ma fausse couche, je saignais, mais ils m'ont forcée à travailler dans les rizières», ajoute-t-elle. Huot Huorn réclame «justice» pour son mari mort en détention et tous les autres.

    Le Cambodge a discrètement commémoré ce vendredi 17 avril la prise et l'évacuation de Phnom Penh par les Khmers rouges, il y a tout juste 40 ans. L'opposition demande que toute «la vérité soit faite» sur ce régime de terreur dirigé par Pol Pot.

    «Nous devons demander justice pour toutes les victimes», a lancé le chef de l'opposition, Sam Rainsy. Il s'exprimait devant plusieurs centaines de Cambodgiens venus rendre hommage aux deux millions de victimes du régime khmer rouge (1975-1979), morts d'épuisement, de famine, de maladie ou à la suite de tortures ou d'exécutions sommaires.

    «Si nous n'avons rien fait de mal, nous ne devons pas avoir peur que la vérité soit faite», a ajouté Sam Rainsy. La cérémonie d'hommage était organisée par son parti pour les 40 ans de la chute de Phnom Penh aux mains des Khmers rouges, le 17 avril 1975.

    Pas de commémoration officielle

    Sam Rainsy s'est ensuite recueilli devant les crânes conservés au mémorial de Choeung Ek, le plus célèbre des «Killing fields», du nom de ce charnier situé à la périphérie de Phnom Penh.

    Aucun représentant du gouvernement n'était présent et aucune commémoration officielle n'est prévue. Lui-même un ancien Khmer rouge, le Premier ministre Hun Sen critique, au nom de l'unité nationale, la culture du souvenir de ce drame qui a fait mourir un quart de la population.

    Hun Sen s'oppose aux procès

    Seul le traditionnel «jour de la colère» sera organisé le 20 mai par l'Etat cambodgien pour rappeler aux plus jeunes le drame khmer rouge. Hun Sen, qui ne prend jamais la parole à l'occasion de cette journée, s'oppose ouvertement à tout nouveau procès.

    Néanmoins, trois anciens cadres khmers rouges ont été inculpés en mars par le Tribunal spécial de Phnom Penh. Parrainé par l'ONU, cette Cour est chargée de juger les crimes de l'époque.

    Dans la foule venue se recueillir vendredi aux «Killing fields» figuraient de nombreux survivants des Khmers rouges. Certains ont même vécu l'évacuation forcée de Phnom Penh, le 17 avril 1975.

    Il y a tout juste 40 ans, Phnom Penh tombait sans résistance, après cinq ans de guerre civile et de bombardements américains au Cambodge dans le cadre de la guerre du Vietnam. Les deux millions d'habitants évacuent la ville en urgence. Nombre d'entre eux meurent sur la route.

    Emprisonnés, enchaînés, battus

    «Il y a quarante ans, Pol Pot transformait le Cambodge en enfer», témoigne Huot Huorn, en pleurs. Cette vieille dame est venue allumer de l'encens pour rendre hommage aux 36 membres de sa famille ayant péri lors de ces quatre années de cauchemar.

    «Ma haine pour ce régime est toujours là... Leurs péchés restent ancrés dans ma mémoire. Ils nous ont affamés, ont emprisonné les gens sans nourriture ni eau jusqu'à ce qu'ils meurent», ajoute cette femme qui est la seule de la famille, avec ses trois soeurs, à avoir survécu.

    «Je les ai vu éclater les têtes des enfants sur des troncs d'arbres», témoigne-t-elle. Des accusations confirmées par de nombreux témoignages recueillis par le Tribunal spécial. «Ils nous ont arrêtés, mon mari et moi, nous ont emprisonnés, enchaînés. Ils m'ont battue jusqu'à ce que je fasse une fausse couche», ajoute Chan Kimsuong, aujourd'hui âgée de 70 ans.

    «Après ma fausse couche, je saignais, mais ils m'ont forcée à travailler dans les rizières», ajoute-t-elle. Huot Huorn réclame «justice» pour son mari mort en détention et tous les autres.

    Mort avant d'être jugé

    Aujourd'hui, plusieurs anciens hauts dirigeants khmers rouges ont été jugés au Tribunal spécial de Phnom Penh. Exception notable: le dirigeant et Premier ministre de l'époque Pol Pot, mort avant d'avoir pu être jugé.

    Nuon Chea, l'idéologue du régime ultra-maoïste, 88 ans, et le chef de l'Etat de l'ex-Kampuchéa démocratique, Khieu Samphan, 83 ans, ont été condamnés en août dernier à la prison à vie pour crimes contre l'humanité, notamment pour l'évacuation forcée de Phnom Penh.

    Ils font l'objet d'un second procès consacré au génocide, aux mariages forcés et aux viols commis dans le cadre de leur politique de terreur.


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