• L'Afrique du Sud prête à la rupture avec la CPI

    L'Afrique du Sud prête à la rupture avec la CPI

    Pretoria envisage de quitter la Cour pénale internationale après la polémique sur la visite du président soudanais recherché pour génocide.

    Blâmée pour avoir reçu le président soudanais Omar el-Béchir poursuivi pour génocide, l'Afrique du Sud envisage de quitter la Cour pénale internationale (CPI). Cette instance est souvent critiquée pour ne viser que des responsables africains.

    A l'issue du conseil des ministres, le ministre à la Présidence Jeff Rabede a rappelé qu'un Etat avait parfaitement le droit de se retirer de la CPI, accusée de cibler injustement le continent noir, à condition de le notifier par écrit au moins un an à l'avance au secrétaire général de l'ONU.

    «Cette décision ne sera prise que lorsque toutes les options disponibles au terme du Traité de Rome (fondateur de la CPI) auront été épuisées», a-t-il dit. Il a laissé entendre toutefois que la rupture était consommée et que le retrait de l'Afrique du Sud n'était peut-être qu'une question de temps.

    Mécanismes africains à renforcer

    Soucieuse de ne pas laisser impunis les criminels du continent, Pretoria a néanmoins assuré que des négociations allaient débuter immédiatement pour renforcer les mécanismes africains de justice internationale. Objectif: «assurer que les crimes les plus graves ne restent pas impunis».

    L'Afrique du Sud veut notamment «accélérer la réforme de la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples», basée en Tanzanie, qui manque de moyens.

    Revenant sur le cas d'Omar el-Béchir, présent en Afrique du Sud pour le sommet de l'Union africaine les 14 et 15 juin, Jeff Radebe a estimé que son pays aurait violé ses engagements auprès de l'UA en arrêtant Omar el-Béchir.

    Ordre connu

    Dans un procès-verbal rendu public jeudi, le directeur des services d'immigration a confirmé que tous les fonctionnaires de l'aéroport d'où est parti Omar el-Béchir avaient connaissance de l'ordre de l'empêcher de quitter le territoire.

    Cependant, a-t-il précisé, son passeport ne figurait pas dans la pile de passeports remis à l'officier d'immigration au moment de l'embarquement. Il est par ailleurs normal, a-t-il noté, que «les passagers d'un vol VIP, transportant notamment de hautes personnalités, ne paraissent pas physiquement devant l'officier d'immigration en service».

    En laissant partir le président soudanais, Pretoria était de toute façon parfaitement en ligne avec une majorité d'Etats membres de l'UA, qui accusent la CPI de partialité et lui reproche de ne s'en prendre qu'à des dirigeants africains.


  • Commentaires

    1
    VERTIGO 04
    Samedi 4 Juillet 2015 à 18:15

    Mandela revient !!!!!!!!!!!!!!!! cry.

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