• L'EI utilise des enfants dans des attentats-suicide, selon l'ONU

    L'EI utilise des enfants dans des attentats-suicide, selon l'ONU

    Quelque 700 enfants ont été tués ou mutilés en Irak depuis le début de l'année. Selon une représentante de l'ONU, les djihadistes de l'EI ont enrôlé des enfants.

    Des enfants ont été utilisés dans des attentats suicide par les djihadistes de l'Etat islamique (EI), a indiqué ce lundi 8 septembre une représentante spéciale de l'ONU. La Suisse appelle à une meilleure protection des enfants dans les conflits.

    S'adressant au Conseil de sécurité lors d'un débat sur ce dossier, la représentante spéciale de l'ONU pour les enfants et les conflits armés, Leila Zerrougui, a aussi fait état du recrutement d'enfants-soldats par des «milices alliées au gouvernement irakien» et luttant contre l'EI.

    Les djihadistes «utilisent des garçons âgés d'à peine 13 ans pour transporter des armes, garder des endroits stratégiques et arrêter des civils (...). D'autres enfants participent à des attentats suicide», a-t-elle déclaré.

    Par ailleurs, elle a noté que «de nombreux enfants» avaient été arrêtés par le gouvernement irakien en juillet et qu'on ne connaissait pas leur lieu de détention. «Je suis consternée par le mépris total pour la vie humaine dont a fait preuve l'Etat islamique lors de son avancée rapide en Syrie et en Irak», a souligné Leila Zerrougui.

    Gaza: «bilan terrible»

    Leila Zerrougui a aussi souligné «le bilan terrible» du conflit à Gaza pour les enfants. Elle a rappelé que plus de 700 enfants palestiniens avaient été tués et au moins 3106 blessés ou mutilés dans l'offensive menée par l'armée israélienne.

    «Au moins 244 écoles, dont 75 écoles de l'UNRWA (Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens) ont subi des tirs de la part des forces armées israéliennes, qui ont utilisé une école comme base militaire», a-t-elle affirmé.

    Elle a aussi dénoncé de «graves exactions commises contre les enfants» au Nigeria par le groupe islamiste armé Boko Haram, en Libye, en Afghanistan, en République centrafricaine, au Mali ou au Soudan du sud.

    La Suisse contre l'impunité

    Durant le même débat, l'ambassadeur de Suisse à l'ONU, Paul Seger, a montré du doigt les acteurs non étatiques, affirmant qu'eux aussi devaient appliquer le droit international. Sur les 59 acteurs critiqués dans le rapport de l'ONU, 51 sont des groupes non étatiques.

    Paul Seger a aussi exigé la fin de l'impunité pour les auteurs de telles violences. Si les graves crimes commis à l'encontre des enfants ne sont pas punis, le climat de violence risque de s'aggraver et la vulnérabilité des enfants d'augmenter.

    Pour cette raison, le diplomate suisse a proposé au Conseil de sécurité de saisir systématiquement la Cour pénale internationale (CPI) des crimes perpétrés contre des enfants. La Suisse souhaite aussi que les missions de l'ONU prennent en compte la protection des enfants et que les casques bleus soient formés en conséquence.

    Le rapport annuel des services de Leila Zerrougui pour 2013, publié en juillet, recense des exactions commises contre des enfants dans 23 situations de conflit dans le monde. Il accuse sept armées nationales et 50 groupes armés d'utiliser des enfants-soldats, notamment en RCA, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud et en Syrie.


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