• L’homme qui voulait devenir le premier « réfugié climatique »

    L’homme qui voulait devenir le premier « réfugié climatique »

    La plus haute juridiction néo-zélandaise vient de refuser la demande d’asile climatique de Ioane Teitiota, un habitant d’un archipel du Pacifique menacé par la montée des eaux.

    Le statut de réfugié climatique n’est pas reconnu par les conventions internationales et n’a pas d’existence juridique.

    Il aurait pu devenir le premier réfugié à être accueilli pour des raisons liées aux bouleversements du climat. Mais la demande de Ioane Teitiota pour être reconnu en tant que « réfugié climatique » a été rejetée par la Cour suprême néo-zélandaise. L’homme de 38 ans, originaire d’un archipel menacé par la montée des eaux, devrait être expulsé vers son pays d’origine.

    Pêcheur et agriculteur de subsistance sur son île des Kiribati, Ioane Teitiota avait rejoint les rivages de la Nouvelle-Zélande en 2007, à la suite de l’effondrement des ressources en eau potable et des rendements des terres agricoles.

    Les Kiribati – archipel de trente-trois petites îles au milieu du Pacifique, dont la plupart dépassent à peine le niveau de l’eau – sont régulièrement envahies par l’océan. L’érosion grignote les rivages et les récoltes s’appauvrissent en raison de l’infiltration d’eau salée dans les réserves d’eau douce.

    Pour ne pas créer de précédent

    Ioane Teitiota a ensuite été rejoint par sa femme en Nouvelle-Zélande, où ils ont eu trois enfants. Le père de famille se bat depuis 2010 et l’expiration de son visa pour que la justice réponde favorablement à sa requête.

    Le 20 juillet, confirmant les rejets prononcés en première instance et en appel, la Cour suprême néo-zélandaise a statué que le requérant ne répondait pas aux critères d’octroi du statut de réfugié, lequel doit être menacé de persécution dans son pays natal, selon l’ONU. La plus haute juridiction néo-zélandaise ne voulait pas créer de précédent, ni encourager l’exode des 100 000 habitants des Kiribati dont bon nombre affluent déjà en Nouvelle-Zélande et en Australie.

    Un exode envisagé aux Fidji

    Les habitants de Kiribati font partie des nations îliennes, avec les Maldives, Tuvalu et Tokelau, qui pourraient devenir « sans terre » à cause du réchauffement climatique, selon la Commission des droits de l’homme de l’ONU.

    Leur président, Anote Tong, réfléchit depuis 2012 au déplacement de population vers les Fidji et le Timor-Oriental si les prévisions d’une hausse d’un mètre du niveau de l’eau d’ici à la fin du siècle étaient avérées.

    Le gouvernement a déjà acheté aux Fidji 2 000 hectares qui serviront pour l’agriculture si les infiltrations d’eau salée rendent toute culture impossible sur l’archipel.


  • Commentaires

    1
    Jeudi 6 Août 2015 à 16:19

    Raté. Dommage, mais cela aurait fait jurisprudence.

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