• l'ONU appellent les Etats à adhérer à la convention contre les disparitions forcées

    l'ONU appellent les Etats à adhérer à la convention contre les disparitions forcées

    30 août 2015 – A l'occasion de la Journée internationale des victimes de disparition forcée, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé tous les États Membres à adhérer, ratifier et appliquer la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.

    « Les victimes de disparition forcée sont privées de leur liberté, détenues dans des lieux secrets et rarement relâchées. Souvent, on ne sait pas ce qu'il advient d'elles. Elles subissent fréquemment des tortures et vivent constamment dans la peur d'être exécutées », a déclaré M. Ban dans un message, ajoutant que, même si elles finissent par être libérées, ces victimes gardent des séquelles physiques et psychologiques pour le restant de leurs jours, sans parler de l'angoisse dans laquelle vivent leurs familles.

    Loin d'être une pratique du passé réservée aux dictatures militaires, la disparition forcée continue d'être utilisée par certains États, a regretté le Secrétaire général, soulignant qu'en 2014, le Comité des disparitions forcées et le Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires, les deux mécanismes de l'ONU consacrés à cette question et composés d'experts indépendants, ont reçu 246 demandes de familles de victimes disséminées partout dans le monde les priant de prendre des mesures d'urgence. Selon M. Ban, ce chiffre ne représente qu'une fraction du nombre réel de cas, qui se comptent par milliers et ne sont jamais signalés, soit pour des raisons de sécurité, soit par méconnaissance de l'existence de mécanismes internationaux susceptibles de prêter assistance.

    « Un nombre alarmant d'actes commis ces dernières années par des acteurs non étatiques, notamment des groupes armés extrémistes et terroristes, peuvent être assimilés à des disparitions forcées et constituent des violations flagrantes des droits de l'homme », a noté le chef de l'ONU.

    La disparition forcée est cependant frappée d'une interdiction absolue, a poursuivi le Secrétaire général, expliquant que la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées affirme sans équivoque l'illégalité du recours à la disparition forcée quelles que soient les circonstances, y compris en cas de guerre, d'instabilité politique interne ou de danger public.

    Entrée en vigueur en 2010, signée par 93 États et ratifiée par 50, la Convention pose les fondements de l'action menée pour lutter contre l'impunité, protéger les personnes disparues et leurs familles et renforcer les garanties prévues par l'état de droit, notamment l'enquête, les poursuites, la justice et la réparation.

    « En cette journée internationale, j'invite instamment tous les États Membres à ratifier la Convention ou à y adhérer sans délai, et les États qui en sont parties à l'appliquer. Il est temps de mettre fin à toutes les disparitions forcées », a appelé M. Ban.


  • Commentaires

    1
    VERTIGO 04
    Mardi 8 Septembre 2015 à 19:57

    Notamment des 43 étudiants mexicains................... Une goutte d'eau dans un océan.

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