• La Bolivie porte son différend frontalier avec le Chili devant la CIJ

    LA PAZ - Le 24 avril, la Bolivie a  déposé devant la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye une plainte contre le Chili pour récupérer un accès à l'océan Pacifique, perdu il y a plus de 130 ans après une guerre.

    La Bolivie a déposé cette plainte  devant la CIJ remplissant ainsi le mandat historique donné par le peuple bolivien pour récupérer son accès à la mer, a annoncé aux Pays-Bas le ministre bolivien des Affaires étrangères David Choquehuanca, dans une déclaration citée par la télévision nationale bolivienne.

    La Paz a demandé à la CIJ qu'elle déclare que le Chili a l'obligation de négocier de bonne foi avec la Bolivie en vue d'un accord rapide et efficace octroyant (à la Bolivie) un accès pleinement souverain à l'Océan Pacifique, a indiqué le ministre.

    Peu après, le président bolivien Evo Morales a déclaré que cette démarche avait été motivée par une dizaine d'années de tentatives de dialogue infructueuses, notamment depuis 2006 dans le cadre de la commission binationale entre les deux pays.

    Après tant d'années de tentatives de retourner souverainement vers la mer, nous avons décidé de saisir la CIJ pour qu'elle rende justice à la Bolivie, a déclaré M. Morales dans une brève déclaration au palais présidentiel de la Paz.

    La Bolivie, pays andin et amazonien, le plus pauvre d'Amérique du sud, est enclavée depuis plus de 130 ans, après avoir perdu 120.000 km2 de son territoire, dont une bande de 400 km de littoral, à l'issue de la Guerre du Pacifique (1879-83) perdue, avec le Pérou, contre le Chili.

    Ce débouché perdu a causé un manque à gagner historique considérable à la Bolivie, aujourd'hui un des pays les plus pauvres d'Amérique du Sud. Aussi le retour à la mer est devenu depuis près d'un siècle un enjeu clé en Bolivie, inscrit dans la Constitution, et un des thèmes récurrents du gouvernement de M. Morales, premier président amérindien du pays et un des dirigeants de la gauche radicale latino-américaine.

    Depuis que le président bolivien a annoncé en 2011 son intention de faire des démarches devant la justice internationale sur cette revendication, le ton s'est durci entre les deux pays.

    En mars, son homologue chilien Sebastian Piñera a rappelé que son pays défendrait avec toute la force de l'unité nationale, l'histoire et la vérité, son territoire, sa mer, son ciel et aussi sa souveraineté.

    Le ministre chilien de l'Intérieur Andres Chadwick a assuré qu'il n'y a pas de dialogue ni de négociation possibles entre les deux pays sur cette question, se référant au Traité de Paix et d'amitié de 1904 signé et ratifié par les deux pays.

    La Paz assure de son côté que le Chili ne respecte pas sa part de l'accord en ce qui concerne le volet portant sur le libre transit des Boliviens sur son sol.


  • Commentaires

    1
    VERTIGO 04
    Mercredi 17 Juillet 2013 à 19:33

    J'ignore ce litige.

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