• la lutte contre l'exploitation de l'environnement en temps de guerre et de conflit armé

    Ban appelle à la lutte contre l'exploitation de l'environnement en temps de guerre et de conflit armé

    Ban appelle à la lutte contre l'exploitation de l'environnement en temps de guerre et de conflit armé

    Des champs brûlés par des parties au conflit menancent la sécurité alimentaire de la RDC. Photo: PNUE

    6 novembre 2013 – Le Secrétaire général Ban Ki-moon a souligné mercredi 6 novembre 2013 l'importance de protéger l'environnement en temps de conflit armé, soulignant qu'une gouvernance forte des ressources naturelles pouvait contribuer à une paix durable.

    « Si nous renforcions la gouvernance des ressources naturelles et exercions une surveillance plus stricte dans les États touchés par les conflits, nous pourrions empêcher ces ressources d'alimenter les conflits, consacrer des recettes tant nécessaires à la revitalisation de l'économie et instaurer une paix plus durable. À l'inverse, tout échec sur le plan de la protection et de la gestion des ressources naturelles de manière équitable ne fera qu'accroître la vulnérabilité de ceux qui dépendent le plus de ces ressources, surtout les pauvres », a déclaré dans le message qu'il a adressé à l'occasion de la Journée internationale pour la prévention de l'exploitation de l'environnement en temps de guerre et de conflit armé, observée aujourd'hui.

    Établie en 2001, cette Journée est destinée à mettre en lumière les liens étroits entre conflits et pillage des ressources naturelles.

    Le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a relevé que, lors des soixante dernières années, au moins 40% de tous les conflits internes ont été liés à l'exploitation de ressources naturelles, soit des ressources de grande valeur comme le bois de construction, les diamants, l'or et le pétrole, soit des ressources rares, telles que les terres fertiles et l'eau. À titre d'exemple, le trafic du charbon en Somalie permet aux insurgés et aux groupes terroristes d'engranger des recettes annuelles d'un montant de 384 millions de dollars.

    « En cette Journée internationale, nous soulignons combien il est fondamental de protéger l'environnement en période de conflit armé et de restaurer la bonne gouvernance des ressources naturelles au cours de la reconstruction après les conflits », poursuit M. Ban.

    « Nous constatons également le rôle important que jouent les ressources naturelles sur le plan des moyens de subsistance et de la résilience de tous les membres de la société et tout particulièrement des femmes, et la gestion durable des ressources naturelles dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix. »

    M. Ban fait également référence aux difficultés rencontrées pour éliminer des armes de destruction massive sans porter atteinte à l'environnement, comme c'est le cas pour l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques en Syrie, où la destruction des armes chimiques et des centres de production doit s'accompagner de mesures strictes pour empêcher la contamination et l'apparition de nouveaux « points chauds » environnementaux.

    L'environnement peut également être contaminé par les mines terrestres et les munitions non explosées, qui représentent tout particulièrement une menace pour les femmes et les enfants, qui y sont souvent plus vulnérables, du fait de leurs activités quotidiennes, note encore le Secrétaire général.

    Parallèlement, le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et Interpol ont marqué cette Journée en organisant à Nairobi, au Kenya, une réunion de haut niveau sur l'impact de la criminalité sur l'environnement, la sécurité et le développement. Pendant deux jours, les participants réfléchiront aux moyens de développer et de mettre en œuvre des stratégies innovantes de lutte contre les crimes contre l'environnement et de coopérer avec les gouvernements, les organisations internationales et les communautés locales.

    Dans un communiqué de presse conjoint, Interpol et le PNUE soulignent que les crimes contre l'environnement, comme le commerce illicite de la faune, sont un problème croissant au niveau international. Ce commerce est estimé à lui seul à entre 15 à 20 milliards de dollars par an, et ses revenus utilisés pour aider à financer le terrorisme et la criminalité organisée dans le monde entier. En outre, la pêche illégale, non déclarée et réglementée représente entre 11 et 26 millions de tonnes par an, soit 15% des prises réalisées chaque année dans le monde entier.

    « Le pillage des ressources naturelles […] est en train de rapidement s'imposer comme un nouveau défi pour l'éradication de la pauvreté, le développement durable et la transition vers une économie verte inclusive », a déclaré le Directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner.

    « Que ce soit le bois ou la pêche, ou le déversement de déchets dangereux, l'amélioration de la collecte d'informations, le travail de la police, le renforcement des capacités de douane et l'engagement du pouvoir judiciaire sont des éléments déterminants pour un monde plus juste et moins propice à la criminalité. »

     


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