• Le CICR a-t-il facilité la fuite des criminels de guerre nazis?

    Le CICR a-t-il facilité la fuite des criminels de guerre nazis?

    Le titre de voyage délivré par le CICR avec lequel Adolf Eichmann est parvenu à s’enfuir.

    L’historien Gerald Steinacher publie un livre qui accuse le CICR des années 1945-1950.

    Historien d’origine autrichienne et professeur à l’Université de Nebraska-Lincoln, aux Etats-Unis, Gerald Steinacher publie la traduction française d’une vaste étude: «Les nazis en fuite».

    Le livre met en cause le Vatican, la CIA, mais aussi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui aurait facilité la fuite d’anciens criminels de guerre nazis, dont Eichmann et Mengele, en leur délivrant des titres de voyage sans prendre la peine de vérifier leur identité. Les faits étudiés se déroulent en Italie, entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et le début des années 1950. Alors que s’installe la guerre froide.

    Responsabilité morale

    Gerald Steinacher ne ménage pas le CICR. Il incrimine au mieux son «amateurisme», au pire sa complaisance idéologique à l’égard des fuyards. Et il conclut en lui attribuant une «responsabilité morale» dans l’exode de ces criminels de guerre qui sont parvenus à fuir l’Europe et la justice.

    Chargé de recherches historiques au CICR, Daniel Palmieri réfute ces critiques et dénonce un travail d’une grande légèreté sur les archives de l’organisation humanitaire.

    Entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et le début des années 1950, plusieurs dizaines de criminels de guerre nazis sont parvenus à fuir l'Allemagne et à échapper à la justice internationale. Quelles filières ont-ils suivi ? De quelles complicités ont-ils joui ? Où ont-ils trouvé refuge ? Gerald Steinacher démêle ici le vrai du faux, laissant de côté fantasmes et théories du complot, pour nous offrir un récit saisissant de la fuite des séides de Hitler les plus convaincus, ou les plus compromis. Le résultat de son enquête est édifiant : les filières d'évasion passent par le Tyrol, pour rejoindre ensuite les ports italiens et, au-delà, le continent sud-américain. Les fugitifs – Adolf Eichmann, Josef Mengele ou encore Klaus Barbie – bénéficient de papiers d'identité de la Croix-Rouge, du soutien du Vatican et de la protection de la CIA. C'est que, dans le cadre de la guerre froide en gestation, les puissances occidentales d'après-guerre avaient de nombreuses motivations pour exfiltrer d'anciens nazis, de la pénurie de personnel de renseignements à la lutte contre le " communisme athée ". Par cette enquête passionnante, où la réalité dépasse souvent la fiction, l'auteur retrace avec finesse ce moment d'histoire effarant.

    Le CICR a-t-il facilité la fuite des criminels de guerre nazis?

     


  • Commentaires

    1
    Lundi 9 Mars 2015 à 17:21

    Je possède un livre retraçant depuis la création de la C.R., jusqu'en dans les années 1980, le cheminement et l'évolution de cet organisme. Il est clairement indiqué le rôle joué par CICR durant la seconde guerre mondiale dans l'évasion des nazis. Idem pour le Vatican et ses filières vers l'Amérique du Sud. Cet auteur a raison de l'affirmer.

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