• les Casques bleus témoignent des défis auxquels se heurte le maintien de la paix

    les Casques bleus témoignent des défis auxquels se heurte le maintien de la paix

    17 juin 2015 – Du Mali au Soudan du Sud, en passant par Chypre et le plateau du Golan, les Casques bleus des Nations Unies font face à des défis de plus en plus importants s'agissant du maintien de la paix et de la sécurité, a déclaré mercredi le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous.

    Lors d'une réunion du Conseil de sécurité ce matin, M. Ladsous a salué le courage et la détermination dont font preuve, dans l'exercice de leurs fonctions, les commandants de la force de trois missions de l'ONU présents à ses côtés : la Mission de l'ONU au Soudan du Sud (MINUSS), la Mission de stabilisation multidimensionnelle intégrée au Mali (MINUSMA) et la Force des Nations Unies chargée d'observer le désengagement (FNUOD).

    Parallèlement, a-t-il dit, ces trois responsables militaires de l'ONU peuvent également témoigner des défis croissants auxquels les troupes placées sous leur commandement ont été confrontées dans leur différents théâtres d'opérations, notamment en raison de l'ampleur sans précédent de difficultés en matière de protection des civils, dans le respect des demandes imposées par les pays fournisseurs de contingents et dans la manière de répondre aux « menaces asymétriques ».

    Détaillant les aspects les plus urgents de maintien de la paix au Soudan du Sud, où une crise qui ne cesse d'empirer a provoqué le déplacement de plus de 2 millions de personnes et plongé environ 4,6 millions autres dans une insécurité alimentaire sévère, le Commandant de la Force de la MINUSS, le Général de division Yohannes Gebremeskel Tesfamariam, a déclaré que la protection des civils ne consistait pas seulement à garantir la sécurité, mais aussi la liberté de circulation des personnes.

    « La capacité de se déplacer et de protéger de manière proactive les civils là où ils vivent, d'assurer leur liberté de mouvement et leurs moyens de subsistance, doit être une priorité de la mise en œuvre du mandat de protection des civils », a-t-il expliqué.

    Plus de 140.000 Sud-Soudanais sont actuellement hébergés dans des bases de l'ONU, en quête de sécurité et d'aide humanitaire après deux ans de conflit.

    M. Tesfamariam a cependant prévenu que les sites civils de l'ONU sont de plus en plus fréquemment la cible d'attaques. Il a notamment mentionné un incident récent, qui s'est produit entre le 19 et le 21 mai, au cours duquel plus de 20 obus d'artillerie et des balles ont été tirés contre la base de la MINUSS à Melut, dans le nord du pays. Cet incident et d'autres menaces du même ordre ont contribué à pousser au maximum les capacités opérationnelles de la Mission.

    « Bien entendu, la protection des civils mobilise des ressources opérationnelles considérables, sur les plans logistique, financier et humain », a-t-il poursuivi. « Les restrictions auxquelles nous sommes confrontées à cet égard, en particulier l'absence de catalyseurs essentiels, tels que le soutien aérien rapproché, des moyens logistiques adéquat et des services de renseignement et de reconnaissance, ont un impact négatif sur notre dispositif d'alerte précoce ».

    L'appel à des équipements renforcé a été repris à son compte par le Général de division Michael Lollesgaard, commandant de la Force de la MINUSMA au Mali, où les troupes de l'ONU sont actuellement déployées dans l'une des régions les plus dangereuses du monde pour la paix. Ses troupes ont souvent été la cible de groupes armés opérant dans l'ensemble de ce vaste pays. Des attaques récentes commises fin avril ont notamment fait de nombreuses victimes.

    « Nous devons être tout à fait capables de faire face à cet environnement sous tous ses aspects », a déclaré le haut gradé. « Cela signifie une capacité à faire face à des groupes armés hostiles dissimulés parmi la population, ainsi qu'à des climats, une géographie et une infrastructure difficiles ».

    A cette fin, a-t-il dit, les Casques bleus de l'ONU doivent être correctement formés préalablement à leur déploiement ; bien équipés ; soutenus au niveau logistique ; et installés dans des « camps bien protégées où ils disposeront de bonnes conditions de vie ».

    « Je sais que cela semble beaucoup », a-t-il admis, « mais c'est ce dont nous avons besoin si nous voulons être en mesure de survivre dans un environnement asymétrique ».

    Les défis auxquels font face les Casques bleus vont cependant au-delà de leurs besoins opérationnels immédiats et comportent également des obstacles politiques distincts, a observé le général de division Michael Finn, chef d'état-major de la FNUOD, qui a mentionné l'imposition de conditions par les pays contributeurs comme une « restriction significative » aux opérations à travers le monde.

    Les conditions préalables, a affirmé le Général de division, demeurent un obstacle sérieux à toutes les missions de l'ONU et limitent la capacité de commandement et de contrôle sur les théâtres d'opération, ce qui pourrait compromettre la capacité des Casques bleus à remplir leur mission.

    « Je reconnais pleinement les intérêts nationaux qui justifient l'imposition de conditions préalables, mais ces réserves menacent également de semer la division entre nations contributrices, menaçant par la même occasion les capacités de maintien de la paix et de surveillance de l'ONU », a-t-il noté.


  • Commentaires

    1
    VERTIGO 04
    Dimanche 5 Juillet 2015 à 17:41

    Manque d'armements ??????, d'hommes formés aux combats ??????????.

    2
    eewsw
    Dimanche 5 Juillet 2015 à 18:25
    Bien
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