• Mobilisation après le viol d'une religieuse de 75 ans

    Mobilisation après le viol d'une religieuse de 75 ans

    Une manifestation a eu lieu à Calcutta après l'agression de cette religieuse. Quatre des six agresseurs ont été identifiés mais pas arrêtés.

    Plusieurs centaines de personnes ont manifesté lundi à Calcutta, dans l'est de l'Inde, pour exprimer leur soutien à une religieuse septuagénaire victime d'un viol en réunion.

    Des religieuses en habit blanc se sont jointes à des femmes de toute condition et tout âge, y compris des écolières en uniforme, pour exprimer leur douleur face à ce nouvel épisode de violence sexuelle.

    Un crime inacceptable

    La foule, portant des banderoles avec les slogans «Ce monde appartient aux femmes» ou «Nous voulons une Inde sans viol», s'est rassemblée calmement dans un parc du centre-ville où plusieurs personnes ont pris la parole pour dénoncer un crime «inacceptable».

    «Nous ne sommes pas violents (...) Et nous lancerons un mouvement important si les attaques contre la minorité chrétienne se poursuivent», a déclaré à l'AFP une femme d'affaires, Hari Joseph Marien.

    Une cadre bancaire, Partha Tripathi, a expliqué s'être jointe au mouvement pour dénoncer un crime «contre l'humanité»: «Même les animaux se comportent mieux».

    Communauté visée

    Le viol de cette religieuse, âgé de 75 ans, intervient après une série d'autres qui ont suscité l'indignation, et des actes de vandalisme contre des églises qui ont forcé le Premier ministre indien, Narendra Modi, à sortir de sa réserve.

    Le dirigeant nationaliste hindou a promis en février que le gouvernement sévirait contre les auteurs de violence religieuse.

    Il avait été très critiqué pour son silence face à ces dégradations et à une série de «reconversions» de masse à l'hindouisme de chrétiens et musulmans. Selon des responsables chrétiens, des hindouistes radicaux se sont sentis encouragés à perpétrer de tels actes depuis l'accession au pouvoir de Modi en mai.

    L'archevêque de Calcutta Thomas D'Souza a souligné que la manifestation --qui selon lui, a rassemblé environ 2.000 personnes-- ne visait aucun parti.

    Agresseurs identifiés

    L'agression a eu lieu vendredi soir près de Ranaghat. Selon la police, des cambrioleurs sont entrés par effraction dans une école attenante à un couvent et ont mis à sac les locaux. Ils ont bâillonné un garde, puis violé la religieuse.

    Quatre des six agresseurs ont été identifiés grâces aux images de la vidéosurveillance. La police a annoncé lundi que dix hommes avaient été interrogés, mais qu'elle n'avait procédé à aucune arrestation.

    Le problème des violences sexuelles est une question sensible en Inde depuis le viol et le meurtre fin 2012 d'une étudiante à New Delhi, qui a suscité une vive émotion dans le monde. L'Inde compte environ 80% d'hindous, ainsi que des musulmans, des chrétiens et des bouddhistes.

     


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