• Noël 1914: le tabou des fraternisations

    Noël 1914: le tabou des fraternisations

    Pourquoi la mémoire des fraternisations de Noël 1914 a-t-elle été longtemps tabou en France ?

    Le réalisateur français Christian Carion, auteur de Joyeux Noël, revient sur la question pour la BBC. En lisant dYves Buffetaut, Batailles de Flandres et d’Artois (Tallandier, 1992), Christian Carion avait appris que des soldats français ont applaudi un ténor bavarois le soir de Noël, que d’autres ont joué au football avec les Allemands le lendemain, qu’il y a eu des enterrements en commun dans le no man’s land, des messes en latin. Censure

    - En Grande-Bretagne et en Allemagne, les journaux ont relaté ces phénomènes. Des photos furent publiées par la presse britannique. En France, pas une ligne sur le sujet dans les journaux, transformés en outils de propagande au service de l’armée et des autorités.

    - Même chose après la guerre. Aucun ouvrage, ni recherche sur le sujet, aucune recherche… Alors que, dans les archives du 2e bureau à Vincennes, le réalisateur a découvert que l’état-major avait dépêché sur les lieux des fraternisations des officiers de renseignement pour savoir et comprendre ce qui se passait. -Et Christian Carion évoque le témoignage de Louis Barthas, tonnelier dans l’Aude avant la guerre, caporal pendant les quatre années du conflit dont il est sorti vivant. « La même communauté de souffrance rapproche les cœurs, fait fondre les haines, naître la sympathie entre gens indifférents et même adversaires. Ceux qui nient cela n’entendent rien à la psychologie humaine. Français et Allemands se regardèrent, virent qu’ils étaient des hommes tous pareils. »


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