• Nouvelles négociations pour un sanctuaire marin

     Nouvelles négociations pour un sanctuaire marin

    Un pacte avait été signé en 2016 par plusieurs pays. La France et l'Australie veulent aujourd'hui étendre l'accord signé pour une autre zone.

    L'Australie et la France ont relancé le 16 octobre 2017 les efforts en vue de la création d'un vaste sanctuaire marin dans les eaux de l'Antarctique. Les deux pays espèrent capitaliser sur un accord historique forgé en 2016 pour une autre zone protégée.

    Les 25 membres de la Commission pour la conservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR) sont réunis à Hobart, sur l'île australienne de Tasmanie, jusqu'au 27 octobre pour leur sommet annuel.

    En 2016, un consensus avait été trouvé pour la création du plus grand sanctuaire marin au monde, en mer de Ross, sur plus de 1,55 million de kilomètres carrés, soit une aire plus vaste que la France, l'Italie, le Benelux, l'Allemagne, la Suisse et l'Autriche réunis. Ce projet avait été présenté par la Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis.

    Un million de km2

    La CCAMLR n'était cependant pas parvenue à trouver un consensus sur un deuxième projet, présenté par la France et l'Australie, et portant sur une Aire marine protégée (AMP) couvrant un million de km2 dans l'est de l'Antarctique.

    «Décider cette année de la création d'une AMP dans l'est de l'Antarctique permettrait vraiment d'avancer vers l'objectif d'un réseau entier d'AMP en 2020», a déclaré Andrea Kavanagh, chargée de l'Antarctique au sein de l'ONG Pew Charitable Trusts.

    Les AMP sont, selon la définition de la CCAMLR, des zones marines dans lesquelles les ressources naturelles font l'objet d'une protection totale ou partielle.

    Protéger la biodiversité

    Elles ont pour objectif de protéger les espèces marines, la biodiversité, l'habitat, les secteurs d'alimentation et les nurseries et, dans certains cas, de préserver des sites historiques et culturels.

    Le projet de créer un réseau d'AMP dans l'océan Antarctique remonte à 2009. Mais les négociations en vue de sa création ont été laborieuses, en raison notamment des blocages de la Chine et de la Russie sur la question des droits de pêche.

    3e projet en discussion

    Un troisième projet avancé par l'Allemagne est également en discussion. Il porte sur la mer de Weddell. L'Argentine et le Chili devraient avancer un quatrième projet de 94'000 kilomètres carrés dans l'ouest de la péninsule Antarctique, dans le sud de l'arc du Scotia.

    L'océan Antarctique, qui représente 15% de la surface des océans, abrite des écosystèmes exceptionnels, riches de plus de 10'000 espèces uniques, en bonne partie préservés des activités humaines mais menacés par le développement de la pêche et de la navigation.

    La CCAMLR rassemble 24 Etats et l'Union européenne. Basée à Hobart, elle prend ses décisions par consensus.


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