• L'enseignement des droits de l'enfant doit être renforcé dans les pays industrialisés, selon l'UNICEF

    30 avril 2015 – Les programmes d'enseignement de 15 pays industrialisés ne respectent pas le droit des enfants à connaître leurs droits, indique un nouveau rapport du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), rendu public jeudi.

    Ce rapport, intitulé 'Enseignement et apprentissage des droits de l'enfant : étude de mise en œuvre dans 26 pays', révèle également qu'aucun des 26 pays industrialisés analysés dans le cadre de l'étude n'a pris les mesures nécessaires pour faire en sorte que ses enseignants reçoivent systématiquement une formation sur les droits de l'enfant et le contenu de la Convention relative aux droits de l'enfant.

    « Ce rapport est une piqure de rappel pour les pays qui ont ratifié la Convention relative aux droits de l'enfant, afin qu'ils prennent les mesures nécessaires pour assurer la mise en œuvre systématique du droit de chaque enfant à connaître ses droits », a déclaré le Directeur de la collecte de fonds privés et des partenariats à l'UNICEF, Gérard Bocquenet, dans un communiqué de presse accompagnant l'annonce de la publication du rapport.

    La Convention relative aux droits de l'enfant, dont sont partie les 26 pays industrialisés faisant l'objet de l'étude, engage les Etats signataires à informer leurs populations respectives, adultes comme enfants, sur les droits qui en découlent.

    Selon le rapport, les 15 pays dans lesquels les enfants ne disposent pas d'un accès systématique à un enseignement les informant de leurs droits sont l'Australie, l'Autriche, la Belgique, le Canada, le Danemark, l'Allemagne, Hong Kong, l'Irlande, Israël, l'Italie, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, l'Ecosse, l'Espagne et les Etats-Unis.

    Au travers de cette étude, l'UNICEF encourage tous les pays à prendre des mesures concrètes pour se conformer aux dispositions de la Convention relative aux droits de l'enfant ainsi qu'aux recommandations exprimées à plusieurs reprises par le Comité des droits de l'enfant auprès de chacun des 26 pays mentionnés dans l'étude.


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  • Centrafrique : l'ONU a enquêté sur des allégations d'atteintes sexuelles sur des enfants par des militaires français

    Centrafrique : l'ONU a enquêté sur des allégations d'atteintes sexuelles sur des enfants par des militaires français.

    29 avril 2015 – L'ONU a réalisé une enquête au printemps 2014 en République centrafricaine, suite à des allégations graves d'atteintes sexuelles contre des enfants dont se seraient rendus coupables des militaires français préalablement au déploiement de la Mission onusienne dans le pays, a indiqué mercredi le porte-parole du Secrétaire général.

    Une version non finalisée du rapport d'enquête, qui a été effectuée par le Bureau des droits de l'homme des Nations Unies à Bangui, a été remise de manière informelle en juillet 2014 aux autorités françaises par un membre du personnel onusien, avant même sa transmission au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), a précisé le porte-parole dans un communiqué de presse.

    « Il s'agit là d'une violation grave du protocole, qui, comme chaque membre du personnel du HCDH le sait, exige d'expurger toute information susceptible de mettre en danger les victimes, les témoins et les enquêteurs », a regretté le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric.

    Une enquête interne est actuellement en cours afin de faire la lumière sur les circonstances ayant permis la transmission informelle du rapport à une tierce partie et de déterminer si le document ainsi remis à la France contenait l'identité des personnes concernées par l'enquête.

    Un membre du personnel onusien a été placé en congé administratif avec suspension de salaire en attendant les résultats de cette enquête interne.

     


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  • Une ex «femme de réconfort» invitée pour le discours de Shinzo Abe

    Une ancienne esclave sexuelle coréenne a été invitée par un élu républicain à assister au discours du premier ministre nippon Shinzo Abe devant le Congrès américain.

    L'ancienne esclave sexuelle coréenne était livrée à la prostitution pour les soldats de l'armée impériale japonaise durant la Seconde Guerre mondiale. La vieille dame a été invitée par un élu républicain à assister au discours du Premier ministre nippon Shinzo Abe devant le Congrès américain ce mercredi 29 avril.

    Lee Yong-soo a été invitée par le représentant californien Mike Honda: «Grand-mère Lee est invitée par Mike Honda à la session conjointe du Congrès aujourd'hui», a indiqué Sami Lauri, vice-présidente de la Coalition de Washington pour les questions relatives aux femmes dites «de réconfort».

    Jamais aucun premier ministre japonais ne s'est exprimé devant une session conjointe du Congrès. Shinzo Abe doit prononcer son discours en fin de matinée à Washington.

    «Profondément peiné»

    Mardi lors d'une conférence de presse avec Barack Obama à la Maison-Blanche, Shinzo Abe s'était dit «profondément peiné» par le sort de ces femmes «qui ont subi des souffrances incommensurables en tant que victimes du trafic d'êtres humains».

    «Le Japon a déjà pris différentes initiatives pour apporter une aide réaliste aux +femmes de réconfort+», avait rappelé Shinzo Abe.

    «J'ai promis à l'Assemblée générale de l'ONU l'an dernier que le Japon prendrait la tête du combat de la communauté internationale pour éliminer la violence sexuelle dans les conflits», avait-il ajouté.

    200'000 femmes dans les bordels

    Le Japon a consacré à cette cause, y compris à l'ONU, environ 12 millions de dollars en 2014 et devrait dépenser 22 millions en 2015, selon le Premier ministre japonais.

    D'après la plupart des historiens, jusqu'à 200'000 femmes ont servi dans les bordels de l'armée japonaise pendant la guerre, la plupart des Coréennes, mais aussi des Chinoises, des Indonésiennes, des Philippines et des Taïwanaises.

    Les survivantes ne sont plus qu'une poignée aujourd'hui mais, au nom de «l'honneur et de la dignité», elles réclament justice au gouvernement japonais, accusé de continuer à minimiser, sinon ignorer, les souffrances infligées.


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    l'ONU appelle à mettre en pratique les nouvelles normes sur l'élimination de la violence contre les enfants.

    18 avril 2015 – Alors que les enfants sont susceptibles d'être victimes de violence quand ils sont en contact avec le système judiciaire, des agences des Nations Unies ont rappelé lors du Congrès de l'ONU contre le crime à Doha, au Qatar, que cette violence a un effet dévastateur sur l'enfant, les familles et la société dans son ensemble, et ont exhorté les États membres à mettre en œuvre les nouvelles normes internationales récemment adoptées.

    L'Assemblée générale de l'ONU a approuvé le 18 décembre 2014 un nouvel ensemble de règles et de normes, à savoir les 'Stratégies et mesures concrètes types des Nations Unies relatives à l'élimination de la violence à l'encontre des enfants dans le contexte de la prévention du crime et de la justice pénale'. Ces stratégies visent non seulement à améliorer l'efficacité du système de justice pénale pour prévenir et répondre à la violence contre les enfants, mais aussi à protéger les enfants contre toute violence qui peut résulter de leur contact avec ce système.

    L'adoption de ces stratégies types « représente un accomplissement historique et un engagement fort des États membres en vue de régler la question de la violence contre les enfants », a déclaré la Chef de la section de la justice au sein de la Division des opérations de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Valerie Lebaux, lors d'une réunion de haut niveau pour promouvoir la mise en œuvre de ces stratégies, en marge du Congrès cette semaine.

    L'ONUDC a développé, conjointement avec le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), un programme mondial contre la violence visant les enfants.

    « Compte tenu de la nature complexe de la question, les besoins d'assistance technique sont nombreux et ne peuvent pas être satisfaits dans un court laps de temps », a déclaré Mme Lebaux. Elle a souligné que les interventions nécessitent l'incorporation effective des règles et normes internationales dans la législation nationale, la mise en place d'institutions responsables, la formation des praticiens de la justice, et la coopération entre la protection de l'enfance et la justice.

    « Nos efforts communs sont indispensables pour traduire les Stratégies en actions concrètes », a-t-elle déclaré.

    Les autres participants à cette réunion comprenaient Mona Rishmawi, chef de la Division état de droit, égalité et non-discrimination au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), l'Ambassadrice Elisabeth Tichy-Fisslberger, d'Autriche, et la Princesse Bajrakitiyabha Mahidol, de Thaïlande.

    « La nécessité d'améliorer la mise en œuvre des droits des enfants dans les institutions de sécurité et de justice, afin de les rendre plus sensibles aux besoins spécifiques des enfants a été reconnue par des experts de l'ONU, en particulier l'ONUDC, le Haut-Commissariat aux droits de l'homme, l'UNICEF et le Représentant spécial du Secrétaire général sur la violence contre les enfants, ainsi que par les États membres », a déclaré Mme Tichy-Fisslberger.

    « Les enfants n'ont pas leur place dans les prisons. Les enfants ne devraient pas être détenus dans des institutions fermées, privés de soins et d'amour. Ils ont leur place dans les écoles, sur les terrains de jeux et dans un environnement familial sûr », a déclaré Mme Rishmawi.

    Elle a ajouté que « tout système judiciaire doit et devrait aborder la situation des enfants qui enfreignent la loi » mais qu'une politique « qui met l'accent sur l'incarcération et la sanction pénale comme principale réponse aux enfants délinquants est tout simplement la mauvaise réponse ».

    « Nous savons que partout où les enfants sont privés de liberté, ils courent un risque particulièrement élevé de violence physique et d'abus, que ce soit par la police, d'autres détenus ou par leurs propres pairs. Les enfants privés de liberté souffrent d'anxiété, de dépression et d'un sentiment d'impuissance, surtout s'ils sont détenus loin de leurs familles et de leurs communautés », a-t-elle encore dit.

    « C'est pourquoi nous nous félicitons de ces stratégies et c'est pourquoi elles sont nécessaires », a-t-elle conclu.


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  • Les enfants sont de plus en plus menacés dans les zones de guerre,

    25 mars 2015 – A l'occasion d'un débat au Conseil de sécurité sur les enfants dans les conflits armés, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a déclaré mercredi que, pour les enfants, l'année 2014 semble avoir été une des pires jamais enregistrées dans les régions touchées par des conflits.

    « Dans les zones de guerre du monde entier, les enfants sont de plus en plus menacés », a dit M. Ban dans un discours devant les membres du Conseil de sécurité.

    « Les auteurs de violations à l'encontre d'enfants en temps de conflit armé ont des profils de plus en plus diversifiés et sont d'une sauvagerie croissante », a-t-il ajouté. « Il nous appartient de braquer les projecteurs sur ce problème, de l'examiner, et d'agir ».

    On estime que 230 millions d'enfants vivent dans des pays et des régions où des combats entre groupes armés font rage. Près de 15 millions d'entre eux ont été directement touchés par la violence.

    « Les enfants dans le monde devraient étudier et pas être des soldats », a déclaré le chef de l'ONU. « Ils méritent de grandir dans des communautés qui leur offrent sécurité et la chance de réaliser leur plein potentiel. Ce sont les droits fondamentaux de tous les enfants, pas des aspirations. Les Etats membres ont l'obligation de prendre toutes les mesures nécessaires pour les réaliser ».

    Ban Ki-moon a salué la présence lors de ce débat d'un ancien enfant soldat de la République démocratique du Congo (RDC), Junior Nzita Nsuami. « L'exemple de Junior nous montre qu'avec une assistance suffisante, avec des possibilités d'éducation et avec un appui continu, on peut surmonter la violence d'une enfance passée à mener une guerre d'adultes », a souligné le chef de l'ONU.

    « Être enfant soldat, c'est être arraché de sa vie d'enfant et se faire imposer celle des adultes. Pour réussir à reprendre le parcours de sa vie, un ancien enfant soldat doit être considéré comme une personne qui mérite d'être soignée. Je tiens à souligner l'importance des programmes de démobilisation et de réinsertion », a déclaré Junior Nzita Nsuami devant les membres du Conseil de sécurité.

    Il y a un peu plus d'un an, il a été désigné ambassadeur de bonne volonté pour la mise en œuvre du plan d'action pour mettre fin au recrutement d'enfants dans les forces armées de la RDC et de manière plus large, pour mettre fin au recrutement et à l'utilisation des enfants par les groupes armés de la RDC.

    La Représentante spéciale du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés, Leila Zerrougui, a regretté pour sa part que « malgré le consensus et nos efforts conjugués pour épargner aux enfants les affres de la guerre, nous sommes chaque année confrontés à de nouveaux défis ».

    « En ce début d'année 2015, c'est la violence des groupes armés et la brutalité avec laquelle ils traitent les enfants qui constituent notre défi majeur. C'est le cas en Syrie, en Iraq, au Nigéria, mais aussi dans d'autres pays. Des conflits récurrents se sont intensifiés et l'expansion des groupes armés prend des proportions inquiétantes », a-t-elle ajouté.

    Elle a exhorté le Conseil de sécurité à poursuivre ses efforts et à utiliser tous les outils à sa disposition pour protéger les enfants affectés par les conflits armés. « Votre mobilisation et votre soutien nous sont indispensables pour répondre aux nouveaux défis et assurer une meilleure protection aux enfants », a-t-elle dit.


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  • Mobilisation après le viol d'une religieuse de 75 ans

    Une manifestation a eu lieu à Calcutta après l'agression de cette religieuse. Quatre des six agresseurs ont été identifiés mais pas arrêtés.

    Plusieurs centaines de personnes ont manifesté lundi à Calcutta, dans l'est de l'Inde, pour exprimer leur soutien à une religieuse septuagénaire victime d'un viol en réunion.

    Des religieuses en habit blanc se sont jointes à des femmes de toute condition et tout âge, y compris des écolières en uniforme, pour exprimer leur douleur face à ce nouvel épisode de violence sexuelle.

    Un crime inacceptable

    La foule, portant des banderoles avec les slogans «Ce monde appartient aux femmes» ou «Nous voulons une Inde sans viol», s'est rassemblée calmement dans un parc du centre-ville où plusieurs personnes ont pris la parole pour dénoncer un crime «inacceptable».

    «Nous ne sommes pas violents (...) Et nous lancerons un mouvement important si les attaques contre la minorité chrétienne se poursuivent», a déclaré à l'AFP une femme d'affaires, Hari Joseph Marien.

    Une cadre bancaire, Partha Tripathi, a expliqué s'être jointe au mouvement pour dénoncer un crime «contre l'humanité»: «Même les animaux se comportent mieux».

    Communauté visée

    Le viol de cette religieuse, âgé de 75 ans, intervient après une série d'autres qui ont suscité l'indignation, et des actes de vandalisme contre des églises qui ont forcé le Premier ministre indien, Narendra Modi, à sortir de sa réserve.

    Le dirigeant nationaliste hindou a promis en février que le gouvernement sévirait contre les auteurs de violence religieuse.

    Il avait été très critiqué pour son silence face à ces dégradations et à une série de «reconversions» de masse à l'hindouisme de chrétiens et musulmans. Selon des responsables chrétiens, des hindouistes radicaux se sont sentis encouragés à perpétrer de tels actes depuis l'accession au pouvoir de Modi en mai.

    L'archevêque de Calcutta Thomas D'Souza a souligné que la manifestation --qui selon lui, a rassemblé environ 2.000 personnes-- ne visait aucun parti.

    Agresseurs identifiés

    L'agression a eu lieu vendredi soir près de Ranaghat. Selon la police, des cambrioleurs sont entrés par effraction dans une école attenante à un couvent et ont mis à sac les locaux. Ils ont bâillonné un garde, puis violé la religieuse.

    Quatre des six agresseurs ont été identifiés grâces aux images de la vidéosurveillance. La police a annoncé lundi que dix hommes avaient été interrogés, mais qu'elle n'avait procédé à aucune arrestation.

    Le problème des violences sexuelles est une question sensible en Inde depuis le viol et le meurtre fin 2012 d'une étudiante à New Delhi, qui a suscité une vive émotion dans le monde. L'Inde compte environ 80% d'hindous, ainsi que des musulmans, des chrétiens et des bouddhistes.

     


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  • Les conditions de vie des femmes restent insuffisantes

    Depuis vingt ans, l'égalité entre hommes et femmes a évolué mais des progrès restent à faire dans les secteurs de l'économie et de la politique.

    Les conditions de vie des femmes se sont améliorées à l'échelle mondiale ces vingt dernières années dans les domaines de la santé, de l'éducation et du droit. Mais les femmes restent victimes d'inégalités flagrantes dans les sphères économiques et politiques, selon un rapport publié ce lundi 9 mars aux Etats-Unis.

    Ce document, fruit d'une année de travail piloté par la Fondation Bill & Melinda Gates et un projet de la Fondation Bill, Hillary & Chelsea Clinton, a été publié lundi à l'occasion de l'ouverture de la 59e session de la Commission de la condition de la femme de l'ONU. Il «montre que des progrès sont possibles et qu'il reste du travail à accomplir», souligne Hillary Clinton dans un communiqué.

    Grâce à un meilleur accès aux soins, les fillettes qui naissent aujourd'hui ont une espérance de vie de 73 ans - quatre de plus qu'en 1995. La mortalité maternelle a baissé de 42% et la mortalité infantile des filles a été réduite de moitié.

    «Epidémie» de violence

    Les disparités filles-garçons ont pratiquement disparu de l'enseignement primaire, mais elles persistent dans le secondaire, en particulier dans les pays d'Afrique sub-saharienne et en Asie du Sud.

    Dans le domaine des droits, 95% des 56 constitutions nationales adoptées depuis 1995 garantissent l'égalité des droits, contre 75% en 1995. En 2013, 76 pays sur 100 étaient dotés de lois contre les violences domestiques; ils n'étaient que treize en 1995.

    Mais les violences faites aux femmes «restent une épidémie mondiale», relève le rapport qui met en avant les difficultés d'application des lois spécifiques censées les protéger et la persistance dans certains pays de lois restreignant les droits des femmes.

    Retard sur le marché du travail

    La lenteur des progrès dans la sphère économique est un autre motif d'inquiétude. Depuis 1995, le taux d'emploi des femmes a stagné, bloqué à 55% des femmes (contre 82% pour les hommes). Souvent employées au noir dans l'économie informelle, les femmes gagnent moins que les hommes dans la plupart des pays.

    Enfin, pour ce qui est de la participation à la vie politique, la proportion de femmes occupant des responsabilités a presque doublé depuis 1995. Les parlements des pays étudiés comptent 22% de femmes, contre 12% il y a vingt ans.

    Mais les progrès sont lents. Et les femmes restent aussi extrêmement minoritaires dans les équipes impliquées dans les différents processus de paix en cours dans le monde: 10% seulement des négociateurs sont des négociatrices.

    20 ans de la Déclaration de Pékin

    Ce rapport s'appuie sur des données recueillies par des instances telles que la Banque mondiale, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), diverses agences des Nations unies et des sondages ou des recherches scientifiques effectués depuis 1995.

    Cette année-là, 189 pays ont adopté la Déclaration et le Programme d'action de Pékin. Ce document vise à renforcer «le pouvoir des femmes aux niveaux social, économique et politique, à améliorer leur santé, faciliter leur accès à l'éducation et protéger leurs droits en matière de reproduction».


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  • Vote d'une loi criminalisant la violence faite aux femmes

    Controverse en Algérie: les députés ont adopté jeudi 5 mars 2015 une loi criminalisant les violences contre les femmes. Elle déplaît aux conservateurs.

    Les députés algériens ont adopté jeudi 5 mars 2015 une loi criminalisant les violences contre les femmes. Elle a été vivement dénoncée par les conservateurs comme une intrusion dans l'intimité du couple contraire aux valeurs de l'islam.

    La loi veut défendre les femmes contre les violences de leur conjoint, et préserver leurs ressources financières des convoitises de celui-ci, perçu comme le chef de famille dans les sociétés traditionnelles.

    Ce texte, qui modifie et complète le code pénal, introduit également la notion de harcèlement dans les lieux publics et celle de harcèlement moral conjugal.

    Il dispose que quiconque porte volontairement des coups à son conjoint, et en fonction des blessures, risque de 1 à 20 ans de prison avec la réclusion à perpétuité en cas de décès. Un autre article prévoit six mois à deux ans de prison pour «quiconque exerce sur son épouse des contraintes afin de disposer de ses biens ou de ses ressources financières».

    «Normes occidentales»

    Au sein de l'Assemblée nationale qui ne compte pourtant pas d'islamistes radicaux, des élus ont accusé le gouvernement de vouloir imposer des normes occidentales à une société musulmane.

    Stigmatisant la femme, les députés d'El Adala ont réclamé des lois mettant fin «au non port du voile et à la nudité des femmes dans les lieux publics, cause principale des harcèlements» selon eux.

    Le député indépendant Ahmed Khelif estime lui que cette loi constitue «un musellement des libertés de l'homme et une façon de rendre licites les relations extraconjugales». Selon lui, «il sera plus simple d'avoir une maîtresse que d'être marié et de courir le risque d'être poursuivi en justice pour n'importe quelle faute».

    Face à ses détracteurs, le ministre de la Justice, Tayeb Louha, a fait l'étalage de ses connaissances des textes religieux, concluant que «les versets coraniques protègent l'honneur de la femme et ne permettent pas d'accepter ce phénomène» de violences à son encontre.

    «La violence contre les femmes dans notre société existe et s'amplifie», a-t-il observé. Evoquant le droit des femmes de disposer de leur revenus financiers, M. Louh a été applaudi par les députées et chahuté par leurs collègues hommes.

    «Terrorisme familial»

    Fin 2014, les services de la police ont démontré que les problèmes familiaux venaient en tête de liste des actes de violence contre les femmes avec 4113 cas pour les neuf premiers mois, soit 58 %. Entre 100 et 200 femmes meurent chaque année de violences familiales selon des statistiques parues dans la presse.

    Une situation alarmante pour Fouzia Sahnoun du Rassemblement national démocratique (RND) qui parle de «terrorisme familial». Plusieurs de ses consoeurs du Front de libération nationale (FLN au pouvoir) se sont félicitées de la nouvelle loi, saluant «une avancée» en termes de protection de la femme.

    Notion de pardon

    En dépit des progrès enregistrés dans la législation, ses effets sont limités par l'introduction de la notion de pardon qui peut être obtenu avec des pressions familiales sur la victime. Dans le texte, le pardon de l'épouse met fin aux poursuites judiciaires dans les cas les moins graves, mais elles sont maintenues, bien qu'allégées, dans les plus graves.

    Pour Soumia Salhi, féministe et syndicaliste qui reconnaît une «avancée», «la clause sur le pardon pose problème, car c'est une mise en échec de la parole des femmes et un message d'impunité aux auteurs des violences» .

     


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  • Les enfants victimes des atrocités du groupe EI

    L'ONU accuse le groupe d'exécutions d'enfants en masse, que les djihadistes crucifient, décapitent ou ensevelissent vivants.

    Des membres de l'Etat islamique vendent des enfants irakiens comme esclaves sexuels et en tuent d'autres en les crucifiant ou en les enterrant vivants, dit le Comité des droits de l'enfant, un organisme de l'ONU, dans un rapport publié mercredi 4 février.

    Des mineurs sont de plus en plus souvent utilisés par le groupe pour commettre des attentats suicides.

    Ils servent également à jouer le rôle d'informateurs ou de boucliers humains chargés de protéger des installations des bombardements de la coalition emmenée par les Etats-Unis, poursuit-il.

    Handicapés mentaux utilisés

    «Nous sommes vraiment très préoccupés par la torture et le meurtre de ces enfants, tout particulièrement ceux qui appartiennent à des minorités, mais pas seulement», a déclaré une experte membre au comité, Renate Winter.

    Des enfants membres de la communauté Yézidi ou de la communauté chrétienne font partie des victimes, a-t-elle dit.

    «Nous avons des informations sur des enfants, en particulier des enfants déficients mentaux, qui sont utilisés comme kamikazes, très probablement sans leur propre consentement», a-t-elle également souligné.

    «Une vidéo diffusée (sur internet) montre de très jeunes enfants, d'environ huit ans et moins, qui sont entraînés pour devenir des enfants soldats.

    Décapitations, crucifixions

    Le comité des Nations unies a dénoncé «l'assassinat systématique d'enfants appartenant à des minorités religieuses ou ethniques par des membres de l'organisation de l'Etat islamique». Il évoque plusieurs cas d'exécutions de masse de garçons, ainsi que des décapitations, des crucifixions et des ensevelissements d'enfants vivants.

    Il souligne par ailleurs que de nombreux enfants ont été tués ou grièvement blessés dans des frappes aériennes ou des bombardements imputés à l'armée irakienne et que d'autres ont succombé à la déshydratation, à la faim ou à la chaleur.

    Gouvernement ciblé

    L'Etat islamique est responsable de violences sexuelles systématiques et notamment d'enlèvement et d'asservissement sexuel d'enfants.

    «Les enfants des minorités ont été capturés dans beaucoup d'endroits, vendus sur des marchés avec sur eux des étiquettes portant des prix, ils ont été vendus comme esclaves».

    Les Dix-huit experts indépendants qui ont contribué à ce rapport demandent aux autorités irakiennes de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les enfants qui vivent sous le joug de l'Etat islamique et de poursuivre les auteurs des crimes.


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  • L'EI édite son guide de la «bonne épouse»

    Se marier dès l'âge de 9 ans, rester à la maison et étudier la religion: un document précise le rôle de la femme qui rejoint les rangs des djihadistes.

    L'Etat islamique cherche toujours des femmes pour épouser ses valeureux combattants. L'organisation a déjà créé par le passé des agences matrimoniales pour permettre aux femmes célibataires de fonder une famille avec les djihadistes.

    Cette fois-ci, elle a mis au point un «guide de la bonne épouse» annonçant assez clairement la couleur, rapporte la BBC. Le document de propagande a été édité par la Brigade Al-Khanssaa, cette milice des mœurs composée de femmes à Raqqa, en Syrie. Ce guide, principalement destiné à attirer des recrues féminines en provenance de l'Arabie saoudite et du Golfe, circule sur les forums de djihadistes depuis plus d'un mois. Il a été traduit en anglais par le think tank Quilliam Foundation qui lutte contre contre l'extrémisme religieux.

    «Rester cachée et voilée»

    «Il est considéré comme légitime pour une fille de se marier à l'âge de neuf ans. Les plus pures seront mariées avant 16 ou 17», peut-on lire dans le document. Une fois unie à un djihadiste, l'épouse a pour vocation de rester chez elle. «Il est toujours préférable pour une femme de rester cachée et voilée, afin de maintenir la société derrière ce voile». Ce manifeste souligne que «le modèle occidental de femmes émancipées et travaillant a échoué». Les boutiques de vêtements sont d'ailleurs présentées comme des œuvres du démon.

    Le document prévoit seulement trois raisons pour une femme de quitter son logis: si elle suit des études de théologie, si elle exerce le métier de médecin ou de professeur ou si elle est forcée par la fatwa d'aller au combat dans des situations désespérées.

    Un traité conceptuel, loin de la réalité

    Dans The Independent, le chercheur Charlie Winter, qui a traduit le document, explique que «quelqu'un a dû prendre la décision de ne pas faire circuler de version anglaise de ce manifeste, car elle contient des idées qui ne devraient pas convenir à la femme occidentale moyenne cherchant à rejoindre le groupe.»

    Il estime par ailleurs qu'il s'agit là d'un traité conceptuel visant à représenter la vie idéale d'une bonne épouse, bien loin de la réalité syrienne. En effet, aucune mention des lapidations pour adultère ou des petites filles Yazidies transformées en esclaves sexuelles.

     


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