• RYAD - De plus en plus de femmes prennent le volant dans le royaume saoudien, bravant l'interdiction de conduire que des militantes entendent défier par une action collective le 26 octobre, selon des témoignages.

    Une vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux montre une femme au volant de sa voiture dans les rues de Ryad, que d'autres automobilistes encouragent en levant le pouce en l'air.

    Sur une autre vidéo apparaît une femme qui, au volant d'une voiture, annonce avoir décidé pour la première fois d'aller chercher ses enfants à l'école.

    Une militante, Kholoud al-Fahd, a déclaré à l'AFP que plusieurs jeunes filles se mettent désormais au volant de leur voiture sans se faire filmer.

    J'en ai vu une hier à Khobar (est). Cela est devenu presque acceptable et ne suscite plus de rejet comme auparavant, a-t-elle ajouté.

    Des habitants, interrogés par l'AFP, ont indiqué que la présence d'automobilistes femmes était devenue fréquente notamment à Jeddah, la capitale économique du pays, une ville plus ouverte socialement que d'autres régions du royaume ultra-conservateur.

    Des militantes saoudiennes ont appelé les femmes à prendre le volant le 26 octobre dans le cadre d'une campagne lancée sur les réseaux sociaux. L'Arabie est le seul pays au monde où les femmes n'ont pas le droit de conduire.

    Les militantes affirment que le fait de conduire ne contrevient pas à la charia, la loi islamique invoquée dans les milieux conservateurs partisans de l'interdiction.

    Mardi, trois femmes membres du Majlis al-Choura, le conseil consultatif du royaume, ont déposé une recommandation pour une levée de l'interdiction de conduire faite aux femmes.

    L'une d'elles, Me Latifa Chaalane, a expliqué qu'il n'y a pas de loi qui interdise à la femme de conduire. C'est une question de tradition, a-t-elle dit.

    Mais le Majlis n'a pas retenu cette recommandation, lors d'un débat jeudi sur les activités du ministère du Transport, a rapporté l'agence officielle Spa.

    La recommandation, présentée lors du débat par l'un de ses trois auteurs, ne relève pas des compétences du ministère du Transport, a déclaré le porte-parole du Majlis, Mohamed Ben Abdallah al-Mohanna, cité par Spa.

    Le Majlis al-Choura, dont les 150 membres sont nommés par le roi, n'a pas le droit de légiférer et se contente de conseiller le gouvernement sur les politiques générales du pays.

    Mais c'est la première fois que des femmes, parmi les 30 Saoudiennes ayant fait leur entrée en février au Majlis, entreprennent une action officielle auprès de cette instance pour défendre le droit de la femme à conduire.

    L'Arabie saoudite applique une version rigoriste de l'islam. Les femmes doivent sortir voilées et ne peuvent pas voyager sans être accompagnées d'un membre masculin de leur famille.


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  • La Suisse signe un traité sur le mercure au Japon

     

    La conseillère fédérale Doris Leuthard s'est rendue mercredi à Minamata, au sud du Japon, afin de signer jeudi un traité international sur l'usage et les émissions de mercure. Un hommage a été rendu aux milliers de Japonais victimes de l'empoisonnement au mercure le plus grave de l'histoire.

    Le but de la rencontre japonaise est de donner vie à la "Convention Minamata" adoptée en janvier dernier à Genève. On ne sait pour l'heure quels sont les pays qui signeront le traité, mais la Suisse, qui s'était particulièrement engagée pour l'élaboration de cette convention, désire faire partie des premiers.

    Une fois ratifié par 50 Etats, le traité entrera en vigueur, d'ici trois ou quatre ans, selon les organisateurs de la conférence nippone. Cet accord vise à réduire au niveau mondial les émissions de mercure, très toxiques pour la santé et l'environnement, ainsi que la production et les utilisations du mercure, notamment lors de la fabrication de produits et de processus industriels.

    Le texte porte également sur la question du stockage et du traitement des déchets. Il prévoit que des produits utilisant du mercure, comme les thermomètres, devront avoir disparu d'ici 2020 et donne un délai de 15 ans aux Etats pour arrêter les mines de mercure.

    Hommage

    Des délégués de quelque 140 pays ont rendu hommage aux victimes japonaises du plus grand empoisonnement au mercure de l'histoire. Ils ont déposé des gerbes de fleurs et se sont recueillis au pied d'un monument dédié aux morts.

    A Minamata, à partir de la fin des années 1950, plusieurs dizaines de milliers de personnes sont tombées malades, dont 2000 sont mortes depuis. Elles avaient mangé des poissons et des crustacés chargés de mercure rejeté dans la mer par une usine.

    Concentration doublée

    Le mercure est un métal lourd très toxique pour les êtres vivants. Une exposition trop forte nuit au système immunitaire et peut entraîner d'autres problèmes comme des troubles psychologiques ou digestifs, la perte de dents, des problèmes cardio-vasculaires ou respiratoires.

    Selon le Programme des Nations unies pour l'environnement, les quantités de mercure, dans les 100 premiers mètres de profondeur des océans, liées à l'activité humaine ont doublé en cent ans. Les concentrations dans les eaux profondes ont augmenté de 25%.


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  • La Suisse s'est alliée avec d'autres nations pour mettre les Etats-Unis sous pression diplomatique dans le sillage de l'affaire Snowden. Cette alliance aimerait que l'ONU reconnaisse le droit à une sphère privée.

    Du côté de la mission américaine à l'ONU à Genève, c'est le silence radio. Pas question de communiquer au sujet de l'affaire Snowden. Et une note diplomatique de la Suisse à l'ambassade des Etats-Unis à Berne au sujet des programmes de surveillance de la NSA (Agence nationale de sécurité américaine) est également restée lettre morte. Les services américains n'ont ainsi jamais confirmé ou infirmé l'accréditation de leur ex-informaticien espion auprès de l'ONU.

    La Suisse ne se satisfait pas de ce silence et elle presse Washington de renoncer aux atteintes à la vie privée des citoyens. Berne aimerait également que la sphère privée soit désormais reconnue par le Comité des Droits de l'Homme, comme le rapporte le Tages Anzeiger.

    La réunion a été un franc succès

    Lors de la dernière session, la Suisse s'est alliée avec divers pays pour discuter du droit à la «protection de sphère privée dans l'espace numérique». Étaient notamment représentés l'Allemagne, l'Autriche, le Liechtenstein, la Norvège, le Brésil ainsi que le Mexique. Le représentant allemand à l'ONU, Hanns Schumacher, s'est voulu très clair: «chaque personne a le droit d'être protégé des attaques illégales ou illégitimes contre sa vie privée, sa famille, son foyer ou sa correspondance.»

    Cette réunion co-organisée par la Suisse a été considérée comme un succès puisqu'elle a réuni pas moins de 200 personnes dont de nombreux ambassadeurs et des représentants d'organisations non gouvernementales (ONG). Et des membres de Google  également. «L'assemblée a été unanime à dénoncer une violation du droit et à faire appel au Comité des Droits de l'Homme», a déclaré un diplomate.

    Le silence de la délégation américaine détonne d'autant plus que Michael Posner, ancien responsable de la protection des droits de l'homme durant le mandat d'Hillary Clinton, était présent dans la salle.

    L'espionnage toujours d'actualité pour Londres

    En revanche, les Britanniques n'entendent pas renoncer à l'espionnage. Leur ambassadrice Karen Pierce a rejeté toute accusation d'atteinte aux droits civils. Mieux encore, elle estime que «les services secrets doivent avoir des espaces de manœuvre pour lutter contre les menaces à la sécurité.» Ce point fait encore débat mais les participants demandent à trouver un juste équilibre entre la sécurité nationale et la liberté individuelle.

    Le Brésil n'a pas hésité à mettre tout son poids dans les discussions, sa présidente Dilma Rousseff s'étant déjà montrée très critique à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU le 24 septembre. «Si le droit à la sphère privé n'est pas respecté, il n'y a pas de liberté de pensée ou d'opinion et donc pas de véritable démocratie», avait-elle déclarée.

    Le travail de sape des USA

    L'ONU planche déjà sur les premiers concepts en se basant sur l'article 12 de la Déclaration universelle des droits de l'homme qui stipule que «nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes».

    Diverses idées émergent déjà comme celle d'une session spéciale. Une proposition qui pourrait déplaire aux Etats-Unis et à leurs alliés britanniques qui ont déjà commencé un travail de sape. Ils arguent que ce genre de session est normalement réservé pour des pays en situation critique comme une guerre.

    Des propositions en mars 2014

    L'idée d'un rapporteur spécial a également été lancée mais il faut une résolution du Comité des Droits de l'Homme. Ou encore la tenue d'un séminaire de deux jours qui verrait les entreprises internet comme Google ou Facebook prendre position pour la protection de la sphère privée.

    Les premières propositions devraient voir le jour en mars 2014, espèrent des diplomates. Pour le moment, seule l'exigence de l'ambassadeur pakistanais a été écartée: il voulait une instance internationale chargée de surveiller l'internet mondial. Les diplomates craignaient que cette instance ne soit elle-même espionnée, voire infiltrée par des services secrets. Ce qui n'est pas précisément le but recherché.


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  • JERUSALEM - Israël a condamné vendredi  4 octobre 2013 une résolution du Conseil de l'Europe définissant la circoncision des garçons pour motifs religieux, pratiquée dans le judaïsme et l'islam, comme une violation de l'intégrité physique.

    Israël appelle le Conseil à revenir immédiatement sur cette résolution, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

    L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) a adopté mardi (par 78 voix pour, 13 contre et 15 absentions) une résolution invitant les États membres à prendre des mesures contre les violations de l'intégrité physique des enfants.

    Dans un communiqué de presse sous forme de mise au point, diffusé vendredi soir en réponse aux critiques d'Israël, la rapporteure de ce texte à l'APCE, la sociale-démocrate allemande Marlene Rupprecht, a souligné que la résolution approuvée à Strasbourg n'établissait aucun parallèle ou comparaison entre la circoncision et les mutilations génitales féminines.

    Nous avons effectivement évoqué différentes +catégories+ de violations de l'intégrité physique des enfants, que nous distinguons très clairement et pour lesquels aucun amalgame n'a été fait, a affirmé Mme Rupprecht.

    Dans leur résolution votée mardi, les parlementaires européens appellent à condamner publiquement les pratiques les plus préjudiciables, comme les mutilations génitales féminines (excision, NDLR) et adopter la législation les interdisant, ainsi qu'à définir clairement les conditions médicales, sanitaires et autres à respecter s'agissant des pratiques qui sont aujourd'hui largement répandues dans certaines communautés religieuses, telle que la circoncision, non médicalement justifiée, des jeunes garçons.

    Ils recommandent également d'adopter des dispositions juridiques spécifiques pour que certaines interventions et pratiques ne soient pas réalisées avant qu'un enfant soit en âge d'être consulté.

    Le ministère israélien des Affaires étrangères, rappelant que la circoncision est une tradition ancienne dans le judaïsme, a estimé que cette résolution alimentait les tendances racistes et haineuses en Europe.

    Toute comparaison de cette tradition avec la pratique barbare et condamnable de la mutilation génitale féminine relève au mieux d'une ignorance profonde et au pire de la diffamation et de la haine anti-religieuse, a-t-il estimé, soulignant les bénéfices médicaux scientifiquement reconnus à la circoncision.

    Chez les juifs et les musulmans, la circoncision est en général pratiquée dans la semaine qui suit la naissance.

    En réponse à ces critiques, Mme Rupprecht a souligné dans son communiqué que la résolution ne cherchait à stigmatiser aucune communauté religieuse ou ses pratiques. Au contraire, l'Assemblée appelle au débat public, y compris à un dialogue interculturel et interreligieux, pour dégager un consensus le plus large possible sur le droit des enfants à la protection contre les violations de leur intégrité physique, a souligné l'élue allemande.

    La mission du Conseil de l'Europe est de promouvoir le respect des droits humains, y compris les droits des enfants, sur un pied d'égalité avec la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie, a-t-elle conclu.

    L'APCE, qui tient quatre sessions d'une semaine par an, compte au total 318 parlementaires issus des 47 pays de l'organisation paneuropéenne, dont le but principal est de promouvoir les droits de l'homme, la démocratie et l'Etat de droit.


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  • La Cour pénale internationale (CPI) a parfois des allures d'auberge espagnole. A l'heure du troisième assaut des forces kényanes contre les terroristes chabab retranchés dans un centre commercial de Nairobi, lundi 23 septembre au matin, William Ruto dévalait les marches de la cour de La Haye et filait vers l'aéroport. Le vice-président du Kenya est jugé aux Pays-Bas depuis le 10 septembre, accusé de crimes contre l'humanité pour les violences postélectorales de 2007-2008. Impossible, assure-t-il, de remplir son mandat depuis le box des accusés.

    Le drame de Nairobi lui donne pour un instant raison. Mais si William Ruto a obtenu un répit d'une semaine, le casse-tête de la CPI n'en est pas pour autant fini, car le procès du chef de l'Etat kényan Uhuru Kenyatta, lui aussi poursuivi pour crimes contre l'humanité, est prévu le 12 novembre.

    Depuis l'élection de mars qui a porté les deux hommes à la tête du pays, la fronde africaine contre la CPI va crescendo. L'Union africaine demande à l'ONU de suspendre les procédures, et à la CPI de remettre les deux affaires à la justice kényane. Certains Etats du continent menacent même de se retirer de son traité fondateur. Aux premières lignes de la fronde anti-CPI figurent plusieurs Etats de l'Est africain, dont le Rwanda (Kigali ne goûte pas l'intérêt de la Cour pour les milices qu'il soutient dans l'Est congolais) et l'Ouganda, qui espère exporter ses richesses pétrolières depuis les ports kényans de l'océan Indien.

    PAS AUSSI LOIN QUE LES ETATS-UNIS

    Partie ou non du traité de 1998, chaque pays se concocte un menu à la carte. Si le Kenya est surveillé de près, personne ne semble blâmer l'Ivoirien Alassane Ouattara, qui depuis dix-neuf mois refuse le transfert de Simone Gbagbo. A Abidjan, vendredi 20 septembre, le conseil des ministres a annoncé que l'épouse du président déchu Laurent Gbagbo ne serait pas, contrairement à lui, hébergée à La Haye. Face aux manquements d'Abidjan, les juges n'ont pris aucune décision ferme.

    Le dossier libyen, lui, continue à pourrir. Français, Britanniques et Américains ne veulent pas d'un procès international contre Saïf Al-Islam Kadhafi, fils du Guide, et Abdullah Al-Senoussi, ex-chef du renseignement libyen. La CPI ne s'est pas plainte au Conseil de sécurité de l'ONU, qui l'avait pourtant saisie en 2011, et son procureur assure désormais qu'ils peuvent bénéficier d'un procès équitable sur le sol libyen.

    Contre le président soudanais, Omar Al-Bachir, ciblé par deux mandats d'arrêt, les magistrats se font en revanche plus pressants. Ils ont demandé à Washington de l'arrêter s'il devait poser le pied sur le sol américain, alors que, depuis Khartoum, M. Bachir assure avoir réservé un hôtel pour assister à l'Assemblée générale de l'ONU.

    Si la fronde vient aujourd'hui d'Afrique, c'est bien parce que, pour l'heure, seul le continent est visé. Mais aucun Etat n'est allé aussi loin que les Etats-Unis en 2002, quand le Congrès avait voté un texte resté célèbre comme "The Hague invasion act", autorisant le président américain à "utiliser tous les moyens nécessaires" s'il fallait libérer un citoyen américain détenu à La Haye.

    (Le monde)


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  • La Côte d'Ivoire fait un grand pas pour éliminer l'apatridie avec l'adhésion aux conventions

    La Côte d'Ivoire fait un grand pas pour éliminer l'apatridie avec l'adhésion aux conventions

    GENÈVE, 4 octobre (HCR) Jeudi 3 octobre 2013, la Côte d'Ivoire a adhéré aux conventions internationales relatives à l'apatridie. C'est l'une des mesures clés que le gouvernement prend pour réduire le nombre d'apatrides dans le pays.

    Environ 700 000 personnes en Côte d'Ivoire sont actuellement apatrides ou sont dépourvues de documents d'identité pour prouver leur nationalité. De ce fait, elles ne peuvent accéder à des services essentiels comme l'éducation et les soins de santé. Beaucoup d'apatrides sont des enfants dont la naissance n'a jamais été enregistrée et qui, bien souvent, ne peuvent pas s'inscrire à l'école.

    Le HCR se félicite de l'adhésion de la Côte d'Ivoire et de son engagement à la protection de ce droit fondamental qu'est la nationalité. Depuis des décennies, la preuve de la nationalité ivoirienne est un problème socio-politique controversé. Le droit aux titres de propriété foncière a été particulièrement litigieux, menant parfois à un conflit entre les communautés.

    Le gouvernement travaille désormais à clarifier des centaines de cas relatifs à l'apatridie. Les autorités ont également approuvé une réforme de la législation sur la nationalité qui permettra aux apatrides et à d'autres personnes nées dans le pays de demander la nationalité s'ils résident en Côte d'Ivoire depuis des décennies.

    La Côte d'Ivoire est le 20e Etat à adhérer à l'une des conventions (ou aux deux) depuis 2011, lorsque le HCR avait lancé une campagne pour promouvoir ces instruments juridiques. La Convention de 1954 relative au statut des apatrides établit les droits des apatrides et compte désormais 79 Etats parties. La Convention de 1961 sur la réduction des cas d'apatridie établit des garanties pour éviter les cas d'apatridie qui sont à inclure dans la législation de chaque pays sur la nationalité. Elle compte 54 Etats parties.


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  • WASHINGTON - Les Etats-Unis ont annoncé jeudi 3 octobre 2013 qu'ils avaient pris des sanctions contre le Rwanda pour des cas de recrutement d'enfants soldats liés à la rébellion du M23 en République démocratique du Congo que Kigali est accusé de soutenir.

    Nous venons d'annoncer une loi sur la protection des enfants soldats. Des pays, parmi lesquels le Rwanda, font l'objet de sanctions sous le régime de cette loi, a indiqué lors d'un point de presse sur internet la nouvelle secrétaire d'Etat adjointe pour l'Afrique, Linda Thomas-Greenfield.

    La plus haute responsable du département d'Etat pour l'Afrique n'a ni précisé de quand datait cette loi, ni quelles étaient les sanctions prises contre Kigali.

    Notre objectif est de travailler avec les pays cités (dans cette loi) pour s'assurer que toute implication dans des cas d'enfants soldats ou dans des recrutements d'enfants soldats cesse. Cette affaire était liée au M23 et nous continuerons d'en discuter avec le gouvernement rwandais, a dit Mme Thomas-Greenfield.

    La rébellion Mouvement du 23 mars (M23) est active dans l'est de la RDC. Le M23 est essentiellement composé d'ex-rebelles tutsi congolais qui avaient été intégrés à l'armée de RDC en 2009 à la signature d'un accord de paix. Ils se sont mutinés en avril 2012, estimant que les termes de l'accord n'avaient jamais été pleinement respectés. L'ONU accuse régulièrement le Rwanda et l'Ouganda de soutenir le M23, ce que les deux pays ont toujours démenti.

    Des négociations de paix se tiennent depuis des mois à Kampala.

    Après voir longtemps était l'allié du régime du président rwandais Paul Kagame, Washington a haussé le ton depuis juillet 2012 en exhortant Kigali à cesser de soutenir les rebelles du M23.


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  •  Les trente militants de Greenpeace inculpés de "piraterie"

    La Russie a inculpé de "piraterie" les trente militants de Greenpeace. Ils risquent jusqu'à 15 ans de prison pour une opération sur une plateforme pétrolière dans l'Arctique, a annoncé jeudi le comité d'enquête russe.

    "Les accusés ne reconnaissent pas leur culpabilité et refusent actuellement de témoigner sur le fond des accusations", a indiqué dans un communiqué le comité d'enquête. Parmi eux, un militant suisse de Greenpeace, âgé de 28 ans.

    "Ces accusations donnent un coup au moral de toutes les personnes concernées", a déclaré jeudi à l'ats Nathalie Favre, porte-parole de Greenpeace Suisse. "Mais nous n'allons pas nous laisser intimider et allons continuer à nous battre", a-t-elle assuré.

    Sur place, les avocats des trente militants ont formulé un recours contre leur arrestation. "Ils ont fait appel pour une libération sous caution", a précisé Nathalie Favre. Toute autre forme de recours n'est pas possible, puisqu'il ne s'agit pas de condamnations, a-t-elle relevé.

     

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    Le Bernois Marco Weber fait partie des activistes de Greenpeace inculpés en Russie pour «piraterie».

    «Les trente suspects de l'enquête sur l'attaque de la plateforme Prirazlomnaïa ont été inculpés», a indiqué dans un communiqué le comité d'enquête. «Les accusés ne reconnaissent pas leur culpabilité et refusent actuellement de témoigner sur le fond des accusations», a-t-il relevé. Parmi les militants, un Suisse âgé de 28 ans.

    «Ces accusations donnent un coup au moral de toutes les personnes concernées», a déclaré jeudi à l'ats Nathalie Favre, porte-parole de Greenpeace Suisse. «Mais nous n'allons pas nous laisser intimider et allons continuer à nous battre», a-t-elle assuré.

    Recours formulé

    Sur place, les avocats des trente militants ont formulé un recours contre leur arrestation. «Ils ont fait appel pour une libération sous caution», a précisé Nathalie Favre. Toute autre forme de recours n'est pas possible, puisqu'il ne s'agit pas de condamnations, a-t-elle relevé.

    La représentation helvétique a pu rencontrer le militant suisse, a-t-elle ajouté. Il semblerait que son état de santé physique soit bon, mais il est difficile d'estimer son état mental.

    «Réduire au silence»

    Les membres de l'équipage, quatre Russes et 26 ressortissants de 17 autres pays - dont six Britanniques, deux Canadiens, un Suisse, un Américain et un Français - ont été arrêtés à la suite de l'arraisonnement le 19 septembre en mer de Barents de l'Arctic Sunrise par un commando héliporté des garde-côtes russes. Plusieurs d'entre eux avaient tenté d'escalader la plate-forme pétrolière.

    Les autorités russes avaient alors placé les militants en détention provisoire. Le Comité d'enquête russe avait annoncé l'ouverture d'une enquête pour piraterie. L'ONG avait aussitôt dénoncé une décision «destinée à intimider et à réduire au silence».

    Les militants ont nié ces accusations et reproché à la Russie d'avoir arraisonné illégalement leur bateau dans les eaux internationales. «Nos militants ont été inculpés pour un crime qui n'a pas eu lieu, on les a accusés d'un délit imaginaire», a déclaré Kumi Naidoo, directeur exécutif de Greenpeace International.

    Soutien massif

    Le président russe Vladimir Poutine avait reconnu la semaine dernière que ces militants n'étaient «pas des pirates», mais avait souligné qu'ils avaient «enfreint le droit international». Le porte-parole du Kremlin a souligné mercredi que M. Poutine n'avait fait qu'exprimer «son opinion personnelle», et qu'il n'était «ni enquêteur, ni procureur, ni juge, ni avocat».

    Selon Greenpeace, environ 800'000 personnes, plus de 100 ONG et des personnalités telles que l'acteur britannique Ewan McGregor ou le chanteur de rock russe Iouri Chevtchouk, ont signé un appel à libérer les militants. Ce dernier a indiqué à des médias russes qu'il devait initialement se trouver à bord du bateau en tant qu'invité, mais avait dû y renoncer pour des raisons personnelles.

    Gazprom visé

    L'opération de l'organisation de défense de l'environnement ciblait la plateforme «Prirazlomnaïa» du géant russe Gazprom. Elle voulait attirer l'attention sur les dangers d'une exploitation pétrolière de l'océan Arctique, à l'écosystème particulièrement fragile.

    Cette plateforme, premier site russe d'exploitation pétrolière dans l'Arctique, doit entrer en service à la fin de l'année et produire six millions de tonnes de pétrole par an, soit 120'000 barils par jour, d'ici 2019. L'Arctique contient 13% des réserves mondiales de pétrole et 30% des réserves globales de gaz non encore découvertes, selon des estimations de l'industrie des hydrocarbures.


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  • CPI/Procès Ruto : le Kényan soupçonné de soudoyer des témoins nie avoir violé la loi

    NAIROBI - Le Kényan soupçonné d'avoir soudoyé ou tenté de soudoyer trois témoins de l'accusation cités au procès du vice-président kényan William Ruto devant la Cour pénale internationale (CPI) a nié mercredi avoir violé la loi.

    Je n'ai violé aucune loi, a déclaré à l'AFP Walter Barasa, un ancien journaliste. Je n'ai été impliqué dans aucune violence. Pourquoi devrais-je être arrêté? a-t-il poursuivi après la publication par la CPI d'un mandat d'arrêt contre lui.

    Il a affirmé à l'AFP avoir fait l'objet d'un chantage de la part d'un enquêteur de la CPI.

    Cet enquêteur m'a demandé de reconnaître que j'avais été envoyé par le vice-président (Ruto) pour soudoyer des témoins, a expliqué M. Barasa, faisant état de menaces d'émettre un mandat d'arrêt contre lui dans le cas contraire.

    Je lui ai dit que je n'avais jamais rencontré le vice-président, a-t-il ajouté.

    M. Barasa a par la suite annulé, sur les conseils de son avocat, la conférence de presse qu'il avait annoncée à Nairobi.

    Le vice-président kényan Ruto est jugé pour crimes contre l'humanité depuis le 10 septembre devant la CPI à La Haye pour son rôle présumé dans les violences politico-ethniques qui avaient suivi le résultat contesté de la présidentielle de fin 2007.

    Le bureau du procureur de la CPI a, à plusieurs reprises, dénoncé des intimidations présumées de témoins dans ce procès, ainsi que dans celui à venir du président kényan Uhuru Kenyatta.

    M. Kenyatta, qui était dans un camp opposé à celui de M. Ruto lors du scrutin de 2007, est lui aussi accusé de crimes contre l'humanité pour son implication présumée dans les violences. Son procès doit s'ouvrir le 12 novembre.

    MM. Kenyatta et Ruto ont été élus à la tête de l'Etat sur un ticket commun lors de la présidentielle de mars dernier, qui s'est déroulée pacifiquement.

    Ancien journaliste, M. Barasa a notamment collaboré dans le passé avec des publications du groupe Mediamax, propriété de la famille Kenyatta.

    Mediamax a précisé mercredi ne plus employer M. Barasa.

    L'émission par la CPI d'un mandat d'arrêt contre M. Barasa coïncide avec la mystérieuse disparition d'un blogueur kényan controversé, accusé d'avoir révélé l'identité du premier témoin dans le procès de M. Ruto devant la CPI, qui avait été maintenue secrète pour des raisons de sécurité.

    Ce blogueur n'a pas donné signe de vie depuis douze jours, et on ignore si sa disparition est liée au procès. La CPI a refusé de confirmer ou de démentir avoir émis un mandat d'arrêt contre lui.


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  • La CPI réclame l’Ivoirien Charles Blé Goudé

    La Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt contre Charles Blé Goudé pour sa responsabilité dans les violences post-électorales en Côte d’Ivoire.

    Les autorités d’Abidjan ne semblent pas pressées de répondre à cette demande.

    La Cour pénale internationale (CPI) a rendu public, mardi 1er octobre, son mandat d’arrêt émis il y a deux ans (mais il était sous scellés) contre Charles Blé Goudé, le leader ivoirien des jeunes patriotes (milice ultra-violente) et proche du président déchu Laurent Gbagbo.

    Aux yeux de la CPI, Charles Blé Goudé « aurait engagé sa responsabilité pénale individuelle, en tant que coauteur indirect, pour quatre chefs de crimes contre l’humanité (meurtres, viols et autres violences sexuelles, actes de persécution et autres actes inhumains) qui auraient été perpétrés dans le contexte des violences post-électorales survenues sur le territoire de la Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011 ».

    Le troisième Ivoirien visé par la CPI

    Après Laurent Gbagbo et son épouse Simone, Charles Blé Goudé, actuellement en détention à Abidjan, est donc le troisième suspect à faire l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI pour les violences post-électorales en Côte d’Ivoire. Mais seul Laurent Gbagbo a été extradé par la justice ivoirienne. 

    Depuis, on peut noter l’hostilité de plus en plus déclarée d’Abidjan à répondre favorablement aux demandes de la Cour internationale.

    Résistances d’Abidjan

    Ainsi, le 27 septembre, le gouvernement ivoirien annonçait que Simone Gbagbo ne serait pas transférée à la Cour pénale internationale au motif qu’il avait désormais les moyens d’assurer équitablement son procès. Le 30 septembre, il demandait à la CPI de se déclarer incompétente pour la poursuivre.

    On peut s’attendre à la même attitude pour le cas de Charles Blé Goudé. Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement, a d’ailleurs déjà déclaré qu’Abidjan répondra à la CPI « au moment venu » ! « Chaque cas est particulier. Nous ne voulons pas entrer dans une logique de réponse globale. Nous garderons toujours en vue d’une part l’objectif de réconciliation nationale et d’autre part le rejet de l’impunité. C’est tout cela qui devra être apprécié avant de donner une réponse ».

    Un calcul politique

    En décidant de juger sur son sol les Ivoiriens soupçonnés de crimes pendant la crise postélectorale, Abidjan anticipe le moment où la CPI va aussi poursuivre des proches de l’actuel président Alassane Ouattara (pour l’heure, ne sont poursuivis que des pro-Gbagbo). 

    Une stratégie qui s’exprime alors que la crédibilité de la CPI est fortement entamée et contestée aux yeux de nombreux Africains.

    En toile de fond, le divorce entre l’Afrique et la CPI

    La question du retrait des pays africains membres de la CPI (34 sur les 122 États membres) sera même le sujet d’un sommet spécial organisé par l’Union africaine à Addis-Abeba, le dimanche 13 octobre. Un combat porté par le président de l’UA, le premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, qui accusait le 27 mai 2013 la CPI de mener « une sorte de chasse raciale » contre les Africains. 

    En octobre 2012, la présidente de la commission de l’Union africaine, la Sud-Africaine Dlamini Zuma, écrivait déjà à la CPI : « La réconciliation en Côte d’Ivoire est étroitement liée à la libération de Gbagbo ».


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