• L'office allemand chargé d'enquêter sur les crimes nazis va transmettre leurs dossiers à la justice pour d'éventuelles poursuites.

     

    Une quarantaine d'anciens gardes d'Auschwitz pourraient être jugés

     
     
     

    Plus de soixante-dix ans après les faits, l'Allemagne continue de traquer les criminels du régime nazi. L'Office central de Ludwigsburg, une ville du sud-ouest du pays, chargé d'élucider les crimes du national-socialisme, a annoncé mardi qu'il allait transmettre à partir de la semaine prochaine à la justice allemande les dossiers de quelque 40 anciens gardes du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz, installé par l'Allemagne nazie en Pologne.

    L'Office central, qui n'a pas les compétences pour lancer lui-même des poursuites judiciaires, avait annoncé en avril dernier l'ouverture d'enquêtes préliminaires concernant une cinquantaine d‘ex-gardes présumés. Mais certains d'entre eux sont morts entre-temps. «Les personnes mises en cause n'ont jusqu'ici pas été informées» qu'elles étaient dans le collimateur de la justice, a indiqué le procureur en chef, Kurt Schrimm, au quotidien Tageszeitung. Selon lui, «la plupart d'entre eux sont nés entre 1920 et 1925» et vivent un peu partout en Allemagne. Une fois les dossiers transmis, la justice allemande devra décider si elle lance ou non des poursuites.

    La jurisprudence Demjanjuk

    Pourquoi avoir attendu si longtemps avant d'inquiéter ces potentiels anciens tortionnaires? Les crimes contre l'humanité sont certes imprescriptibles outre-Rhin, mais, avant 2011, la justice allemande ne poursuivait pas les gardiens de camps car elle exigeait des preuves de participation à des exactions. Il y a deux ans cependant, un tribunal de Munich a condamné John Demjanjuk, ancien garde du camp de Sobibor, à 5 ans de prison pour complicité dans l'extermination de plus de 27.000 juifs. Faute de témoins, sa participation aux meurtres n'a pas été prouvée, mais le tribunal a estimé que le seul fait d'avoir travaillé à Sobibor le rendait coupable de complicité de meurtres. Un tournant dans la traque des anciens nazis, qui a ouvert la voie à de futures poursuites.

    Depuis le procès des principaux responsables du IIIe Reich à Nuremberg (1945-1946), 106.000 soldats ont été accusés de crimes de guerre, selon l'Office central de Ludwigsburg. Quelque 13.000 ont été jugés, et 50% d'entre eux ont été condamnés.


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  • L'Iran, allié du président syrien Bachar al Assad, a reconnu pour la première fois samedi 24 août 2013par la voix de son président Hassan Rohani, que des armes chimiques avaient été utilisées en Syrie.

    Téhéran reconnaît l'utilisation d'armes chimiques

    Téhéran a reconnu l'utilisation d'armes chimiques par la Syrie. Le président iranien Hassan Rohani a appelé la communauté internationale à empêcher leur utilisation.

    Le nouveau président iranien n'a pas été jusqu'à dire qui était responsable de l'utilisation de ces armes. Jusqu'ici Téhéran accusait les rebelles d'être derrière les attaques présumées à l'arme chimique.

    Il n'a pas non plus fait allusion au tollé international suscité par les informations données par l'opposition syrienne a propos de l'attaque massive à l'arme chimique menée par les forces loyales au président Bachar al Assad aux premières heures de mercredi dans la banlieue est de Damas qui aurait fait plusieurs centaines de morts.

    «De nombreux innocents en Syrie ont été blessés et ont souffert le martyre par des agents chimiques et c'est malheureux», a déclaré le président Rohani, cité par l'agence de presse Isna. «Nous condamnons totalement et fermement l'utilisation des armes chimiques.»

    «La République islamique conseille à la communauté internationale de mettre toute sa puissance pour empêcher l'utilisation de ces armes où que ce soit dans le monde, notamment en Syrie», a-t-il ajouté.

    Opposition accusée

    Le gouvernement syrien dément l'utilisation de ces armes et cette semaine, le ministère iranien des Affaires étrangères a estimé que les rebelles syriens étaient vraisemblablement derrière cette attaque présumée.

    La Russie, autre allié du gouvernement syrien, a aussi rejeté la responsabilité de l'attaque sur l'opposition.

    Cette dernière a accusé le régime de Bachar al-Assad, dont l'Iran est l'allié, de cette attaque, qui visait des secteurs aux mains de la rébellion dans la périphérie de Damas. 

     


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  • Syrie : un million d'enfants réfugiés à l'étranger

    Un million, c'est le nombre d'enfants qui ont quitté la Syrie depuis le début du conflit, il y a bientôt trois ans. Plus des trois quarts ont moins de onze ans, selon des chiffres publiés vendredi par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et l'agence de l'ONU pour les droits de l'enfant (Unicef). «Ce millionième enfant réfugié n'est pas un nombre comme les autres, c'est un enfant réel, arraché à son foyer, peut-être même à sa famille, confronté à des horreurs», prévient Anthony Lake, le directeur de l'Unicef.

    Ils ont trouvé refuge au Liban, en Turquie, en Irak, en Jordanie, en Égypte, et sont même de plus en plus nombreux à rejoindre les pays du Maghreb et l'Europe. En tout, la guerre civile aura contraint à l'exil quelque deux millions de Syriens, dont la moitié a moins de 18 ans. L'ONU évoque depuis plusieurs mois cette véritable «génération perdue», mais elle profite de ce chiffre symbolique pour rappeler la situation dans les camps de réfugiés. «Ce qui est en jeu n'est rien moins que la survie et le bien-être d'une génération d'innocents», rappelle néanmoins António Guterres, Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés.

    Ces enfants ne sortent pas indemnes des combats auxquels ils ont survécu. Une étude de l'université turque de Bahcesehir, conduite en novembre 2012 auprès de 311 enfants, permet de mesurer l'ampleur du phénomène. Un tiers des personnes interrogées témoignaient avoir été frappé ou même visé par des tirs. Un sur trois disait avoir assisté au décès d'un proche. Et pas moins de 60% montraient des signes de dépression. Dans les camps de réfugiés, le travail, le mariage précoce, l'exploitation sexuelle ou la traite les menacent également, rappelle de son côté l'ONU. Cette dernière tente tant bien que mal d'améliorer leurs conditions de vie.

    À l'intérieur du pays, la situation est tout aussi critique. Environ 7000 enfants sont morts, estime le Haut Commissariat aux droits de l'homme. En mars dernier, l'ONG Save The Children dénonçait une augmentation sensible du recours aux enfants sur la ligne de front, dont certains serviraient de boucliers humains. Le HCR et l'Unicef estiment que plus de deux millions d'enfants ont été déplacés à l'intérieur des frontières syriennes.


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  • Ban enjoint les huit pays restants qui ne l'ont pas encore fait à adhérer au Traité d'interdiction des essais nucléaires

     les huit pays non-signataires Traité d'interdiction des essais nucléaires

    29 août 2013 – À l'occasion de la Journée internationale contre les essais nucléaires, le Secrétaire général, Ban Ki-moon, a appelé jeudi les pays qui ne l'ont pas encore fait à signer et ratifier dans les meilleurs délais le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICEN), pour réaliser l'objectif d'un monde plus sûr.

    « Il y a 50 ans, à la faveur de l'adoption du Traité sur l'interdiction partielle des essais nucléaires, la communauté internationale avait franchi une première étape sur la voie de l'arrêt définitif des explosions expérimentales d'armes nucléaires. La réalisation de cet objectif est malheureusement demeurée une tâche inachevée qui continue de figurer au programme de désarmement », a fait observer M. Ban dans le message qu'il a adressé à l'occasion de cette Journée.

    « Bien que 20 années se soient écoulées depuis le début des négociations, par la Conférence sur le désarmement, sur le TICEN, cet instrument n'est toujours pas entré en vigueur », a-t-il poursuivi.

    Jusqu'à présent, 183 Etats Membres ont signé le TICE et 159 l'ont ratifié. La réaction ferme et unanime aux essais nucléaires menés par la République populaire démocratique de Corée (RPDC) en début d'année a, selon M. Ban, montré la détermination de la communauté internationale à défendre le principe universel de l'interdiction de ces essais.

    « Mais certains États continuent de s'abstenir de prendre des mesures, empêchant ainsi l'entrée en vigueur de cet instrument », a regretté le Secrétaire général.

    « Rien ne saurait justifier un nouveau retard dans la réalisation de ce noble objectif. Il est temps d'empêcher de nouveaux essais qui auront d'autres conséquences horribles sur la santé humaine et l'environnement en adoptant une interdiction à l'échelle mondiale, laquelle constituera le moyen le plus efficace possible pour relever ce défi », a-t-il ajouté.

    L'Assemblée générale a choisi d'observer la Journée internationale contre les essais nucléaires le 29 août pour commémorer la fermeture, en ce jour de 1991, du plus large site d'essais nucléaire dans le monde situé à Semipalatinsk, dans le nord-est du Kazakhstan.

    « Les huit États restants qui doivent encore ratifier le Traité pour qu'il puisse entrer en vigueur portent une responsabilité particulière, aucun d'entre eux ne doit attendre que les autres fassent le premier pas », a affirmé M. Ban.

    Les cinq états qui ont signé le TICEN, mais ne l'ont pas encore ratifié sont la Chine, l'Egypte, les Etats-Unis, Israël, l'Iran. La RPDC, l'Inde et le Pakistan ne l'ont pas encore signé.

    Pour le Secrétaire général, tous les États doivent maintenir ou adopter des moratoires sur les explosions nucléaires, et la société civile, les universités et d'autres acteurs continuer de jouer leur rôle essentiel de défenseurs de cette cause.

    « Alors que nous célébrons cette Journée, unissons nos efforts en vue de mettre fin aux essais nucléaires et de parvenir à un monde dénucléarisé », a conclu le patron de l'ONU.

     


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  • Selon le pape et le roi de Jordanie, la négociation est « l’unique option » en Syrie

    « La voie du dialogue et de la négociation entre toutes les composantes de la société syrienne, avec l’appui de la communauté internationale, est l’unique option pour mettre fin au conflit et aux violences qui provoquent chaque jour la perte de nombreuses vies humaines, surtout parmi la population sans défense.. » Ainsi la salle de presse du Saint-Siège a-t-elle exprimé jeudi 29 août la substance des échanges entre le pape et le roi Abdallah de Jordanie lors de leur rencontre jeudi en milieu de journée au Vatican.

    « Welcome, his Majesty »

    Pour cette première rencontre avec le pape, le roi de Jordanie était accompagné de son épouse Rania et d’une délégation de sept personnes. « J’ai un énorme respect pour ce que vous faites et pour ce que fait l’Église catholique », a déclaré le souverain hachémite au pape. « Je vous apporte le salut de toute ma famille et de tous les Jordaniens », a-t-il ajouté. « Welcome, his Majesty », avait lancé auparavant le pape argentin, s’exprimant en anglais.

    Après sa rencontre d’une vingtaine de minutes avec le pape, le roi qui est depuis longtemps favorable au dialogue interreligieux entre chrétiens et musulmans préconisé par le Vatican, s’est entretenu avec le cardinal secrétaire d’État Tarcisio Bertone.

    Le pape François a reçu hier pour la première fois le roi de Jordanie, Abdallah II, accompagné de son épouse Rania, dans un contexte de très grave crise internationale autour du conflit dans la Syrie voisine, ont constaté des journalistes. "J'ai un énorme respect pour ce que vous faites et pour ce que fait l'Eglise catholique", a déclaré le souverain hachémite au pape. "Je vous apporte le salut de toute ma famille et de tous les Jordaniens", a-t-il ajouté. Accompagné d'une délégation de sept personnes, le roi était vêtu d'un costume brun foncé, et la reine d'une élégante tenue noire, le visage couvert d'un foulard blanc.

    Cette visite s'inscrit dans le contexte extrêmement tendu des crises syrienne et égyptienne. La Jordanie, frontalière de la Syrie, connaît un important afflux de réfugiés syriens -un million-, qui la fragilise. Le souverain jordanien est favorable au dialogue inter-religieux entre chrétiens et musulmans, préconisé par le Vatican.

    Sur la crise syrienne, le Saint-Siège, le pape et tous les patriarches de la région prônent le dialogue entre belligérants et récusent les solutions armées pour mettre fin à ce conflit sanglant.


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  • Robert Bales a été condamné vendredi par un jury militaire à la prison à vie sans possibilité de libération anticipée. Il est responsable du meurtre de sang-froid de 16 villageois afghans.

    Prison à vie pour le soldat qui a massacré des civils afghans

    Le sergent Robert Bales, 40 ans, avait plaidé coupable pour échapper à la peine de mort. Malgré la sentence, il pourra réclamer la «clémence» de l'armée après 20 ans de réclusion. Si la clémence lui est accordée, il pourra alors être éligible à la liberté conditionnelle.

    Le sergent Bales a reconnu avoir tué de sang-froid 16 villageois afghans, dont de nombreuses femmes et plusieurs enfants, avant de se rendre, aux petites heures du 11 mars 2012, alors qu'il était déployé dans la province de Kandahar.

    Les six membres du jury, réunis sur la base militaire de LewisMcChord, près de Seattle (Etat de Washington, nord-ouest des Etats-Unis), ont pris moins de deux heures pour délibérer.

    Sanglots de la mère

    L'accusé n'a montré aucune émotion à la lecture de la sentence, qui intervenait après une semaine de plaidoiries et de témoignages, notamment de neuf victimes afghanes, survivants du massacre.

    La mère du sergent Bales a sangloté à l'énoncé de la peine. Son fils a été immédiatement évacué du tribunal. Il n'a pas pu embrasser sa mère ni sa femme avant de rejoindre sa cellule.

    Plusieurs victimes afghanes étaient présentes dans la salle du tribunal et leur interprète a levé le pouce vers le haut en signe de victoire pour leur signifier que le soldat avait écopé de la prison à vie sans possibilité de libération anticipée.

    La condamnation à la prison à vie était acquise, depuis le plaider coupable de l'accusé, et le jury devait seulement se prononcer sur une éventuelle possibilité de libération anticipée.

    Radiation de l'armée

    «Il n'y a qu'une sentence appropriée pour le massacre insensé de 16 innocents - une sentence réservée aux pires crimes et aux pires criminels - et c'est la prison à vie sans possibilité de libération anticipée», avait déclaré le lieutenant-colonel et procureur militaire Joseph Morse vendredi matin dans sa dernière plaidoirie, avant que le jury ne se retire pour délibérer.

    La sentence prévoit également la radiation de l'armée du sergent Bales, pour conduite déshonorante.

    «Il a déshonoré sa profession, il a déshonoré son armée, il a déshonoré son pays», avait déclaré Jospeh Morse pendant sa plaidoirie.

    Le sergent Bales «n'a aucune moralité», a-t-il ajouté. «Il aimait la sensation (des meurtres), il aimait le pouvoir, il aimait le respect que cela lui inspirait. Car il n'a pas le moindre intérêt pour les Afghans, il pense qu'ils sont tous mauvais, il aime le meurtre».

    Témoignages poignants

    Plusieurs témoignages poignants d'Afghans ont émaillé la semaine.Haji Mohammed Naim, 60 ans, touché à la tête par Robert Bales, a raconté l'irruption du soldat dans sa maison. «Cet enfoiré se tenait debout devant moi et je voulais lui demander ce que j'avais fait, pourquoi il me tirait dessus», a-t-il dit dans sa langue natale, le pachto, traduit en simultané.

    «Je n'étais pas quelqu'un de faible, mais depuis que cet enfoiré m'a tiré dessus, je ne suis presque plus rien», a-t-il ajouté, avant de quitter la salle en pleurs.

    Son fils Sadiqullah, à l'air apeuré, a raconté que la balle était passée par son oreille. «Oui, cela fait très mal, j'ai pleuré», a-t-il dit.

    «J'ai toujours l'impression que quelqu'un va faire irruption chez moi», a-t-il ajouté d'une voix timide. Un autre enfant, Khan, dont le père a été tué dans le massacre, a demandé d'une voix émue: «Qu'est-ce que j'ai fait de mal au sergent Bales pour qu'il tue mon père ?».

    Le sergent Bales a finalement présenté ses excuses aux victimes cette semaine, mais a été incapable d'expliquer son geste.

     


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  • SANAA - Le président du Yémen a révélé vendredi qu'une promesse du chef de la branche yéménite d'Al-Qaïda au leader du réseau Ayman al-Zawahiri de mener un attentat qui changera l'histoire, était à l'origine de la fermeture début août d'ambassades occidentales.

    Le président Abd Rabbo Mansour Hadi, dont les propos ont été rapportés par une source proche de la présidence, a précisé que le président américain Barack Obama l'avait informé le 1er août à la Maison Blanche que les renseignements américains avaient intercepté une communication entre les deux chefs d'Al-Qaïda.

    Dans cet entretien, le chef d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), Nasser Al-Whaychi, basé au Yémen, a dit à Zawahiri qu'il allait entendre quelque chose qui va changer le cours de l'histoire, selon M. Hadi.

    Les Etats-Unis ont décidé en conséquence de fermer 19 missions diplomatiques dans des pays musulmans, dont le Yémen, le 4 août. La France, le Royaume-Uni ainsi que d'autres pays occidentaux avaient également fermé leurs représentations diplomatiques au Yémen, mais toutes ces ambassades ont depuis été rouvertes.

    Selon la source proche de la présidence, M. Hadi a affirmé à ses interlocuteurs américains qu'il ne pensait pas qu'il y aurait d'attaques menées par le réseau hors du Yémen et que leurs précautions étaient exagérées.

    Le président, qui s'exprimait devant des officiers de la police yéménite, a indiqué qu'un attentat d'envergure contre l'un des terminaux d'exportation du pétrole yéménite avait été déjoué à la suite de l'interception de cette conversation téléphonique.

    Selon lui, Al-Qaïda avait préparé deux camions-citernes piégés de sept tonnes de TNT chacun dont l'un a pu être repéré par un drone début août alors qu'il se rendait au terminal de Daba, dans la province du Hadramout (est) d'où est exporté une partie du pétrole yéménite. Le drone l'a touché avant qu'il atteigne son objectif, ce qui a provoqué une énorme explosion.

    Les autorités yéménites avaient affirmé le 7 août avoir mis en échec un projet d'Al-Qaïda visant à s'emparer de villes et d'installations pétrolières dans le sud du pays et d'enlever des étrangers, deux jours avant le passage à l'action prévu par des membres du réseau.

    Mais c'est la première fois que des détails sur ce projet déjoué sont dévoilés.

    Selon le président yéménite, les autorités recherchent encore le deuxième camion piégé, et ont pu arrêter les membres de la cellule qui devaient faciliter l'opération.

    Il a ajouté que les opérations menées par les drones ces deux dernières semaines avaient coûté la vie à 40 membres d'Al-Qaïda dont des chefs du réseau, qui se trouvaient tous dans la région de Sanaa.

    L'agence officielle SABA a diffusé vendredi des extraits du discours de M. Hadi devant les officiers de police, sans rapporter les détails au sujet des menaces d'Al-Qaïda.

    Selon l'agence, le président a indiqué que le Yémen avait demandé à Washington de lui fournir des drones, et estimé que les frappes menées par ces appareils entrent dans le cadre d'une coopération dans la lutte contre le terrorisme.

    Seuls les Etats-Unis possèdent de tels appareils dans la région et ils pourchassent les membres d'Aqpa, actifs dans le sud et l'est du Yémen.


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  • NEW YORK (New York) - Le Conseil de sécurité de l'ONU a demandé vendredi à Khartoum de suspendre sa menace d'interrompre le transport du pétrole pour faciliter le règlement des problèmes en suspens avec Juba.

    Dans une déclaration unanime, les 15 pays membres se félicitent de la création d'un mécanisme d'enquête sur les accusations mutuelles de soutien à des groupes armés et sur la délimitation d'une zone tampon démilitarisée de part et d'autre des 2.000 km de frontières non délimitées entre les deux pays.

    Le Conseil de sécurité demande instamment aux deux gouvernements de maintenir le dialogue pour garantir la poursuite du transport de pétrole venant du Soudan du Sud. Il réclame du gouvernement du Soudan qu'il suspende toute action visant à interrompre le transport du pétrole, afin de permettre à ces mécanismes de terminer leur travail.

    Khartoum a annoncé récemment un nouveau report au 6 septembre de la fermeture de l'oléoduc transportant le pétrole du Soudan du Sud, après avoir menacé de le faire début août en accusant Juba de soutenir les rebelles soudanais.

    Depuis son indépendance en juillet 2011, le Soudan du Sud, qui a hérité de 75% des réserves de pétrole lors de la partition, dépend des infrastructures de son voisin pour exporter le pétrole, qui est vital à l'économie de ces deux pays parmi les plus pauvres du monde.

    Le Conseil a aussi réaffirmé sa grave inquiétude devant la situation très instable dans la région d'Abyei, que les deux pays se disputent, et a réitéré sa demande d'une reprise immédiate de négociations pour régler ce dossier.

    La déclaration invite aussi une nouvelle fois les forces gouvernementales soudanaises et les rebelles du SPLM-N à cesser leurs combats dans les deux provinces soudanaises du Kordofan-Sud et du Nil bleu. Elle demande à Khartoum de mener des négociations directes pour mettre fin à ce conflit.

    Les 15 pays demandent à toutes les parties d'accorder un accès humanitaire libre et sécurisés pour que l'aide humanitaire parvienne aux populations des deux provinces affectées par ces combats.

    L'armée soudanaise est engagée depuis deux ans dans des combats avec le SPLM-N (branche nord du Mouvement de libération des peuples du Soudan) au Kordofan-Sud et au Nil bleu, deux zones frontalières du Soudan du Sud.

    Selon l'ONU, ces combats ont provoqué une grave crise humanitaire affectant un million de personnes et plus de 200.000 personnes ont fui au Soudan du Sud et en Ethiopie.

    Dans une autre déclaration adoptée vendredi, le Conseil se déclare très préoccupé (...) par la détérioration de la sécurité et de la situation humanitaire dans certaines parties de l'Etat de Jonglei, au Soudan du Sud.

    Il rappelle au gouvernement sud-soudanais qu'il est le premier responsable de la protection des civils et lui demande de faciliter un accès libre et sécurisé à la population qui a besoin d'aide humanitaire.

    Les 15 pays membres soulignent aussi la nécessité de traiter les causes profondes des violences entre communautés à Jonglei et réaffirment l'importance de sanctionner les auteurs d'exactions contre les civils et contre le personnel de l'ONU sur place.

    Selon l'ONU, plus de 100.000 civils sont coupés de toute aide humanitaire à cause des affrontements entre communautés rivales dans l'Etat de Jonglei.


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  • Visite à Téhéran du sultan Qabous d'Oman

    TEHERAN - Le sultan Qabous d'Oman, seul dirigeant du Golfe à entretenir de bonnes relations avec Téhéran, est arrivé dimanche en Iran pour une visite centrée sur les questions économiques et la diplomatie, ont annoncé les autorités iraniennes.

    En matière énergétique, les deux pays devraient reprendre leurs négociations sur l'exportation de gaz et pétrole iraniens vers Oman et le développement de champs de gaz commmun en haute mer, selon les médias. En 2009, les deux pays avaient signé un accord pour la construction commune d'un gazoduc sous-marin de 200 km entre l'Iran et Oman.

    Oman a notamment joué plusieurs fois ces dernières années les intermédiaires entre l'Iran et les pays occidentaux. Ces médiations ont notamment permis la libération de plusieurs ressortissants américains alors que l'Iran et les Etats-Unis ont rompu leurs relations diplomatiques en 1980.

    Mascate représente également les intérêts iraniens en Grande-Bretagne depuis la fermeture de l'ambassade iranienne, à la suite de l'attaque en novembre 2011 de la représentation britannique à Téhéran.

    Enfin, Oman fait partie du Conseil de coopération du Golfe (CCG) où les monarchies sunnites entretiennent des rapports extrêmement méfiants avec l'Iran chiite, accusé de s'ingérer dans leurs affaires intérieures. Leurs relations se sont également détériorées en raison du soutien de Téhéran au régime du président syrien Bachar al-Assad.

    Le sultan est le premier invité étranger du nouveau président iranien, Hassan Rohani, depuis son entrée en fonctions le 3 août. Peu après son élection, M. Rohani avait souhaité renforcer les relations avec les pays voisins, notamment ceux du Golfe.

    Selon le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, Abbas Araghchi, l'axe principal des négociations est le renforcement de la coopération énergétique et économique.

    Lors de cette visite de deux jours, les discussions devraient également porter sur les dossiers régionaux et internationaux, notamment l'Egypte et la Syrie, a-t-il ajouté, cité par l'agence officielle Irna.

    Selon les médias iraniens citant des sources diplomatiques omanaises, Mascate souhaite renforcer sa position de médiateur privilégié entre Téhéran et les Occidentaux. Nous ne sommes pas informés s'il est porteur d'un message (de la part de Washington, ndlr) mais nous sommes prêts à parler des sujets que le sultan Qabous souhaite aborder, a souligné le nouveau chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif.

    Outre M. Rohani, le sultan doit rencontrer le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, le nouveau chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, le président du Parlement Ali Larijani et l'ancien président modéré iranien, Akbar Hachémi Rafsandjani.


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  • Le Pakistan libère 337 pêcheurs indiens en guise d'apaisement

    Le Pakistan a libéré vendredi 23 août 2013 337 pêcheurs indiens écroués pour avoir eu le malheur de s'aventurer dans ses eaux territoriales, une mesure qui intervient au moment où la tension montre entre les deux pays dans la région disputée du Cachemire.

    "Nous avons libéré aujourd'hui 337 pêcheurs indiens et sept autres mineurs", a dit un haut responsable de la prison de Malir à Karachi (sud) où sont détenus depuis des mois des pêcheurs indiens interpellés sur les eaux pakistanaises.

    Ces pêcheurs se rendaient vendredi à Lahore (est) et seront remis samedi aux autorités indiennes au poste frontière de Wagah, a-t-il ajouté.

    Ces libérations interviennent alors que la tension monte à nouveau entre le Pakistan et l'Inde dans la région disputée du Cachemire, nichée dans l'Himalaya.

    Depuis le début du mois, cinq Indiens, tous des soldats, et quatre Pakistanais, trois soldats et un civil, ont été tués dans des échanges de tirs le long de la Ligne de Contrôle (LoC), frontière séparant de facto les deux pays au Cachemire.

    Le Pakistan et l'Inde revendiquent chacun aussi le "Baan Ganga", ou "Sir Creek", une baie de près de 100 km coincée entre les provinces pakistanaise du Sind et indienne du Gujarat, débouchant sur la mer d'Arabie et réputée pour ses eaux poissonneuses.

    Des pêcheurs indiens, sans GPS, s'aventurent ainsi sans le savoir, sur les eaux pakistanaises et des pêcheurs pakistanais sur les eaux indiennes. New Delhi a d'ailleurs libéré, plus tôt en août, trois pêcheurs pakistanais écroués dans le sud de l'Inde depuis 1999.

    "Nous devrions vivre en harmonie les uns avec les autres comme des frères, des amis et de bons voisins", a déclaré à l'AFP Kousan Rama, un pêcheur indien écroué depuis un an dans les geôles pakistanaises, où environ une centaine d'Indiens restent en détention selon les autorités carcérales.


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