• L'exemple libyen n'a servi a rien: Les États-Unis se résignent à armer les rebelles syriens. Les armes libyennes servent dans le conflit au Mali, la région est un coupe gorge etc... mais les américains ont décidé d'armer les rebelles!!! je sais bien qu'il faut bien écouler les stocks d'armes mais est-ce bien raisonnable?? pu censé?? NON

     Les États-Unis vont peut-être apporter une aide militaire aux rebelles syriens. Depuis le début du conflit il y a deux ans, les américains avaient toujours cherché à repousser cette éventualité.

    La décision n'a pas encore été prise, mais Washington y songe sérieusement. Pour la première fois, le secrétaire à la Défense, Chuck Hagel, vient de reconnaître que les États-Unis n'écartent plus la possibilité de fournir des armes à l'opposition syrienne, qui cherche depuis deux ans à renverser Bachar el-Assad. Mais Hagel l'a fait du bout des lèvres, conscient qu'il s'agit de «la moins mauvaise solution», comme le relève le Wall Street Journal.

    Barack Obama est sous la pression du Congrès et d'Israël pour ne pas rester inerte face à la répression du régime de Damas. En particulier, depuis que les services de renseignements américains ont acquis la quasi-certitude qu'el-Assad avait utilisé en «faible quantité» des armes chimiques contre ses opposants. Mais sur ce dossier sensible, l'Administration Obama -instruite par le précédent irakien- reste extrêmement prudente, réclamant des preuves supplémentaires qu'elle aura du mal à recueillir, faute d'un minimum de coopération du régime syrien qui refuse l'accès aux enquêteurs de l'ONU. Sans d'«irréfutables preuves», on voit mal des militaires américains intervenir sur le sol syrien. En revanche, une frappe chirurgicale contre un site cachant des armes chimiques n'est pas à exclure.

    Changer le rapport de forces

    Les États-Unis sont également peu favorables à l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne qui fournirait enfin un sanctuaire aux rebelles. L'établissement d'une telle zone requiert au préalable la neutralisation des systèmes de défense antiaériens syriens. Mais là encore, les Américains ne sont pas prêts à se lancer dans des opérations de destruction des radars syriens. Reste donc l'option d'armer les rebelles. La CIA et le Pentagone y étaient déjà favorables à l'automne dernier, mais Obama avait mis alors son veto. Depuis, les insurgés non islamistes ont perdu du terrain face aux djihadistes que les États-Unis ont inscrits sur la liste des organisations terroristes. Et pour ne rien arranger, l'armée syrienne ne recule plus, récupérant même certaines positions dans la région d'Idleb et près de Homs. Il y a donc urgence à rééquilibrer le rapport de forces sur le terrain.

    Jusqu'à maintenant, la CIA supervisait quelques livraisons d'armes aux rebelles, notamment via la Jordanie, les États-Unis fournissant également des pièces non létales aux opposants d'Assad. Une prochaine fourniture de missiles antiaériens américains pourrait se faire en coordination avec la Grande-Bretagne et la France, favorables depuis plusieurs mois à l'armement des rebelles. Mais à Washington comme à Paris, des voix s'élèvent pour mettre en garde contre une telle décision.

    Devant le Congrès, James Clapper, le directeur du renseignement national, se montrait récemment sceptique sur des fournitures d'armes aux opposants syriens. Pour les experts américains, il est impossible de garantir que de telles armes ne finiront pas aux mains de radicaux islamistes qui jurent de poursuivre le combat à la chute d'Assad pour établir un califat sur la Syrie.

     


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  • Mais où trouvent-ils l'argent pour toutes ces armes les rebelles? Bizarre...

     La commission d'enquête de l'ONU sur les violences en Syrie a des «suspicions fortes et concrètes» de l'utilisation d'armes chimiques de la part des insurgés, mais doit encore «approfondir» ses recherches.

     

    Les rebelles syriens auraient utilisé du gaz sarin

    Les rebelles syriens auraient utilisé du gaz sarin, un agent neurotoxique extrêmement puissant et interdit par le droit international. L'information provient non pas du régime de Bachar el-Assad, mais de Clara Del Ponte, membre de la commission d'enquête indépendante de l'ONU sur les violences en Syrie.

    La magistrate, ancienne procureur général du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, se base sur le témoignage de médecins et de plusieurs réfugiés soignés dans des pays limitrophes. «Nos enquêteurs se sont rendus dans des pays voisins pour interviewer des victimes, des médecins et du personnel médical. Selon leur rapport la semaine dernière, il existe des suspicions fortes et concrètes, mais pas encore de preuve incontestable, de l'emploi de gaz sarin, sur la base de la manière dont ces victimes ont été soignées», explique-t-elle à la radio suisse. «Nos enquêtes devront encore être approfondies, vérifiées et confirmées à travers de nouveaux témoignages, mais selon ce que nous avons pu établir jusqu'à présent, pour le moment ce sont les opposants au régime qui ont utilisé le gaz sarin». Dans quelles circonstances ce gaz a-t-il été utilisé? Clara Del Ponte n'a pas donné plus de détails.

    Les Occidentaux prudents

    Cette information, si elle se confirme, pourrait marquer un tournant dans le conflit qui ensanglante le pays depuis plus de deux ans. Les puissances occidentales, États-Unis et Israël en tête, ont prévenu à plusieurs reprises que l'usage d'armes chimiques, de la part d'un camp comme de l'autre, justifierait une intervention militaire étrangère sur le sol syrien. Au-delà du retour à la paix, les Occidentaux souhaitent en effet éviter qu'un tel arsenal se retrouve entre des mains mal intentionnées.

    Mais hors de question de partir au conflit dans la poudrière syrienne sans éléments incontestables. La semaine dernière, Barack Obama a affirmé que le renseignement américain détenait des preuves de l'usage de gaz sarin en Syrie. Mais le président américain souhaite «une enquête très solide» pour confirmer ces informations. «Nous ne savons pas qui a utilisé (ce gaz), où et comment. Nous ne savons pas exactement ce qu'il s'est passé», a expliqué le président américain, qui se refuse à hâter toute décision militaire. «Si nous prenons des décisions sans preuves solides, alors nous nous retrouverons peut-être dans la situation où nous ne pourrons pas mobiliser la communauté internationale pour soutenir ce que nous faisons», a-t-il ajouté dans une allusion à peine voilée à la guerre en Irak.

    Accusations mutuelles

    L'usage d'armes chimiques dans le conflit syrien a été évoqué pour la première fois il y a quelques mois. En mars, le camp de Bachar el-Assad avait accusé les rebelles d'avoir utilisé ce type d'arsenal lors d'une attaque dans la région d'Alep. «Les terroristes ont tiré des roquettes contenant des substances chimiques à Khan al-Assal dans la région rurale d'Alep et selon les premières informations une quinzaine de personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées», écrivait alors l'agence officielle du régime syrien. Accusations appuyées par le ministre syrien de l'Information, puis par la Russie, soutien de Damas. Les rebelles avaient immédiatement répliqué en affirmant que ces armes avaient en réalité été utilisées par le pouvoir syrien. La Syrie fait partie des huit pays dans le monde qui n'ont pas ratifié la Convention de Paris de 1995 interdisant l'usage, mais aussi la mise au point et la fabrication d'armes chimiques.

    Ces accusations mutuelles avaient précipité la formation d'une commission d'enquête de l'ONU sur l'usage d'armes chimiques en Syrie. Ses premières observations devraient être présentées en juin lors du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU. Clara Del Ponte a bien précisé lors de son interview à la radio suisse que le travail des enquêteurs était loin d'être terminé.

    La Syrie fait partie des huit pays dans le monde qui n'ont pas ratifié la Convention de Paris de 1995 interdisant l'usage, mais aussi la mise au point et la fabrication d'armes chimiques, aux côtés de la Corée du Nord, la Somalie, l'Angola, l'Égypte, le Soudan du Sud et Israël. Des absences très remarquées pour un traité international qui a pourtant été ratifié par la quasi-totalité des nations de la planète (188 pays signataires à ce jour) illustrant le très vaste consensus qui règne dans le monde pour condamner l'usage militaire des produits chimiques toxiques.

    Mais au regard du droit international, le fait que la Syrie n'ait pas signé la Convention de Paris ne l'autorise en aucun cas à faire usage des armes chimiques. La République arabe syrienne a en effet rejoint en 1968 le protocole de Genève, qui prohibe depuis 1928 «l'emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires et de moyens bactériologiques» (mais n'encadre ni leur possession ni leur production).

    Des principes toxiques variés

    L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, issue de la Convention de Paris de 1995 classe les agents chimiques mortels dans quatre grandes familles, en fonction de leurs effets sur l'organisme. Les plus anciens, premiers à être utilisés en masse lors de la Première Guerre mondiale, sont les agents suffocants (chlore, phosgène…) qui entraînent la production d'eau dans les bronches et provoquent l'asphyxie des victimes.

    Les agents vésicants ont pour leur part une action irritante plus large, attaquant la peau, les yeux et les muqueuses, dont celles des voies respiratoires. C'est dans ce groupe que sont classés les gaz moutarde, utilisés en masse pour la première fois à Ypres en 1917 ainsi que lors de la guerre entre l'Iran et l'Irak de 1980 à 1988. Les types de blessures rapportées à Paris Match par des médecins libanais soignant des victimes syriennes semblent indiquer l'usage de ce type de produits.

    Le troisième groupe rassemble les agents hémotoxiques (cyanure d'hydrogène et cyanogène) qui empêchent le transport d'oxygène par le sang et provoquent la mort par suffocation. Le plus célèbre de ces produits est le gaz Zyklon B utilisé par les nazis dans les chambres à gaz des camps d'extermination. Ces types de produits, bien que très toxiques, n'ont apparemment jamais été utilisés sur des champs de bataille.

     

    Plusieurs centaines de tonnes de gaz en Syrie

    Les agents neurotoxiques, comme le sarin, le soman et le gaz VX, appartiennent à la famille des produits organophosphorés et ont principalement été développés après la Seconde Guerre mondiale. Ils attaquent le système nerveux, et peuvent entrer dans l'organisme par inhalation mais aussi par simple contact avec la peau. Ils sont relativement faciles à produire et hautement toxiques (la dose létale par contact avec la peau pour le gaz VX est de seulement 10 milligrammes). L'utilisation de sarin par la secte Aum dans le métro de Tokyo en 1995 avait fait 13 morts et des milliers de blessés.

    D'après plusieurs groupes d'analystes américains, le régime syrien disposerait de stocks de plusieurs centaines de tonnes de gaz sarin, de gaz moutarde et de gaz VX.

    Malgré la quasi-unanimité des pays qui s'opposent aujourd'hui à l'utilisation des armes chimiques, l'histoire montre qu'il a longtemps été difficile de faire appliquer les interdictions. Les premières tentatives pour interdire l'usage de ces types d'arme remontent à la fin du XIXe siècle, avec la Convention de Bruxelles de 1874 qui interdisait l'emploi du poison et celle de La Haye en 1899 qui prohibait l'utilisation de «gaz asphyxiants ou délétères». Et cela bien avant leur utilisation massive pendant la Première Guerre mondiale.


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  • La famine a fait 258.000 morts en Somalie entre octobre 2010 et avril 2012

    La famine a fait 258.000 morts en Somalie entre octobre 2010 et avril 2012

    ntre octobre 2010 et avril 2012, 258.000 personnes sont mortes en Somalie du fait de la famine et de l'insécurité alimentaire, dont la moitié était des enfants âgés de moins de cinq ans, conclut un nouveau rapport préparé par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Réseau du système d'alerte rapide aux risques de famine (FEWS NET).

     

    « L'ampleur de ces chiffres est vraiment troublante », a commenté le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies pour la Somalie, Philippe Lazzarini. « Cette toute première étude scientifique sur la mortalité excessive pendant la crise somalienne confirme que nous aurions dû faire davantage avant que la famine ne se déclare, le 20 juillet 2011 », a-t-il estimé.

     

    Les signes d'alerte qui se sont multipliés dès la sécheresse en 2010 n'ont pas déclenché une action suffisante en amont. Dans les zones les plus touchées, l'accès aux nécessiteux a été extrêmement difficile. « La souffrance s'y est déroulée comme un drame sans témoins », a résumé M. Lazzarini.

     

    Une fois la famine déclarée, une mobilisation massive de la communauté humanitaire a permis d'atténuer les pires effets de la crise, a poursuivi le Coordonateur, qui a précisé qu'il avait été possible d'atteindre des zones auparavant inaccessibles grâce à des programmes novateurs et au renforcement des partenariats locaux.

     

    « Nous travaillons avec nos partenaires pour changer la manière dont nous menons nos activités. Avec 2,7 millions de personnes nécessitant non seulement une assistance immédiate, mais aussi un soutien pour retrouver les moyens de subvenir à leurs besoins, nous redoublons d'efforts pour investir dans le peuple somalien et rompre le cycle de crise et de réponse. Nous cherchons des moyens de jeter des passerelles entre les activités humanitaires et celles de développement, cruciales pour assurer la résilience des individus et des communautés. »

     

    « Notre objectif est de faire en sorte que la Somalie ne connaisse plus jamais la famine », a conclu M. Lazzarini.


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  • LES NATIONS UNIES APPROUVENT LE FINANCEMENT POUR SOUTENIR LES EFFORTS DE LUTTE

    CONTRE LA PIRATERIE EN SOMALIE ET DANS LES ÉTATS TOUCHÉS DE LA RÉGION

     

    les Nations Unies et la piraterie

    NEW YORK, le 30 avril 2013 (Département des affaires politiques) -- Le Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour la lutte contre la piraterie a approuvé, aujourd’hui, un ensemble de projets pour appuyer les efforts de lutte contre la piraterie en Somalie et dans les autres États touchés de la région, y compris Djibouti, l’Éthiopie, le Kenya, les Maldives et les Seychelles.

     

    L’annonce a été faite à New York par le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, M. Tayé-Brook Zerihoun, qui a présidé le Conseil d’administration du Fonds d’affectation spéciale pour soutenir les initiatives des États contre la piraterie au large des côtes de la Somalie.

     

    « La baisse spectaculaire des actes de piraterie est la preuve évidente des efforts inlassables déployés par les États Membres des Nations Unies, les organisations internationales et régionales et les acteurs de l’industrie maritime, au cours de ces dernières années », a déclaré M. Zerihoun.

     

    Tout en reconnaissant les acquis, il ne faudrait pas se faire d’illusions que la piraterie est maintenant définitivement sous contrôle, a prévenu M. Zerihoun.  « La communauté internationale doit continuer à soutenir les efforts de la Somalie et des États de la région à renforcer les capacités des autorités maritimes et l’état de droit. »  Comme les ressources du Fonds d’affectation spéciale sont largement épuisées, il est temps maintenant d’alimenter le Fonds pour combler les lacunes dans les efforts de lutte contre la piraterie, a-t-il souligné.

     

    Les cinq projets approuvés aujourd’hui, d’une valeur de 2 millions de dollars, visent à garantir que les procès de piraterie en cours soient menés d’une manière juste et efficace et que les droits de l’homme, la santé et la sécurité des personnes soupçonnées de piraterie soient protégés.  Ces projets contribueront à faciliter le rapatriement des individus, accusés d’actes de piraterie, qui sont actuellement détenus aux Maldives et de soutenir les prisons kenyanes à appliquer les normes minimales pour le traitement des prisonniers.  Les projets visent aussi à aider les détenus et les jeunes à risque de la Somalie en leur donnant des compétences professionnelles pour qu’ils puissent subvenir à leurs moyens de subsistance, en décourageant leur participation à la piraterie et à contribuer au développement économique de leurs communautés.  En outre, ils permettront de fournir des systèmes de base de données biométriques sur les pêcheurs pour appuyer le suivi et la surveillance des ressources halieutiques tout en fournissant des informations importantes aux forces antipiraterie.  Une aide sera fournie, dans ce cadre, aux autorités de police et les procureurs dans les États affectés par la piraterie pour enquêter sur les flux financiers illicites générés par la piraterie.

     

    Le Conseil d’administration du Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour la lutte contre la piraterie est composé des 10 États Membres suivants, dotés du droit de vote: Allemagne, Italie, Kenya, République de Corée, Norvège, Qatar, Seychelles, Somalie, Turquie et Royaume-Uni, ainsi que de l’Organisation maritime internationale (OMI), l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et le Bureau politique des Nations Unies pour la Somalie (UNPOS).  Ces trois entités n’ont pas de droit de vote.

     

    Depuis sa création en janvier 2010, le Fonds a reçu quelque 17 millions de dollars de contributions d’États Membres et du secteur maritime.  Il a approuvé le financement de 31 projets, d’une valeur totale de près de 16 millions de dollars, ainsi que 700 000 dollars pour répondre aux besoins à court terme liés à des dépenses imprévues.  Le Fonds vise à aider à couvrir les dépenses liées à la poursuite des pirates présumés et d’autres activités réalisées dans la lutte contre la piraterie.


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  • Le Conseil de sécurité crée la Mission d'assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM)

    Le Conseil de sécurité crée la Mission d'assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM)

    À l'unanimité de ses 15 membres, le Conseil de sécurité a créé, jeudi, la Mission d'assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM), avec un mandat initial de douze mois, qui débutera à compter du 3 juin.

     

    Soulignant le besoin « de coordonner efficacement l'appui international au gouvernement fédéral somalien », le Conseil charge cette Mission d'appuyer les autorités dans le cadre du processus de paix et de réconciliation et, le cas échéant, la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM) « sous forme de d'orientations et de conseils stratégiques en matière de consolidation de la paix et d'édification de l'État ».

     

    Le mandat de la MANUSOM prévoie également qu'elle aide le gouvernement à coordonner l'action des donateurs internationaux et contribue au renforcement des capacités dans le domaine de l'état de droit, tout en surveillant et prévenant les violations des droits de l'homme dans le pays.

     

    La décision du Conseil de sécurité fait suite à l'adoption, le 6 mars, d'une résolution prorogeant d'un an le mandat de l'AMISOM et levant partiellement l'embargo imposé depuis deux décennies à la Somalie. En adoptant ce texte, ses membres avaient suivi la recommandation du Secrétaire général Ban Ki-moon, pour qui le Bureau politique des Nations Unies pour la Somalie devait être dissous et remplacé par une nouvelle mission politique élargie le plus rapidement possible.

     

    M. Ban avait alors dépêché, du 17 au 29 mars, une mission d'évaluation technique en Somalie et dans la région, menée par le Département des affaires politiques. D'après une lettre adressée au Conseil, la nouvelle mission des Nations Unies aura essentiellement pour fonction de jouer un « rôle catalyseur » et d'aider « le gouvernement fédéral somalien à créer l'environnement politique et stratégique voulu pour ouvrir la voie à la consolidation de la paix ».

     

    Compte-tenu de la demande des autorités, qui souhaitent que les donateurs internationaux procèdent selon « le principe du guichet unique », le Secrétaire général indique « la nouvelle mission sera un instrument permettant la fourniture d'une aide cohérente et intégrée à la Somalie par le système des Nations Unies, ainsi que l'instauration d'un partenariat stratégique plus solide et la collaboration avec l'AMISOM dans tous les domaines liés à la consolidation de la paix ».

     

    La MANUSOM sera dirigée par un Représentant spécial du Secrétaire général, aura son siège dans la capitale Mogadiscio « et se déploiera sur le reste du territoire somalien à la demande du gouvernement », précise la résolution adoptée aujourd'hui.

    Le Secrétaire général précise de son côté qu'à compter du 3 juin 2013, la Mission déploiera une équipe de base, comme prévu dans la résolution 2093 (2013) du Conseil de sécurité.

     

    « Elle renforcera progressivement ses capacités, en tenant compte de la nécessité de prendre les dispositions voulues en matière de logistique et de sécurité et en prenant en considération les demandes des autorités somaliennes et les tâches prioritaires que celles-ci auront définies », ajoute-t-il dans sa lettre au Conseil de sécurité.


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  • La Cour européenne des droits de l'homme estime «arbitraire et illégal» le placement en détention provisoire de l'ancienne premier ministre. Mais la remise en liberté de l'opposante est peu probable.

    Timochenko : la CEDH condamne l'Ukraine

    Pour l'entourage de l'ancienne égérie de la «Révolution orange», c'est «une première victoire». L'Ukraine a été condamnée mardi, à l'unanimité, par la Cour européenne des droits de l'homme pour avoir détenu arbitrairement l'ancien premier ministre Ioulia Timochenko. Celle-ci purge une peine de sept ans de prison dans son pays pour abus de pouvoir.

    Les juges de Strasbourg estiment que l'incarcération, en août 2011, de la politicienne a obéi à «d'autres motifs» que ceux résultant de la procédure judiciaire, laissant entendre qu'il s'agissait de motifs politiques. Les magistrats soulignent que la détention provisoire de l'ancien premier ministre a été ordonnée «pour une période indéterminée», et ce alors que Ioulia Timochenko n'avait pas contrevenu à son contrôle judiciaire. En outre, l'opposante n'a pas eu la possibilité de contester en justice la légalité de sa détention. «De nombreux observateurs ont considéré que cet emprisonnement s'inscrivait dans le cadre de la persécution à caractère politique des leaders de l'opposition en Ukraine», a noté la CEDH.

    Rivalité politique au sommet

    La Cour a en revanche rejeté les accusations de mauvais traitements en prison et de privation de soins médicaux. Le premier grief n'a pas pu être prouvé et que le second n'atteint pas le seuil des «traitements inhumains et dégradants» prohibés par la Convention européenne des droits de l'homme, statue la CEDH.

    Fort de ce premier verdict, l'avocat de Ioulia Timochenko a immédiatement demandé la remise en liberté de l'opposante. Mais cela est peu probable. En juillet dernier, la Cour européenne avait donné raison à un proche de Timochenko, l'ancien ministre Iouri Loutsenko. L'intéressé a certes été libéré mais le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a averti que cette grâce ne pourrait être étendue à son éternelle rivale Ioulia Timochenko, car celle-ci doit encore être jugée dans le cadre de deux autres procédures: l'une pour fraude fiscale, l'autre pour complicité d'assassinat d'un député en 1996. Outre la possibilité d'un appel, le bras de fer entre Kiev et la CEDH connaîtra de facto un deuxième acte: la Cour de Strasbourg doit se prononcer ultérieurement sur la légalité du procès et de la condamnation de l'ancienne premier ministre.


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  • Climat : les Etats parties à la Convention-cadre réunis à Bonn pour réfléchir à l'accord qui doit être conclu en 2015

    Climat : les Etats parties à la Convention-cadre réunis à Bonn pour réfléchir à l'accord qui doit être conclu en 2015

    Les États parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) se sont réunis lundi à Bonn, en Allemagne, pour des négociations sur les mesures de lutte à adopter contre les changements climatiques, dans un contexte où les émissions de gaz à effet de serre sont de nouveau en hausse.

     

    « Nous sommes sur le point de franchir le seuil des 400 particules par million, aussi cette réunit se tient dans un contexte d'urgence. Nous devons respecter les délais fixés par la Conférence des parties de la CCNUCC », a rappelé la Secrétaire exécutive de l'entité onusienne, Christiana Figueres à l'ouverture des travaux. La semaine dernière les niveaux quotidiens de CO2 mesurés par l'observatoire de Mauna Loa, à Hawaï, aux États-Unis, s'élevaient à 399,72 particules par million.

     

    Cette réunion est la seconde du Groupe de travail sur la Plateforme de Durban pour une action renforcée (GTPD), qui a été établi lors de la Conférence de Durban sur les changements climatiques (COP-17) en vue d'élaborer le prochain régime climatique, qui doit inclure l'ensemble de la communauté internationale.

     

    « Le GTPD a déjà épuisé près d'un tiers du temps de travail qui lui a été alloué, nous devons donc nous assurer que le temps restant sera utilisé avec sagesse », a prévenu Mme Figueres.

     

    Lors de la Conférence de Doha sur les changements climatiques (COP-18), qui s'est tenue l'an dernier, les gouvernements ont réitéré leur engagement à redoubler d'efforts pour combler le fossé entre les promesses faites jusqu'à présent et les actions concrètes à entreprendre pour veiller à ce que le réchauffement climatique ne dépasse pas 2 degrés Celsius avant l'entrée en vigueur du nouvel accord, en 2020.

     

    « Nous sommes confiants que cette session permettra au GTPD d'identifier les principaux contours de l'accord, ce qu'il doit s'efforcer d'atteindre dans le cadre du résultat global de la Conférence sur les changements climatiques en 2015 », affirment les coprésidents du GTPD, Jayant Moreshver Mauskar et Harald Dovland dans un communiqué de presse.

     

    Les délégués réunis à Bonn discuteront des options existantes pour une action efficace sur le climat, tels qu'une législation exemplaire, les échanges d'émissions et le développement accéléré des énergies renouvelables en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre, qui pourraient figurer dans l'accord.

     

    « Nous devons nous montrer créatifs, constructifs et être prêts à faire de nouvelles propositions sur la façon dont les gouvernements, les villes, le secteur privé, la société civile et les organisations internationales peuvent faire davantage, plus vite », a déclaré Mme Figueres.


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  • es tensions frontalières avec la Chine à propos d'une incursion présumée de troupes chinoises en Inde dans une zone reculée de l'Himalaya peuvent être résolues, a déclaré samedi le Premier ministre indien Manmohan Singh, selon l'agence nationale de presse indienne.

    Il s'agit d'un problème localisé, dont nous pensons qu'il peut être résolu, a assuré Manmohan Singh cité par l'agence Press Trust of India (PTI), après l'incursion présumée de soldats chinois dans la région frontalière du Ladakh, où ils auraient installé un camp le 15 avril.

    La Chine avait qualifié cette affirmation de spéculation, mais l'Inde lui a demandé mardi de retirer ses troupes.

    M. Singh a fait ces déclarations, les premières de sa part sur ce différend, après que le secrétaire à la Défense Shashi Kant Sharma a présenté un rapport vendredi devant une commission parlementaire dans lequel, selon la presse, il affirme que les soldats chinois ont pénétré de 20 km en territoire indien.

    Nous avons un plan, nous ne voulons pas exacerber la situation, a ajouté M. Singh sans fournir de précisions.

    Jeudi, le chef de la diplomatie indienne, Salman Khurshid, avait déjà tenté de dédramatiser l'incident, insistant sur la nécessité de dialogue avec Pékin, où il doit d'ailleurs se rendre le 9 mai, notamment pour préparer la visite du nouveau Premier ministre chinois Li Keqiang le 20 mai à New Delhi.

    Les deux puissances voisines, en lutte pour la suprématie en Asie, ont vu leurs relations empoisonnées depuis des décennies par un conflit sur le tracé de leurs frontières.

    Depuis un quart de siècle, la question frontalière a fait l'objet de 14 cycles de négociations, en vain.


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  • L'ONU salue l'accord entre le Cameroun et le Nigeria sur le tracé et la sécurité de leur frontière commune

    L'ONU salue l'accord entre le Cameroun et le Nigeria sur le tracé et la sécurité de leur frontière commune

    Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et Président de la Commission Mixte, Saïd Djinnit, aux côtés des représentants du Nigeria et du Cameroun.

    Lors de la clôture de la 31è session de la Commission sur la délimitation de la frontière entre le Cameroun et le Nigeria à Yaoundé, Cameroun, le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest, Said Djinnit s'est félicité de l'annonce par les délégations de la mise en œuvre de l'Accord de coopération transfrontalière en matière de sécurité.

     

    « Le terrorisme se nourrit autant de l'absence de perspective de développement que de l'insuffisance des moyens que réclame la surveillance des frontières », a rappelé M. Djinnit qui préside la Commission Mixte Cameroun-Nigeria.

     

    « Les demandes de financement que j'ai adressées dernièrement aux partenaires visent à favoriser l'intégration sociale et économique des populations frontalières. Ce programme a l'ambition d'être compatible avec le développement de relations de bon voisinage et d'une société ouverte, prospère et démocratique », a-t-il souligné devant les délégations officielles du Cameroun et du Nigeria.

     

    Mise en place par l'ONU à la demande du Cameroun et du Nigeria, la Commission Mixte a été établie pour faciliter la mise en œuvre de l'arrêt de la Cour internationale de Justice de 2002, concernant la délimitation de la frontière entre les deux pays.

     

    « La Commission Mixte peut s'honorer d'un bilan appréciable en onze années de fonctionnement. À ce jour les experts du Cameroun et du Nigeria assistés par ceux des Nations Unies se sont accordés sur les points d'emplacements des bornes frontière avec un taux d'exécution de 95% des travaux d'évaluation, » a déclaré le Vice-premier Ministre camerounais, Amadou Ali.

     

    Par ailleurs, 378 bornes ont déjà été construites et les travaux de la délimitation de la frontière maritime ont été clôturés en 2008. A l'occasion de la 31ieme session, les parties ont approuvé la reprise des travaux d'abornements sous la supervision d'une tripartite.

     

    Les bureaux des Nations Unies du Cameroun et du Nigeria ont également fait le point sur l'état d'avancement des projets socio-économiques d'assistance aux populations affectées par la démarcation en complément aux investissements des gouvernements en termes d'infrastructures. Ces projets, soumis aux bailleurs de fonds visent à renforcer les liens de solidarité entre les populations de part et d'autre de la frontière.

     

    « Nous souhaitons que ces efforts apportent aux populations, avec le soutien des Nations Unies, une meilleure sécurité alimentaire, un accès à une eau potable de qualité, a l'éducation et l'énergie dans la perspective d'une meilleure intégration,» a souligné le Ministre de la Justice du Nigéria, Mohammed Bello Adoke.

     


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    Guatemala : le Conseiller spécial de l'ONU demande la reprise du procès contre l'ancien chef d'État, jugé pour génocide

    Le Conseiller spécial des Nations Unies pour la prévention du génocide, Adama Dieng, a exhorté mardi les autorités judiciaires du Guatemala de mener à bien les procès contre l'ancien chef d'État, José Efraín Rios Montt, et l'ancien chef des services de renseignement, José Mauricio Rodriguez Sanchez, afin d'établir clairement les responsabilités dans les atrocités commises entre 1960 et 1996.

     

    MM. Montt et Rodriguez sont accusés de génocide et de crimes contre l'humanité pour des violations systématiques des droits de l'homme de la population Maya Ixil du département de Quiche, au Guatemala, entre 1982 à 1983. D'après la Commission de clarification historique, formée au lendemain de l'accord de paix en 1996 et soutenue par l'ONU, un génocide a été perpétré à ces dates.

     

    Le 18 avril dernier, un juge d'une Cour de première instance a demandé la suspension du procès à l'encontre des deux accusés, alors qu'il était sur le point d'être conclu. Jugeant cette décision illégale, le panel des juges qui préside le procès l'a suspendu le temps que la Cour constitutionnelle se prononce à ce sujet.

     

    « J'appelle les autorités judiciaires à agir de façon responsable et à prévenir toute tentative d'ingérence, d'entrave à la justice ou de manipulation, susceptibles de porter préjudice à la crédibilité de la justice guatémaltèque », indique M. Dieng dans un communiqué de presse.

     

    « Les victimes des atrocités commises lors de la guerre civile au Guatemala et leurs familles ont suffisamment patienté pour obtenir justice. J'espère qu'ils n'auront plus longtemps à attendre, ni à craindre un déni de justice », souligne-t-il, rendant également hommage au courage des victimes ayant témoigné.

     

    M. Dieng a également salué le travail assidu des avocats et des organisations de la société civile pour rassembler et analyser des éléments de preuve à charge contre MM. Montt et Rodriguez, ainsi que celui du bureau du Procureur et de tous ceux qui ont œuvré à mettre fin à l'impunité pour les crimes commis lors de la guerre civile.

     

    Un représentant du Conseiller spécial pour la prévention du génocide était présent lors des séances des 18 et 19 avril, compte-tenu de l'importance particulière de ce procès.

     

    « C'est la première fois qu'un ancien chef d'État est inculpé pour génocide par une juridiction nationale. Avec ce procès, le Guatemala a établi un précédent historique qui devrait servir d'exemple pour tous les États ayant manqué à leur responsabilité de poursuivre les individus coupables de violations graves et massives des droits de l'homme », se félicite M. Dieng.

     

    « Ce procès permettra au Guatemala de consolider le processus de paix et d'établir la confiance entre les différents communautés de la population. Une telle confiance et la crédibilité des institutions sont indispensables pour la prévention de violations à venir », ajoute-t-il.


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