• Treize ans de conflits réglés en trois jours, selon Kaboul

    Treize ans de conflits réglés en trois jours, selon Kaboul

    Le Pakistan et l'Afghanistan ont mis un terme en "trois jours" à 13 ans de différends, a affirmé à Islamabad le président afghan Ashraf Ghani. Ils misent sur la collaboration économique pour stabiliser la région après le retrait des troupes de combat de l'Otan en décembre.

    "Nous avons levé les obstacles de 13 années en trois jours... Nous nous sommes mis d'accord sur une vision commune où l'Afghanistan et le Pakistan seront le coeur de l'Asie afin d'assurer une intégration économique" entre le sud et la portion centrale du continent, a déclaré M. Ghani lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif.

    Les deux voisins aux relations tumultueuses misent entre autres sur les projets de ligne électrique CASA-1000 et de gazoduc TAPI afin de relier les ressources énergétiques d'Asie centrale à l'Asie du Sud, via l'Afghanistan, véritable pont entre ces deux régions peu intégrées, a souligné M. Sharif.

    Chemin rocailleux et compliqué
    Le projet TAPI souhaite relier sur 1800 kilomètres les titanesques champs gaziers du Turkménistan au Pakistan et à l'Inde, deux marchés émergents assoiffés d'énergie, en passant par les vallées rocailleuses de l'Afghanistan, contrôlées en partie par les talibans, ce qui pourrait compliquer la réalisation du projet selon des analystes.

    Selon des sources proches du dossier, les géants ExxonMobil, Chevron, Petronas, BP et aussi le français Total font partie des groupes intéressés à la construction de cette autoroute du gaz dont la facture est évaluée à au moins 7,6 milliards de dollars.

    MM. Ghani et Sharif ont aussi évoqué les questions sécuritaires lors de leur entretien, le Pakistan réitérant son appui au processus de réconciliation afghan visant à pacifier le pays confronté à l'insurrection des talibans.

    Enterrer la hache de guerre
    Le Pakistan et l'Afghanistan s'accusent depuis des années de soutenir des groupes rebelles des deux côtés de leur longue et poreuse frontière.

    Successeur de Hamid Karzaï, au pouvoir de la fin 2001 à septembre dernier, Ashraf Ghani a voulu enterrer la hache de guerre en faisant sa première visite officielle au Pakistan afin de resserrer les liens et d'agir en commun pour tenter de rallier les rebelles talibans afghans à la paix.


  • Commentaires

    1
    Dimanche 30 Novembre 2014 à 20:18

    Voilà quand on veut. L'ancien président a fait beaucoup de mal à ce pays qui n'en avait pas besoin.

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