• Un «plan d'action mondial» pour sauver nos océans

    Un «plan d'action mondial» pour sauver nos océans

    Réchauffement climatique, pollution, surexploitation des réserves... Les USA ont tiré lundi 16 juin 2014 le signal d'alarme pour exhorter la communauté internationale à se doter d'une stratégie mondiale.

    Les Etats-Unis ont tiré lundi le signal d'alarme pour exhorter la communauté internationale à se doter d'une stratégie mondiale pour sauver les océans, menacés par le réchauffement climatique, la pollution et la surexploitation des réserves de pêche.

    «Développons un plan» d'action mondial, a lancé le secrétaire d'Etat John Kerry, hôte d'une conférence internationale exceptionnelle, lundi et mardi au département d'Etat, qui réunit des représentants de 80 pays, des experts en matière d'environnement et des industriels.

    «Comme êtres humains, il n'y a rien que nous ayons autant en partage que les océans, qui recouvrent près des trois quarts de notre planète», a plaidé John Kerry, un défenseur de longue date de la cause environnementale. Il a appelé chacun de ses invités à prendre leur «responsabilité» pour préserver les océans.

    Tuvalu, Kiribati et Maldives pourraient disparaître

    L'annonce la plus concrète est venue du président Anote Tong, de la République des Kiribati, des archipels d'Océanie dans le Pacifique, qui interdira dès janvier 2015 toutes les pêches commerciales, en dépit des conséquences économiques pour le pays.

    «Répondre aux défis du changement climatique requiert un très sérieux engagement et une part de sacrifice», a souligné Anote Tong. «La perte prévue de revenus a pesé très lourd dans notre réflexion, mais au final nous avons décidé de poursuivre une stratégie de développement durable», a ajouté le chef d'Etat, très applaudi.

    Les Kiribati font partie -- avec l'archipel polynésien des Tuvalu et les Maldives dans l'océan Indien -- des pays qui pourraient disparaître après la montée du niveau des océans, selon l'ONU, si rien n'est fait contre le réchauffement climatique.

    «Une question vitale de sécurité»

    John Kerry a réclamé l'adoption de plans d'action concrets et indiqué que le président Barack Obama pourrait annoncer prochainement une extension des zones américaines de protection maritime. Le ministre a également prévenu qu'il y avait déjà 500 «zones mortes» dans les océans de la planète qui, par manque d'oxygène dû au changement climatique, mettent en péril la vie sous-marine.

    Il a souligné aussi qu'un tiers des réserves de poissons étaient «surexploitées» et que «quasiment tout le reste était pêché ou près d'atteindre son niveau maximal». «Personne ne doit se tromper: la protection de nos océans est une question vitale de sécurité», a fait valoir John Kerry. «Les océans représentent un moyen de subsistance pour 12% de la population mondiale. Et c'est aussi essentiel de maintenir l'environnement dans lequel nous vivons tous», a-t-il ajouté.

    Plaidoyer pour une stratégie «unique, complète et mondiale»

    Protéger les océans est également important pour la sécurité alimentaire, a souligné John Kerry, affirmant qu'environ trois milliards de personnes «dépendaient de la pêche comme importante source de protéines».

    «Nous ne répondrons pas à ces défis tant que la communauté des nations ne sera pas rassemblée autour d'une stratégie unique, complète et mondiale pour les océans», a encore insisté le chef de la diplomatie américaine.

    26 millions de tonnes de poisson illégales par an

    D'après des experts en matière d'environnement, la santé des océans et de leur écosystème s'est dégradée de manière spectaculaire depuis 70 ans. Aujourd'hui, 20% des réserves de poissons sont pêchées illégalement, soit 26 millions de tonnes par an, accélérant la disparition de certaines espèces, selon des données de la fondation écologiste américaine The Pew Charitable Trusts, qui s'alarme aussi de la multiplication des «zones mortes».

    La communauté d'experts pousse aussi les Etats-Unis à encourager d'autres pays à signer un projet de traité international datant de 2009, sous l'égide de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), visant à interdire l'accès des ports aux navires pratiquant la pêche illégale.

     

     


  • Commentaires

    1
    Samedi 21 Juin 2014 à 18:31

    Entre la surpêche et la pollution, il y a de quoi faire !!!!!!!!!!!!. J'espère qu'il n'est pas trop tard.

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