• Climat : les Etats parties à la Convention-cadre réunis à Bonn pour réfléchir à l'accord qui doit être conclu en 2015

    Climat : les Etats parties à la Convention-cadre réunis à Bonn pour réfléchir à l'accord qui doit être conclu en 2015

    Les États parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) se sont réunis lundi à Bonn, en Allemagne, pour des négociations sur les mesures de lutte à adopter contre les changements climatiques, dans un contexte où les émissions de gaz à effet de serre sont de nouveau en hausse.

     

    « Nous sommes sur le point de franchir le seuil des 400 particules par million, aussi cette réunit se tient dans un contexte d'urgence. Nous devons respecter les délais fixés par la Conférence des parties de la CCNUCC », a rappelé la Secrétaire exécutive de l'entité onusienne, Christiana Figueres à l'ouverture des travaux. La semaine dernière les niveaux quotidiens de CO2 mesurés par l'observatoire de Mauna Loa, à Hawaï, aux États-Unis, s'élevaient à 399,72 particules par million.

     

    Cette réunion est la seconde du Groupe de travail sur la Plateforme de Durban pour une action renforcée (GTPD), qui a été établi lors de la Conférence de Durban sur les changements climatiques (COP-17) en vue d'élaborer le prochain régime climatique, qui doit inclure l'ensemble de la communauté internationale.

     

    « Le GTPD a déjà épuisé près d'un tiers du temps de travail qui lui a été alloué, nous devons donc nous assurer que le temps restant sera utilisé avec sagesse », a prévenu Mme Figueres.

     

    Lors de la Conférence de Doha sur les changements climatiques (COP-18), qui s'est tenue l'an dernier, les gouvernements ont réitéré leur engagement à redoubler d'efforts pour combler le fossé entre les promesses faites jusqu'à présent et les actions concrètes à entreprendre pour veiller à ce que le réchauffement climatique ne dépasse pas 2 degrés Celsius avant l'entrée en vigueur du nouvel accord, en 2020.

     

    « Nous sommes confiants que cette session permettra au GTPD d'identifier les principaux contours de l'accord, ce qu'il doit s'efforcer d'atteindre dans le cadre du résultat global de la Conférence sur les changements climatiques en 2015 », affirment les coprésidents du GTPD, Jayant Moreshver Mauskar et Harald Dovland dans un communiqué de presse.

     

    Les délégués réunis à Bonn discuteront des options existantes pour une action efficace sur le climat, tels qu'une législation exemplaire, les échanges d'émissions et le développement accéléré des énergies renouvelables en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre, qui pourraient figurer dans l'accord.

     

    « Nous devons nous montrer créatifs, constructifs et être prêts à faire de nouvelles propositions sur la façon dont les gouvernements, les villes, le secteur privé, la société civile et les organisations internationales peuvent faire davantage, plus vite », a déclaré Mme Figueres.


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  • es tensions frontalières avec la Chine à propos d'une incursion présumée de troupes chinoises en Inde dans une zone reculée de l'Himalaya peuvent être résolues, a déclaré samedi le Premier ministre indien Manmohan Singh, selon l'agence nationale de presse indienne.

    Il s'agit d'un problème localisé, dont nous pensons qu'il peut être résolu, a assuré Manmohan Singh cité par l'agence Press Trust of India (PTI), après l'incursion présumée de soldats chinois dans la région frontalière du Ladakh, où ils auraient installé un camp le 15 avril.

    La Chine avait qualifié cette affirmation de spéculation, mais l'Inde lui a demandé mardi de retirer ses troupes.

    M. Singh a fait ces déclarations, les premières de sa part sur ce différend, après que le secrétaire à la Défense Shashi Kant Sharma a présenté un rapport vendredi devant une commission parlementaire dans lequel, selon la presse, il affirme que les soldats chinois ont pénétré de 20 km en territoire indien.

    Nous avons un plan, nous ne voulons pas exacerber la situation, a ajouté M. Singh sans fournir de précisions.

    Jeudi, le chef de la diplomatie indienne, Salman Khurshid, avait déjà tenté de dédramatiser l'incident, insistant sur la nécessité de dialogue avec Pékin, où il doit d'ailleurs se rendre le 9 mai, notamment pour préparer la visite du nouveau Premier ministre chinois Li Keqiang le 20 mai à New Delhi.

    Les deux puissances voisines, en lutte pour la suprématie en Asie, ont vu leurs relations empoisonnées depuis des décennies par un conflit sur le tracé de leurs frontières.

    Depuis un quart de siècle, la question frontalière a fait l'objet de 14 cycles de négociations, en vain.


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  • L'ONU salue l'accord entre le Cameroun et le Nigeria sur le tracé et la sécurité de leur frontière commune

    L'ONU salue l'accord entre le Cameroun et le Nigeria sur le tracé et la sécurité de leur frontière commune

    Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et Président de la Commission Mixte, Saïd Djinnit, aux côtés des représentants du Nigeria et du Cameroun.

    Lors de la clôture de la 31è session de la Commission sur la délimitation de la frontière entre le Cameroun et le Nigeria à Yaoundé, Cameroun, le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest, Said Djinnit s'est félicité de l'annonce par les délégations de la mise en œuvre de l'Accord de coopération transfrontalière en matière de sécurité.

     

    « Le terrorisme se nourrit autant de l'absence de perspective de développement que de l'insuffisance des moyens que réclame la surveillance des frontières », a rappelé M. Djinnit qui préside la Commission Mixte Cameroun-Nigeria.

     

    « Les demandes de financement que j'ai adressées dernièrement aux partenaires visent à favoriser l'intégration sociale et économique des populations frontalières. Ce programme a l'ambition d'être compatible avec le développement de relations de bon voisinage et d'une société ouverte, prospère et démocratique », a-t-il souligné devant les délégations officielles du Cameroun et du Nigeria.

     

    Mise en place par l'ONU à la demande du Cameroun et du Nigeria, la Commission Mixte a été établie pour faciliter la mise en œuvre de l'arrêt de la Cour internationale de Justice de 2002, concernant la délimitation de la frontière entre les deux pays.

     

    « La Commission Mixte peut s'honorer d'un bilan appréciable en onze années de fonctionnement. À ce jour les experts du Cameroun et du Nigeria assistés par ceux des Nations Unies se sont accordés sur les points d'emplacements des bornes frontière avec un taux d'exécution de 95% des travaux d'évaluation, » a déclaré le Vice-premier Ministre camerounais, Amadou Ali.

     

    Par ailleurs, 378 bornes ont déjà été construites et les travaux de la délimitation de la frontière maritime ont été clôturés en 2008. A l'occasion de la 31ieme session, les parties ont approuvé la reprise des travaux d'abornements sous la supervision d'une tripartite.

     

    Les bureaux des Nations Unies du Cameroun et du Nigeria ont également fait le point sur l'état d'avancement des projets socio-économiques d'assistance aux populations affectées par la démarcation en complément aux investissements des gouvernements en termes d'infrastructures. Ces projets, soumis aux bailleurs de fonds visent à renforcer les liens de solidarité entre les populations de part et d'autre de la frontière.

     

    « Nous souhaitons que ces efforts apportent aux populations, avec le soutien des Nations Unies, une meilleure sécurité alimentaire, un accès à une eau potable de qualité, a l'éducation et l'énergie dans la perspective d'une meilleure intégration,» a souligné le Ministre de la Justice du Nigéria, Mohammed Bello Adoke.

     


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    Guatemala : le Conseiller spécial de l'ONU demande la reprise du procès contre l'ancien chef d'État, jugé pour génocide

    Le Conseiller spécial des Nations Unies pour la prévention du génocide, Adama Dieng, a exhorté mardi les autorités judiciaires du Guatemala de mener à bien les procès contre l'ancien chef d'État, José Efraín Rios Montt, et l'ancien chef des services de renseignement, José Mauricio Rodriguez Sanchez, afin d'établir clairement les responsabilités dans les atrocités commises entre 1960 et 1996.

     

    MM. Montt et Rodriguez sont accusés de génocide et de crimes contre l'humanité pour des violations systématiques des droits de l'homme de la population Maya Ixil du département de Quiche, au Guatemala, entre 1982 à 1983. D'après la Commission de clarification historique, formée au lendemain de l'accord de paix en 1996 et soutenue par l'ONU, un génocide a été perpétré à ces dates.

     

    Le 18 avril dernier, un juge d'une Cour de première instance a demandé la suspension du procès à l'encontre des deux accusés, alors qu'il était sur le point d'être conclu. Jugeant cette décision illégale, le panel des juges qui préside le procès l'a suspendu le temps que la Cour constitutionnelle se prononce à ce sujet.

     

    « J'appelle les autorités judiciaires à agir de façon responsable et à prévenir toute tentative d'ingérence, d'entrave à la justice ou de manipulation, susceptibles de porter préjudice à la crédibilité de la justice guatémaltèque », indique M. Dieng dans un communiqué de presse.

     

    « Les victimes des atrocités commises lors de la guerre civile au Guatemala et leurs familles ont suffisamment patienté pour obtenir justice. J'espère qu'ils n'auront plus longtemps à attendre, ni à craindre un déni de justice », souligne-t-il, rendant également hommage au courage des victimes ayant témoigné.

     

    M. Dieng a également salué le travail assidu des avocats et des organisations de la société civile pour rassembler et analyser des éléments de preuve à charge contre MM. Montt et Rodriguez, ainsi que celui du bureau du Procureur et de tous ceux qui ont œuvré à mettre fin à l'impunité pour les crimes commis lors de la guerre civile.

     

    Un représentant du Conseiller spécial pour la prévention du génocide était présent lors des séances des 18 et 19 avril, compte-tenu de l'importance particulière de ce procès.

     

    « C'est la première fois qu'un ancien chef d'État est inculpé pour génocide par une juridiction nationale. Avec ce procès, le Guatemala a établi un précédent historique qui devrait servir d'exemple pour tous les États ayant manqué à leur responsabilité de poursuivre les individus coupables de violations graves et massives des droits de l'homme », se félicite M. Dieng.

     

    « Ce procès permettra au Guatemala de consolider le processus de paix et d'établir la confiance entre les différents communautés de la population. Une telle confiance et la crédibilité des institutions sont indispensables pour la prévention de violations à venir », ajoute-t-il.


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  • Lors d'un débat au Conseil de sécurité, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a affirmé mercredi que le viol en temps de guerre ne brisait pas seulement des vies, mais aussi des familles et des communautés et posait des obstacles à la réconciliation et au développement durable.

     

    Si la responsabilité de prévenir la violence sexuelle incombe principalement aux gouvernements, la communauté internationale doit, a assuré M. Ban, redoubler d'efforts collectifs pour éradiquer les causes profondes de ce fléau, qui touche en premier lieu filles et femmes, mais également les hommes et les garçons.

     

    « Pour réussir, nous devons utiliser tous les outils à notre disposition : opérations de maintien de la paix et missions politiques, efforts de médiation et de protection des droits de l'homme et fourniture d'une assistance humanitaire », a énuméré M. Ban devant les quinze membres du Conseil.

     

    « Cela englobe tous les artisans de la paix au lendemain des conflits et suppose le rétablissement de la primauté du droit, la promotion de l'égalité entre les sexes, le relèvement rapide et le développement à plus long terme », a-t-il affirmé.

     

    Le Secrétaire général a souligné le rôle important des opérations de maintien de la paix actuellement déployées au Soudan, au Soudan du Sud et en RDC qui, en coopération avec les équipes de pays des Nations Unies, s'efforcent de mettre en place des arrangements pour le suivi, l'analyse et l'information des données. « C'est une priorité qui, je l'espère, pourra être finalisée avant la fin de l'année », a-t-il dit.

     

    De son côté, la Représentante spéciale chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Zainab Hawa Bangura, a présenté le rapport du Secrétaire général dont le Conseil de sécurité était aujourd'hui saisi, rapport qui couvre 22 zones de conflit, dont pour la première fois le Mali.

     

    Le document met notamment en évidence le lien entre violence sexuelle et exploitation illégale des ressources, insiste sur les causes de tels crimes dans les déplacements de populations et met l'accent sur les mariages forcés, viols et esclavage sexuel imputables aux groupes armés. Par ailleurs, il dénonce l'utilisation de la violence sexuelle comme tactique d'intimidation dans le contexte des détentions ou des interrogatoires et insiste sur la nécessité de disposer d'informations quant au sort des enfants nés de femmes violées en temps de guerre.

     

    « Le rapport met l'accent sur l'urgence de veiller à ce que les considérations en matière de violences sexuelles soient systématiquement prises en compte dans les processus et les accords de paix, ainsi que dans les réformes du secteur de la sécurité et les processus de démobilisation, désarmement et réintégration (DDR) auxquels les Nations Unies sont parties prenantes.

    « Nous devons braquer les projecteurs sur ceux qui commentent ces crimes, mais aussi sur ses commanditaires ou ceux qui les tolèrent », a déclaré la Représentante spéciale, pour qui l'engagement du Conseil doit servir de déclaration d'intention sans équivoque : à savoir que la violence ne sera pas tolérée et que le droit international sera appliqué pour veiller à ce que de tels crimes ne restent pas impunis.

     

    « Nous devons continuer à renforcer ce régime, notamment par un système efficace de respect de celui-ci », a-t-elle ajouté. « La violence sexuelle en temps de conflit a été utilisée à travers les âges précisément parce qu'elle est une arme peu coûteuse et dévastatrice, mais plus meurtrière que n'importe quelle bombe. Nous pouvons et devons inverser cette tendance et en faire un crime pour lequel le prix à payer est considérable », a estimé Mme Bangura.

     

    Parmi les autres recommandations du Secrétaire général, figure l'idée d'un appel collectif à la lutte contre les violences sexuelles dans le cadre des efforts de paix.

     

    « Prenons l'engagement, aujourd'hui, autour de cette table, que partout où la violence sexuelle est une préoccupation, il n'y aura plus d'accord de paix, de cessez-le-feu ou de mécanisme de vérification de cessez-le-feu dépourvus d'un consacré à la prévention de la violence sexuelle et à la réponse à y apporter », a exhorté Mme Bangura.

     

    « Ceci inclut des accords qui devront éventuellement être conclus au Mali et en Syrie pour mettre fin à ces conflits », a-t-elle ajouté, avant d'annoncer son intention d'accepter les invitations des gouvernements de ces deux pays, ainsi que du Soudan du Sud, à se rendre dans ces trois pays aussi vite que possible.


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  • La Cour internationale de Justice (CIJ) a rendu mardi son arrêt en l'affaire du différend qui opposait le Burkina Faso et le Niger sur un secteur de leur frontière commune. La Cour a délimité les territoires des deux pays, sur un tronçon représentant plus de la moitié de leur frontière commune.

     

    Les deux pays avaient saisi conjointement la Cour en 2010, pour fixer la démarcation dans une zone située au centre de la frontière, suite à un compromis par lequel ils étaient convenus de soumettre à la Cour le différend frontalier qui les opposait.

     

    Selon les médias, les deux pays se sont déclarés satisfaits par l'arrêt qui permet de fixer le tracé de la frontière suite à des différends sur l'interprétation des documents hérités de l'ancienne administration coloniale française. Les deux pays ont accédé à l'indépendance en 1960.

     

    La CIJ est l'organe judiciaire principal de l'Organisation des Nations Unies. Elle a été instituée en juin 1945 par la Charte des Nations Unies et a entamé ses activités en avril 1946. La Cour a son siège au Palais de la Paix, à La Haye, aux Pays-Bas.

     

    La Cour a une double mission, consistant, d'une part, à régler conformément au droit international les différends d'ordre juridique qui lui sont soumis par les Etats par des arrêts qui ont force obligatoire et sont sans appel pour les parties concernées et, d'autre part, à donner des avis consultatifs sur les questions juridiques qui peuvent lui être soumises par les organes de l'ONU.


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  • La Cour internationale de Justice rend un arrêt pour fixer le tracé de la frontière entre le Burkina Faso et le Niger.

    La Cour internationale de Justice (CIJ) a rendu mardi son arrêt en l'affaire du différend qui opposait le Burkina Faso et le Niger sur un secteur de leur frontière commune. La Cour a délimité les territoires des deux pays, sur un tronçon représentant plus de la moitié de leur frontière commune.

     

    Les deux pays avaient saisi conjointement la Cour en 2010, pour fixer la démarcation dans une zone située au centre de la frontière, suite à un compromis par lequel ils étaient convenus de soumettre à la Cour le différend frontalier qui les opposait.

     

    Selon les médias, les deux pays se sont déclarés satisfaits par l'arrêt qui permet de fixer le tracé de la frontière suite à des différends sur l'interprétation des documents hérités de l'ancienne administration coloniale française. Les deux pays ont accédé à l'indépendance en 1960.

     

    La CIJ est l'organe judiciaire principal de l'Organisation des Nations Unies. Elle a été instituée en juin 1945 par la Charte des Nations Unies et a entamé ses activités en avril 1946. La Cour a son siège au Palais de la Paix, à La Haye, aux Pays-Bas.

     

    La Cour a une double mission, consistant, d'une part, à régler conformément au droit international les différends d'ordre juridique qui lui sont soumis par les Etats par des arrêts qui ont force obligatoire et sont sans appel pour les parties concernées et, d'autre part, à donner des avis consultatifs sur les questions juridiques qui peuvent lui être soumises par les organes de l'ONU.


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  • LA HAYE - Le Cambodge et la Thaïlande s'affrontent à partir depuis le 15 avril devant la plus haute juridiction de l'ONU au sujet de terres qu'ils se disputent autour d'un temple du XIe siècle dans une affaire qui pourrait selon Phnom Penh marquer la fin des relations amicales entre les deux pays.

    Les débats, qui doivent durer un peu plus d'une semaine, se sont ouverts lundi matin devant la Cour internationale de justice, qui siège à La Haye, à la suite d'une plainte du Cambodge déposée en avril 2011 et demandant d'interpréter un arrêt de la CIJ rendu en 1962 qui lui octroyait la souveraineté sur Preah Vihear.

    Si la Thaïlande ne conteste pas la souveraineté de son voisin du Sud sur le temple, les deux pays revendiquent une zone de 4,6 km2 en contrebas des ruines alors que Bangkok en contrôle les principaux accès. Une décision de la CIJ n'est pas attendue avant plusieurs mois.

    Sans interprétation de l'arrêt de 1962, la situation va s'aggraver (...), les relations avec la Thaïlande ne pourront être amicales et coopératives dans le futur, a déclaré devant les juges le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Cambodge Hor Namhong.

    Avant le début de l'audience, il avait assuré à l'AFP que son pays se sentait menacé par les incursions des troupes thaïlandaises. Il y a un problème parce que la Thaïlande n'a pas respecté l'arrêt de 1962, et réclame depuis 2008 4,6 m^3 dans les environs du temple, a-t-il déclaré: Or, selon l'arrêt de 1962, les environs du temps sont aussi cambodgiens.

    La Thaïlande s'exprimera devant les juges à partir de mercredi.

    En février et avril 2011, d'intenses combats avaient eu lieu près de la frontière entre les deux pays, notamment autour du temple, faisant au total 28 morts. D'autres combats avaient opposé les deux pays les années précédentes.

    La CIJ avait dès lors ordonné en 2011 aux parties, dans l'attente d'une décision sur le fond, de retirer leurs forces de la zone envisagée. Cet ordonnance avait été respectée.

    Le temple est perché sur une falaise située au Cambodge et est dès lors beaucoup plus facile d'accès par la Thaïlande. L'accès est d'ailleurs tellement difficile par le Cambodge que la place était une des dernières à être tombées aux mains du régime des Khmers rouges dans les années 70.

    Preah Vihear a également été le dernier bastion en 1998 de quelques centaines de Khmers rouges appartenant à la guérilla.

    L'atmosphère entre le Cambodge et la Thaïlande s'est pourtant réchauffée depuis l'arrivée au pouvoir à l'été 2011 en Thaïlande de Yingluck Shinawatra, soeur de l'ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, qui est un ami du chef du gouvernement cambodgien Hun Sen.

    Mais le puissant chef de l'armée thaïlandaise Prayut Chan-O-Cha avait assuré en janvier que son pays pourrait ne pas respecter la future décision de la CIJ si celle-ci devait s'avérer mauvaise pour les Thaïlandais.


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