• Le soldat américain qui a transmis plusieurs milliers de documents secrets au site WikiLeaks, a été reconnu coupable mardi par la justice militaire de violation de la loi sur l'espionnage, mais pas de collusion avec l'ennemi.

    Bradley Manning jugé coupable d'espionnage

    Le soldat américain Manning avait transmis plusieurs milliers de documents secrets au site WikiLeaks.

    Au terme du verdict lu par la juge Denise Lind, Manning encourait plus d'une centaine d'années de prison après avoir été reconnu coupable de plusieurs charges liées à la violation de la législation sur l'espionnage.

    Au total, le jeune soldat a été reconnu coupable de 20 des 22 chefs d'accusation qui pesaient contre lui. Outre la violation de la loi sur l'espionnage, la justice militaire l'a notamment reconnu coupable de vol de documents des forces armées.

    Bradley Manning, 25 ans, admet avoir transmis quelque 700'000 documents militaires et diplomatiques au site WikiLeaks, lorsqu'il était analyste du renseignement en Irak, de novembre 2009 à son arrestation en mai 2010.

    Lors de l'énoncé du verdict sur la base militaire de Fort Meade, près de Washington, le colonel Lind a indiqué que la phase du procès consacrée à fixer la peine commencerait mercredi à 9h30 locales (15h30 en Suisse).

    Dans une première réaction, WikiLeaks a qualifié le verdict de «dangereux extrémisme de l'administration Obama».

     


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  • Au Darfour, les violences tribales font 128 morts

    Le bilan humain ne cesse de s'alourdir au Darfour où plus de 128 combattants ont été tués dans de nouveaux affrontements entre tribus rivales après plusieurs jours de violences dans la région.

    Ils opposent les tribus Misseriya et Salamat, malgré une trêve signée le 3 juillet. Vendredi et samedi, les combats entre les deux groupes avaient déjà fait au moins 94 victimes selon les Misseriya. Un bilan contesté par les Salamat, qui ont affirmé avoir perdu 52 hommes, et non 86 comme l'affirmaient leurs opposants, et en avoir tué "un certain nombre" dans le camp adverse.

    L'origine du conflit remonte à 2003, lorsque des rebelles issus de tribus locales se sont soulevés contre Khartoum pour dénoncer la domination économique et politique des élites arabes, déclenchant un conflit long et dévastateur qui a fait au moins 300 000 morts et 1,8 million de déplacés au Darfour, selon l'ONU.

    PLUS DE 300 000 MORTS DEPUIS LE DÉBUT DU CONFLIT

    La mission commune de l'ONU et de l'Union africaine au Darfour (Minuad) considère que les rivalités tribales sont la principale source du regain de tension qui a fait près de 300 000 nouveaux déplacés dans les cinq premiers mois de 2013, soit deux fois plus que pendant les deux années précédentes combinées.

    "L'absence des autorités de l'Etat a conduit aux affrontements", a indiqué Eltigani Seisi, un des principaux leaders au Darfour. De son côté, le vice-président soudanais, Ali Osman Taha, a assuré que le président Omar Al-Bachir travaillait pour trouver "des solutions radicales aux problèmes du Soudan et pour traiter les causes profondes du conflit au Darfour".

    Un responsable du Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU a précisé mardi qu'au cours des six premiers mois de 2013, 30 000 Soudanais avaient fui vers le Tchad voisin en raison de la résurgence des combats.

     


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