• Boat-people: l'Australie avoue avoir violé les eaux indonésiennes

    SYDNEY - L'Australie a présenté vendredi 17 janvier 2013 ses excuses après avoir violé par inadvertance les eaux territoriales indonésiennes, nouvel accroc de la politique controversée de Canberra visant à renvoyer en Indonésie les boat-people qui tentent de rejoindre l'Australie.

    Disant regretter profondément les faits, le ministre australien de l'Immigration, Scott Morrison, a annoncé que la ministre des Affaires étrangères, Julie Bishop, avait présenté des excuses sans réserve à Jakarta et assuré qu'une telle violation des eaux territoriales indonésiennes ne se reproduirait pas.

    Des Australiens ont pénétré à plusieurs reprises et par inadvertance dans les eaux indonésiennes, a reconnu M. Morrison, après des informations de presse qui avaient déjà révélé la violation des eaux territoriales.

    Le nouveau gouvernement conservateur australien, au pouvoir depuis septembre, applique une politique visant à renvoyer en Indonésie, si besoin par la force, les embarcations chargées de réfugiés qui tentent depuis l'archipel musulman de rejoindre l'Australie.

    Jakarta est fermement contre cette stratégie et a dit vendredi condamner les violations de son territoire admises par Canberra.

    Le gouvernement indonésien condamne et rejette les violations de sa souveraineté et de son intégrité territoriale par des navires australiens, selon un communiqué du ministère indonésien de la Sécurité, qui demande la suspension de la politique visant à renvoyer les boat-people.

    Le ministre australien de l'Immigration a cependant campé sur ses positions, assurant que Canberra poursuivrait sa politique +Stop the boats+ (Arrêter les bateaux).

    Le sujet est très sensible en Australie, le pays ayant souvent le sentiment d'être envahi par les clandestins, ce que les chiffres démentent.

    Outre sa politique visant à renvoyer en Indonésie les boat-people partis de cet archipel, Canberra refuse également d'accepter sur son sol tout demandeur d'asile qui aurait rejoint illégalement le pays par la mer.

    Si tel est le cas, le clandestin est alors conduit dans des camps installés sur des territoires étrangers et sa demande d'asile en Australie est automatiquement rejetée.

    Les réfugiés, le plus souvent d'Afghanistan ou d'Iran, tentent la traversée depuis les côtes indonésiennes à bord d'embarcations de fortune, provoquant de nombreux chavirements mortels.

    Depuis septembre, les arrivées de clandestins en Australie ont chuté d'environ 80%.


  • Commentaires

    1
    VERTIGO 04
    Samedi 18 Janvier 2014 à 23:15

    Il n'y a donc pas que l'Europe avec Lampedusa en Italie qui rencontre ce genre de problème. Quant à violer des frontières marines, l'Australie ne possède donc plus de cartes, ne sait pas se repérer par satellite ????????????. si la presse n'avait pas rendu ces actes publics, les choses seraient restées en l'état très hypocritement.

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