• Cambodge : un rapport révèle l'ampleur de la violence contre les enfants

    Cambodge : un rapport révèle l'ampleur de la violence contre les enfants

    22 octobre 2014 – Un rapport de l'ONU et du gouvernement du Cambodge publié mercredi indique que plus de la moitié des enfants cambodgiens ont subi au moins une forme de violence avant l'âge de 18 ans et que près d'un quart ont été victimes de violence psychologique.

    Le rapport, qui est la première enquête en son genre sur la violence contre les enfants au Cambodge, est basé sur les témoignages de 2.376 enfants et jeunes adultes entre l'âge de 13 à 24 ans de toutes les régions du pays sur leurs propres expériences de violence physique, psychologique et sexuelle avant l'âge de 18 ans.

    Le rapport – rédigé conjointement par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et le gouvernement du Cambodge - constate que l'ampleur du problème de la violence est considérable et que de nombreux enfants sont les victimes d'agression souvent de la part de personnes proches, tandis que la violence sexuelle à l'encontre des enfants est souvent perpétrée par des amis ou des voisins des familles.

    Lors de la présentation du rapport dans la capitale cambodgienne, Phnom Penh, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies sur la violence contre les enfants, Marta Santos Pais, a félicité le gouvernement de ce pays d'avoir mené cette enquête inédite et elle a encouragé les autorités à prendre en compte les résultats l'élaboration de ses programmes.

    « L'élimination de toutes les formes de violence contre les enfants doit être un indicateur de base pour mesurer l'amélioration sociale au niveau national », a déclaré Mme Santos Pais. « Ce rapport devrait être une référence pour tous les secteurs du gouvernement, pris en compte dans les politiques et le budget national, avec un plan de suivi et d'évaluation pour mesurer les progrès et maintenir la dynamique ».

    Selon l'enquête, la violence contre les enfants a des effets à long terme, même après la fin des abus et cela peut affecter la qualité de vie pour ces enfants pour le reste de leur vie. Beaucoup de jeunes victimes subissent des conséquences néfastes pour leur santé et adoptent des comportements à risque, puisqu'ils sont plus susceptibles de souffrir de problèmes mentaux, d'infections sexuellement transmissibles, d'automutilation et d'un risque accru de suicide. D'autres problèmes de santé physique et mentale peuvent persister tout au long de leur vie.

    Mme Santos Pais a décrit six démarches qui pourraient aider les gouvernements à lutter contre la violence contre les enfants et œuvrer pour l'élimination de ce fléau, dont la promulgation d'une loi pour interdire de façon explicite la violence contre les enfants avec une application rigoureuse, des programmes de sensibilisation pour inciter la société à rejeter et condamner la violence contre les enfants. Il faut également assurer l'inclusion sociale des filles et des garçons particulièrement vulnérables, établir ou renforcer des systèmes de collecte de données pour prévenir et combattre la violence contre les enfants et établir une coopération avec d'autres gouvernements pour renforcer les mécanismes de protection des enfants contre la violence dans le cadre de l'agenda de développement pour l'après-2015.

    « Les retombées économiques de l'investissement dans le développement précoce de l'enfant sont connues et établies, mais la violence limite considérablement le potentiel des jeunes enfants à atteindre leur plein potentiel et cela entraîne des pertes énormes pour la société », a souligné Mme Santos Pais. « Le fait de mettre fin à la violence est un impératif moral, mais c'est également positif en termes économiques, comme le montrent les chiffres sur les coûts de la violence. »


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