• L'Europe et l'Asie priées de fournir plus de casques bleus

    Les Etats-Unis demandent aux pays d'Europe, à l'Amérique latine et à l'Asie de s'engager davantage dans les opérations de maintien de la paix de l'ONU, a déclaré vendredi 7 novembre l'ambassadrice des Etats-Unies aux Nations unies, Samantha Power.

    De plus en plus souvent, ce sont les pays développés qui fournissent les moyens, et ceux en développement les soldats.

    «Ce n'est pas tenable et pas équitable. Cela ne produira pas les forces de maintien de la paix que les conflits d'aujourd'hui et notre sécurité nationale exigent», a réagi Samantha Power.

    Concernant son propre pays, la diplomate a toutefois admis que les Etats-Unis ne s'engageraient que «s'il y a des lacunes qu'ils seraient seuls à pouvoir combler». Ils préfèrent investir 110 millions de dollars pour améliorer les capacités militaires de six pays africains.

    «Nous encourageons les armées européennes, dont beaucoup sont en train de se retirer d'Afghanistan, à revenir aux opérations de maintien de la paix de l'ONU où elles jouaient un rôle très actif dans les années 90», a déclaré l'ambassadrice.

    Aux pays d'Amérique latine, elle demande d'envoyer leurs armées en dehors du continent américain. Quant aux pays d'Asie de l'Est, ils doivent contribuer de façon plus importante au maintien de la paix.

    Début 2015, 700 Casques bleus chinois devraient rejoindre une mission de l'ONU au Soudan du Sud. C'est la première fois que la Chine fournira un bataillon d'infanterie à une opération de maintien de la paix.

    Des améliorations

    Par ailleurs, l'institution est confrontée à de nouveaux problèmes qui la remettent en question. «Quand les Nations unies ont créé les Casques bleus il y a 60 ans, il n'y avait pas de kamikazes ou d'engins explosifs improvisés», a-t-elle fait valoir lors d'un discours à l'American Enterprise Institute, un cercle de réflexion basé à Washington.

    Les forces de maintien de la paix doivent s'améliorer dans un certain nombre de domaines, a-t-elle énuméré en citant la lenteur du déploiement des troupes, leur «mobilité limitée» et leur «incapacité à affronter les agresseurs et à protéger les civils».

    Selon une étude interne à l'ONU datant du mois de mai, les militaires des opérations de maintien de la paix s'abstiennent régulièrement d'avoir recours à la force pour protéger les civils attaqués, et n'interviennent que dans 20% des cas, bien qu'ils aient l'autorisation du Conseil de sécurité.

    Récemment, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a nommé une commission indépendante d'experts pour réfléchir aux améliorations à apporter aux opérations de maintien de la paix.

    L'ONU a plus de 110'000 militaires et policiers déployés dans 16 opérations de maintien de la paix dans le monde en Afrique, au Proche-Orient, en Asie et à Haïti.


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