• L'Iran se mobilise contre les attaques à l'acide

     

    Téhéran - Les autorités politiques et judiciaires iraniennes ont promis la punition la plus sévère pour les responsables des récentes attaques à l'acide perpétrées contre des femmes à Ispahan (centre) qui ont créé une véritable psychose à travers le pays, ont rapporté lundi 27 octobre 2014 les médias.

    Les gens ne doivent avoir aucun doute. Le gouvernement fait tout pour arrêter et remettre à la justice le ou les responsables de ces crimes. La plus dure punition attend ceux qui ont commis ces crimes, a déclaré le président Hassan Rohani lors du conseil des ministres.

    Ces dernières semaines, quatre femmes ont été aspergées d'acide sur le visage et le corps, à chaque fois par des agresseurs circulant à moto à Ispahan, ville touristique située à 450 km au sud de Téhéran. Toutefois, le dernier cas s'est produit le 15 octobre dernier et depuis, malgré les rumeurs, aucun autre cas d'attaque à l'acide n'a eu lieu, selon les autorités.

    Le numéro deux du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Mohseni-Ejeie, chargé de ce dossier, est allé dans le même sens.

    Il s'agit d'un acte inhumain, illégal, violent et contraire à l'islam. Tout le monde doit apporter son aide pour arrêter le ou les responsables qui subiront la plus dure punition, a déclaré M. Mohseni-Ejeie, qui s'est rendu à Ispahan pour superviser les opérations des services judiciaires et des forces de l'ordre.

    MM. Rohani et Mohseni-Ejeie ont tous deux affirmé qu'il s'agit d'un acte de corruption sur Terre, un chef d'accusation généralement passible de la peine capitale.

    Ces attaques ont provoqué une grande psychose à travers le pays. Des manifestations ont eu lieu à Ispahan et à Téhéran et de nombreuses rumeurs de nouvelles attaques à l'acide notamment à Téhéran, Machhad, Tabriz et Yazd ont circulé sur les réseaux sociaux, qui ont été démenties par les autorités.

    Selon certaines rumeurs sur les réseaux sociaux, les victimes des attaques à Ispahan ne respectaient pas le code vestimentaire imposé par la loi, qui les oblige à recouvrir d'un voile ou d'un foulard leurs cheveux et leur nuque. Ce qui a été démenti par les autorités.

    Il ne faut pas écouter les paroles suspectes et inexactes qui cherchent à perturber l'opinion publique en accusant injustement des personnes ou des groupes, a déclaré le président Rohani.

    Il s'est dit certain que les forces de l'ordre, la justice, les Gardiens de la révolution et le Bassidj (corps de volontaires islamistes) allaient tout faire pour régler le problème.

    M. Rohani a également ajouté qu'une nouvelle loi préparée par le gouvernement et l'autorité judiciaire serait prochainement présentée au Parlement pour durcir la peine contre ceux qui commettent de tels actes.

    M. Mohseini-Ejeie a également lancé une sévère mise en garde aux groupes contre-révolutionnaires et certains sites d'informations et médias qui font de la provocation en liant ces attaques à une loi actuellement en discussion au Parlement.

    Cette loi, intitulée soutien à ceux qui font la promotion de la vertu et combattent le vice, vise à soutenir les citoyens qui encouragent les femmes à respecter le voile islamique. La loi précise que les simples citoyens peuvent uniquement conseiller verbalement les femmes à respecter le voile et leur interdit toute action dans ce sens.

    M. Mohseni-Ejeie a affirmé que certains journaux, sites d'informations et agences de presse avaient reçu des avertissements pour avoir lié les deux affaires.


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