• L'ONU demande à Khartoum de ne pas interrompre le transport du pétrole

    NEW YORK (New York) - Le Conseil de sécurité de l'ONU a demandé vendredi à Khartoum de suspendre sa menace d'interrompre le transport du pétrole pour faciliter le règlement des problèmes en suspens avec Juba.

    Dans une déclaration unanime, les 15 pays membres se félicitent de la création d'un mécanisme d'enquête sur les accusations mutuelles de soutien à des groupes armés et sur la délimitation d'une zone tampon démilitarisée de part et d'autre des 2.000 km de frontières non délimitées entre les deux pays.

    Le Conseil de sécurité demande instamment aux deux gouvernements de maintenir le dialogue pour garantir la poursuite du transport de pétrole venant du Soudan du Sud. Il réclame du gouvernement du Soudan qu'il suspende toute action visant à interrompre le transport du pétrole, afin de permettre à ces mécanismes de terminer leur travail.

    Khartoum a annoncé récemment un nouveau report au 6 septembre de la fermeture de l'oléoduc transportant le pétrole du Soudan du Sud, après avoir menacé de le faire début août en accusant Juba de soutenir les rebelles soudanais.

    Depuis son indépendance en juillet 2011, le Soudan du Sud, qui a hérité de 75% des réserves de pétrole lors de la partition, dépend des infrastructures de son voisin pour exporter le pétrole, qui est vital à l'économie de ces deux pays parmi les plus pauvres du monde.

    Le Conseil a aussi réaffirmé sa grave inquiétude devant la situation très instable dans la région d'Abyei, que les deux pays se disputent, et a réitéré sa demande d'une reprise immédiate de négociations pour régler ce dossier.

    La déclaration invite aussi une nouvelle fois les forces gouvernementales soudanaises et les rebelles du SPLM-N à cesser leurs combats dans les deux provinces soudanaises du Kordofan-Sud et du Nil bleu. Elle demande à Khartoum de mener des négociations directes pour mettre fin à ce conflit.

    Les 15 pays demandent à toutes les parties d'accorder un accès humanitaire libre et sécurisés pour que l'aide humanitaire parvienne aux populations des deux provinces affectées par ces combats.

    L'armée soudanaise est engagée depuis deux ans dans des combats avec le SPLM-N (branche nord du Mouvement de libération des peuples du Soudan) au Kordofan-Sud et au Nil bleu, deux zones frontalières du Soudan du Sud.

    Selon l'ONU, ces combats ont provoqué une grave crise humanitaire affectant un million de personnes et plus de 200.000 personnes ont fui au Soudan du Sud et en Ethiopie.

    Dans une autre déclaration adoptée vendredi, le Conseil se déclare très préoccupé (...) par la détérioration de la sécurité et de la situation humanitaire dans certaines parties de l'Etat de Jonglei, au Soudan du Sud.

    Il rappelle au gouvernement sud-soudanais qu'il est le premier responsable de la protection des civils et lui demande de faciliter un accès libre et sécurisé à la population qui a besoin d'aide humanitaire.

    Les 15 pays membres soulignent aussi la nécessité de traiter les causes profondes des violences entre communautés à Jonglei et réaffirment l'importance de sanctionner les auteurs d'exactions contre les civils et contre le personnel de l'ONU sur place.

    Selon l'ONU, plus de 100.000 civils sont coupés de toute aide humanitaire à cause des affrontements entre communautés rivales dans l'Etat de Jonglei.


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