• Le président vénézuélien interdit de ciel américain

    Le président vénézuélien interdit de ciel américain

    Les Etats-Unis ont refusé le survol de leur territoire au président du Venezuela Nicolas Maduro pour son voyage en Chine prévu dès samedi 21 septembre.

    Le président vénézuélien Nicolas Maduro a été interdit de ciel américain. Cette décision est qualifiée d''insulte» et de «faute grave» par Caracas.

    Nicolas Maduro a fait savoir mardi qu'il se rendrait à Pékin du 21 au 24 septembre pour y rencontrer son homologue chinois Xi Jinping. Ce voyage vise à «renforcer les relations stratégiques».

    Pour le chef de la diplomatie vénézuélienne Elias Jaua, le refus du survol du territoire américain, est une «insulte». «Nous considérons (ce refus) comme une autre insulte de l'impérialisme nord-américain contre le gouvernement», a dit Elias Jaua.

    «Personne ne peut interdire l'espace aérien à un avion transportant un président en visite internationale», a-t-il ajouté. Le ministre, qui doit accompagner Nicolas Maduro, a déclaré espérer que les autorités américaines «corrigent l'erreur» qu'il attribue à des responsables de second rang.

    Assemblée de l'ONU

    Nicolas Maduro a parlé de «faute grave» de la part des Etats-Unis. Le président vénézuélien a également accusé Washington de refuser la délivrance de visas à la délégation vénézuélienne pour l'Assemblée générale de l'ONU.

    Le président bolivien Evo Morales, proche du gouvernement vénézuélien, a demandé «une réunion d'urgence» du Celac (Communauté des Etats latino-américains et caribéens, qui regroupe 33 pays). Il veut que la décision américaine y soit discutée. Il réclame aussi le «retour immédiat» des ambassadeurs des Etats-Unis.

    Situation tendue

    Washington et Caracas, qui n'ont plus d'ambassadeurs respectifs depuis 2010, entretiennent des relations diplomatiques tendues. Les gouvernements d'Hugo Chavez (1999-2013) et du nouveau président Maduro fustigent régulièrement des tentatives de déstabilisation du pays par une opposition bénéficiant de soutiens aux Etats-Unis.

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    Les Etats-Unis nient avoir pris des mesures vexatoires contre le Venezuela


    WASHINGTON - Les Etats-Unis ont assuré vendredi avoir autorisé le survol de leur territoire par l'avion du président vénézuélien Nicolas Maduro et ont nié tout refus de visas à une délégation de Caracas à l'ONU, comme l'en accuse le Venezuela.

    La montée de fièvre entre Caracas et Washington est le dernier épisode de relations houleuses entre les deux Etats.

    Les Etats-Unis ont permis aux autorités vénézuéliennes d'entrer dans l'espace aérien américain, a déclaré la porte-parole adjointe du département d'Etat Marie Harf, soulignant toutefois que la demande n'avait pas été formée comme il se doit, notamment sur un délai requis d'au moins trois jours pour les autorisations diplomatiques.

    D'après Mme Harf, Caracas a fait sa demande le 18 septembre pour survoler Porto Rico, un territoire américain, vers l'Europe. L'autorisation a été donnée jeudi soir selon la responsable américaine. Le président vénézuélien avait annoncé cette semaine un voyage à Pékin du 21 au 24 septembre pour y rencontrer son homologue Xi Jinping dans le but de renforcer les relations stratégiques.

    Mais le ministère vénézuélien des Affaires étrangères a dénoncé jeudi soir un refus des Etats-Unis d'accorder un droit de passage dans leur espace aérien, parlant d'insulte et de faute grave.

    Caracas a aussi accusé Washington d'avoir refusé des visas pour des responsables vénézuéliens attendus la semaine prochaine à l'Assemblée générale des Nations unies à New York.

    Pays-hôte, les Etats-Unis sont généralement juridiquement contraints de fournir des visas à tous les invités officiels à l'AG de l'ONU, un territoire extra-national.

    Je peux vous dire qu'aucun visa n'a été refusé à la délégation vénézuélienne de l'Assemblée générale des Nations unies cette année, a affirmé Mme Harf.

    Washington et Caracas, qui n'ont plus d'ambassadeurs respectifs depuis 2010, mais des chargés d'affaires, entretiennent des relations diplomatiques particulièrement tendues.

    Les gouvernements du président décédé Hugo Chavez (1999-2013) et de son successeur Maduro fustigent régulièrement des tentatives de déstabilisation par une opposition qui serait appuyée par les Etats-Unis.

    Fin juillet, M. Maduro avait annoncé avec fracas la fin du dialogue permanent repris un mois plus tôt avec les Etats-Unis pour tenter de normaliser les relations bilatérales.

    Le président vénézuélien avait invoqué l'affaire d'espionnage Snowden et des déclarations de l'ambassadrice américaine à l'ONU Samantha Power qui avait promis de lutter contre la répression au Venezuela.

    Face à ces propos infâmes, M. Maduro avait confirmé (sa) politique de tolérance zéro devant les agressions des +gringos+ contre le Venezuela.


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