• Les belligérants yéménites sont attendus à Genève

    Les belligérants yéménites sont attendus à Genève

    Le président du Yémen, Abd Rabbo Mansour Hadi.

    L’envoyé spécial de l’ONU annonce des pourparlers de paix à la fin du mois dans la Cité de Calvin.

    Le Yémen ne fait pas forcément les gros titres de l’actualité. Il y a pourtant eu, depuis mars, plus de 5400 morts et 25 000 blessés dans le conflit opposant les rebelles Houthis (chiites soutenus par l’Iran) aux troupes du président Abd Rabbo Mansour Hadi (qui dispose de l’appui aérien de la coalition sunnite menée par l’Arabie saoudite). Mais selon l’ONU, des pourparlers pourraient démarrer ces prochains jours à Genève.

    En effet, tard dimanche soir, l’envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen, Ismail Ould Cheikh Ahmed, a annoncé sur sa page Facebook qu’il avait réussi à convaincre les deux parties de participer à un nouveau cycle de négociations de paix dans la Cité de Calvin à la fin de ce mois.

    Sommés de se retirer de la capitale

    Des discussions avaient déjà eu lieu en juin, mais les échanges entre belligérants avaient tourné court, le président yéménite exigeant des rebelles houthis qu’ils s’engagent en préambule à respecter la résolution 2216 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Celle-ci leur ordonne de se retirer des territoires qu’ils ont conquis depuis l’an dernier, notamment la capitale Sanaa. Ils sont aussi censés restituer les armes saisies à l’Etat.

    Or, le même président yéménite vient de se déclarer prêt à des pourparlers avec les rebelles. Ceux-ci ont en effet envoyé une lettre à Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, dans laquelle ils affirment être disposés à discuter de la mise en œuvre de cette fameuse résolution 2216.

    La situation humanitaire est critique

    La situation humanitaire est «critique» au Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule Arabique, s’inquiètent les Nations Unies. Depuis mars, la coalition menée par les Saoudiens a non seulement bombardé les positions rebelles, mais aussi imposé un blocus sur les villes portuaires, coupant les zones conquises de toute possibilité de ravitaillement.

    Ce lundi à Ryad, le Ministère des affaires étrangères a d’une part félicité le président Hadi pour sa disponibilité à «reprendre des consultations politiques» et d’autre part estimé que «l’acceptation de la résolution 2216» par les Houthis est «un pas dans la bonne direction pour mettre fin à la crise».  


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