• Les députés acceptent l'abdication du roi

     

    Les députés espagnols ont voté massivement la loi permettant l'abdication du roi Juan Carlos, ouvrant la voie à l'arrivée sur le trône, le 19 juin, du prince héritier Felipe.

    Les députés espagnols ont voté à une très large majorité l'abdication du roi Juan Carlos. Malgré les appels à un référendum, ils ont donné leur feu vert à l'avènement du futur souverain, Felipe VI. Celui-ci va hériter d'une monarchie en pleine turbulence.

    A la demande du parti de gauche pro-républicain Izquierda Unida, les députés ont voté tour à tour, debout et à haute voix. Le Congrès avait au préalable rejeté les cinq amendements réclamant un référendum sur l'avenir de la monarchie.

    Le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, a également défendu «la monarchie comme le meilleur symbole de l'unité de l'Etat». Selon un scénario inédit depuis le retour à la démocratie en 1978, la loi d'abdication a été votée par 299 voix pour, 19 contre et 23 abstentions. Le Sénat doit approuver cette décision le 17 juin.

    Le futur roi est âgé de 46 ans. Il est prévu qu'il prête serment le 19 juin devant le Parlement. Le prince Felipe est épargné jusqu'à présent par la chute de popularité qui frappe son père et l'ensemble de la monarchie.

    Car au-delà des voix, minoritaires, qui demandent le retour à une république, la crise économique qui sévit depuis 2008, les scandales qui ont entaché la fin de règne de Juan Carlos et les affaires de corruption visant les partis politiques ont poussé les Espagnols à douter de leurs institutions. Ils réclament aussi une plus grande participation en politique.

    Populaire, Felipe aura donc une marge de manoeuvre étroite pour redorer l'image de la Couronne et maintenir une unité nationale malmenée par les séparatismes basque et catalan. Dans son premier discours de futur roi, le 3 juin, le prince héritier promettait de «mettre toutes ses forces» au service d'une Espagne «unie, diverse».

    Confrontée à un délicat exercice d'équilibre entre la nécessaire solennité de l'événement et le contexte de crise qui l'entoure, la Maison royale a fait savoir que Felipe VI prêterait serment devant le Parlement, comme le veut la tradition espagnole.

    Mais au contraire de l'avènement de Juan Carlos le 22 novembre 1975, l'investiture se déroulera en l'absence d'invités étrangers. Par ailleurs, aucune célébration religieuse n'est prévue.


  • Commentaires

    1
    Jeudi 12 Juin 2014 à 22:46

    Royautes... Merci beaucoup pour ce résumé complet sur l'acceptation de l'abdication du Roi et sur le climat politique actuel de l'Espagne, quelque peu nébuleux.... dans l'attente de l'intronisation du roi Felipe VI....

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