• Une ancienne secrétaire de camp nazi condamnée à deux ans avec sursis

    Une ancienne secrétaire de camp nazi condamnée à deux ans avec sursis

    Irmgard Furchner, 97 ans, qui travaillait au camp de concentration de Stutthof, a été reconnue coupable le 20 décembre 2022, par la cour d’Itzehoe en Allemagne, de complicité de meurtre. C'est l'un des derniers procès jugeant cette période de l'histoire d'Allemagne.

    Deux ans de prison avec sursis. Irmgard Furchner, 97 ans, ancienne secrétaire du camp nazi de Stutthof, aujourd’hui en Pologne, a été condamnée par la cour d’Itzehoe en Allemagne.

    Durant son procès, sa défense a voulu justifier qu’elle n’avait pas connaissance des meurtres pratiqués de façon systématique. L’argument a été balayé par les juges.

    Durant la Seconde Guerre mondiale, alors âgé de 18 ans, Irmgard Furchner était la dactylographe et secrétaire du commandant du camp de concentration nazi de Stutthof Paul Werner Hoppe. Mardi, à l’âge de 97 ans, cette ex-secrétaire a été reconnue coupable de « complicité de meurtres » pour plus de 10.000 cas dans ce camp situé dans l’actuelle Pologne.

    La femme a été condamnée à deux ans de prison avec sursis, conformément aux réquisitions du parquet, qui avait souligné la « signification historique exceptionnelle » de ce procès, avec un jugement avant tout « symbolique », envoyant un « signal important » aux derniers survivants des crimes alors commis. La nonagénaire était jugée depuis septembre 2021 devant la Cour d’Itzehoe, dans le nord de l’Allemagne.

    Rien d'« une jeune secrétaire naïve »

    Coiffée d’un béret blanc, la femme était présente à la lecture du verdict, qu’elle a écoutée assise dans sa chaise roulante. Elle ne s’était pas exprimée devant ce tribunal, sauf pendant l’une des toutes dernières audiences, en décembre : « Je suis désolée pour tout ce qui s’est passé. Je regrette d’avoir été à Stutthof à ce moment-là. »

    Durant son procès, sa défense a voulu justifier qu’elle n’avait pas connaissance des meurtres pratiqués de façon systématique à Stutthof. L’argument a été balayé par les juges. Réfutant l’idée selon laquelle elle avait été, comme elle le prétendait, « une jeune secrétaire naïve », la Cour a estimé que « rien » n’avait été « caché à l’accusée ».

    La nonagénaire « avait une relation de confiance » avec le commandant, poursuit le verdict. Tapant les courriers de ce dernier, Irmgard Furchner avait accès aux « informations confidentielles ». Le soutien de la secrétaire à la machine nazie « consistait à mettre par écrit les ordres du commandant », a expliqué le juge Gross.

    A Stutthof, un camp proche de Gdansk (Dantzig à l’époque) où périrent environ 65.000 personnes ; des détenus juifs, des partisans polonais et des prisonniers de guerre soviétiques y ont été systématiquement assassinés.

     

     

     


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