• Le Tribunal international du droit de la mer rendra son arrêt en l’Affaire du navire « Louisa » (Saint-Vincent-et-les Grenadines c. Royaume d’Espagne) le mardi 28 mai 2013, à 11 heures. Le Président du Tribunal donnera lecture de l’arrêt.

    Communiqué de presse

    Affaire du navire « Louisa » (Saint-Vincent-et-les Grenadines c. Royaume d’Espagne)

    Affaire du navire « Louisa » (Saint-Vincent-et-les Grenadines c. Royaume d’Espagne)

    Affaire du navire « Louisa » (Saint-Vincent-et-les Grenadines c. Royaume d’Espagne)


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  • Les autorités chinoises ont ouvert une enquête dimanche sur le possible détournement d'un bateau de pêche chinois et de ses seize marins par des Nord-Coréens, ont indiqué les autorités et la presse locale.

    Selon la presse et le propriétaire du bateau, Yu Xuejun, des Nord-Coréens armés et non identifiés se seraient emparés le 6 mai de l'embarcation, qui se trouvait alors à quelque 70 km des côtes nord-coréennes, et l'aurait obligée à se rendre au Nord.

    «L'équipage a été enlevé par un navire de patrouille nord-coréen sous la menace d'armes», a déclaré Yu. Les kidnappeurs l'ont contacté et réclament 600'000 yuans (environ 94'800 francs) de rançon. «Nous enquêtons» sur les déclarations du propriétaire de l'embarcation, a indiqué un responsable de la sécurité des frontières dans la ville portuaire de Dalan (nord-est).

    L'ambassade chinoise en Corée du Nord a déclaré à Yu qu'elle «travaillait sur l'affaire», selon le quotidien Southern Metropolis Daily. Yu Xuejun a déclaré ne pas être certain de l'identité des kidnappeurs mais il les soupçonne d'être associés à l'armée nord-coréenne.

    L'unique allié de Pyongyang

    L'homme a publié les détails de l'affaire sur un site internet, frustré du manque de réactivité, selon lui, des autorités chinoises. Un an auparavant, 29 pêcheurs chinois avaient été rendus à la Chine, après avoir été enlevés par des Nord-Coréens dont on n'a jamais su l'identité, et qui réclamaient une rançon de 1,2 million de yuans.

    La rançon n'avait pas été versée, avait rapporté l'agence de presse officielle Chine Nouvelle. La presse chinoise affirmait il y a un an que des garde-côtes nord-coréens avaient à plusieurs reprises capturé des bateaux de pêche chinois et volé leur carburant et autres biens contenus à bord.

    La Chine est le seul allié de poids de la Corée du Nord, et sa bouée de sauvetage économique. Mais lors de la crise que vient de traverser la péninsule coréenne ces dernières semaines, Pyongyang a semblé rester sourd aux appels au calme de Pékin.


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  • Le Forum fiscal mondial a affirmé vendredi son engagement en faveur de l'échange automatique d'informations bancaires, soulignant l'importance de la coopération pour démasquer la fraude fiscale.

    Réunis pour un sommet à Moscou, les chefs des administrations fiscales de 45 pays membres du Forum, sous l'égide de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), ont réaffirmé leur volonté de lutter ensemble contre l'évasion et la fraude fiscale.

    Le message aux fraudeurs et à ceux qui facilitent l'évasion fiscale est simple : quoi que vous fassiez pour vous cacher, nous vous trouverons, déclare le Forum dans son communiqué final.

    Le message clé de la réunion est que, ensemble, nous sommes plus forts que lorsque nous agissons séparément, a déclaré Josephine Feehily, présidente du Forum fiscal, lors d'une conférence de presse clôturant la réunion.

    Le patron de la lutte contre les paradis fiscaux à l'OCDE, Pascal Saint-Amans, a indiqué que l'organisation élaborait des normes pour l'échange automatique d'informations bancaires, qui seraient proposées lors du sommet du G20 à Saint-Pétersbourg (Russie) en septembre prochain.

    Ensuite, nous devrons développer les éléments techniques, la plateforme pour ces échanges d'informations, a-t-il précisé, ajoutant que le système d'échange d'informations à la demande serait aussi conservé.

    L'échange d'informations est devenu un sujet brûlant ces dernières semaines.

    Cinq grands pays --France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie et Espagne-- rejoints par douze autres pays européens ont demandé il y a un mois à la Commission européenne la mise en place d'un Fatca européen, sur le modèle de la loi américaine qui prévoit d'obtenir toutes les informations sur tous les comptes bancaires, les placements et les revenus à l'étranger des contribuables américains.

    La semaine dernière, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et l'Australie ont annoncé le lancement d'une vaste enquête internationale après la réception de milliers de fichiers informatiques sur des comptes secrets dans des paradis fiscaux.

    Ces trois pays vont utiliser ces données pour partager les informations utiles pour les autres membres du Forum, indique l'OCDE dans son communiqué final.


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  • L'Australie veut faire inscrire dans le protocole de Londres sur la prévention de la pollution des mers l'interdiction absolue de fertiliser les océans sans justification scientifique, a annoncé jeudi le gouvernement australien.

    Cette méthode controversée destinée à lutter contre l'acidification des mers et des océans consiste à déverser du sulfate de fer qui va agir comme un engrais pour le phytoplancton.

    Ces microalgues marines jouent un rôle clé dans le niveau mondial de carbone car elles absorbent le dioxyde de carbone (CO2) situé dans l'eau et l'atmosphère. Après une courte vie, les restes de ces organismes viennent se déposer sur le plancher océanique sous forme de sédiment.

     

    Mais l'efficacité et les incidences éventuelles de la fertilisation sur l'environnement sont méconnues. Le protocole de Londres qui a amendé puis remplacé en 1996 la Convention de Londres de 1972 recommande aux 42 Etats signataires de ne pas y recourir.

    Mais le texte n'est pas assez contraignant, selon Canberra.

    L'Australie, le Nigeria et la Corée du Sud entendent déposer lors d'une réunion des pays signataires du protocole en octobre dans la capitale britannique un amendement coercitif qui proscrirait toute fertilisation commerciale.

    "L'amendement ambitionne de mettre en place une règlementation contraignante sur la fertilisation des océans", a expliqué le ministre australien de l'Environment Tony Burke.

    "Il interdit les activités commerciales de fertilisation des mers tout en autorisant la recherche scientifique légitime destinée à identifier les bénéfices éventuels" de cette pratique, a-t-il ajouté.

    En 2012, les parties signataires du protocole avaient simplement déploré le recours à la fertilisation sur le littoral Pacifique du Canada par une société désirant reconstituer des populations de saumons, lesquels se nourrissent de phytoplancton.

    En avril 2007, la revue Nature avait révélé les conclusions d'un vaste programme mené autour des îles Kerguelen en Bretagne: verser du fer dans l'océan serait 10 à 100 fois moins efficace que le processus naturel, 90% du fer versé se perdrait dans l'océan, et l'effet serait peu durable.

    Et des effets secondaires sont à craindre. Certains scientifiques évoquent par exemple une possible réaction chimique qui produirait un gaz à effet de serre, le protoxyde d'azote (N2O), plus dévastateur que le CO2.

    Tony Burke a également cité la prolifération d'algues toxiques et l'eutrophisation des grands fonds comme risques potentiels.


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  • « Nous disposons des outils nécessaires pour sauver la planète d'une catastrophe écologique provoquée par l'homme mais la vérité est que nous ne faisons tout simplement pas assez pour la surmonter », a affirmé le Président de l'Assemblée générale, Vuk Jeremic, en ouverture ce jeudi d'un débat de l'Assemblée sur le développement durable et les changements climatiques.

     

    Ce constat alarmiste a été partagé par l'ensemble des délégations et des experts en questions environnementales, réunis au Siège des Nations Unies pour débattre des solutions pratiques dans le contexte de l'interaction énergie-eau. La conciliation entre la lutte contre les changements climatiques et la nécessité de promouvoir une croissance durable a été au cœur des discussions.

    « Nous avons entre les mains le pouvoir de détruire la Terre ou de la préserver pour les générations futures », a poursuivi M. Jeremic, en indiquant que « nos pires peurs sont en train de se réaliser ». Les études scientifiques les plus récentes viennent en effet de montrer que pour la première fois depuis plus de trois cent millions d'années la teneur en dioxyde de carbone de l'atmosphère a atteint la barre des 400 parties par million (ppm).

     

    Pour M. Jeremic, pour qui le rythme de croissance actuel mène à la catastrophe, il est nécessaire de dessiner un « nouveau partenariat mondial dans lequel aucune nation ne sera laissée sur le bord de la route ».

     

    « Nous devons découpler la croissance économique de notre dépendance vis-à-vis des énergies à haute teneur en carbone », a-t-il fait valoir, en exhortant les Etats membres à adopter des stratégies novatrices, axées sur les technologies de pointe et les nouveaux modèles économiques liés à l'interaction énergie-eau.

     

    Même son de cloche du côté du Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, Hongbo Wu, qui a fait lecture d'un message du Secrétaire général, en rappelant que l'élévation du niveau de la mer a atteint le niveau le plus élevé jamais enregistré auparavant.

    « Il est crucial que nous conservons en tête ce constat alarmant lors de nos discussions sur l'avancement d'un agenda pour le développement au-delà de 2015 », a-t-il renchéri.

     

    Le directeur de l'Institut de la Terre de l'Université de Columbia, Jeffrey Sachs, l'un des experts présents lors de cette réunion, a rappelé que le droit au développement devait s'inscrire « dans les limites planétaires. » Déplorant qu'aucune leçon ne soit par exemple tirée de la grande sécheresse qui sévit dans certaines parties des Etats-Unis, il a asséné que «l'extrême est devenue la norme ».

     

    Seule lueur d'espoir dans un tableau bien sombre a été le résultat atteint lors de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable Rio+20, qui s'est tenue au Brésil en juin 2012, et que M. Jeremic a évoqué.

     

    « Pour la première fois, les États Membres ont adopté un document historique, intitulé « L'avenir que nous voulons », qui vise à intégrer pour l'après 2015 les trois dimensions du développement durable, économique, sociale et environnementale, en un ensemble cohérent », a expliqué M. Jeremic, avant d'exhorter la communauté internationale à utiliser les outils à sa disposition pour « sauver la planète ».

     

     



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  • À l'occasion d'une réunion de haut niveau de l'Assemblée générale sur l'évaluation du Plan d'action mondial des Nations Unies pour la lutte contre la traite des personnes, son Président, Vuk Jeremic, a exhorté les États membres à mettre en œuvre les traités pertinents et à coopérer davantage pour lutter contre ce fléau.

     

    « La traite est une activité criminelle transnationale qui génère 32 milliards de dollars par an », a-t-il rappelé, estimant à 25 millions le nombre de personnes concernées par le Plan d'action mondial. M. Jeremic a ensuite souligné la nécessité de renforcer la coopération internationale sous l'égide de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). « Aucun effort logistique, financier et humain ne doit être épargné pour mettre un terme à cette version moderne de l'esclavage », a-t-il affirmé.

     

    De son côté, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rappelé que les trafiquants prennent toujours pour cible des personnes vulnérables. Au début de ce mois, les autorités du Yémen ont ainsi dû libérer environ 500 migrants éthiopiens piégés par des trafiquants, a-t-il indiqué, soulignant que ces victimes étaient essentiellement des femmes et des filles dont plusieurs avaient été torturées et abusées.

     

    « Les revenus produits par la traite des personnes ont des effets dévastateurs pour les économies nationales», a aussi affirmé M. Ban, qui a ensuite appelé à la ratification universelle du Protocole additionnel visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants.

     

    Rappelant que l'Organisation internationale du Travail (OIT) avait récemment entendu les témoignages de centaines de victimes sur les mauvais traitements et tortures qu'elles avaient subis, le chef de l'ONU a demandé « à répondre à leur appel afin que justice soit faite ».

     

    Le Directeur exécutif de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Yury Fedotov, a, pour sa part, attiré l'attention sur les défis qui subsistent dans l'application de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et de son Protocole additionnel relatif à la traite des personnes.175 États sont aujourd'hui parties à la Convention, 154 ayant ratifié le Protocole additionnel.

     

    Actuellement, 83% des pays du monde possèdent des lois pour combattre la traite des personnes, alors que ce taux n'était que de 60% en 2009, avant l'adoption du Plan d'action mondial, a-t-il indiqué, notant une augmentation des condamnations dans 25% des pays. « Il manque encore 39 ratifications au Protocole pour qu'il devienne universel », a toutefois rappelé M. Fedotov.


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  • LA HAYE - Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale a annoncé mardi l'ouverture d'un examen préliminaire sur le raid mené par Israël contre une flottille humanitaire à destination de Gaza en mai 2010 qui avait entraîné la mort de neuf Turcs.

    Mon bureau va entreprendre un examen préliminaire afin de déterminer si les critères pour ouvrir une enquête sont réunis, a indiqué le procureur, la Gambienne Fatou Bensouda, dans un communiqué. Elle précise avoir été saisi de l'affaire par le gouvernement des Comores, un Etat partie au Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI.

    Elle précise avoir été saisi de l'affaire par le gouvernement des Comores, un Etat partie au Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI, mais aussi l'Etat dans lequel était enregistré le Mavi Marmara, navire amiral de la flottille d'aide humanitaire.

    Les Comores ont demandé au procureur d'ouvrir une enquête pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre, dont meurtre, torture et actes inhumains.

    J'annoncerai ma décision en temps opportun après une analyse approfondie de l'ensemble des informations disponibles, a précisé Mme Bensouda.

    Le 31 mai 2010, le Mavi Marmara et cinq autres navires avaient été arraisonnés par un commando israélien alors qu'il tentait de rallier Gaza, sous blocus israélien, avec des vivres et médicaments, notamment.

    Neuf Turcs avaient été tués dans l'assaut, ce qui a provoqué une grave crise diplomatique entre la Turquie et Israël, autrefois alliés.

    En septembre 2011, un rapport de l'ONU avait jugé excessive et déraisonnable cette intervention militaire, mais avait considéré comme étant légal le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza.


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  • La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a salué la condamnation en première instance, vendredi passé, de l'ancien chef d'Etat de facto du Guatemala, José Efraín Ríos Montt, pour génocide et crimes contre l'humanité.

     

    « Le Guatemala écrit l'histoire en devenant le premier pays au monde où un ancien chef d'Etat est condamné pour génocide par une juridiction nationale », a déclaré Navi Pillay, qui a salué le courage et la persévérance des victimes, de leurs proches et des survivants, ainsi que le travail accompli par les avocats, les procureurs et les juges, en dépit de menaces graves et d'intimidations.

     

    « Ce verdict historique montre que nul n'est au-dessus des lois. Malgré tous les obstacles, les interruptions et les nombreux recours juridiques qui ont ralenti le procès, le Guatemala a montré au monde et, plus important encore, à son propre peuple, qu'il est possible de régler la question des crimes passés et de rendre justice », a déclaré la Haut-Commissaire.

     

    Ríos Montt a été condamné à 80 ans pour le rôle de premier plan qu'il joué dans le meurtre de 1 771 personnes et les déplacements forcés, la famine, les tortures, les violences et les agressions sexuelles systématiques infligés, de manière intentionnelle, aux communautés mayas ixiles du Guatemala, alors qu'il était au pouvoir entre 1982 et 1983.

     

    La Cour a établi que ces crimes avaient été commis conformément à des plans militaires visant à exterminer les personnes perçues comme « ennemies », groupe qui incluait non seulement les guérillas mais aussi les civils de la communauté ixile perçues comme leur soutien. Un collège de trois juges présidé par le juge Jazmin Barrios a conclu que Ríos Montt avait ordonné les plans ayant abouti au génocide, qu'il était parfaitement au courant des atrocités commises et qu'il n'avait rien fait pour les empêcher, bien qu'il en ait eu le pouvoir.

     

    Au total, quelque 200 000 personnes – dont plus de 80 pour cent étaient des indigènes d'origine maya – ont été tuées au cours des 36 ans qu'a duré la guerre. La période au cours de laquelle Ríos Montt était au pouvoir est considérée comme son épisode le plus sanglant. Son co-accusé, l'ancien chef du renseignement militaire José Mauricio Rodríguez Sánchez, a été reconnu non coupable des mêmes chefs d'accusation.

     

    Navi Pillay a également exhorté les autorités à continuer de fournir une sécurité efficace à toutes les personnes ayant pris part au procès, notamment aux avocats, procureurs, victimes, témoins et défenseurs des droits de l'homme qui ont été nombreux à faire l'objet de menaces répétées. Elle a aussi appelé au respect du verdict et de la condamnation, et a demandé à ce que l'application régulière de la loi se poursuive.

     

    « Maintenant que les souffrances de tant de personnes ont été formellement reconnues, le Guatemala peut véritablement commencer à panser les plaies du passé », a déclaré Navi Pillay, tout félicitant les juges d'avoir reconnu que « pour que la paix existe, la justice doit d'abord passer.»

     

    Pour la Haut-Commissaire, le Guatemala a montré que la justice pour les crimes internationaux graves peut – et doit – être rendue n'importe où et partout où ils sont commis. « Ce procès est un encouragement pour toutes les personnes qui luttent partout dans le monde pour que justice soit faite, qu'il s'agisse de crimes commis il y a trente ans ou de crimes récents. C'est pour cette raison que la condamnation de Ríos Montt a une immense importance tant sur plan international que national », a conclu Navi Pillay.


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  • Bruxelles estime que sans règlement politique en vue la communauté internationale ne pourrait plus répondre à l’ampleur des besoins humanitaires dans le conflit syrien.

    L’aide aux réfugiés atteint le point de rupture, selon l’UE

    L’Union européenne a prévenu dimanche que l’aide aux réfugiés de la guerre en Syrie avait atteint «le point de rupture». Bruxelles estime que sans règlement politique en vue la communauté internationale ne pourrait plus répondre à l’ampleur des besoins humanitaires.

    L’ONU avait déjà indiqué mardi que le nombre de déplacés avait atteint 4,25 millions de personnes. Ce chiffre, ajouté aux plus de 1,4 million de Syriens qui ont fui à l’étranger, notamment au Liban, en Jordanie et en Turquie, signifie que plus du quart des 22,5 millions de Syriens ont dû quitter leur foyer en raison du conflit.

    L’aide aux réfugiés atteint le point de rupture, selon l’UE

    Cela ne va pas diminuer

    «Plus les atrocités et les combats continuent, plus les gens fuient. Rien n’indique (...) que cela va diminuer», a affirmé Kristalina Georgieva, commissaire européenne en charge de la coopération internationale, de l’aide humanitaire et de la réaction aux crises.

    Elle s’est elle-même rendu récemment auprès des réfugiés syriens en Jordanie. «A moins que tous ceux impliqués dans les combats et la communauté internationale ne trouvent très prochainement un règlement politique à la violence, la communauté humanitaire ne pourra simplement plus faire face à l’ampleur sans précédent des besoins», a averti Mme Georgieva, précisant que 60% des réfugiés avaient moins de 18 ans.

    «Cela signifie qu’une génération tout entière risque de devenir (une génération) perdue dans ce conflit. Cela nécessite que la communauté internationale trouve des moyens pour aider les jeunes en Syrie», a-t-elle déclaré dans un communiqué.

    Aide supplémentaire

    «La Commission européenne annonce aujourd’hui (une aide) supplémentaire de 65 millions d’euros (80 millions de francs suisses) pour répondre rapidement à l’ampleur croissante de la crise humanitaire résultant du conflit en Syrie», a déclaré Mme Georgieva.

    «Ces fonds supplémentaires seront dépensés à l’intérieur de la Syrie, pour aider plus de quatre millions de personnes ayant été forcées de quitter leur foyer, et dans les pays voisins qui ont généreusement accueilli environ 1,4 million de réfugiés», ajoute le communiqué.

    «Nous devons puiser dans nos poches car le pire reste encore à venir. La crise est au-delà de la réponse humanitaire. Nous devons faire plus et mieux», a estimé la commissaire de retour du camp de réfugiés de Zaatari, dans le nord de la Jordanie. Ouvert en juillet, ce camp accueille plus de 160’000 réfugiés, qui vivent pour la plupart sous des tentes.

    La Jordanie dit accueillir plus de 500’000 réfugiés syriens et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) s’attend à ce que leur nombre atteigne 1,2 million à fin 2013, soit l’équivalent d’un cinquième de la population jordanienne.


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  • Vous noterez avec intérêt de l'endroit où se trouve l'honneur de certaines familles... Mais comme le dit une jeune tunisienne  des femens tunisiennes "mon corps m'appartient, il n'est l'honneur de personne"...

    Savez-vous qu'à Djerba (mais si vous savez, là où vous allez en vacances), une jeune fille de 14 ans a été retirée de l'école: elle avait été vue seule avec un garçon en train de parler devant l'école!!! et sa famille préfère garder cette dévergondée à la maison de peur qu'elle ne tombe enceinte...

    Fin avril, c'est devant 300 villageois qu'un Afghan a exécuté de trois balles de kalachnikov sa propre fille, coupable d'avoir voulu s'enfuir avec un cousin et ainsi bafoué l'«honneur» de sa famille.

    Plus de onze ans après la chute du régime intégriste des talibans, tristement célèbre pour ses exécutions publiques de femmes, et le début de l'intervention occidentale, cette nouvelle affaire de «crime d'honneur» en Afghanistan suscite d'autant plus l'indignation que personne n'a jusqu'ici été arrêté.

    Originaire d'un village isolé de la province de Baghdis (nord-ouest), frontalière du Turkménistan, Halima s'était enfuie avec un cousin tandis que son mari et père de ses deux enfants se trouvait en Iran, a raconté par téléphone le chef de la police provinciale, Sharafuddin Sharaf.

    Le cousin a abandonné deux jours plus tard la jeune femme, âgée de 18 à 20 ans, qui a fini par être retrouvée par son père et ramenée à la maison.

    «Mais les gens ont commencé à parler au village de ce qui était arrivé et un neveu du père, un religieux enseignant le Coran dans une école, lui a dit que sa fille devait subir la peine capitale», selon Sharafuddin Sharaf.

    Selon l'organisation Amnesty International, l'exécution a été perpétrée le 22 avril dans le village de Kookchaheel.

    Elle a eu lieu devant «300 à 400 personnes» et a été filmée, selon une militante des droits de l'Homme de Baghdis, qui a dit avoir vu la vidéo.

    Trois balles

    «Halima y est agenouillée et porte un long tchador. Un mollah prononce la prière funèbre puis son père, placé derrière elle, tire trois balles avec une kalachnikov à environ 5 mètres de distance», a décrit cette femme qui a refusé de divulguer son identité par crainte de représailles. «Son frère vient ensuite constater sa mort et éclate en sanglots».

    «On nous a dit qu'un taliban influent dans la région avait demandé aux mollahs de la condamner à mort. Le conseil religieux a d'abord opté pour la lapidation, mais comme le cousin est en fuite, il a été décidé de l'exécuter par balles», a-t-elle poursuivi, précisant que le sort du cousin restait inconnu.

    Dans certaines communautés musulmanes très conservatrices, les coupables d'adultère sont parfois exécutés ensemble par lapidation.

    Y avait-il eu adultère entre Halima et son cousin? Si des sources locales le soupçonnent, aucune ne l'a fermement confirmé.

    Selon la militante de Badghis, le mari d'Halima s'était opposé à l'exécution et avait même tenté de rentrer au village avant qu'elle ne se produise.

    La police de Bagdhis a affirmé être arrivée dans le village... deux jours après le crime, et que le père d'Halima et sa famille avaient fui. «Nous essayons de les arrêter mais c'est une zone instable jouxtant la province d'Hérat où les talibans sont actifs», a déclaré le chef de la police provinciale.

    Violence endémique

    «Les violences contre les femmes continuent d'être endémiques en Afghanistan et ceux qui en sont responsables sont rarement traduits en justice», a de son côté déploré Amnesty International.

    Sous le régime des talibans (1996-2001), les Afghanes ne pouvaient pas travailler à l'extérieur ni étudier, sans compter les abus et violences qu'elles subissaient sans espoir d'obtenir justice.

    Elles craignent désormais que le départ de l'essentiel des forces internationales à la fin 2014 ne remette en cause leurs quelques avancées en matière de droits et d'éducation et que les religieux ultra conservateurs n'accentuent leur emprise sur la société afghane après cette échéance.

    Kaboul a adopté en 2009 une loi criminalisant les mariages forcés, le viol, et les autres violences faites aux femmes, mais elle est rarement appliquée, déplorent Amnesty International et d'autres organisations de défense des droits de l'Homme.

    Et d'autres crimes d'honneur ont continué depuis à défrayer la chronique.

    En juillet 2012, une femme accusée d'adultère avait été exécutée par balles par les talibans dans la province de Parwan, limitrophe de celle de Kaboul.

    Deux ans auparavant, un couple avait été lapidé par des centaines de villageois près de Kunduz (nord) dans une zone contrôlée par les talibans.


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