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    Les rapporteurs souhaitent que la fermeture de Guantanamo soit immédiate. Ils demandent également des investigations.

    La fermeture de la prison de Guantanamo souhaitée par le président américain Barack Obama doit s'accompagner d'investigations, selon six experts de l'ONU. Ils ont demandé vendredi à Genève que les responsables de violations des droits de l'homme soient poursuivis.

    Les autorités américaines doivent assurer des investigations «indépendantes» sur des allégations de transfèrement extraordinaire, torture et détention secrète, disent-ils. L'appel est lancé par les rapporteurs spéciaux sur le contre-terrorisme Ben Emmerson, la torture Juan Mendez et l'indépendance de la justice Monica Pinto.

    Mais aussi par les rapporteurs sur la détention arbitraire Seong-Phil Hong, les disparitions forcées Houria Es-Slami et sur la promotion de l'équité sur la scène internationale Alfred de Zayas. Tous demandent que les conclusions de ces investigations soient rendues publiques et que les responsables soient poursuivis.

    Vers les prisons classiques

    Ils souhaitent aussi que la fermeture de Guantanamo soit mise en œuvre immédiatement pour que les détenus puissent être acheminés dans des prisons aux Etats-Unis. Cette mesure «doit être une priorité» du président américain et du Congrès.

    Tous les prisonniers doivent obtenir des conditions qui respectent les standards internationaux. Personne ne doit notamment être détenu en isolement prolongé. Les prisonniers doivent être légitimement accusés et poursuivis devant des cours ordinaires et ont droit à des procès équitables.

    Ils doivent dans le cas contraire être relâchés, notamment en intégrant le principe de non-refoulement, et aussi obtenir des réparations adaptées.


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  • Kinshasa - La pauvreté est le grand ennemi de la région des Grands Lacs, en crise depuis plus de vingt ans, a estimé mercredi le président de la République démocratique du Congo Joseph Kabila.

    Le grand ennemi dans la région des Grands Lacs, c'est la pauvreté, base matricielle des conflits récurrents dans la région, a déclaré M. Kabila à l'ouverture à Kinshasa d'une conférence sur les investissements du secteur privé, en présence du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

    Devant des représentants des États de la région, des investisseurs et les opérateurs économiques du secteur privé, M. Kabila a plaidé pour l'intégration des économies des pays de cette partie de l'Afrique subsaharienne.

    Il faut tourner définitivement et de manière irréversible la page sombre de la violence, en plus des efforts fournis dans le sens de recréer la confiance entre les États de la région, a estimé M. Kabila.

    M. Ban Ki-moon a estimé que pour briser le cycle de violence et conflits qui endeuillent la région, il ne suffit pas de régler le problème de sécurité, mais qu'il était nécessaire de fonder le développement économique et social sur des bases stables, promouvoir la bonne gouvernance et un État de droit.

    Région en proie à des crises récurrentes, la plupart des pays de cette zone fait l'expérience de la violence.

    Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril 2015 du président Nkurunziza à un troisième mandat qu'il a obtenu en juillet. Plus de 400 personnes ont été tuées depuis le début de la crise, qui a poussé au moins 240.000 personnes à l'exil.

    Les relations entre le Rwanda et le Burundi sont au plus bas, Bujumbura accusant Kigali de soutenir ses opposants, voire de servir de base arrière à une rébellion naissante.

    M. Ban, qui s'est rendu mardi à Bujumbura, a obtenu que M. Nkurunziza et l'opposition s'engagent dans un dialogue politique pour mettre fin à la crise.

    L'est de la RDC a été, quant à lui, l'épicentre de deux guerres ayant ravagé le pays entre 1996 et 2003.

    Depuis, cette partie du territoire congolais est le théâtre d'affrontements entre des dizaines de groupes armés congolais et étrangers, pour des raisons ethniques, foncières ou pour le contrôle des ressources minières.

    Le président du patronat congolais, Albert Yuma, a plaidé pour la diversification de l'économie régionale, largement dépendant des matières premières.

    En effet, en dépit de la variété des ressources naturelles dont regorge la région des Grands Lacs (minerais, pétrole, bois, etc), la majorité des pays est encore confrontée au problème de développement.

    L'intégration économique demeure encore balbutiante, a-t-il dit, dénonçant entre autres, la prédominance de l'informel, de la concurrence déloyale et du commerce illicite.

    Pour la firme américaine de services technologiques Macfadden, ces assises offrent des opportunités d'investissements spécifiques dans le secteur de l'énergie, très défaillant dans la région.

    La conférence a pour objectif de fournir des informations sur les opportunités d'affaires à haut rendement dans de nombreux secteurs: énergie, mines,agriculture, tourisme, infrastructures, télécommunications et finances.


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  • Etats-Unis: opacité sur l'élimination par drones

    Un rapport pointe de nouveau le manque de transparence sur le nombre, l'efficacité et les victimes de frappes par drones.

    Malgré ses promesses répétées, l'administration Obama s'est montrée largement incapable de dissiper l'opacité régnant autour des éliminations par drone menées par les Etats-Unis, selon un rapport d'un groupe de réflexion de Washington rendu public mardi.

    «Il n'y a eu pratiquement aucun progrès» pour améliorer la transparence sur ces frappes visant les djihadistes d'Al Qaïda, du groupe Etat islamique ou d'autres formations extrémistes, selon ce rapport du Stimson Center, déjà auteur en 2014 d'un rapport remarqué sur le sujet.

    L'administration ne fournit toujours aucune information qui permettrait d'avoir une vision d'ensemble sur le nombre de frappes dans tel ou tel pays par exemple, et sur leur bilan, y compris en ce qui concerne les victimes civiles, déplore le rapport.

    Résultat, il n'est pas possible «d'améliorer la mesure de l'efficacité et de l'utilité» de ces frappes, souligne-t-il.

    Bases juridiques manquantes

    Elle n'a pas non plus publié de documents détaillés pour «expliquer quelles sont les bases juridiques nationales et internationales» permettant de justifier ces homicides, regrette le rapport.

    Et le document souligne aussi que la Maison Blanche n'a apparemment pas donné suite à sa promesse d'enquête détaillée après la mort en janvier 2015 de deux otages occidentaux, Warren Weinstein et l'Italien Giovanni Lo Porto, dans une attaque de drone américain à la frontière afghano-pakistanaise.

    Depuis sa prise de fonction en 2009, Barack Obama a beaucoup compté sur les attaques de drones pour éliminer les chefs d'Al-Qaïda et d'autres groupes extrémistes islamistes, des zones tribales du Pakistan à la Somalie et au Yémen.

    Et le document souligne aussi que la Maison Blanche n'a apparemment pas donné suite à sa promesse d'enquête détaillée après la mort en janvier 2015 de deux otages occidentaux, Warren Weinstein et l'Italien Giovanni Lo Porto, dans une attaque de drone américain à la frontière afghano-pakistanaise.

    Avec l'emploi de forces spéciales et la formation de troupes locales, les drones armés comptent parmi les outils préférés d'un président soucieux d'éviter au maximum l'envoi de troupes américaines au sol.

    Long terme

    Mais l'efficacité à long terme des éliminations ciblées est contestée par nombre d'experts.

    La publication du rapport survient alors que l'Italie vient d'autoriser les Etats-Unis à utiliser la base de Sigonella, en Sicile, pour mener des frappes contre l'EI en Libye.

    Selon le rapport du Stimson center, plus d'une dizaine de pays dans le monde abriteraient des bases de drones américains, dont l'Afghanistan, Djibouti, l'Ethiopie, le Koweït, le Niger, les Philippines, le Qatar, les Seychelles, l'Arabie saoudite, la Turquie ou les Emirats.

     

     

     

     

     


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  • Les incidents se multiplient contre les demandeurs d’asile dans le Land de Saxe. Plus que les violences, c’est l’implication de la population locale qui choque le reste du pays.

    Incendie d’un futur foyer pour demandeurs d’asile, violences policières et manifestants anti-réfugiés : la situation s’échauffe en Allemagne. Plusieurs incidents contre les réfugiés ont marqué le week-end du 20 et 21 février, dans les environs de Dresde.

    Empêcher les pompiers d’agir

    Dans la nuit de samedi à dimanche, un incendie d’origine criminelle a détruit un ancien hôtel situé à Bautzen, dans l’ancienne Allemagne de l’Est. Ce site devait accueillir des réfugiés en mars. Aucune victime n’est à déplorer mais les dégâts sont importants.

    Au-delà de l’incendie, la réaction des badauds a choqué toute une partie de l’Allemagne et de sa classe politique. Entre 20 et 30 personnes manifestaient leur joie devant l’incendie, a indiqué un porte-parole de la police, qui fait état de badauds « alcoolisés », « lançant des propos dédaigneux ». Trois d’entre eux ont même tenté d’empêcher l’intervention des pompiers pour maîtriser le sinistre.

    Des manifestants contre des bus

    Jeudi 18 février déjà, une centaine de manifestants s’étaient opposés à l’arrivée d’un bus qui emmenait une vingtaine de demandeurs d’asile dans un nouveau foyer, à Clausnitz, une ville proche de la frontière avec la République tchèque. Après avoir essayé de bloquer le véhicule, ils s’étaient mis à crier « rentrez à la maison ! » ou « dehors ! ».

    Sur des vidéos amateurs, on voit également un policier saisir un adolescent par le cou pour le sortir sans ménagement du bus. Le chef de la police locale a défendu ses hommes, arguant que des réfugiés avaient adressé des gestes obscènes aux manifestants.

    Condamnation de la classe politique allemande

    La classe politique allemande s’est unie pour condamner ces incidents. « Il est totalement inacceptable que des gens venus chercher une protection contre les persécutions soient accueillis par la haine », s’est indigné le ministre de l’intérieur, Thomas de Maizière, membre de l’Union chrétienne démocrate (CDU).

    « Ceux qui applaudissent pendant que des maisons brûlent, ceux qui effraient les réfugiés, se comportent de façon atroce et répugnante », a renchérit sur son compte Twitter le ministre de la justice, Heiko Maas, du parti social-démocrate (SPD).

    La Saxe, foyer d’extrême droite

    Pour Aydan Özoguz, ministre de l’intégration, « quelque chose ne va pas en Saxe ». De fait, beaucoup des attaques commises contre les foyers de réfugiés, au total un millier enregistrées en 2015 dans tout le pays, ont été commises dans cet État de l’ancienne Allemagne de l’Est où l’extrême droite est particulièrement bien implantée.

    Dresde, capitale du Land de Saxe, est aussi le berceau du mouvement islamophobe et anti-réfugiés Pegida, acronyme de « Patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident », né à l’automne 2014.


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  • Irak : l'ONU appelle à venir en aide aux civils pris au piège par Daech

    22 février 2016 – Une responsable de l'ONU s'est déclarée profondément préoccupée par le sort de milliers de civils actuellement pris au piège par les combats dans la ville de Falloujah et le district de Sinjar, en Iraq, appelant le gouvernement à redoubler d'efforts pour reloger ces populations civiles vers des zones plus sûres, avant que leur situation ne se détériore davantage.

    Bien que l'ONU soit dans l'incapacité d'accéder à l'heure actuelle aux civils de Falloujah, dans la province d'Al-Anbar, qui reste sous le contrôle de Daech, l'ONU a reçu des informations indiquant que leurs conditions de vie se détériorent rapidement, a déclaré la Coordonnatrice humanitaire des Nations Unies pour l'Iraq, Lise Grande, dans un communiqué de presse publié ce weekend.

    « Nous recevons des rapports faisant état de famine et d'une pénurie de médicaments et de produits essentiels. Nous savons que les civils essaient de quitter la ville, mais qu'on les en empêche, et nous craignons que la situation ne deviennent désespérée », a déclaré Mme Grande.

    La Coordonnatrice humanitaire a appelé les autorités iraquiennes et le gouvernement régional du Kurdistan à respecter leurs obligations en vertu du droit humanitaire international et à redoubler d'efforts pour faciliter l'évacuation et le relogement des civils vers des zones plus sûres. Elle a aussi souligné que des mesures urgentes doivent être prises pour soulager les souffrances des personnes qui luttent pour survivre dans le pays.

    Mme Grande s'est également déclarée très préoccupée par la situation dans le gouvernorat de Ninive, où plus de 520 personnes, dont environ 250 enfants, sont bloquées depuis trois mois sur la ligne de front, à l'est des monts Sinjar.

    « C'est le milieu de l'hiver et ces personnes sont incapables d'accéder à de la nourriture, de l'eau, des abris et une assistance médicale », a-t-elle précisé, ajoutant que permettre aux familles d'accéder à des zones contrôlées par le gouvernement améliorerait considérablement leur situation.

    L'ONU estime que plus de 3 millions de personnes ont été forcées de fuir leur domicile en Iraq depuis janvier 2014 et que 3 millions d'autres vivent actuellement dans des zones sous le contrôle de Daech. Plus de 500.000 civils ont regagné leur domicile suite à la libération de certaines de ces zones par le gouvernement.


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  • L'Arabie saoudite a annoncé vendredi 19 février 2016 avoir interrompu son aide de trois milliards de dollars à l'armée libanaise pour protester contre les prises de position hostiles, inspirées selon elle par le mouvement chiite Hezbollah.

    Le Hezbollah combat en Syrie aux côtés du régime de Bachar al-Assad alors que l'Arabie saoudite soutient les groupes rebelles opposés à Damas.

    Dans un communiqué, le Premier ministre libanais Tammam Salam a déploré cette décision surprenante, demandant à Ryad de reconsidérer sa décision.

    A la lumière des positions prises par le Hezbollah, le royaume a procédé à une évaluation de ses relations avec le Liban, a indiqué un porte-parole officiel saoudien à l'agence officielle SPA, avant d'annoncer la décision d'interrompre l'aide de trois milliards de dollars et de suspendre le reste d'un financement d'un milliard destiné aux forces de sécurité libanaises.

    Le porte-parole a souligné que l'Arabie saoudite avait constaté des positions libanaises hostiles résultant de la mainmise du Hezbollah sur l'Etat en dépit de la volonté de Ryad de venir en aide aux Libanais, sans distinction.

    Il a cité en particulier le fait que le Liban n'ait pas condamné les agressions contre les représentations diplomatiques saoudiennes en Iran au sein de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI).

    L'ambassade d'Arabie saoudite à Téhéran et son consulat à Mechaad ont été attaqués par des manifestants iraniens après l'exécution du dissident chiite saoudien Nimr al-Nimr, début janvier, poussant Ryad à rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran.

    Le porte-parole a également déploré les campagnes politiques et de presse inspirées par le Hezbollah contre l'Arabie saoudite et ses actes terroristes contre les nations arabe et musulmane.

    Une source militaire libanaise a indiqué à l'AFP que le commandement de l'armée n'avait pas été informé de la décision de Ryad.

    Le Hezbollah a estimé dans un communiqué que l'Arabie saoudite avait pris cette décision en raison des dépenses engendrées par la guerre au Yémen, où Ryad conduit depuis une coalition contre les rebelles chiites Houthis.

    - 'Crise financière' -

    Le monde entier (...) sait très bien que l'Arabie saoudite souffre d'une sérieuse crise financière, indique le mouvement.

    Mardi, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah s'était livré à une violente diatribe contre l'Arabie saoudite ainsi que la Turquie, les accusant d'entraîner la région dans la guerre, en voulant intervenir en Syrie.

    La scène politique libanaise est divisée entre un bloc mené par le Hezbollah et celui de l'ex-Premier ministre sunnite Saad Hariri, appuyé par les Etats-Unis et l'Arabie saoudite. Leurs divisions ont été exacerbées par la guerre en Syrie voisine.

    Les Libanais ont appris avec regret la décision saoudienne, a pour sa part réagi M. Hariri.

    Les Emirats arabes unis, alliés de Ryad, soutiennent l'interruption de l'aide, a indiqué le ministère des Affaires étrangères cité par l'agence officielle WAM.

    Le programme d'aide saoudien à l'armée libanaise prévoit la livraison de différents types d'armement en provenance de la France.

    Certains équipements ont été livrés et une deuxième livraison était prévue au printemps 2016.

    La première livraison de ce très gros contrat de 2,2 milliards d'euros, destiné à moderniser l'armée libanaise, est intervenue en avril 2015. La France avait alors livré 48 missiles antichar Milan.

    Une série d'autres équipements, dont des véhicules blindés, devaient être initialement livrés en 2015 mais ce calendrier n'a pas été tenu.

    Au total, 250 véhicules de combat ou de transport de troupes, sept hélicoptères Cougar, trois corvettes, des moyens modernes d'artillerie comme le canon CAESAR, et de multiples équipements de reconnaissance, interception et communication doivent être livrés dans les prochaines années, selon le schéma présenté en 2015.


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  • Le président français François Hollande a estimé vendredi qu'il existait un risque de guerre entre la Turquie et la Russie du fait de l'implication turque en Syrie.

    La Turquie est impliquée en Syrie (...) Là, il y a un risque de guerre (avec la Russie) et c'est pourquoi le conseil de sécurité (de l'ONU) se réunit en ce moment, a-t-il dit sur France Inter.

    François Hollande a affirmé que la Russie ne s'en sortira pas en soutenant unilatéralement Bachar al-Assad, appelant à exercer une pression sur Moscou pour des négociations sur la Syrie.

    Je ne veux pas écarter la Russie de la solution. Je suis allé moi-même à Moscou pour dire à Vladimir Poutine: +Nous devons être tous ensemble pour faire cette transition politique.+ (...) Mais je ne peux pas accepter qu'en même temps qu'on négocie, on bombarde des populations civiles, a-t-il ajouté.

    Nous devons convaincre Moscou de trouver une solution politique, cela vaudra mieux aussi pour les intérêts russes, a-t-il ajouté.

    Interrogé sur l'attitude des Etats-Unis, il a rappelé que les Américains considèrent qu'ils n'ont plus à être partout présents dans le monde, comme ils l'étaient auparavant. Donc les Etats-Unis se sont mis en retrait (...) Bien sûr que je préfèrerais que les Etats-Unis soient encore davantage actifs, a-t-il dit.

    Il a rappelé que Washington avait abandonné Paris qui voulait à l'été 2013 frapper la Syrie après l'utilisation d'armes chimiques par l'armée de Bachar al-Assad.

    Qui doit prendre le relais, qui doit agir, qui doit être présent, qui doit porter les valeurs et les idéaux de la démocratie ? L'Europe. Et la France, en tout cas, en fera la démonstration, a assuré François Hollande.


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  • Ressources minières des astéroïdes: la chasse est ouverte

    La chasse aux ressources minières de l'espace, notamment des astéroïdes, ne relève plus de la science fiction: après les Etats-Unis, le Luxembourg a lancé mercredi 3 février 2016 une initiative pour inciter les entreprises à se lancer dans l'aventure.

    Premier pays européen à s'engager sur cette voie, le Luxembourg veut attirer sur son territoire des investisseurs et des compagnies en créant un "cadre réglementaire et juridique" favorable.

    Ce projet, présenté à la presse par le Vice-Premier ministre et ministre de l'Economie Etienne Schneider, intervient deux mois après la signature par le président américain Barack Obama d'une loi autorisant l'usage commercial des importantes richesses minières se trouvant sur les astéroïdes et la Lune.

    Le "Space Act" prévoit que tout matériau trouvé par un Américain ou une entreprise américaine sur le satellite naturel de la Terre ou sur ces corps célestes lui appartiendra.

    "Le Luxembourg veut lui aussi offrir un cadre réglementaire et juridique pour préparer l'exploitation de l'espace" et notamment des astéroïdes, a expliqué à l'AFP Jean-Jacques Dordain, ancien directeur général de l'Agence spatiale européenne (ESA), devenu conseiller du gouvernement luxembourgeois sur ce dossier.

    Les entreprises privées qui s'installeront au Luxembourg pour se lancer dans ce domaine seront assurées "de leurs droits" sur les ressources qu'elles extrairont des astéroïdes, par exemple des minerais rares, assure le ministère.

    Le Luxembourg, qui a fait ses preuves dans l'espace avec la réussite de son opérateur satellitaire SES, investira lui-même dans certains projets de recherche et développement. Il envisage aussi de prendre des participations directes dans le capital de certaines compagnies qui s'engageront dans des activités préparant cette exploitation.

    Le budget alloué à cette initiative, baptisée spaceresources.lu, n'a pas encore été fixé.

    Il y a plus d'un siècle, dans "La chasse au météore", l'écrivain français Jules Verne avait déjà raconté la rivalité d'astronomes pour s'approprier un météore riche en or, en train de tomber sur la Terre.

    La Nasa, l'agence spatiale américaine, a identifié 1.500 astéroïdes facilement accessibles.

    "Les bases" de la conquête des ressources des astéroïdes sont déjà là, même si des projets technologiques restent à accomplir, souligne M. Dordain.

    "On trouve sur les astéroïdes tous les minerais qu'on trouve sur Terre", ajoute-t-il.

    Il s'agira de récupérer des métaux rares (platine etc.). Mais aussi d'exploiter l'eau contenue sous forme de glace afin de réapprovisionner les engins spatiaux en eau et en carburant via l'hydrogène, pour permettre les missions lointaines.

    La tâche est immense. Cela demandera d'atterrir sur ces corps célestes - une technologie que l'Homme maîtrise déjà.

    Il faudrait aussi pouvoir rediriger les astéroïdes vers d'autres orbites pour favoriser l'extraction des ressources, indique M. Dordain. La Nasa travaille déjà sur cette technologie afin de parer aux dangers que représentent ces corps célestes pour la Terre ou les engins spatiaux.

    Pour les forages miniers, l'idée serait de s'appuyer sur le savoir-faire des entreprises dont c'est le métier sur Terre.

    Il faudra ensuite transformer les matériaux sur les astéroïdes. Et en renvoyer une partie sur Terre.

    "La Lune n'est pas exclue de cette quête", a précisé M. Dordain. L'initiative du Luxembourg "démontre que les Européens savent innover et sont capables de prendre des risques quand les enjeux sont importants", estime-t-il.

    "Le Luxembourg montre un peu la voie. Mais il faudra du temps pour que cela se concrétise. C'est du très long terme", tempère un important acteur européen du spatial.

    La société américaine Planetary Resources, qui développe des techniques pour exploiter les ressources minières des astéroïdes, dit avoir "hâte de travailler" avec le Luxembourg, selon le ministère.

    Sa concurrente, la société américaine Deep Space Industries, serait aussi intéressée, selon lui.

    Ceux qui s'engageront prendront des "risques", a reconnu M. Dordain. "Mais ce sont ceux qui investiront le plus tôt qui auront les plus grandes chances d'avoir un retour" favorable.


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  • Sénégal : des experts de l'ONU confirment que la détention de l'ancien ministre Karim Wade est arbitraire.

    29 janvier 2016 – Le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a confirmé vendredi sa décision de 2015 sur le cas de Karim Wade, ancien ministre d'État à la coopération internationale du Sénégal, qui purge actuellement une peine de prison de six ans pour corruption.

    « Le Groupe de travail se tient à son avis selon lequel la détention de M. Karim Wade est arbitraire », a déclaré le Président du groupe de travail, Seong-Phil Hong. « Nous ne disposons d'aucune nouvelle information susceptible de nous amener à modifier notre décision ».

    Dans une déclaration rendue publique vendredi, le Groupe de travail a rappelé son avis du 20 avril 2005, qui considère comme arbitraire la privation de liberté de M. Wade et a demandé au gouvernement du Sénégal de prendre les mesures nécessaires pour remédier à la situation et la rendre conforme aux normes internationales des droits de l'homme.

    « Nous sommes au courant des allégations formulées dans certains médias relatives à un conflit d'intérêt supposé de l'un des membres du Groupe de travail qui l'exclurait de la participation aux délibérations dans cette affaire », a noté M. Hong. « Nous avons examiné l'allégation et constaté qu'elle était sans fondement ».

    « Le groupe de travail estime que ses membres ont scrupuleusement adhéré au Code de conduite des titulaires de mandat des Procédures spéciales du Conseil des droits de l'homme, qui les oblige à exercer leurs fonctions sur la base d'une évaluation indépendante, impartiale et professionnelle des faits en se fondant sur les normes des droits de l'homme internationalement reconnues », a souligné l'expert.

    Selon la presse, Karim Wade, fils de l'ancien président sénégalais Abdoulaye Wade, avait été nommé en mai 2009 ministre d'État à la coopération internationale, avant de quitter le gouvernement après la défaite de son père en 2012. Il est incarcéré depuis 2014 pour enrichissement illicite et détournements de fonds.


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  • Le Brésil massacre ses Indiens guarani

    Vous voulez que je vous parle de ma famille ? Mon grand-père a été assassiné, mon père a été assassiné, mon oncle a été assassiné… Au total, quinze personnes de mon entourage direct ont été assassinées", lance d’entrée de jeu Valdelice Veron. Le visage tendu, le poing serré, la jeune femme d’une trentaine d’années peine à contenir la colère qui l’anime. Nous la rencontrons à quelques mètres du Parlement européen, où elle vient tout juste de plaider auprès des eurodéputés pour l’adoption d’une résolution sur la survie de son peuple : les Guarani-Kaiowa. Cette communauté indigène de plus de 45 000 membres est installée depuis toujours dans l’Etat du Mato Grosso do Sul, une terre extrêmement fertile du sud du Brésil qui suscite plus que jamais la convoitise des grands propriétaires terriens.

    Multiplication des raids meurtriers

    "A l’heure où je vous parle", poursuit Valdelice Veron "mon village - Taquara Juti - est encerclé par les milices privées qui travaillent pour les entreprises actives dans l’agrobusiness. Les grands producteurs de soja et de canne à sucre utilisent ces groupes armés pour nous expulser ou nous intimider lors de raids meurtriers qui ont failli me coûter la vie il y a moins d’un an. La police de l’Etat, la DOF (Departamento de operaçaos de fronteira) participe directement à ces attaques qui ont encore tué il y a six mois Simiao Vilhava, l’un de nos derniers grands caciques."


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