• En Slovénie, l’eau potable devient un droit constitutionnel

    Le parlement slovène inscrit jeudi droit l’eau potable Constitution

    Le parlement slovène a inscrit jeudi 17 novembre 2016 le droit à l’eau potable dans sa Constitution, insistant sur le fait que cette ressource ne peut être privatisée, une première au sein de l’Union européenne.

    Pays alpin de deux millions d’habitants, la Slovénie est fière de son eau pure, à tel point que les députés du pays viennent d’en faire un patrimoine inscrit dans la constitution. Adopté jeudi 17 novembre à l’unanimité des votants, l’amendement prévoit que « chacun a le droit à l’eau potable ».Le texte va même plus loin en considérant que la fameuse molécule H2O n’est « pas une marchandise » et que « l’approvisionnement en eau de la population est assuré par l’État via les collectivités locales

    "Un bien public"

    Dans leur amendement, les parlementaires stipulent également que les ressources d'eau sont « un bien public », dont l'Etat a la charge. Leur premier objectif étant « d'assurer l'approvisionnement durable en eau potable de la population.

    Dans ce petit pays alpin de deux millions d'habitants, c'est de l'initiative associative qu'est née l'idée d'empêcher la privatisation des ressources en eau. Mais celle-ci a pu devenir loi constitutionnelle grâce à l'appui du Premier ministre de centre-gauche, Miro Cerar. Avant le vote, il a d'ailleurs appelé les députés à offrir à « l'or liquide du 21e siècle le plus haut niveau de protection légale ». L'eau étant appelée, selon lui, à devenir un bien « de plus en plus convoité à l'avenir ».
    Le Premier ministre slovène s'inquiète surtout des « appétits de pays étrangers et de sociétés internationales » qui pourraient s'intéresser une eau « de très bonne qualité » qui a selon lui beaucoup de valeur.
    En 2014, l'Union européenne a accepté d'exclure « l'approvisionnement en eau et la gestion des ressources hydriques » des règles régissant le marché intérieur européen, à la suite de la première initiative citoyenne européenne à réunir le quota de souscripteurs nécessaires. Selon le Rapport mondial permanent en ligne sur le droit à l'eau (Ramprede), seuls 15 Etats dans le monde (Burkina Faso, Tunisie, Afrique du Sud, Colombie, RDC, Gambie, Ouganda, Panama, Uruguay, Venezuela, Zambie, Équateur, Maldives, Bolivie) avaient jusqu'alors inscrit le droit à l'eau potable dans leur Constitution, dont « aucun pays européen ».

     

     


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