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L'Ukraine viole la Convention de Genève sur la protection des civils
Moscou - Le Comité d'enquête russe accuse les forces armées ukrainiennes de violations de la Convention de Genève de 1949 sur la protection des civils, dans un communiqué publié vendredi, qui précise qu'une enquête a été ouverte à Moscou.
Selon l'enquête, des militaires des forces armées ukrainiennes, des membres de la Garde nationale et de Pravy Sektor (mouvement paramilitaire ultranationaliste, NDLR) ont utilisé volontairement les armes, l'artillerie, l'aviation (...), les blindés dans le but de tuer des civils, en violation de la Convention de Genève du 12 août 1949 sur la protection de la population civile en temps de guerre, affirme le Comité d'enquête dans un communiqué.
Cet organe conçu comme un équivalent du FBI américain et chargé des enquêtes criminelles, notamment des plus sensibles, fait la liste des villes de l'est de l'Ukraine, dont Donetsk et Slaviansk, touchées par des combats ces dernières semaines entre insurgés prorusses et forces loyalistes, où ont, d'après lui, été commis ces crimes.
Le 26 mai, non loin de l'aéroport de Donetsk, au moins 35 civils ont été tués du fait d'un tir de lance-grenades sur un camion qui transportait des blessés et portait l'emblème de la Croix-Rouge, affirme notamment le comité.
Il indique avoir ouvert une enquête contre des membres non identifiés pour l'instant des forces armées ukrainiennes, de la Garde nationale et de Pravy Sektor pour recours à des moyens et méthodes de guerre interdits.
Le Comité d'enquête rassemble des preuves de la responsabilité de chaque individu impliqué dans ces crimes commis contre la paix et la sécurité de l'humanité, ajoute-t-il, soulignant que les poursuites viseraient y compris ceux qui donnent l'ordre de tuer des civils.
Dans la liste des faits reprochés aux forces ukrainiennes, il cite également la mort d'un photographe italien et de son traducteur russe le 24 mai, mortellement atteints par des tirs d'obus de mortier près de Slaviansk, ainsi que la prise d'otages dont ont selon lui été victimes deux journalistes russes du site pro-Kremlin LifeNews, libérés le même jour.
S'il n'y a aujourd'hui dans le monde pas un seul Etat capable de reconnaître l'évidence - que les agissements des autorités ukrainiennes sont criminelles -, le Comité d'enquête russe prend sur lui cette responsabilité, déclare encore le comité.
La Convention de Genève du 12 août 1949 relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre s'applique en cas de guerre déclarée ou de tout autre conflit armé, précise son article 2.
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