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La collecte de données téléphoniques par la NSA est illégale
La plainte avait été déposée par la puissante association de défense des libertés Aclu (American Civil Liberties Union) contre la NSA, agence de renseignement chargée de l'interception des communications, et le FBI, la police fédérale, après les révélations faites en juin 2013 par l'ancien consultant de la NSA Edward Snowden.
Les millions de «métadonnées» téléphoniques collectées par la NSA comprennent des numéros de téléphone, la durée des conversations téléphoniques ou leur localisation mais pas leur contenu.
L'Aclu estime en outre que ce programme constitue une violation massive de la vie privée sans aider outre mesure à contrer le terrorisme.
Mauvaise interprétation
Sans aller jusqu'à juger de la constitutionnalité du programme, le tribunal estime que le gouvernement a outrepassé le cadre fixé par le Congrès dans le fameux «article 215» de la loi antiterroriste Patriot Act, votée après les attentats du 11-Septembre.
«Il n'y a aucune preuve que le Congrès ait l'intention d'autoriser une collecte massive des factures des Américains ou de leurs bulletins scolaires pour les agréger dans une base de données», a noté le tribunal.
«L'interprétation que le gouvernement nous demande d'adopter défie tout principe de limitation. Si le gouvernement a raison, il pourrait utiliser (l'article) 215 pour collecter et conserver massivement toutes les autres métadonnées du secteur privé, y compris celles des bilans financiers, des bilans de santé, et des communications électroniques (y compris les emails et les informations des réseaux sociaux) de tous les Américains.»
Sécurité nationale
Le tribunal a cependant refusé d'émettre une injonction pour arrêter le programme, arguant que cela n'aurait pas de sens puisque la loi doit expirer le 1er juin.
Les élus américains débattent actuellement de la réforme ou de l'extension de cette loi.
«Etant donné les questions de sécurité nationale en jeu, nous jugeons prudent de faire une pause pour permettre au Congrès de débattre de ce qui pourrait (ou non) altérer profondément le paysage juridique», conclut le tribunal.
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