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La table ronde sous l'égide de l'OSCE tourne au dialogue de sourds
Les autorités ukrainiennes ont martelé mercredi qu'elles ne céderaient pas au "chantage" des insurgés pro-russes qui contrôlent l'Est du pays lors d'une "table ronde" à Kiev qui visait, sous l'oeil des Occidentaux, à trouver une sortie de crise. La rencontre a tourné au dialogue de sourds.
"Nous sommes prêts à entendre les gens de l'Est. Mais il ne faut pas tirer, piller et occuper les bâtiments administratifs", a dit le président par intérim Oleksander Tourtchinov en ouvrant cette "table ronde" à Kiev en vue d'une désescalade, sous l'égide de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), présidée par la Suisse.
Un haut responsable parlementaire pro-russe Olexandre Efremov lui a répondu que "des dizaines de milliers" d'habitants locaux soutenaient les insurgés armés. Comme ses collègues du Parti des régions avant la réunion, il a ajouté que l'Ukraine devait arrêter son opération militaire dans l'Est qui ne fait "que des morts des civils pacifiques".
Rebelles pas à la discussion
Le Premier ministre Arseni Iatseniouk, deux anciens chefs de l'Etat ukrainien et des candidats à la présidentielle du 25 mai comme Ioulia Timochenko et le pro-russe Serguiï Tiguipko ont également participé à ces discussions. L'ancien diplomate allemand Wolfgang Ischinger, co-modérateur choisi par l'OSCE, a prôné "un processus électoral inclusif, honnête et transparent" en vue de la présidentielle.
Les autorités de Kiev ont refusé la participation des rebelles prorusses qu'elles considèrent comme des "terroristes". Dans le bastion rebelle de Slaviansk, la porte-parole des séparatistes, Stella Khorocheva, a dit que ceux-ci n'avaient pas de position officielle à l'égard de cette table ronde.
"Mais Kiev nous traite de terroristes et d'extrémistes, ce sont de graves accusations qui pourraient avoir des conséquences juridiques", a-t-elle ajouté. "Nous essayons de libérer notre pays, nous ne sommes pas des terroristes", a-t-elle encore dit.
Militaires tués
Cette table ronde est intervenue dans un moment de grande tension, au lendemain du décès de sept soldats ukrainiens tombés dans une embuscade près de la ville sécessionniste de Kramatorsk.
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