• Les deux Corées négocient au plus haut niveau pour désamorcer les tensions

    Les deux Corées négocient au plus haut niveau pour désamorcer les tensions

    La Corée du Nord et la Corée du Sud poursuivaient dimanche 23 août des discussions au plus haut niveau entamées samedi, dans l’espoir de trouver une issue à la crise qui a précipité les deux pays au bord d’un conflit armé.

    Mais Séoul a accusé Pyongyang de saper les discussions en procédant à de nouveaux déploiements d’armements navals et terrestres.

    Pyongyang avait menacé Séoul d’une « guerre totale » s’il ne cessait pas sur-le-champ ses opérations de propagande. La Corée du sud agissait en représailles à une attaque à la mine antipersonnel imputée à son rival du nord.

    Séoul et Pyongyang ont entamé samedi 22 août des discussions au plus haut niveau dans l’espoir de trouver une issue à la crise qui a précipité les deux pays au bord d’un conflit armé. La rencontre, organisée dans le village frontalier de Panmunjom, a démarré peu de temps après l’expiration d’un ultimatum de la Corée du Nord, qui avait menacé son rival d’une « guerre totale » s’il ne cessait pas sur-le-champ ses opérations de propagande.

    Le Sud était représenté par son ministre de l’Unification Hong Young-Pyo et le conseiller à la Sécurité nationale Kim Kwan-Jim. Le Nord a envoyé pour sa part son haut responsable de la Défense, Hwang Pyong-So, considéré comme le numéro deux du régime, et le secrétaire du parti des Travailleurs Kim Yong-Gon, chargé des relations avec le Sud.

    Forte tension

    Les tensions avaient redoublé ces dernières heures dans la péninsule, même si les experts avaient appelé à relativiser les annonces belliqueuses de Pyongyang, coutumier du fait. En prévision de l’heure dite (08 h 30 GMT), l’armée du peuple coréen (KPA) avait assuré que ses unités déployées à la frontière s’étaient placées « en état de guerre », prêtes à riposter si Séoul n’obtempérait pas. « Nous sommes arrivés à l’aube d’une guerre et la situation est irréversible », avait même lancé, menaçant, le ministère nord-coréen des Affaires étrangères.

    L’agence sud-coréenne Yonhap, citant des sources militaires, avait fait état de mouvements d’unités d’artillerie au Nord, tandis que des avions de chasse américains et sud-coréens avaient effectué des exercices de simulation de bombardement à la mi-journée dans une claire démonstration de force.

    Guerre de propagande

    Au lendemain d’une déclaration ferme de la présidente Park Geun-Hye, les autorités à Séoul avaient fait savoir qu’elles n’avaient pas l’intention de céder aux injonctions de leur voisin, et de faire taire ces haut-parleurs qui diffusent à plein volume leurs messages à la frontière.

    La Corée du Sud a décidé de reprendre sa guerre de propagande – une pratique que les deux pays avaient cessée en 2004 d’un commun accord – en représailles à une attaque à la mine antipersonnel imputée à la Corée du Nord, dans laquelle deux de ses soldats avaient été mutilés début août.

    Cette initiative a suscité l’ire de Pyongyang, qui dément toute implication dans ces explosions, et la situation s’était envenimée jusqu’à déboucher jeudi sur un exceptionnel échange de tirs d’artillerie entre les deux ennemis.

    Rhétorique traditionnelle

    Les habitants sud-coréens, rompus à la rhétorique agressive du Nord, ne semblaient toutefois guère s’émouvoir de ce nouvel épisode orageux entre les deux pays. Techniquement, ils sont en conflit depuis 65 ans car la guerre de Corée (1950-1953) a pris fin avec un simple cessez-le-feu qui n’a jamais été formalisé par un traité de paix en bonne et due forme.

    La dernière attaque directe contre le Sud date de décembre 2010, lorsque la Corée du Nord avait bombardé l’île sud-coréenne de Yeonpyeong, causant la mort de deux soldats et deux civils sud-coréens. Séoul avait répliqué en tirant des obus sur des positions nord-coréennes, ce qui avait fait craindre un conflit généralisé.

    La communauté internationale en alerte

    La situation actuelle est surveillée de près par la communauté internationale. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a exhorté vendredi les deux Corée à mettre fin à l’escalade de tensions, tandis que les États-Unis, qui disposent de quelque 30 000 militaires en Corée du Sud, ont invité Pyongyang à la retenue.

    Le chef d’état-major interarmées américain, le général Martin Dempsey, a « réitéré l’engagement inébranlable des États-Unis » auprès de la Corée du Sud et « la force de l’alliance » qui unit les deux pays, dans un communiqué publié samedi par le Pentagone.

    La Chine, principal soutien de la Corée du Nord, a également lancé des appels au calme, désireuse d’éviter tout esclandre au moment où elle tente d’attirer des dirigeants du monde entier à Pékin début septembre, pour assister aux commémorations de la défaite japonaise de 1945.


  • Commentaires

    1
    VERTIGO 04
    Mardi 8 Septembre 2015 à 20:04

    Une fois de plus.

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