Le procès d'un ancien rebelle sierra-léonais, accusé de crimes de guerre et d'une longue liste d'atrocités durant la guerre civile au Liberia voisin, s'est ouvert mercredi en Finlande, avant une longue délocalisation inédite sur le sol libérien dans deux semaines.
Il était alors un haut responsable du Front révolutionnaire uni (RUF), une milice armée sierra-léonaise dirigée par le caporal Foday Sankoh, proche de l'ex-chef de guerre libérien devenu président Charles Taylor.
L'audience s'est ouverte mercredi matin devant un tribunal de Tampere, ville du sud du pays où l'accusé avait été arrêté en mars 2020 après la mobilisation d'ONG. Âgé de 51 ans, l'accusé, qui vit en Finlande depuis 2008, nie toute implication.
L'annonce du procès en janvier par la justice finlandaise a été saluée au Liberia.
C'est un signal que les crimes commis pendant la guerre civile ne resteront pas impunis, a déclaré à le militant des droits de l'homme Adama Dempster, à Monrovia.
A l'origine des poursuites en Finlande, Civitas Maxima, une ONG qui oeuvre à faire juger les criminels de guerre, s'est réjouie d'une décision révolutionnaire pour établir les responsabilités des pires atrocités de ce monde.
La cour de Tampere prévoit de revenir en Finlande en mai pour deux mois supplémentaires d'audience, avec un verdict attendu en septembre.