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Une force africaine pour lutter contre Boko Haram
L’ONU soutient la création d’une force multinationale pour lutter contre les islamistes nigérians de Boko Haram. Une réunion d’experts militaires africains aura lieu du 5 au 7 février à Yaoundé au Cameroun pour discuter des modalités de cette force.
Vendredi 30 janvier, les chefs d’État et de gouvernement ont désigné le très controversé président zimbabwéen Robert Mugabe comme le nouveau président en exercice de l’union africaine (UA).
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a soutenu samedi 31 janvier l’idée d’une force régionale de l’Union africaine (UA) pour lutter contre les islamistes nigérians de Boko Haram, qui viennent de mener de nouvelles attaques meurtrières dans le nord du Cameroun.
Une force africaine de 7 500 hommes
Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a appelé à la création d’une force militaire régionale de 7 500 hommes pour contrer le groupe islamiste. Selon un diplomate, l’ONU pourrait envisager de participer à cette force en y apportant « des conseillers et un appui logistique ».
Un responsable de l’UA a précisé qu’une réunion d’experts militaires africains aurait lieu du 5 au 7 février à Yaoundé pour discuter des modalités de cette force. L’organisation panafricaine envisage de demander à l’ONU la création d’un fonds de financement de cette force.
Avancée de Boko Haram
Boko Haram ne cesse d’avancer au Nigeria où le groupe armé s’est emparé de territoires entiers du nord-est du pays, et fait désormais des incursions au Cameroun, ce qui inquiète les pays voisins.
Jeudi 29 et vendredi 30 janvier, le groupe islamiste a encore mené des attaques meurtrières dans le nord du Cameroun, selon l’armée tchadienne, déjà déployée dans la zone pour le contrer. L’armée tchadienne a fait état de trois morts dans ses rangs, et affirmé que 123 islamistes avaient étalement été tués.
Nigeria, Cameroun, Niger, Tchad et Bénin avaient déjà convenu fin 2014 d’établir une force de 3 000 hommes pour lutter contre Boko Haram. Mais en raison de dissensions entre Abuja et ses voisins, cette force n’est toujours pas opérationnelle.
Le très controversé Mugabé, élu à la tête de l’UA
À l’ouverture du sommet de l’UA dans la capitale éthiopienne, les chefs d’État et de gouvernement ont désigné le très controversé président zimbabwéen Robert Mugabe comme le nouveau président en exercice de l’institution.
Âgé de près de 91 ans, il est au pouvoir depuis l’indépendance de son pays en 1980. Sa nomination pour un an à la tête de l’UA est perçue par les observateurs comme un signal extrêmement négatif.
Le sujet est d’autant plus d’actualité qu’une quinzaine d’élections législatives et présidentielles sont prévues cette année à travers le continent, dont certaines, au Burundi notamment, menacent de déboucher sur des violences.
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Commentaires
Boko Haram n'a rien à envier à l'EI pour la barbarie.