• Ban enjoint les huit pays restants qui ne l'ont pas encore fait à adhérer au Traité d'interdiction des essais nucléaires

     les huit pays non-signataires Traité d'interdiction des essais nucléaires

    29 août 2013 – À l'occasion de la Journée internationale contre les essais nucléaires, le Secrétaire général, Ban Ki-moon, a appelé jeudi les pays qui ne l'ont pas encore fait à signer et ratifier dans les meilleurs délais le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICEN), pour réaliser l'objectif d'un monde plus sûr.

    « Il y a 50 ans, à la faveur de l'adoption du Traité sur l'interdiction partielle des essais nucléaires, la communauté internationale avait franchi une première étape sur la voie de l'arrêt définitif des explosions expérimentales d'armes nucléaires. La réalisation de cet objectif est malheureusement demeurée une tâche inachevée qui continue de figurer au programme de désarmement », a fait observer M. Ban dans le message qu'il a adressé à l'occasion de cette Journée.

    « Bien que 20 années se soient écoulées depuis le début des négociations, par la Conférence sur le désarmement, sur le TICEN, cet instrument n'est toujours pas entré en vigueur », a-t-il poursuivi.

    Jusqu'à présent, 183 Etats Membres ont signé le TICE et 159 l'ont ratifié. La réaction ferme et unanime aux essais nucléaires menés par la République populaire démocratique de Corée (RPDC) en début d'année a, selon M. Ban, montré la détermination de la communauté internationale à défendre le principe universel de l'interdiction de ces essais.

    « Mais certains États continuent de s'abstenir de prendre des mesures, empêchant ainsi l'entrée en vigueur de cet instrument », a regretté le Secrétaire général.

    « Rien ne saurait justifier un nouveau retard dans la réalisation de ce noble objectif. Il est temps d'empêcher de nouveaux essais qui auront d'autres conséquences horribles sur la santé humaine et l'environnement en adoptant une interdiction à l'échelle mondiale, laquelle constituera le moyen le plus efficace possible pour relever ce défi », a-t-il ajouté.

    L'Assemblée générale a choisi d'observer la Journée internationale contre les essais nucléaires le 29 août pour commémorer la fermeture, en ce jour de 1991, du plus large site d'essais nucléaire dans le monde situé à Semipalatinsk, dans le nord-est du Kazakhstan.

    « Les huit États restants qui doivent encore ratifier le Traité pour qu'il puisse entrer en vigueur portent une responsabilité particulière, aucun d'entre eux ne doit attendre que les autres fassent le premier pas », a affirmé M. Ban.

    Les cinq états qui ont signé le TICEN, mais ne l'ont pas encore ratifié sont la Chine, l'Egypte, les Etats-Unis, Israël, l'Iran. La RPDC, l'Inde et le Pakistan ne l'ont pas encore signé.

    Pour le Secrétaire général, tous les États doivent maintenir ou adopter des moratoires sur les explosions nucléaires, et la société civile, les universités et d'autres acteurs continuer de jouer leur rôle essentiel de défenseurs de cette cause.

    « Alors que nous célébrons cette Journée, unissons nos efforts en vue de mettre fin aux essais nucléaires et de parvenir à un monde dénucléarisé », a conclu le patron de l'ONU.

     


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  • Selon le pape et le roi de Jordanie, la négociation est « l’unique option » en Syrie

    « La voie du dialogue et de la négociation entre toutes les composantes de la société syrienne, avec l’appui de la communauté internationale, est l’unique option pour mettre fin au conflit et aux violences qui provoquent chaque jour la perte de nombreuses vies humaines, surtout parmi la population sans défense.. » Ainsi la salle de presse du Saint-Siège a-t-elle exprimé jeudi 29 août la substance des échanges entre le pape et le roi Abdallah de Jordanie lors de leur rencontre jeudi en milieu de journée au Vatican.

    « Welcome, his Majesty »

    Pour cette première rencontre avec le pape, le roi de Jordanie était accompagné de son épouse Rania et d’une délégation de sept personnes. « J’ai un énorme respect pour ce que vous faites et pour ce que fait l’Église catholique », a déclaré le souverain hachémite au pape. « Je vous apporte le salut de toute ma famille et de tous les Jordaniens », a-t-il ajouté. « Welcome, his Majesty », avait lancé auparavant le pape argentin, s’exprimant en anglais.

    Après sa rencontre d’une vingtaine de minutes avec le pape, le roi qui est depuis longtemps favorable au dialogue interreligieux entre chrétiens et musulmans préconisé par le Vatican, s’est entretenu avec le cardinal secrétaire d’État Tarcisio Bertone.

    Le pape François a reçu hier pour la première fois le roi de Jordanie, Abdallah II, accompagné de son épouse Rania, dans un contexte de très grave crise internationale autour du conflit dans la Syrie voisine, ont constaté des journalistes. "J'ai un énorme respect pour ce que vous faites et pour ce que fait l'Eglise catholique", a déclaré le souverain hachémite au pape. "Je vous apporte le salut de toute ma famille et de tous les Jordaniens", a-t-il ajouté. Accompagné d'une délégation de sept personnes, le roi était vêtu d'un costume brun foncé, et la reine d'une élégante tenue noire, le visage couvert d'un foulard blanc.

    Cette visite s'inscrit dans le contexte extrêmement tendu des crises syrienne et égyptienne. La Jordanie, frontalière de la Syrie, connaît un important afflux de réfugiés syriens -un million-, qui la fragilise. Le souverain jordanien est favorable au dialogue inter-religieux entre chrétiens et musulmans, préconisé par le Vatican.

    Sur la crise syrienne, le Saint-Siège, le pape et tous les patriarches de la région prônent le dialogue entre belligérants et récusent les solutions armées pour mettre fin à ce conflit sanglant.


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  • Robert Bales a été condamné vendredi par un jury militaire à la prison à vie sans possibilité de libération anticipée. Il est responsable du meurtre de sang-froid de 16 villageois afghans.

    Prison à vie pour le soldat qui a massacré des civils afghans

    Le sergent Robert Bales, 40 ans, avait plaidé coupable pour échapper à la peine de mort. Malgré la sentence, il pourra réclamer la «clémence» de l'armée après 20 ans de réclusion. Si la clémence lui est accordée, il pourra alors être éligible à la liberté conditionnelle.

    Le sergent Bales a reconnu avoir tué de sang-froid 16 villageois afghans, dont de nombreuses femmes et plusieurs enfants, avant de se rendre, aux petites heures du 11 mars 2012, alors qu'il était déployé dans la province de Kandahar.

    Les six membres du jury, réunis sur la base militaire de LewisMcChord, près de Seattle (Etat de Washington, nord-ouest des Etats-Unis), ont pris moins de deux heures pour délibérer.

    Sanglots de la mère

    L'accusé n'a montré aucune émotion à la lecture de la sentence, qui intervenait après une semaine de plaidoiries et de témoignages, notamment de neuf victimes afghanes, survivants du massacre.

    La mère du sergent Bales a sangloté à l'énoncé de la peine. Son fils a été immédiatement évacué du tribunal. Il n'a pas pu embrasser sa mère ni sa femme avant de rejoindre sa cellule.

    Plusieurs victimes afghanes étaient présentes dans la salle du tribunal et leur interprète a levé le pouce vers le haut en signe de victoire pour leur signifier que le soldat avait écopé de la prison à vie sans possibilité de libération anticipée.

    La condamnation à la prison à vie était acquise, depuis le plaider coupable de l'accusé, et le jury devait seulement se prononcer sur une éventuelle possibilité de libération anticipée.

    Radiation de l'armée

    «Il n'y a qu'une sentence appropriée pour le massacre insensé de 16 innocents - une sentence réservée aux pires crimes et aux pires criminels - et c'est la prison à vie sans possibilité de libération anticipée», avait déclaré le lieutenant-colonel et procureur militaire Joseph Morse vendredi matin dans sa dernière plaidoirie, avant que le jury ne se retire pour délibérer.

    La sentence prévoit également la radiation de l'armée du sergent Bales, pour conduite déshonorante.

    «Il a déshonoré sa profession, il a déshonoré son armée, il a déshonoré son pays», avait déclaré Jospeh Morse pendant sa plaidoirie.

    Le sergent Bales «n'a aucune moralité», a-t-il ajouté. «Il aimait la sensation (des meurtres), il aimait le pouvoir, il aimait le respect que cela lui inspirait. Car il n'a pas le moindre intérêt pour les Afghans, il pense qu'ils sont tous mauvais, il aime le meurtre».

    Témoignages poignants

    Plusieurs témoignages poignants d'Afghans ont émaillé la semaine.Haji Mohammed Naim, 60 ans, touché à la tête par Robert Bales, a raconté l'irruption du soldat dans sa maison. «Cet enfoiré se tenait debout devant moi et je voulais lui demander ce que j'avais fait, pourquoi il me tirait dessus», a-t-il dit dans sa langue natale, le pachto, traduit en simultané.

    «Je n'étais pas quelqu'un de faible, mais depuis que cet enfoiré m'a tiré dessus, je ne suis presque plus rien», a-t-il ajouté, avant de quitter la salle en pleurs.

    Son fils Sadiqullah, à l'air apeuré, a raconté que la balle était passée par son oreille. «Oui, cela fait très mal, j'ai pleuré», a-t-il dit.

    «J'ai toujours l'impression que quelqu'un va faire irruption chez moi», a-t-il ajouté d'une voix timide. Un autre enfant, Khan, dont le père a été tué dans le massacre, a demandé d'une voix émue: «Qu'est-ce que j'ai fait de mal au sergent Bales pour qu'il tue mon père ?».

    Le sergent Bales a finalement présenté ses excuses aux victimes cette semaine, mais a été incapable d'expliquer son geste.

     


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  • SANAA - Le président du Yémen a révélé vendredi qu'une promesse du chef de la branche yéménite d'Al-Qaïda au leader du réseau Ayman al-Zawahiri de mener un attentat qui changera l'histoire, était à l'origine de la fermeture début août d'ambassades occidentales.

    Le président Abd Rabbo Mansour Hadi, dont les propos ont été rapportés par une source proche de la présidence, a précisé que le président américain Barack Obama l'avait informé le 1er août à la Maison Blanche que les renseignements américains avaient intercepté une communication entre les deux chefs d'Al-Qaïda.

    Dans cet entretien, le chef d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), Nasser Al-Whaychi, basé au Yémen, a dit à Zawahiri qu'il allait entendre quelque chose qui va changer le cours de l'histoire, selon M. Hadi.

    Les Etats-Unis ont décidé en conséquence de fermer 19 missions diplomatiques dans des pays musulmans, dont le Yémen, le 4 août. La France, le Royaume-Uni ainsi que d'autres pays occidentaux avaient également fermé leurs représentations diplomatiques au Yémen, mais toutes ces ambassades ont depuis été rouvertes.

    Selon la source proche de la présidence, M. Hadi a affirmé à ses interlocuteurs américains qu'il ne pensait pas qu'il y aurait d'attaques menées par le réseau hors du Yémen et que leurs précautions étaient exagérées.

    Le président, qui s'exprimait devant des officiers de la police yéménite, a indiqué qu'un attentat d'envergure contre l'un des terminaux d'exportation du pétrole yéménite avait été déjoué à la suite de l'interception de cette conversation téléphonique.

    Selon lui, Al-Qaïda avait préparé deux camions-citernes piégés de sept tonnes de TNT chacun dont l'un a pu être repéré par un drone début août alors qu'il se rendait au terminal de Daba, dans la province du Hadramout (est) d'où est exporté une partie du pétrole yéménite. Le drone l'a touché avant qu'il atteigne son objectif, ce qui a provoqué une énorme explosion.

    Les autorités yéménites avaient affirmé le 7 août avoir mis en échec un projet d'Al-Qaïda visant à s'emparer de villes et d'installations pétrolières dans le sud du pays et d'enlever des étrangers, deux jours avant le passage à l'action prévu par des membres du réseau.

    Mais c'est la première fois que des détails sur ce projet déjoué sont dévoilés.

    Selon le président yéménite, les autorités recherchent encore le deuxième camion piégé, et ont pu arrêter les membres de la cellule qui devaient faciliter l'opération.

    Il a ajouté que les opérations menées par les drones ces deux dernières semaines avaient coûté la vie à 40 membres d'Al-Qaïda dont des chefs du réseau, qui se trouvaient tous dans la région de Sanaa.

    L'agence officielle SABA a diffusé vendredi des extraits du discours de M. Hadi devant les officiers de police, sans rapporter les détails au sujet des menaces d'Al-Qaïda.

    Selon l'agence, le président a indiqué que le Yémen avait demandé à Washington de lui fournir des drones, et estimé que les frappes menées par ces appareils entrent dans le cadre d'une coopération dans la lutte contre le terrorisme.

    Seuls les Etats-Unis possèdent de tels appareils dans la région et ils pourchassent les membres d'Aqpa, actifs dans le sud et l'est du Yémen.


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  • NEW YORK (New York) - Le Conseil de sécurité de l'ONU a demandé vendredi à Khartoum de suspendre sa menace d'interrompre le transport du pétrole pour faciliter le règlement des problèmes en suspens avec Juba.

    Dans une déclaration unanime, les 15 pays membres se félicitent de la création d'un mécanisme d'enquête sur les accusations mutuelles de soutien à des groupes armés et sur la délimitation d'une zone tampon démilitarisée de part et d'autre des 2.000 km de frontières non délimitées entre les deux pays.

    Le Conseil de sécurité demande instamment aux deux gouvernements de maintenir le dialogue pour garantir la poursuite du transport de pétrole venant du Soudan du Sud. Il réclame du gouvernement du Soudan qu'il suspende toute action visant à interrompre le transport du pétrole, afin de permettre à ces mécanismes de terminer leur travail.

    Khartoum a annoncé récemment un nouveau report au 6 septembre de la fermeture de l'oléoduc transportant le pétrole du Soudan du Sud, après avoir menacé de le faire début août en accusant Juba de soutenir les rebelles soudanais.

    Depuis son indépendance en juillet 2011, le Soudan du Sud, qui a hérité de 75% des réserves de pétrole lors de la partition, dépend des infrastructures de son voisin pour exporter le pétrole, qui est vital à l'économie de ces deux pays parmi les plus pauvres du monde.

    Le Conseil a aussi réaffirmé sa grave inquiétude devant la situation très instable dans la région d'Abyei, que les deux pays se disputent, et a réitéré sa demande d'une reprise immédiate de négociations pour régler ce dossier.

    La déclaration invite aussi une nouvelle fois les forces gouvernementales soudanaises et les rebelles du SPLM-N à cesser leurs combats dans les deux provinces soudanaises du Kordofan-Sud et du Nil bleu. Elle demande à Khartoum de mener des négociations directes pour mettre fin à ce conflit.

    Les 15 pays demandent à toutes les parties d'accorder un accès humanitaire libre et sécurisés pour que l'aide humanitaire parvienne aux populations des deux provinces affectées par ces combats.

    L'armée soudanaise est engagée depuis deux ans dans des combats avec le SPLM-N (branche nord du Mouvement de libération des peuples du Soudan) au Kordofan-Sud et au Nil bleu, deux zones frontalières du Soudan du Sud.

    Selon l'ONU, ces combats ont provoqué une grave crise humanitaire affectant un million de personnes et plus de 200.000 personnes ont fui au Soudan du Sud et en Ethiopie.

    Dans une autre déclaration adoptée vendredi, le Conseil se déclare très préoccupé (...) par la détérioration de la sécurité et de la situation humanitaire dans certaines parties de l'Etat de Jonglei, au Soudan du Sud.

    Il rappelle au gouvernement sud-soudanais qu'il est le premier responsable de la protection des civils et lui demande de faciliter un accès libre et sécurisé à la population qui a besoin d'aide humanitaire.

    Les 15 pays membres soulignent aussi la nécessité de traiter les causes profondes des violences entre communautés à Jonglei et réaffirment l'importance de sanctionner les auteurs d'exactions contre les civils et contre le personnel de l'ONU sur place.

    Selon l'ONU, plus de 100.000 civils sont coupés de toute aide humanitaire à cause des affrontements entre communautés rivales dans l'Etat de Jonglei.


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  • Visite à Téhéran du sultan Qabous d'Oman

    TEHERAN - Le sultan Qabous d'Oman, seul dirigeant du Golfe à entretenir de bonnes relations avec Téhéran, est arrivé dimanche en Iran pour une visite centrée sur les questions économiques et la diplomatie, ont annoncé les autorités iraniennes.

    En matière énergétique, les deux pays devraient reprendre leurs négociations sur l'exportation de gaz et pétrole iraniens vers Oman et le développement de champs de gaz commmun en haute mer, selon les médias. En 2009, les deux pays avaient signé un accord pour la construction commune d'un gazoduc sous-marin de 200 km entre l'Iran et Oman.

    Oman a notamment joué plusieurs fois ces dernières années les intermédiaires entre l'Iran et les pays occidentaux. Ces médiations ont notamment permis la libération de plusieurs ressortissants américains alors que l'Iran et les Etats-Unis ont rompu leurs relations diplomatiques en 1980.

    Mascate représente également les intérêts iraniens en Grande-Bretagne depuis la fermeture de l'ambassade iranienne, à la suite de l'attaque en novembre 2011 de la représentation britannique à Téhéran.

    Enfin, Oman fait partie du Conseil de coopération du Golfe (CCG) où les monarchies sunnites entretiennent des rapports extrêmement méfiants avec l'Iran chiite, accusé de s'ingérer dans leurs affaires intérieures. Leurs relations se sont également détériorées en raison du soutien de Téhéran au régime du président syrien Bachar al-Assad.

    Le sultan est le premier invité étranger du nouveau président iranien, Hassan Rohani, depuis son entrée en fonctions le 3 août. Peu après son élection, M. Rohani avait souhaité renforcer les relations avec les pays voisins, notamment ceux du Golfe.

    Selon le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, Abbas Araghchi, l'axe principal des négociations est le renforcement de la coopération énergétique et économique.

    Lors de cette visite de deux jours, les discussions devraient également porter sur les dossiers régionaux et internationaux, notamment l'Egypte et la Syrie, a-t-il ajouté, cité par l'agence officielle Irna.

    Selon les médias iraniens citant des sources diplomatiques omanaises, Mascate souhaite renforcer sa position de médiateur privilégié entre Téhéran et les Occidentaux. Nous ne sommes pas informés s'il est porteur d'un message (de la part de Washington, ndlr) mais nous sommes prêts à parler des sujets que le sultan Qabous souhaite aborder, a souligné le nouveau chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif.

    Outre M. Rohani, le sultan doit rencontrer le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, le nouveau chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, le président du Parlement Ali Larijani et l'ancien président modéré iranien, Akbar Hachémi Rafsandjani.


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  • Le Pakistan libère 337 pêcheurs indiens en guise d'apaisement

    Le Pakistan a libéré vendredi 23 août 2013 337 pêcheurs indiens écroués pour avoir eu le malheur de s'aventurer dans ses eaux territoriales, une mesure qui intervient au moment où la tension montre entre les deux pays dans la région disputée du Cachemire.

    "Nous avons libéré aujourd'hui 337 pêcheurs indiens et sept autres mineurs", a dit un haut responsable de la prison de Malir à Karachi (sud) où sont détenus depuis des mois des pêcheurs indiens interpellés sur les eaux pakistanaises.

    Ces pêcheurs se rendaient vendredi à Lahore (est) et seront remis samedi aux autorités indiennes au poste frontière de Wagah, a-t-il ajouté.

    Ces libérations interviennent alors que la tension monte à nouveau entre le Pakistan et l'Inde dans la région disputée du Cachemire, nichée dans l'Himalaya.

    Depuis le début du mois, cinq Indiens, tous des soldats, et quatre Pakistanais, trois soldats et un civil, ont été tués dans des échanges de tirs le long de la Ligne de Contrôle (LoC), frontière séparant de facto les deux pays au Cachemire.

    Le Pakistan et l'Inde revendiquent chacun aussi le "Baan Ganga", ou "Sir Creek", une baie de près de 100 km coincée entre les provinces pakistanaise du Sind et indienne du Gujarat, débouchant sur la mer d'Arabie et réputée pour ses eaux poissonneuses.

    Des pêcheurs indiens, sans GPS, s'aventurent ainsi sans le savoir, sur les eaux pakistanaises et des pêcheurs pakistanais sur les eaux indiennes. New Delhi a d'ailleurs libéré, plus tôt en août, trois pêcheurs pakistanais écroués dans le sud de l'Inde depuis 1999.

    "Nous devrions vivre en harmonie les uns avec les autres comme des frères, des amis et de bons voisins", a déclaré à l'AFP Kousan Rama, un pêcheur indien écroué depuis un an dans les geôles pakistanaises, où environ une centaine d'Indiens restent en détention selon les autorités carcérales.


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  • Le général congolais Norbert Dabira a été mis en examen (inculpé) jeudi à Paris pour «crimes contre l'humanité» dans l'enquête sur l'affaire des «disparus du Beach» de Brazzaville il y a 14 ans.

    Un général congolais accusé de «crimes contre l'humanité»

    Dans cette enquête, ouverte en France en 2002, les juges d'instruction tentent d'éclaircir les circonstances de la disparition en 1999 de 350 Congolais au Beach, principal port de Brazzaville sur le fleuve Congo.

    Les disparus revenaient du Congo-Kinshasa voisin où ils s'étaient réfugiés en raison des combats entre factions dans Brazzaville.

    Ancien inspecteur général de l'armée congolaise, Norbert Dabira, 64 ans, est depuis octobre 2012 haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, avec rang de ministre délégué.

    Il clame son innocence

    Jusqu'alors témoin assisté dans l'enquête française, Norbert Dabira a été interpellé jeudi à Torcy, près de Paris, et présenté dans la foulée aux magistrats instructeurs du pôle «crimes contre l'humanité» du Tribunal de grande instance de Paris. Ces derniers l'ont mis en examen pour «crimes contre l'humanité» - en l'occurrence la pratique massive et systématique d'enlèvements, de disparitions et d'actes de torture - puis l'ont placé sous contrôle judiciaire.

    Contacté par l'AFP, le général Dabira s'est dit «totalement innocent», tout en assurant que son contrôle judiciaire ne lui interdisait pas de quitter le territoire français.

    Estimant qu'aucun élément nouveau ne justifiait une telle mise en examen, son avocate, Me Caty Richard, a annoncé à l'AFP son intention de la contester devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel.

    «Mon client a été jugé et acquitté des faits qui lui sont reprochés lors d'un procès exemplaire au Congo», a-t-elle dit. «Il ne faudrait pas que la justice française soit instrumentalisée par les opposants politiques à Brazzaville.»

    350 Congolais disparus

    Norbert Dabira faisait en 2005 partie des 15 accusés - en majorité des haut gradés de l'armée et de la police congolaises - acquittés par la Cour criminelle de Brazzaville dans cette affaire.

    En France, l'enquête, initialement conduite à Meaux, en région parisienne, avait été annulée par la cour d'appel de Paris en novembre 2004. Mais son arrêt avait été cassé en 2007 par la Cour de cassation, plus haute juridiction judiciaire française, une décision alors qualifiée de «provocation» par le président congolais Denis Sassou Nguesso.

    En 2008, la Cour de cassation avait signé la fin des poursuites dans ce dossier contre le chef de la police congolaise, Jean-François Ndengue. Mais elle avait alors validé les poursuites visant Norbert Dabira, permettant aux enquêteurs de continuer leur travail.

    Réfugiés en République démocratique du Congo (RDC) voisine après avoir fui la guerre civile, 350 Congolais avaient été portés disparus en 1999 lors de leur retour à Brazzaville, où ils avaient accosté au Beach, principal débarcadère de la ville sur le fleuve Congo.

    Selon des ONG, à leur arrivée, ils avaient été «arrêtés par des agents publics pour interrogatoire».Benjamin Toungamani, président de la Plateforme congolaise contre la corruption et l'impunité, a vu dans l'arrestation du général Dabira «un message (au président congolais Denis) Sassou Nguesso pour lui dire que certains crimes sont imprescriptibles.»

    Cette arrestation est «une condamnation sévère pour tous les dictateurs africains qui pensent qu'ils peuvent tuer dans l'impunité, voler dans l'impunité et qui pensent qu'ils seront protégés par les gouvernements occidentaux», a-t-il dit à l'AFP.

    «Aujourd'hui, demain et après-demain, le sang des innocents qui sont morts va réclamer justice», a-t-il poursuivi.

    La justice française avait pu être saisie au nom du principe de «compétence universelle», lui permettant d'enquêter sur des faits survenus à l'étranger lorsque l'un des mis en cause se trouve en France au moment de l'ouverture de l'enquête. Or le général Dabira disposait d'une maison de campagne non loin de Paris.

     


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  • Le Premier ministre jordanien remanie son cabinet avant les municipales

    AMMAN - Le Premier ministre jordanien Abdallah Nsour a remanié son cabinet mercredi 21 août 2013, y ajoutant deux femmes et confirmant les ministres de l'Intérieur, des Affaires étrangères et des Finances, à une semaine des élections municipales.

    Le Roi Abdallah II a publié un décret approuvant ce remaniement, le second de M. Nsour après une premier en mars.

    Parmi les nouveaux venus, Lana Mamkegh, une présentatrice de télévision et chroniqueuse a été nommée à la Culture, et Lina Shabeeb, une professeur d'université, aux Transports.

    L'arrivée de Mmes Mamkegh et Shabeeb porte à trois le nombre de femmes au gouvernement, avec la ministre déjà en place Rim Abou Hassan, en charge du Développement social.

    Ont également été nommés Khaled Kalaldeh, secrétaire général d'un mouvement réformiste, qui prend le portefeuille des Affaires politiques et parlementaires, l'avocat Bassam Talhuni à la Justice, Ali Hiasat, un directeur d'hôpital, à la Santé et Mohammad Hamed à l'Energie.

    Mohammad Thneibat, un ancien membre des Frères musulmans, la principale force d'opposition en Jordanie, devient ministre de l'Education, tandis que sept autres hommes font leur entrée dans ce gouvernement composé de 27 ministres.

    M. Nsour, âgé de 73 ans, est favorable à de grandes réformes et à des mesures anti-corruption. Il a formé son premier gouvernement en octobre.

    En mars, il avait décidé de réduire son équipe à 19 personnes, le gouvernement le plus restreint que la Jordanie ait connu en quatre décennies, dans le but de faire des économies budgétaires.

    Ayant peu de ressources naturelles et traînant une dette extérieure de plus de 23 milliards de dollars, la Jordanie tente de réduire un déficit de 2 mds USD de son budget de 10,5 mds USD et d'atténuer les effets de la réduction de fourniture de gaz égyptien.

    Oraib Rintawi, directeur du Centre d'études politiques Al-Qods a affirmé que le remaniement (de mercredi) visait à aider les ministres à faire leur travail efficacement, parce qu'avoir deux portefeuilles ou plus en même temps est très difficile dans la pratique.

    Selon cet analyste, le nouveau gouvernement ne devrait pas amener de changement dans les politiques gouvernementales.

    A quelques jours des élections municipales, prévues le 27 août, Zaki Bani Rsheid, numéro deux des Frères musulmans jordaniens, ne voit pas le bénéfice de ce remaniement opéré par M. Nsour.

    Il gagne du temps pour détourner l'attention du public sur les problèmes réels du pays, a poursuivi le leader d'opposition.

    Le roi Abdallah a désigné M. Nsour pour former son second gouvernement après des consultations sans précédent entre le palais et les 150 membres du Parlement jordanien.

    En Jordanie, la Constitution donne au roi le pouvoir de nommer et de renvoyer le Premier ministre et de dissoudre le Parlement.


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  • Le président kényan, inculpé par la CPI, reçu en grande pompe à Pékin

    Le président kényan Uhuru Kenyatta, inculpé par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité, a été reçu lundi en grande pompe à Pékin par son homologue chinois Xi Jinping.

    M. Kenyatta a été accueilli place Tiananmen, où avait été déployé un régiment de la garde en son honneur. La présence du président kényan a également été saluée par une salve de 21 coups de canon.

    Puis les deux leaders ont eu un entretien à l'intérieur du Grand palais du peuple.

    M. Kenyatta, investi début avril après avoir remporté l'élection présidentielle du 4 mars dans son pays, est poursuivi par la CPI pour son rôle présumé dans les violences qui avaient suivi le précédent scrutin présidentiel fin 2007. Son procès doit s'ouvrir le 12 novembre.

    Les pays de l'Union européenne et les Etats-Unis ont prévenu qu'ils limiteraient leurs relations avec la tête de l'exécutif kényan aux "contacts indispensables", même si le Premier ministre britannique David Cameron a rencontré le président kényan en marge d'une conférence à Londres sur la Somalie.

    Pékin s'en tient de son côté à sa politique de non-ingérence dans les affaires intérieures des pays africains, dont les dirigeants apprécient aussi l'absence, de la part de la Chine, de sermons sur les droits de l'homme et la corruption.

    Partenaires depuis les années 1960, celles des indépendances africaines, la Chine et l'Afrique ont considérablement renforcé leurs liens depuis une quinzaine d'années. La Chine est depuis 2009 le premier partenaire commercial de l'Afrique.

    Pauvre en ressources naturelles dont l'industrie chinoise est gourmande, le Kenya est néanmoins considéré par le géant asiatique comme une porte d'entrée vers le continent.

    Le pays d'Afrique de l'Est a acquis une importance stratégique nouvelle aux yeux de la Chine, grâce à sa proximité avec l'Etat du Soudan du Sud.


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