• Des représentants d'Israël, de Jordanie et de l'Autorité palestinienne ont signé lundi à Washington un accord qualifié d'»historique» pour tenter de freiner l'assèchement de la mer Morte et lutter contre la pénurie d'eau dans la région.

    Selon les termes de l'accord obtenu après onze ans de négociations, un système de pompage va être mis en place dans le golfe d'Aqaba, à la pointe nord de la mer Rouge, afin de collecter quelque 200 millions de m3 d'eau par an.

    Une partie sera ensuite acheminée par l'intermédiaire de quatre conduits vers la mer Morte, une mer fermée ayant une très haute concentration en sel et qui risque de s'assécher d'ici 2050.

    «Cela offre une lueur d'espoir sur la possibilité de surmonter d'autres obstacles à l'avenir», a estimé le ministre israélien de l'Eau et du Développement, Silvan Shalom, en paraphant l'accord au siège de la Banque mondiale, partenaire du projet.

    «Nous avons montré que l'on pouvait travailler ensemble en dépit de nos problèmes politiques», a ajouté son homologue palestinien Shaddad Attili, présent à la même tribune, à l'heure où Palestiniens et Israéliens tentent de raviver le processus de paix sous l'égide des Etats-Unis.

    Une autre partie de l'eau pompée dans la mer Rouge sera dessalée, et distribuée en Israël et en Jordanie afin de répondre à la pénurie d'eau qui frappe la région. L'Etat hébreu a également accepté de laisser s'écouler davantage d'eau du lac de Tibériade, situé sur son territoire, en direction de son voisin jordanien, a précisé la Banque mondiale dans un communiqué.

    «Sans eau, il n'y aura pas de développement économique, pas d'emplois», a commenté le ministre jordanien de l'Eau et de l'Agriculture, Hazim El-Nasser, qui a lui aussi signé l'accord à Washington.

    D'après les termes de l'accord précisés par la Banque mondiale, Israël a par ailleurs accepté de vendre à l'Autorité palestinienne entre «20 à 30 millions de m3» par an d'eau dessalée fournie par l'entreprise publique israélienne de production d'eau potable, Mekorot.

    Appel d'offres dès 2014

    «En dépit de nos problèmes politiques, nous partageons les mêmes problèmes liés au manque d'eau», a relevé M. Attili.

    Dans son communiqué, la Banque mondiale assure que la Cisjordanie, dirigée par le Fatah, le mouvement du président Mahmoud Abbas, bénéficiera de ces nouveaux arrangements mais lors de la conférence de presse, le ministre palestinien a assuré que la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste Hamas, en profiterait également.

    Selon les trois parties, un appel d'offres international devrait être lancé pour l'ensemble du projet, en commençant par l'usine de dessalement d'Aqaba et l'installation du premier conduit. L'appel d'offres devrait être lancé dès 2014, selon le ministre israélien.

    Partenaire de l'opération, la Banque mondiale a publié en 2012 une étude penchant vers la faisabilité du projet, mais plusieurs organisations de défense de l'environnement ont déjà mis en garde contre les possibles effets néfastes de l'arrivée d'eau de la mer Rouge sur le fragile écosystème de la mer Morte.

    Selon le communiqué de l'institution, le lancement du projet devrait permettre, «sous le contrôle des scientifiques», de mieux comprendre les conséquence d'un mélange des eaux de la Mer Rouge avec celles de la Mer morte.


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  • PARIS - Les participants au sommet franco-africain de Paris sur la paix et la sécurité se sont engagés à diminuer le coût des énergies renouvelables en Afrique et lutter ainsi contre les dérèglements climatiques, a indiqué samedi le ministre français du Développement, Pascal Canfin.

    Ils ont pris ensemble l'engagement de diminuer le coût des énergies renouvelables par du transfert de technologie et de la recherche publique et privée, de façon à rendre ces énergies accessibles encore plus qu'elles ne le sont aujourd'hui en Afrique, a dit M. Canfin.

    Ce que nous créons avec ce sommet, c'est une alliance pour réussir à lutter enfin efficacement contre le changement climatique, a affirmé le ministre lors d'un point-presse.

    Cette alliance entre les plus progressistes, c'est-à-dire les Européens, et ceux qui sont les plus vulnérables, à savoir les pays africains et les petites îles, c'est évidemment le coeur de la coalition que nous voulons monter pour réaliser l'accord de Paris en 2015, lorsque la France accueillera la conférence annuelle de l'ONU sur le climat, a-t-il poursuivi.

    Pour sa deuxième et sa dernière journée, le sommet de l'Elysée, auquel participent une quarantaine de chefs d'Etat et de gouvernement africains, était surtout consacré samedi aux volets développement et climat. Vendredi, le sujet dominant avait été la sécurité.

    Il n'y a pas de développement durable et économique sans paix et le développement durable et économique est lui-même un gage de paix, a déclaré samedi Pierre Moscovici, ministre français de l'Economie. L'Afrique et la France ont besoin l'une de l'autre pour leur croissance, ce qui passe par un dialogue sincère et sans complaisance, a-t-il ajouté.


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  • SEOUL - La Corée du Sud a annoncé dimanche 8 décembre 2013 une extension de sa zone de défense aérienne, en réponse à la zone chinoise décrétée il y a deux semaine par Pékin et source de vives controverses en Asie du nord-est.

    La nouvelle zone sud-coréenne mord sur la zone chinoise et couvre désormais un îlot rocheux submergé revendiqué par Séoul, qui le nomme Ieodo, et par Pékin, qui l'appelle Suyan, en mer de Chine orientale.

    Le 23 novembre, Pékin avait décrété une zone d'identification aérienne (ZAI) sur une grande partie de cette mer, suscitant l'indignation de ses voisins.

    Nous allons nous coordonner avec les pays voisins pour éviter toute confrontation accidentelle et pour assurer la sécurité des avions, a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense, Kim Min-Seok.

    La ZAI chinoise englobe les îles Senkaku, un archipel administré par le Japon mais revendiqué par Pékin sous le nom de Diaoyu.

    Techniquement, Pékin exige de tout appareil étranger de communiquer son plan de vol et de s'identifier.

    Outre le Japon, qui campe sur une ligne de fermeté absolue, la Corée du sud et Taïwan ont prévenu qu'elles n'entendaient pas obtempérer. Tokyo et Séoul y ont envoyé des avions de combat sans en informer les Chinois.

    Washington a pour sa part adressé un signal très clair à Pékin en dépêchant deux bombardiers B-52 non armés, qui ont traversé la zone.


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  • Un nouveau drone vient d'être mis au point par l'armée de l'air américaine. Dès 2015, il «pourrait être capable» de conduire des missions de guerre électronique.

    L'armée de l'Air américaine a mis au point dans le plus grand secret un nouveau drone furtif à long rayon d'action qui pourrait être opérationnel d'ici 2015, a révélé vendredi le magazine spécialisé Aviation Week.

    Ce drone, baptisé RQ-180, serait actuellement en phase de tests au centre d'essai en vol ultra-secret de l'Air Force à Groom Lake dans le Nevada (ouest), autrement dit en pleine «Zone 51» où avaient déjà été testés les avions-espions U-2 à la fin des années 1950. Sollicitée, l'US Air Force n'a pas souhaité faire de commentaire.

    L'appareil est construit par Northrop Grumann, qui a déjà développé le Global Hawk ou encore le démonstrateur X-47B qui s'est posé pour la première fois sur un porte-avions cet été. La société américaine avait obtenu en 2008 sous le sceau du secret un contrat de l'ordre de deux milliards de dollars pour sa mise au point, affirme Aviation Week. De fait, une image d'artiste du RQ-180 publiée en Une du magazine montre des ressemblances frappantes avec le X-47B, notamment avec son absence d'empennage arrière et sa forme dite en «aile de chauve-souris».

    Missions de guerre

    Il a été mis au point pour des missions de reconnaissance et de surveillance (ISR) mais «pourrait être capable» de conduire des missions de guerre électronique visant à éliminer les radars ennemis, selon le magazine. «Sa taille et son autonomie sont similaires à celles du Global Hawk», qui peut voler pendant 24 heures à plus de 2.000 kilomètres de sa base.

    Après une première génération de Reaper et autres Global Hawk, capables de voler au-dessus de l'Afghanistan et de l'Irak mais trop vulnérables pour être envoyés au-dessus de territoires ennemis dotés de puissantes défenses anti-aériennes, l'Air Force se tourne peu à peu vers des drones furtifs, mieux à même de faire face à des environnements dits contestés.

    En décembre 2011, un drone jusque-là secret, le RQ-170 Sentinel, s'était écrasé à 250 km à l'intérieur de l'espace aérien iranien.Le drone, qui avait décollé d'Afghanistan, était en mission d'observation des sites nucléaires iraniens pour le compte de la CIA, avait alors rapporté la presse américaine. Pour Aviation Week, le nouveau drone RQ-180 «éclipse le RQ-170 Sentinel, plus petit, moins furtif et à rayon d'action plus limité».


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  • Nusa Dua (Indonésie) (awp/ats) - Ouvrant la voie à un accord historique à Bali, l'OMC a publié vendredi les dix textes soumis aux 159 pays membres pour approbation définitive. L'Inde a obtenu que la clause de paix destinée à lui éviter des plaintes pour son programme d'achats publics ne soit pas limitée à quatre ans.

     

    Le projet de texte de compromis doit encore passer le cap de l'approbation par consensus de toutes les délégations. Un veto d'un pays ou groupe de pays en dernière minute est toujours possible, mais peu probable après quatre jours d'intenses négociations.

     

    Le texte sur la sécurité alimentaire, au coeur d'un virulent antagonisme entre l'Inde et les pays industrialisés depuis mardi, met en place un mécanisme intérimaire et précise que les pays membres acceptent de négocier une solution permanente pour les achats publics de denrées alimentaires. Il indique que le mécanisme intérimaire sera en place jusqu'à ce qu'une solution permanente soit adoptée, sans mentionner la durée de quatre ans à laquelle l'Inde s'est opposée avec force depuis le début de la conférence.

     

    Tant que le mécanisme intérimaire sera en place, les membres de l'OMC s'abstiendront de porter plainte sur les programmes d'achats publics. Les pays qui recourent à ce mécanisme s'engagent à ne pas nuire aux échanges qui pourraient affecter d'autres pays.

     

    Le texte précise encore que les pays membres s'engagent à négocier la solution permanente d'ici la 11e conférence ministérielle de l'OMC, soit dans quatre ans. Ni l'Inde ni les pays occidentaux ne s'opposent plus à ce texte de compromis, ce qui ouvre la voie à un accord historique, le premier depuis le lancement du cycle de Doha en 2001.

     

    Trois autres textes concernent l'agriculture: dans l'un d'entre eux, les pays industrialisés promettent de continuer à réduire leurs subventions, mais sans engagement contraignant, et à remplir leurs contingents tarifaires.

    Les autres documents portent sur la facilitation du commerce (simplification des procédures douanières), le coton et le développement (trois textes), soit les mesures en faveur des pays les moins avancés. Une approbation formelle pourrait avoir lieu d'ici minuit à Bali (soit 17h00 en Suisse), sauf imprévu de dernière minute. Le ministre américain Michael Froman a déjà quitté Bali.

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    Les réserves de Cuba levées - accord officiellement conclu à Bali

    Les 159 pays membres de l'OMC ont approuvé officiellement un nouvel accord commercial à Bali, en Indonésie, lors d'une cérémonie de clôture. Il s'agit du premier accord depuis le lancement du cycle de Doha il y a 12 ans.

    L'opposition, retardant l'adoption de l'accord vendredi soir, de Cuba, du Venezuela, de la Bolivie et du Nicaragua a été levée, en incluant une référence dans le texte sur la non-discrimination. L'opposition de dernière minute de Cuba avait soulevé une vive déception de la part des 155 autres délégations et reporté de quelques heures la clôture de la conférence.

    Le "paquet de Bali" a été officiellement adopté par acclamations à 11h30 heure locale, 4h30 en Suisse samedi, après plus de quatre jours d'intenses négociations.

    "L'OMC est à nouveau en vie. Pour la première fois depuis longtemps, l'OMC est parvenue à un accord vraiment important", a affirmé le directeur général de l'organisation Roberto Azevedo, sous les applaudissements des délégués réunis depuis mardi à Nusa Dua. "Ce paquet est un début. Nous devons maintenant avancer sur notre agenda du cycle de Doha", a ajouté le Brésilien, en remerciant l'Indonésie pour son concours.


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  • France: début du sommet pour la paix et la sécurité en Afrique

    PARIS - Le Sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique s'est ouvert vendredi à Paris avec l'arrivée des premiers dirigeants africains au palais présidentiel, reçus par François Hollande qui prendra la parole dès 13H00 GMT pour un hommage à Nelson Mandela.

    Une quarantaine de dirigeants africains, sous le choc de la disparition du héros de la lutte anti-apartheid, étaient attendus à l'Elysée pour ce sommet de deux jours qui vise à encourager l'Afrique à assurer sa sécurité au moment où la France intervient militairement en Centrafrique.

    Moins d'un an après une intervention au Mali, François Hollande a annoncé jeudi soir, quelques heures après avoir obtenu un feu vert de l'ONU, le lancement immédiat de cette opération. Baptisée Sangaris, elle verra l'ancienne puissance coloniale déployer à terme 1.200 soldats en Centrafrique.

    Le sommet de l'Elysée, qui se refermera samedi après-midi par une conférence de presse, sera immédiatement suivi d'un mini-sommet sur la Centrafrique.

    Vendredi matin, les drapeaux qui surplombent le palais présidentiel ont été mis en berne en signe de deuil après la disparition de Nelson Mandela.

    L'hommage de François Hollande à l'ex-président sud-africain devant l'ensemble des 53 représentants des pays invités au sommet doit être suivi de ceux de la ministre sud-africaine des Affaires étrangères Maite Nkoana-Mashabane.

    Une minute de silence doit ensuite être observée par l'ensemble des participants à la cérémonie avant une reprise de parole par le président français. La session de travail de vendredi est axée sur la sécurité du continent africain.


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  • PARIS - Le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye a qualifié mercredi de massacre la mort de 12 civils peuls tués dans la nuit de lundi à mardi, au nord de Bangui, dénonçant des actes horribles et odieux.

    Ces massacres ont été condamnés par le gouvernement. Il s'agit d'actes horribles, odieux, a déclaré le Premier ministre sur France 24.

    Au moins 12 personnes d'origine peul ont été tuées à l'arme blanche, et plus d'une dizaine blessées parmi lesquelles dix enfants, près de Boali, à 95 km au nord de Bangui, par une milice d'autodéfense villageoise, selon une source militaire à Bangui. Les victimes, selon cette source, sont toutes des +Mbororos+, membres de la minorité peule (essentiellement musulmane) et ont été tuées par des anti-balaka (anti-machettes, milices d'autodéfense chrétiennes).

    Le Premier ministre de transition a fait état d'un massacre commis par un groupe de miliciens, les victimes étant des Peuls, essentiellement des femmes, et des enfants qui ont été blessés et conduits à Bangui. Il a évoqué ces derniers jours, une recrudescence de ces violences, particulièrement en province.

    Le gouvernement condamne toutes les violences d'où qu'elles viennent, qu'elles soient commises par les ex-Séléka (rebelles qui ont porté l'actuel président Michel Djotodia au pouvoir, ndlr) ou les anti-balaka, a affirmé M. Tiangaye.

    Les anti-balaka sont apparus depuis septembre dans le nord-ouest du pays, en réaction aux exactions d'hommes armés issus des rangs de la coalition rebelle Séléka - depuis dissoute, qui a renversé en mars le président François Bozizé, lui-même arrivé au pouvoir dix ans plus tôt à la suite d'un coup d'Etat.

    Selon Nicolas Tiangaye, l'effectif des forces militaires qui s'apprêtent à intervenir pour ramener la paix en Centrafrique doit être important, de l'ordre d'une dizaine de milliers d'hommes.

    La force africaine (Misca) devrait compter à terme 3.600 soldats. La France pour sa part s'apprête à déployer un millier de militaires, après le vote d'une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU, attendue jeudi.

    Les Etats-Unis ont promis 40 millions de dollars pour appuyer la Misca, a souligné M. Tiangaye, ajoutant que la contribution financière ou logistique de l'Afrique du Sud à la Misca serait beaucoup appréciée.

    Le Premier ministre a évalué les besoins de son pays dans le cadre du programme d'urgence à 670 millions d'euros. L'Union européenne a promis 50 millions d'euros pour l'aide humanitaire, les Etats-Unis 30 millions de dollars, a-t-il souligné.

    M. Tiangaye est arrivé à Paris où il va représenter son pays au sommet de l'Elysée vendredi et samedi. Il a assuré qu'il n'y avait pas de problème majeur entre lui et le président Djotodia qui n'a pas été invité à Paris. Sur les questions sécuritaires, humanitaires et financières, nous sommes d'accord sur le contenu de mon intervention ici, a-t-il affirmé, parlant d'une gestion concertée et d'une transition qui doit être consensuelle et apaisée.


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  • Déclaration des ministres responsables des États de l’aire de répartition de l’ours blanc

    Moscou, Fédération de Russie, le 4 décembre 2013

    Nous, les représentants des parties à l’Accord  sur la conservation des ours blancs de 1973, sommes réunis à Moscou, en Russie, le 4 décembre 2013, à l’occasion du Forum international de discussion sur la conservation de l’ours blanc. Nous célébrons le 40e anniversaire de l’Accord et la coopération établie entre les États de l’aire de répartition pour améliorer la conservation et la gestion internationales des ours blancs. Nous accueillons favorablement et reconnaissons sincèrement toutes les contributions faites lors du Forum international de 2013 sur la conservation et la gestion de l’ours blanc. Respectueux du passé et tournés vers l’avenir nous :

    RECONNAISSONS que les États de l’aire de répartition sont, et devraient être, les intendants et les protecteurs appropriés de l’ours blanc dans leur administration respective;

    RECONNAISSONS notre responsabilité commune pour assurer la conservation, la recherche et les actions concertées touchant l’ours blanc;

    RECONNAISSONS les importantes réussites en matière de collaboration pour la conservation de l’ours blanc depuis la signature de l’Accord de 1973, y compris la contribution à l’augmentation des populations d’ours blancs par rapport aux niveaux antérieurs à 1973, grâce aux mesures prises par les États de l’aire de répartition, comme l’établissement d’aires protégées et la lutte contre la chasse non durable;

    RECONNAISSONS que l’ours blanc, ressource commune d’importance mondiale et indicateur de la santé biologique dans l’Arctique, fait face à des défis nouveaux et complexes découlant du réchauffement planétaire rapide dans l’Arctique et des changements subséquents de l’habitat des glaces de mer;

    PRENONS EN COMPTE le cinquième Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et EXPRIMONS nos inquiétudes quant à la très haute probabilité que la couverture de glace de mer continue à se détériorer et à s’affaiblir dans l’Arctique en raison de l’augmentation de la température moyenne à la surface de la planète, et RECONNAISSONS que la disparition à long terme des glaces de mer dépend de la trajectoire des émissions futures;

    RECONNAISSONS que la lutte contre les changements climatiques est importante pour la conservation à long terme des ours blancs;

    RECONNAISSONS la nécessité de gérer l’habitat de l’ours blanc pour réduire la vulnérabilité des populations d’ours blancs, et pour prendre en compte les changements à long terme prévus dans les conditions des glaces de mer dans l’Arctique, ainsi que les répercussions de ces changements sur les ours blancs et leurs proies;

    RECONNAISSONS que les interactions accrues entre les humains et les ours blancs sont préoccupantes et continueront probablement d’augmenter;

    SOULIGNONS que la conservation des ours blancs  nécessite une gestion adaptative en réponse aux changements climatiques, et que la stratégie consistera à gérer et à réduire les autres agents stressants pour les ours blancs et leurs écosystèmes, comme la destruction de l’habitat, la chasse excessive, la pollution et d’autres perturbations anthropiques;

    RECONNAISSONS la nécessité de gérer de façon proactive le développement responsable des activités économiques dans l’Arctique, y compris le transport et les infrastructures,  afin de réduire au minimum les répercussions négatives de ces activités sur les ours blancs;

    EXPRIMONS nos inquiétudes quant au transport à grande distance des polluants dans l’environnement arctique, qui a des incidences sur les ours blancs, et que ces impacts sur certaines populations d’ours peuvent être importants;

    RECONNAISSONS la nécessité d’avoir des mesures de surveillance et de recherche complètes et coordonnées des incidences des teneurs en contaminants sur les ours blancs et des effets synergiques des contaminants ainsi que des changements climatiques, et; SOULIGNONS la nécessité du respect des obligations régionales et mondiales existantes et de leur mise en œuvre globale et efficace en ce qui a trait aux défis présentés par les polluants;

    NOTONS que la coopération internationale continue est essentielle à la protection des ours blancs et que conformément à l’Accord de 1973, chaque État de l’aire de répartition élabore et met en œuvre ses propres plans d’action nationaux pour l’ours blanc;

    NOTONS que les États de l’aire de répartition élaborent un Plan d’action circumpolaire exhaustif pour l’ours blanc, qui est fondé sur des mesures établies dans les plans nationaux et devant être intégrées;

    AFFIRMONS que la stratégie des États de l’aire de répartition pour l’ours blanc visant à élaborer et à mettre en œuvre un Système de gestion de l’information sur l’ours blanc et l’être humain (PBHIMS – Polar Bear-human Information Management System) est le mécanisme approprié de coopération internationale entre les États de l’aire de répartition pour la documentation des conflits entre les ours et les humains, et que le PBHIMS fournira une base d’informations pour la conception des programmes destinés à réduire les cas de mortalité de l’ours causée par l’être humain;

    NOTONS que même si la coopération et la coordination continues des mesures de l’État de l’aire de répartition sont essentielles à la gestion et à la conservation efficaces de l’ours blanc, cette efficience dépend aussi de la participation des peuples autochtones de l’Arctique et est améliorée grâce à la contribution d’autres intervenants, y compris la communauté internationale, le secteur privé, les organisations non gouvernementales et d’autres associations;

    RECONNAISSONS que l’ours blanc est une ressource importante qui joue un rôle essentiel dans le mieux‑être social et culturel des collectivités locales de l’Arctique et DE PLUS, RECONNAISSONS les besoins de subsistance des peuples autochtones de l’Arctique, de façon à ce que la conservation soit la mieux réalisée de concert avec l’engagement des collectivités qui dépendent traditionnellement de l’ours blanc et de leur participation au processus décisionnel de gestion;

    NOTONS que les ententes multipartites et bilatérales et d’autres accords de coopération entre les entités gouvernementales locales, régionales, nationales et internationales responsables de la conservation et de la gestion de l’ours blanc fournissent un cadre favorable à la collaboration avec les peuples autochtones de l’Arctique et d’autres parties intéressées en vue d’assurer la conservation et la survie à long terme des ours blancs;

    ACCUEILLIONS le travail et le leadership du Conseil de l’Arctique dans la promotion du développement durable et de la protection de l’environnement, y compris l’Évaluation de la biodiversité dans l’Arctique et les activités de surveillance;

    RECONNAISSONS l’importance et la valeur des connaissances écologiques traditionnelles dans l’orientation des décisions de gestion et RECONNAISSONS la nécessité pour les États de l’aire de répartition de créer une compréhension commune de ce que constituent les connaissances écologiques traditionnelles et de la façon dont elles devraient être utilisées dans les décisions de gestion des ours blancs;

    RECONNAISSONS qu’il est essentiel de disposer d’informations à jour sur l’état et les tendances de chaque sous‑population d’ours blancs pour favoriser la gestion et la conservation efficaces de l’espèce;

    SALUONS les contributions historiques du Groupe de spécialistes de l’ours blanc de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), et NOUS RÉJOUISSONS de leur rôle continu de conseillers scientifiques des parties à l’Accord sur la conservation des ours blancs de 1973;

    RECONNAISSONS ÉGALEMENT la nécessité pour le Groupe de spécialistes de l’ours blanc de l’UICN et pour chaque État de l’aire de répartition, d’évaluer régulièrement les nouvelles informations scientifiques et de mettre à jour le rapport de situation sur la conservation de chaque population afin d’orienter la gestion et les décisions réglementaires touchant les ours blancs.

    Nous comprenons l’importance des questions auxquelles nous sommes confrontés et leurs répercussions potentielles sur les générations futures, et nous, représentants des États de l’aire de répartition des ours blancs, déclarons notre engagement pris à l’égard de la collaboration continue et active pour mettre en œuvre l’Accord international sur la conservation des ours blancs de 1973 afin :

    D’utiliser le Plan d’action circumpolaire pour l’ours blanc, qui servira de mécanisme approprié de coopération internationale pour la gestion et la réduction des agents stressants des ours blancs et de leurs écosystèmes, dans l’intérêt de l’Accord de 1973;

    De chercher, lors de la prochaine réunion des États de l’aire de répartition en 2015, à achever et à adopter le Plan d’action circumpolaire pour l’ours blanc, conjointement avec un plan de mise en œuvre qui évalue les répercussions sur les ressources humaines et financières;

    De continuer à travailler en collaboration pour traiter les conflits entre les humains et les ours blancs grâce au Groupe de travail sur les conflits entre les humains et les ours blancs et le Groupe de spécialistes de l’ours blanc en utilisant le PBHIMS afin de fournir des informations de base pour la conception de programmes destinés à réduire les cas de conflit entre les humains et les ours blancs;

    D’identifier les habitats d’importance actuels et futurs des ours blancs et de continuer à créer des systèmes de gestion des habitats, y compris des aires protégées, le cas échéant, en prenant en considération les changements prévus du climat, la répartition des glaces de mer et les changements dans les habitudes des humains;

    De promouvoir la conservation d’habitats suffisants pour l’ours blanc grâce à l’application de la gestion écosystémique afin de réduire les répercussions négatives sur les ours blancs et leurs habitats.

    D’assurer la mise en place de règlements et de normes en matière d’environnement pour protéger les ours blancs potentiellement touchés par le développement industriel, et de faire en sorte que les habitats essentiels de l’ours blanc soient identifiés pour établir une base de planification du paysage terrestre et marin avant le développement;

    De susciter la participation des peuples des collectivités arctiques aux processus décisionnels sur la gestion et de promouvoir la collecte et le maintien de connaissances traditionnelles écologiques en reconnaissant le rôle important que l’ours joue dans le patrimoine culturel et la subsistance des peuples autochtones dans l’Arctique, ainsi que le rôle que ces collectivités jouent dans la conservation et la survie à long terme de l’ours blanc;

    D’inviter le Groupe de spécialistes de l’ours blanc de l’UICN à créer une compréhension plus complète et actuelle de l’état et des tendances des populations de l’ours blanc dans l’ensemble de leur aire de répartition en se fondant sur les meilleures données scientifiques disponibles et en considérant les activités de surveillance des populations et les changements prévus dans les conditions des glaces de mer;

    D’inviter le Groupe de spécialistes de l’ours blanc de l’UICN à déterminer la meilleure façon d’utiliser les connaissances écologiques traditionnelles conjointement avec des approches et des analyses scientifiques de l’état des populations de l’ours blanc, afin d’améliorer l’efficacité des décisions et considérer leur recommandation au cours de la réunion régulière de 2015 des États de l’aire de répartition;

    De veiller à ce que les meilleures informations disponibles, y compris l’état biologique de l’ours blanc, les modifications des écosystèmes et les changements dans les activités humaines actuelles et futures, comme le développement économique, soient mises en commun par les États de l’aire de répartition et prises en compte dans les décisions;

    D’améliorer la coordination des mesures prises par les États de l’aire de répartition grâce à la pleine mise en œuvre des programmes de surveillance de l’ours blanc dans l’ensemble de son aire de répartition et de collaborer pour établir les tendances de la population pour les populations communes;

    D’explorer les mécanismes visant à contrer la menace du braconnage et du commerce illégal des ours blancs et des parties d’ours blancs, y compris la collaboration accrue des organismes responsables de l’application de la loi à l’échelle nationale, régionale et mondiale;

    De renforcer la coopération internationale pour améliorer la clarté des données sur le commerce légal par le biais de l’adoption de pratiques plus efficaces en matière d’établissement de rapports et de surveillance et de contrer le commerce illégal grâce à l’adoption de procédures permettant de mieux repérer les spécimens capturés dans le cadre d’une chasse légale et de vérifier l’authenticité des documents commerciaux;

    De continuer, au besoin, à chercher des ressources financières supplémentaires pour la mise en œuvre de plans d’action nationaux pour la conservation et la gestion de l’ours blanc, notamment par le biais de partenariats avec les entreprises, le secteur privé, les institutions financières internationales, les fondations, les organisations non gouvernementales et d’autres sources;

    De reconnaître l’importance de rencontres régulières des parties pour discuter des progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’Accord de 1973. De considérer la tenue de réunions ministérielles futures pour évaluer les progrès et tirer parti des réalisations antérieures.

    Nous réaffirmons notre engagement à l’égard de la collaboration en vue de la réalisation de la conservation et de la gestion efficaces des populations d’ours blancs dans l’ensemble de leur aire de répartition, et nous demandons à la communauté internationale de se joindre à nous dans nos efforts de conservation de cette espèce commune et importante à l’échelle mondiale.


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  • WASHINGTON - La Marine américaine a déployé à Okinawa (Japon) son tout nouvel avion de surveillance et de lutte anti-sous-marine, en pleine montée de tensions après l'instauration par Pékin d'une zone aérienne d'identification, a affirmé lundi une de ses responsables.

    Deux premiers P-8 Poseidon, qui avaient décollé vendredi de Floride (sud-est des Etats-Unis), sont arrivés sur la base de Kadena, située sur l'île d'Okinawa. Ils devraient être rejoints dans les jours à venir par quatre appareils supplémentaires, selon cette responsable s'exprimant sous couvert de l'anonymat.

    Ce déploiement était prévu depuis longtemps et vise à remplacer les vieux P-3 Orion en fin de vie, selon cette responsable. Il n'est donc pas lié à l'instauration par Pékin d'une zone aérienne d'identification (ZAI) au-dessus de la mer de Chine orientale. Mais en déployant ce tout nouveau matériel, Washington renforce ses capacités dans cette zone qui couvre les îles Senkaku --Diaoyu pour la Chine-- au centre des tensions entre Tokyo et Pékin.

    Le P-8 Poseidon entre à peine en service opérationnel. Construit à partir de la structure d'un Boeing 737, il dispose d'une autonomie et d'un rayon d'action accrus par rapport au P-3 et emporte torpilles et missiles anti-navires.

    Le Japon, la Corée du Sud et les Etats-Unis ont chacun fait voler des avions dans la zone aérienne d'identification la semaine passée, sans en informer les Chinois, pour montrer qu'ils ne reconnaissaient pas cette ZAI chinoise, conduisant Pékin à envoyer des chasseurs à la rencontre de ces appareils.

    Un porte-parole du Pentagone, le colonel Steven Warren, a toutefois noté lundi que la réaction des autorités chinoises aux vols américains dans la zone restait habituelle et normale, plaidant que les vols américains se poursuivaient comme de coutume.

    De nombreux experts estiment que la ZAI s'inscrit dans une démarche chinoise visant à affirmer peu à peu son rang de superpuissance politique, diplomatique et militaire, face à Washington qui, dans le cadre de sa stratégie dite de pivot vers l'Asie, entend renforcer ses moyens militaires dans le Pacifique.

    Le vice-président américain Joe Biden est arrivé lundi à Tokyo, première étape d'une tournée qui le conduira ensuite en Chine et en Corée du Sud et qui risque d'être dominée par les tensions provoquées par la ZAI.


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  • Le Conseil fédéral doit pouvoir continuer d'appliquer provisoirement des traités internationaux. Le Conseil des Etats a refusé lundi 2 décembre 2013 par 23 contre 17 de restreindre les compétences du gouvernement, contrairement à ce qu'a fait le National. Le dossier retourne à la Chambre du peuple.

    Le Parlement avait réclamé un tour de vis. En 2010, il en avait fait une des conditions pour son aval à l'accord d'entraide administrative sur l'UBS conclu avec les Etats-Unis.

    Des voix s'étaient alors élevées pour s'indigner que le Conseil fédéral puisse négocier et appliquer provisoirement des traités sans que le Parlement n'ait donné son accord. Les Chambres n'avaient alors pu qu'obtempérer a posteriori.

    Statu quo

    Actuellement, le gouvernement peut mettre en vigueur un traité qui n'a pas encore été accepté par les Chambres, s'il en va de la sauvegarde des intérêts essentiels de la Suisse et qu'une urgence particulière l'exige. Les commissions compétentes sont consultées mais leur avis ne lie pas le Conseil fédéral.

    La majorité du Conseil des Etats souhaite en rester là. Il faut garantir une certaine capacité d'agir rapidement à la Confédération en matière de politique extérieure.

    Pour être effective, cette compétence ne peut être partagée entre deux autorités, a plaidé Stefan Engler (PDC/GR) au nom de la commission. D'autant plus qu'une commission n'est pas toujours représentative d'une Chambre, a ajouté Markus Stadler (PVL/UR).

    National plus restrictif

    Le gouvernement proposait quant à lui de renoncer à une application provisoire d'un traité soumis à l'aval du Parlement si une majorité d'au moins deux tiers des membres de chacune des deux commissions compétentes s'y oppose. Personne n'a soutenu son idée.

    Hans Stöckli (PS/BE) - qui a rappelé qu'il n'y a eu depuis une dizaine d'années qu'un cas de traité appliqué provisoirement avant d'être rejeté par le Parlement: l'ancien accord aérien avec l'Allemagne - a tenté sans succès un compromis. Le Conseil fédéral devrait renoncer si les deux commissions disent "non".

    Traités mineurs

    Pas plus que le National, le Conseil des Etats n'a émis de critique aux propositions du Conseil fédéral visant à réduire la liste des traités de portée mineure que le gouvernement peut conclure seul.

    Le Conseil fédéral ne pourra ainsi plus passer outre l'aval du Parlement pour les accords entraînant une dépense unique de plus de 5 millions de francs ou des dépenses périodiques de plus de 2 millions par an. Idem pour les traités qui contiennent des objets relevant de la seule compétence des cantons.


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